10 versets bibliques sur l'argentDans la Bible, il existe des milliers de versets qui mentionnent directement ou indirectement lâargent et les richesses. A titre dâexemple, sur les 39 paraboles de JĂ©sus, 11 abordent ce sujet. Il me parait donc pertinent de rĂ©flĂ©chir sur la gestion de nos finances. Dans cet article, je vous partage 10 versets bibliques sur lâargent afin de mieux comprendre comment utiliser nos finances Ă la gloire de Dieu.1 L'amour de l'argentCar lâamour de lâargent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en Ă©tant possĂ©dĂ©s, se sont Ă©garĂ©s loin de la foi, et se sont jetĂ©s eux-mĂȘmes dans bien des 6 10Dans ce verset, ce nâest pas lâargent qui est condamnĂ© mais lâamour de lâargent. Quâest-ce que lâamour de lâargent ?John Piper le dĂ©finit de la maniĂšre suivante lâamour de lâargent, câest mettre son espĂ©rance dans lâargent et non en Dieu. Câest croire que lâargent va combler nos besoins, nous apporter une sĂ©curitĂ© et nous rendre heureux. Lâamour de lâargent reprĂ©sente en fait lâopposĂ© de la foi en Dieu ». Desiring GodEn effet, tout comme un multimillionnaire, une personne avec des moyens plus modestes peut Ă©galement mettre sa confiance dans ses richesses avec lâespoir dâune vie meilleur. Dieu nâest pas contre les richesses car câest Lui qui les a créées. Nous devons cependant rester vigilant afin dâĂ©viter que nos biens deviennent des idoles. 2 L'argent facileLa richesse mal acquise diminue, mais celui qui amasse peu Ă peu lâ 13 11Avec ce deuxiĂšme verset biblique sur lâargent, on comprend que les richesses obtenues par des moyens rapides, hasardeux, et parfois immoraux, ne jouissent pas de la bĂ©nĂ©diction de Dieu. La richesse sâacquiert par du travail honnĂȘte, demande de la sagesse et prend gĂ©nĂ©ralement du temps.3 Les dettesLe riche domine sur les pauvres, Et celui qui emprunte est lâesclave de celui qui 22 7Dans la premiĂšre partie du verset, Salomon fait le constat que lâargent est le marqueur du pouvoir sur terre. Il est Ă©vident que ce verset est une observation de la sociĂ©tĂ© et non un encouragement Ă dominer sur les faibles. La deuxiĂšme partie nous met en garde contre lâemprunt sans pour autant lâinterdire. En effet, un chrĂ©tien doit Ă©viter de sâendetter, surtout avec de mauvaises dettes comme, par exemple, les prĂȘts Ă la consommation. 4 La bonne utilisation de l'argentRecommande aux riches du prĂ©sent siĂšcle de ne pas ĂȘtre orgueilleux, et de ne pas mettre leur espĂ©rance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, dâĂȘtre riches en bonnes oeuvres, dâavoir de la libĂ©ralitĂ©, de la gĂ©nĂ©rositĂ©, et de sâamasser ainsi pour lâavenir un trĂ©sor placĂ© sur un fondement solide, afin de saisir la vie TimothĂ©e 6 17-19Avec ces versets, les personnes fortunĂ©es sont appelĂ©es Ă rester humble, câest-Ă -dire Ă ne pas Ă©taler leur fortune et Ă ĂȘtre reconnaissant envers Dieu pour ses bĂ©nĂ©dictions. A noter que lâamour de lâargent est une nouvelle fois deuxiĂšme recommandation faite aux riches est dâĂȘtre gĂ©nĂ©reux envers les autres. En effet, donner est une arme efficace pour protĂ©ger nos cĆurs contre lâaviditĂ© et la fausse sĂ©curitĂ© apportĂ©e par ces richesses. Pour un chrĂ©tien, lâenrichissement doit avant tout ĂȘtre motivĂ© par des raisons saines, câest-Ă -dire lâavancement du royaume de Dieu, et non par le dĂ©sir de possĂ©der et de consommer.5 La bonne utilisation de l'argent 2Honore lâĂternel avec tes biens, Et avec les prĂ©mices de tout ton revenu Alors tes greniers seront remplis dâabondance, Et tes cuves regorgeront de 3 9-10Ce cinquiĂšme verset biblique nous recommande dâutiliser nos biens, non Ă des fins personnelles mais pour rendre gloire Ă lâEternel car toute richesse dâici-bas viennent de Lui. Par consĂ©quent, cette offrande envers lâEternel nâentraine en aucun cas une perte de ses richesses mais bel et bien des bĂ©nĂ©dictions Ă la personne qui sâest confiĂ©e en Lui.6 Les trĂ©sors du cielNe vous amassez pas des trĂ©sors sur la terre, oĂč la teigne et la rouille dĂ©truisent, et oĂč les voleurs percent et dĂ©robent ; mais amassez-vous des trĂ©sors dans le ciel, oĂč la teigne et la rouille ne dĂ©truisent point, et oĂč les voleurs ne percent ni ne dĂ©robent. Car lĂ oĂč est ton trĂ©sor, lĂ aussi sera ton 6 19-21Tout au long de cette deuxiĂšme moitiĂ© du chapitre 6, JĂ©sus aborde la question des biens la lecture du premier verset, on pourrait facilement penser quâun chrĂ©tien est appelĂ© Ă fuir toutes les richesses et les Alcorn, dans son livre Managing Godâs Money A Biblical Guide, nous explique comment comprendre ce verset Lâargument principal du Christ contre lâamassement des biens matĂ©riels nâest pas que câest moralement mauvais mais plutĂŽt que câest un mauvais investissement. ⊠Les trĂ©sors sur terre ne durent quâun temps, les trĂ©sors du ciel durent Ă©ternellement »Un chrĂ©tien peut tout Ă fait possĂ©der des trĂ©sors terrestres mais sa prioritĂ© doit ĂȘtre tournĂ©e vers lâ amasser les trĂ©sors du ciel ? Dans la Bible, il existe plusieurs moyens dâacquĂ©rir des rĂ©compenses Ă©ternelles. En ce qui concerne nos finances et nos richesses, câest en les donnant que lâon amasse des trĂ©sors cĂ©lestes Marc 10 21 ; Luc 12 33-34. Le don peut ĂȘtre destinĂ© Ă des Ćuvres chrĂ©tiennes mais Ă©galement aux est votre trĂ©sor ?Dans le dernier verset, JĂ©sus nous encourage Ă rĂ©flĂ©chir sur le type de trĂ©sor que nous cherchons Ă le cĆur suit les trĂ©sors que nous chĂ©rissons, tĂąchons de rester focaliser sur les trĂ©sors Ă©ternels.7 Le travail et l'argentCelui qui agit avec nonchalance sâappauvrit, mais la main des personnes actives est source de richesse. Proverbes 10 34Dans le livre des Proverbes, on observe Ă plusieurs endroits une opposition entre les personnes actives et les paresseux Proverbes 6 6 -11; 12 11, 24, 27; 13 4; 14 23, âŠ.Il est vrai quâune personne travailleuse est plus enclin Ă sâenrichir quâune personne paresseuse. Cependant, il existe Ă©galement des personnes courageuses et travailleuses qui ne sâen sortent pas est important de garder Ă lâesprit quâun proverbe doit ĂȘtre compris comme un principe gĂ©nĂ©ral de sagesse et non comme une promesse qui va automatiquement se soyons sĂ©rieux dans notre travail et comportons-nous de maniĂšre irrĂ©prochable.8 L'intendance bibliqueCelui qui est fidĂšle dans les petites choses lâest aussi dans les grandes, et celui qui est malhonnĂȘte dans les petites choses lâest aussi dans les grandes. Si donc vous nâavez pas Ă©tĂ© fidĂšles dans les richesses injustes, qui vous confiera les biens vĂ©ritables ? » Luc 16 10 â 11Pour bien comprendre ce verset, il faut comprendre ce quâest lâintendance peut rĂ©sumer ce concept de la maniĂšre suivante Dieu est le propriĂ©taire de tout sur cette terre Psaume 24 1 ; Job 41 11 ; 1 Corinthiens 6 19 â 20 et par consĂ©quent, rien ne nous appartient, nous ne sommes que des gestionnaires ou intendants des biens que Dieu nous a pouvez lire mon article sur lâintendance biblique si le sujet vous regard du chapitre 16, il me semble que les richesses injustes reprĂ©sentent lâargent. Par consĂ©quent, il existe une relation directe entre la maniĂšre dont nous gĂ©rons nos finances et les biens qui nous seront confiĂ©s au paradis. Ainsi, il est important de ne pas nĂ©gliger ses peut Ă©galement citer la parabole des talents et la parabole des mines oĂč JĂ©sus promet des rĂ©compenses aux bons gestionnaires.9 Le donUne pauvre veuve vint aussi ; elle y mit deux petites piĂšces, une toute petite somme. Alors JĂ©sus appela ses disciples et leur dit Je vous le dis en vĂ©ritĂ©, cette pauvre veuve a donnĂ© plus que tous ceux qui ont mis dans le tronc, car tous ont pris de leur superflu pour mettre dans le tronc, tandis quâelle, elle a mis de son nĂ©cessaire, tout ce quâelle possĂ©dait, tout ce quâelle avait pour vivre. Marc 12 42-44Quâest-ce que le superflu et quâest-ce que le nĂ©cessaire ? Je ne pourrais pas rĂ©pondre. Cependant, JĂ©sus nous encourage Ă donner avec abondance. Lâoffrande doit ĂȘtre une expression significative de notre dĂ©pendance et de notre gratitude envers comme nous essayions constamment dâamĂ©liorer notre assiduitĂ© dans la lecture de la Parole ou dans la priĂšre, jâaimerais vous encourager Ă faire de mĂȘme sur les finances, câest-Ă -dire dâessayer de toujours donner pouvez lire mon article Un chrĂ©tien doit-il payer la dĂźme ?10 Le don 2En tout, je vous ai montrĂ© quâil faut travailler ainsi pour soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur JĂ©sus, puisquâil a lui-mĂȘme dit Il y a plus de bonheur Ă donner quâĂ recevoir.â» Actes 20 35A la fin dâactes 20, Paul fait ses adieux Ă lâĂ©glise dâEphĂšse. Les paroles de JĂ©sus citĂ©es ici ne figurent pas dans les Evangiles mais elles avaient Ă©tĂ© transmises Ă Paul par la tradition verset est assez clair et ne demande pas dâexplication supplĂ©mentaire, seulement Ă ĂȘtre suis bien conscient que ces 10 versets bibliques sur lâargent et les richesses ne couvrent quâune infime partie de ce que les Ecritures ont Ă nous enseigner sur le sujet. JâespĂšre, nĂ©anmoins, que ces quelques enseignements vous seront utiles dans votre vie de vous avez des remarques ou des questions, nâhĂ©sitez pas Ă laisser un blog a pour objectif de vous aider Ă amĂ©liorer vos finances personnelles Ă travers des principes bibliques et des enseignements financiers. En vous inscrivant Ă la newsletter, vous recevrez les nouveaux articles ainsi que du contenu exclusif sur votre boite mail !center:f434] [b:f434]CHAPITRE VIII La dĂ©votion de la sainte Vierge est prouvĂ©e par les saints PĂšres, l'autoritĂ© des conciles, l'usage de l'Ăglise et la conduit
Contrairement aux Ăvangiles, les textes anciens de la Bible ne sont pas trĂšs bavards Ă propos de lâargent. Sans doute parce quâils ont Ă©tĂ© forgĂ©s dans un monde oĂč la richesse Ă©tait surtout celle des terres et du bĂ©tail. La monnaie, lâor et lâargent, sans ĂȘtre inconnus, Ă©taient loin dâĂȘtre lâunique signe de fortune. Si la prospĂ©ritĂ© est souvent considĂ©rĂ©e comme une bĂ©nĂ©diction divine et comme la rĂ©tribution dâune vie juste et droite â les patriarches sont ainsi dotĂ©s dâune trĂšs longue vie et de grands biens â, la justice suppose lâattention aux pauvres. Les prophĂštes â Amos, bien sĂ»r, mais aussi IsaĂŻe et JĂ©rĂ©mie â vilipendent les riches Ă©goĂŻstes, les repus et les nantis qui exploitent les humbles. Ainsi Amos, au nom du TrĂšs Haut, maudira ceux qui faussent les balances et qui achĂštent les pauvres pour une paire de sandales. IsaĂŻe fera dire au Seigneur Le jeĂ»ne que je prĂ©fĂšre [âŠ] Nâest-ce pas partager ton pain avec lâaffamĂ©, hĂ©berger chez toi les pauvres sans abri, si tu vois un homme nu, le vĂȘtir. » IsaĂŻe 58, 6-7. Quant Ă JĂ©rĂ©mie, il fustige lâinjustice des riches, qui mĂšne le peuple Ă sa perte et Ă son chĂątiment, qui sera la dĂ©faite, la dispersion et la confiscation de toutes les richesses par les vainqueurs Ta richesse et tes trĂ©sors, je vais les livrer au pillage, sans contrepartie, Ă cause de tous les pĂ©chĂ©s, sur tout ton territoire. » JĂ©rĂ©mie 15, 13. Le rĂ©alisme social et Ă©conomique des Ăvangiles En comparaison, les Ăvangiles sont tout au contraire intarissables sur les questions dâargent, au point de faire du rapport Ă lâargent et Ă la richesse lâun des enjeux principaux dâune vie juste. Les historiens du premier siĂšcle soulignent Ă quel point la situation sociale et Ă©conomique de la GalilĂ©e Ă lâĂ©poque oĂč JĂ©sus la parcourt est identifiable dans les Ăvangiles ; de sorte que ces derniers sont aujourdâhui considĂ©rĂ©s comme une source historique fiable de ce point de vue. On y voit par exemple des riches qui accaparent les terres et la richesse et laissent les plus humbles dans lâextrĂȘme misĂšre. Câest le cas dans la parabole des ouvriers de la onziĂšme heure, oĂč lâon voit des journaliers », des hommes qui nâont que la force de leurs bras Ă vendre, attendre sur la place du village dâĂȘtre embauchĂ©s aux champs dâun homme riche. La richesse scandaleuse est aussi mise en scĂšne dans la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare, dans laquelle le pauvre est dĂ©crit avec un terrible rĂ©alisme, mendiant Ă la porte dâune riche maison, couvert de plaies et de croĂ»tes â lĂ©chĂ© par les chiens » nous dit le texte, indiquant lĂ le signe du dĂ©nuement et de lâaccablement le plus profond. Dans cette parabole prĂ©cisĂ©ment, le riche, qui nâa pas jetĂ© un regard au misĂ©rable qui gisait Ă sa porte, se retrouve en enfer, tandis que le pauvre, lui, est dans le sein dâAbraham ». Dâabord, le riche supplie Abraham que Lazare puisse venir lui rafraĂźchir les lĂšvres, puis lorsquâil comprend que le fossĂ© qui les sĂ©pare est infranchissable, demande que Lazare aille prĂ©venir ses frĂšres afin quâils ne tombent pas Ă sa suite dans le feu Ă©ternel. La rĂ©ponse dâAbraham est sans ambiguĂŻtĂ© Sâils nâĂ©coutent pas MoĂŻse, ni les ProphĂštes, mĂȘme si quelquâun ressuscite des morts, ils ne seront pas convaincus. » Pierre DebergĂ© apporte le commentaire suivant En Ă©voquant ainsi âMoĂŻse et les ProphĂštesâ, expression dĂ©signant lâensemble des Ăcritures hĂ©braĂŻques, JĂ©sus met en lumiĂšre un aspect du comportement de ce riche qui lui vaut de se trouver maintenant dans cette situation il nâa pas Ă©coutĂ© les multiples appels Ă partager avec ceux qui sont dans le besoin, il nâa pas pris au sĂ©rieux la RĂ©vĂ©lation biblique. AccaparĂ© par les plaisirs et les richesses, il nâa pas su ou voulu Ă©couter la Parole de Dieu, et il nâa donc pas changĂ© dâattitude Ă lâĂ©gard de Lazare. La radicalitĂ© de la rĂ©ponse dâAbraham est Ă la mesure du double danger qui, selon JĂ©sus, menace le riche ne plus voir les pauvres et, surtout, parce quâil fait de lâargent lâunique mesure de toute rĂ©alitĂ© et de toute relation, devenir sourd Ă toute autre parole que celle de lâargent, donc aussi Ă toute remise en cause de ce quâil vit, y compris lorsquâil en perçoit les limites et les insatisfactions. » Dans cette petite histoire, JĂ©sus fustige la richesse qui rend aveugle et sourd Ă son prochain. Avec elle, son enseignement est en continuitĂ© avec la tradition biblique qui le prĂ©cĂšde. Pierre DebergĂ© souligne combien dans lâĂvangile lâargent est prĂ©sentĂ© par JĂ©sus comme une malĂ©diction. Câest, dit-il, le drame du âjeune homme richeâ, et câest ce qui fait Ă©crire Ă Luc Ă la fin de ses BĂ©atitudes âMalheureux vous les riches vous avez votre consolation. Malheureux vous qui ĂȘtes repus maintenant vous aurez faim.â [âŠ] JĂ©sus vise non une classe sociale en tant que telle, mais des hommes et des femmes enfermĂ©s dans leurs richesses matĂ©rielles. Ă plaindre, ils le sont en effet, parce quâils sont riches de leurs biens et de leurs plaisirs au point de ne plus rien attendre de Dieu et des autres ils sont repus. Lorsquâil prend dans le cĆur de lâĂȘtre humain une place dĂ©mesurĂ©e, lâargent devient une idole qui conduit Ă nâenvisager sa vie que sous le seul angle de lâavoir ». Dieu ou lâargent Lâargent est une malĂ©diction qui dessĂšche le cĆur de lâhomme, mais il est aussi, selon JĂ©sus, lâun des plus grands obstacles dans la relation des ĂȘtres humains avec Dieu. Pierre DebergĂ© lâanalyse ainsi En opposant le service de Dieu Ă celui de lâargent, JĂ©sus en arrive Ă personnifier lâargent comme un faux dieu, capable de sĂ©duire les hommes et de les dĂ©tourner du seul vrai Dieu. Dans la fameuse phrase âVous ne pouvez servir Dieu et Mamonâ, ce dernier mot, dâorigine aramĂ©enne, devient un nom propre, figure de lâargent. Lâalternative se situe alors au cĆur de la personne humaine qui choisit de mettre sa foi â câest-Ă -dire sa confiance et son espĂ©rance â soit en Dieu, soit en lâargent. Câest lĂ , dâailleurs, une des grandes caractĂ©ristiques du message Ă©vangĂ©lique que de ne pas considĂ©rer lâargent et les richesses dâabord dans leur dimension sociale mais dans leur rapport Ă Dieu. Et, Ă celui qui imaginerait pouvoir concilier les deux, JĂ©sus rĂ©pond quâils sâexcluent. Pourquoi ? Parce quâils traduisent deux maniĂšres opposĂ©es de conduire son existence dans un cas, on accepte dâĂ©largir son horizon pour sâouvrir Ă lâunivers de Dieu et entrer dans le dynamisme de son amour partagĂ© de sorte que les biens matĂ©riels deviennent des instruments au service du bonheur de chacun et de tous ; dans lâautre, lâargent devient une fin en soi, idole qui prend une place dĂ©mesurĂ©e dans le cĆur de lâĂȘtre humain ; il conduit alors au refus de Dieu et au mĂ©pris du frĂšre. On rejoint ici les nombreuses invitations de JĂ©sus Ă ne pas se tromper de trĂ©sor. Dans lâĂvangile de Luc, Jean Baptiste avait dĂ©jĂ rĂ©pondu Ă ceux qui lui demandaient ce quâils devaient faire pour manifester leur conversion âSi quelquâun a deux tuniques, quâil partage avec celui qui nâen a pas ; si quelquâun a de quoi manger, quâil fasse de mĂȘme.â Ce que JĂ©sus complĂ©tera plus tard par cette exhortation âDonnez et on vous donnera ; câest une bonne mesure, tassĂ©e, secouĂ©e, dĂ©bordante quâon vous versera dans le pan de votre vĂȘtement, car câest la mesure dont vous vous servez qui servira aussi de mesure pour vous.â » Les chrĂ©tiens et lâargent De fait, lâenseignement de JĂ©sus sur lâargent va trĂšs fortement marquer la vie des premiĂšres communautĂ©s croyantes et ne cessera de poser de grandes questions aux Ăglises chrĂ©tiennes. DĂšs le livre des Actes des ApĂŽtres, Luc donne une vision idyllique de la communautĂ© La multitude des croyants nâavait quâun cĆur et quâune Ăąme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout Ă©tait commun. [âŠ] Aussi parmi eux nul nâĂ©tait dans le besoin ; car tous ceux qui possĂ©daient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de la vente et le dĂ©posaient aux pieds des apĂŽtres. On distribuait alors Ă chacun suivant ses besoins. » Cependant, dĂšs la page suivante, lâĂ©pisode du couple Ananie et Saphire, qui ment et retient par-devers lui une partie de la somme correspondant au bien quâil a vendu et quâil destinait au groupe, montre que la rĂ©alitĂ© rĂ©sistait rudement aux belles intentions. Les chrĂ©tiens, au long des siĂšcles, ne vont cesser dâinterroger leur rapport Ă lâargent et Ă la richesse. La mĂ©fiance sera toujours de mise car lâalternative Ă©vangĂ©lique Dieu ou lâargent » hante les consciences. La pratique de la charitĂ© » sera trĂšs tĂŽt au cĆur de la vie des chrĂ©tiens. On reconnaĂźt souvent dans lâĆuvre de lâĂ©vĂȘque Basile de CĂ©sarĂ©e, au ive siĂšcle, la premiĂšre intuition de la Croix-Rouge, avec lâinvention dâune forme dâassistance publique pour les pauvres et les malades dans son diocĂšse. Ă la fin du XIIe siĂšcle, lorsque lâItalie mĂ©diĂ©vale fait naĂźtre une civilisation urbaine et voit lâenrichissement spectaculaire des marchands, câest le fils de lâun dâentre eux, François, Ă Assise, qui va secouer les consciences en choisissant de se dĂ©faire de tous ses biens et dâĂ©pouser Dame pauvretĂ© ». La figure de François va devenir un puissant modĂšle de vie chrĂ©tienne. Le dĂ©bat sur la pauvretĂ© de JĂ©sus fait rage. Comment concilier la puissance des paroles de JĂ©sus sur la richesse et lâargent et lâopulence de lâĂglise et des grands ordres religieux ? Au XIIIe siĂšcle, le grand intellectuel, philosophe et thĂ©ologien Thomas dâAquin Ă©tablira ce quâil nomme la destination universelle des biens ». Sâil ne remet pas en cause la propriĂ©tĂ© au nom du droit naturel, il la restreint en prĂ©cisant Lâhomme ne doit pas possĂ©der ces biens comme sâils lui Ă©taient propres, mais comme Ă©tant Ă tous, en ce sens quâil doit ĂȘtre tout disposĂ© Ă en faire part aux nĂ©cessiteux. » En dâautres termes, le riche ne peut jouir de ces biens que sâil sâest acquittĂ© de lâobligation de nourrir et vĂȘtir le pauvre. La doctrine sociale de lâĂglise catholique, dĂ©veloppĂ©e Ă partir du XIXe siĂšcle, est amplement appuyĂ©e sur le raisonnement de Thomas, comme le sont nos Ătats dits providence », fortement redistributifs. Les passages sur lâargent et lâĂvangile sont repris avec lâautorisation de Pierre DebergĂ©, recteur Ă©mĂ©rite de lâInstitut catholique de Toulouse et membre de la Commission biblique pontificale, article JĂ©sus, les riches et lâargent », in JĂ©sus, lâencyclopĂ©die, Albin Michel, 2017.
PubliĂ© 15h10Quel est le contraire de lâĂ©conomie? Facile, câest le paradis. Que lâon y croit ou non nây change pas grand-chose. La dĂ©finition mĂȘme du paradis, câest lâabondance, infinie, des biens et la certitude de voir ses dĂ©sirs comblĂ©s. En chassant Adam et Eve de lâĂ©den, câest moins Ă la mort quâĂ lâĂ©conomie que Dieu a condamnĂ© les ĂȘtres humains, une condamnation au difficile exercice de la vie dans un monde aux ressources limitĂ©es. Cette Ă©vidence ne pouvait Ă©chapper Ă lâomniscience divine. Pour orienter ses crĂ©atures face Ă la sauvagerie Ă©conomique, elle leur a prodiguĂ© quelques conseils. Souvent les mĂȘmes dâailleurs dâune religion Ă lâautre, dâune philosophie Ă lâautre. Partage, charitĂ©, ĂȘtre plutĂŽt quâavoir, frugalitĂ© plutĂŽt quâostentation, du bouddhisme Ă lâislam, du confucianisme au christianisme, le message fondamental varie les diffĂ©rences existent. Elles portent sur des dĂ©tails dont on soupçonne quâils ont parfois entraĂźnĂ© des consĂ©quences notables en favorisant le dĂ©veloppement Ă©conomique des uns, en freinant celui des autres. Les religions ont sans doute deux ou trois raisons dâen vouloir Ă lâĂ©conomie de marchĂ©. Ne serait-ce que parce que cette derniĂšre est en passe de sâimposer comme un universel sans avoir consenti des grands efforts de prosĂ©lytisme. Mais le divin nâa pas dit son dernier mot. Et jure que son heure sonnera dâautant plus tĂŽt que lâĂ©conomie continuera de hoqueter ses crises. La question nâest plus tant de savoir si le XXIe siĂšcle sera spirituel ou non, mais si lâĂ©conomie le deviendra un peu plus.Calvin nâest plus dâune grande aide en Ă©conomie»Professeur de thĂ©ologie Ă lâUniversitĂ© de GenĂšve, François Dermange explique pourquoi la frugalitĂ© a aussi ses Luther et Calvin avaient des positions relativement diffĂ©rentes sur lâĂ©conomie. Comment expliquer cette diffĂ©rence?François Dermange Ils ne sont tout simplement pas de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration. Luther est encore marquĂ© dans ce domaine par les prĂ©jugĂ©s du Moyen Age. Adversaire dâAristote en de nombreux domaines, il partageait sa condamnation de lâargent pour lâargent. Selon une formule alors consacrĂ©e lâargent ne fait pas de petits» et lâintĂ©rĂȘt est vu comme du vol. La position est plus conservatrice encore que celle dâun Thomas dâAquin, qui admet que lâintĂ©rĂȘt rĂ©munĂšre au moins le risque pris par le prĂȘteur. Avec Calvin, on change de monde. Il nây a plus de raison de faire de diffĂ©rence entre louer une maison et de lâargent. LâintĂ©rĂȘt, câest le loyer de lâargent, et il est dâautant plus admis quâil permet de dĂ©velopper des industries utiles pour tous et de donner du travail aux gens. On fait alors une diffĂ©rence entre prĂȘt productif, qui donne lieu Ă intĂ©rĂȘt, et prĂȘt de consommation, pour lequel lâintĂ©rĂȘt restait condamnĂ©, comme dans le message des Calvin est donc partagĂ© entre tradition et modernitĂ©?FD En un sens oui. La RĂ©forme est dâabord un retour aux textes bibliques. Calvin prenait trĂšs au sĂ©rieux les mises en garde contre lâusure et lâexploitation des pauvres. En mĂȘme temps, il fait preuve de rĂ©alisme. Condamner lâintĂ©rĂȘt risquait de sâavĂ©rer au bout du compte encore plus dommageable pour les pauvres. La permission» est toutefois assortie de plusieurs conditions, comme celle⊠de ne pas faire mĂ©tier de la banque! Câest Ă©videmment une sorte dâironie quand on sait que deux siĂšcles plus tard les protestants sâillustreront particuliĂšrement dans ce Justement, comment est-ce possible?FD Calvin voyait trĂšs bien quâen entrouvrant la porte, dâautres sây engouffreraient. Du moins fallait-il au moins que les banquiers adhĂšrent Ă un modĂšle dâĂ©thique particulier empreint dâune culture humaniste et religieuse. Rester modeste et discret, sans luxe tapageur, et surtout faire en sorte que son argent soit utile aux autres, Ă travers le jeu Ă©conomique, mais aussi par le don Jean-Gabriel Eynard a financĂ© les guerres dâindĂ©pendance de la GrĂšce; Jean-Jacques de Sellon a largement contribuĂ© Ă la lutte contre lâesclavage et la peine de mort, puis Ă la paix entre les nations; en France, les Delessert crĂ©eront les premiĂšres caisses dâĂ©pargne et de nombreuses Ă©coles gratuites et engageront leur fortune et leurs relations pour limiter en 1840 Ă huit heures la durĂ©e quotidienne du travail des enfants de 8 Ă 12 ans. Plus rĂ©cemment, câest un peu cette Ă©thique discrĂšte et gĂ©nĂ©reuse quâincarnaient les Guerlain, Dumas, Peugeot et bien des familles Max Weber a reliĂ© la pensĂ©e de la prĂ©destination protestante Ă lâessor du capitalisme. En a-t-il fait la juste interprĂ©tation?FD A mon avis, non. Max Weber lie le dynamisme Ă©conomique des protestants Ă la prĂ©destination, chacun devant se persuader au travers de sa rĂ©ussite matĂ©rielle quâil Ă©tait bien Ă©lu de Dieu. Une motivation plus puissante et plus simple animait ces banquiers protestants A ceux Ă qui il a Ă©tĂ© beaucoup donnĂ©, il sera beaucoup demandé» Luc 12 48. Etre riche donnait une responsabilitĂ© vis-Ă -vis de Dieu et des autres. Face Ă Dieu, il fallait ne pas trop dĂ©penser pour soi et montrer quâon restait libre face Ă ses biens. Face aux autres, il fallait montrer quâon nâĂ©tait pas le propriĂ©taire» de ses biens, mais leur gestionnaire en vue dâun profit pour Calvin prĂȘche-t-il pour un salaire Ă©quitable?FD On peut le dire ainsi. Lorsquâil commente le huitiĂšme commandement du DĂ©calogue, Tu ne voleras point», pas une fois Calvin ne fait rĂ©fĂ©rence au droit de propriĂ©tĂ©. En revanche, il insiste beaucoup sur le devoir du riche envers ceux qui travaillent pour lui. TrĂšs concrĂštement, la premiĂšre exigence Ă©thique est que ceux qui dĂ©pendent de nous nâaient pas Ă vivre chichement», mĂȘme si câest un salaire trĂšs bas que consacre lâusage. Autrement, dit, cette Ă©thique trĂšs pratique commence avec le salaire que nous donnons Ă notre femme de Il ne doit pas ĂȘtre Ă©vident de tenir une telle Ă©thique dans le monde actuel oĂč richesses et fastes vont volontiers de pair?FD Câest vrai, pour plusieurs raisons. Dâabord, parce que cette Ă©thique de la responsabilitĂ© nâa pas toujours Ă©tĂ© transmise. Nous avons tous des exemples du dĂ©calage des grands-parents et de leurs petits-enfants, lassĂ©s de se voir proposer un demi-sucre ou rien?». Plus fondamentalement, nous vivons dans un monde infiniment plus complexe quâau temps de la RĂ©forme. Par exemple, nous aspirons tous, me semble-t-il, Ă une vie plus simple et plus riche en relations humaines, oĂč le travail et la consommation ne soient pas les maĂźtres mots. En ce sens, la vieille Ă©thique de la frugalitĂ© garde toute sa valeur. Et pourtant, nous savons que câest la consommation qui nourrit la croissance et quâune trop grande frugalitĂ© est dommageable Ă lâĂ©conomie. Comment faire, alors? Câest Ă nous de rĂ©inventer des solutions que nous ne trouverons pas chez Lâeschatologie, propre aux religions du livre, a-t-elle une influence sur lâĂ©thique Ă©conomique dans le christianisme?FD Certainement. La perspective des temps derniers donne en effet un critĂšre. Mais que privilĂ©gier? Un premier modĂšle inspirĂ© du chapitre XXV de lâEvangile de Matthieu rĂ©compense le riche qui, donnant Ă manger ou Ă boire au pauvre, lâa, sans le savoir, donnĂ© au Christ. On verra alors dans le pauvre une utilitĂ© pour le riche, un portier du ciel», sans dâailleurs beaucoup chercher Ă le sortir de la Câest plutĂŽt le modĂšle catholique, non?FD Tout Ă fait, mĂȘme si, par exemple, lâencyclique Caritas in veritate de BenoĂźt XVI offre une analyse plus complexe. Un second modĂšle, visait plutĂŽt Ă traduire dans la rĂ©alitĂ© avant-derniĂšre du monde quelque chose des rĂ©alitĂ©s derniĂšres. Sâil est vrai que devant Dieu il nây a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme» Gal. 3 28, cette Ă©galitĂ© fondamentale de tous devait, par exemple, impliquer quâon lutte contre lâesclavage et quâon permette aux pauvres de sortir de leur condition par lâĂ©ducation et le travail. Ce nâest pas un hasard quâen adoptant la RĂ©forme en 1536, les Genevois ont dans la mĂȘme assemblĂ©e interdit la mendicitĂ©. Il sâagissait pour eux de devenir acteurs de lâeschatologie. Ce volontarisme a eu des effets bĂ©nĂ©fiques pour lâĂ©conomie, mĂȘme sâil ne faut pas lâidĂ©aliser. Aux Pays-Bas, on crĂ©a des maisons de pauvres» oĂč lâon enfermait les enfants indigents jusquâĂ ce quâils aient appris un mĂ©tier. MĂȘme si une gĂ©nĂ©ration plus tard, il nây avait pratiquement plus de pauvres dans ce pays, la mĂ©thode a de quoi nous pape nâest pas marxiste BenoĂźt XVI soutient lâĂ©conomie de marchĂ©. Mais il appelle aussi Ă un grand virage juin 2009, BenoĂźt XVI croit bon de mettre certaines choses au point en matiĂšre dâĂ©conomie. Son encyclique Caritas in veritate est publiĂ©e en pleine tempĂȘte Ă©conomique et financiĂšre. Quelques semaines auparavant, certaines rumeurs disaient que ce texte aurait des accents marxistes. Point. Le Saint PĂšre est un adepte de lâĂ©conomie de marchĂ©, mĂȘme si, selon Jean-Yves Naudet, professeur dâĂ©conomie et dâĂ©thique Ă lâUniversitĂ© dâAix, BenoĂźt XVI ajoute sa touche personnelle Tous les acteurs et institutions sont passĂ©s au crible de lâĂ©thique, surtout au chapitre III intitulĂ© fraternitĂ©, dĂ©veloppement Ă©conomique et sociĂ©tĂ© civile.»Si BenoĂźt XVI se garde bien de condamner la mondialisation pour avoir sorti des rĂ©gions entiĂšres du sous-dĂ©veloppement, en revanche, il dĂ©plore clairement les tarifs douaniers Ă©levĂ©s» pratiquĂ©s par certains pays pour faire obstacle aux produits des pays pauvres. Une façon de rappeler quâil nây a pas de marchĂ© sans justice, ni Ă©thique. Si lâĂ©conomie est amorale par principe, lâhomme, lui, peut ĂȘtre moral, doit lâĂȘtre mĂȘme, en Ă©conomie comme en toute novateur encore, BenoĂźt XVI dĂ©cide dâunir formellement dans la doctrine sociale de lâEglise la dignitĂ© de lâhomme tant dans la vie humaine que dans lâĂ©conomie. Jusquâici, le don ne concernait que la sociĂ©tĂ© civile. BenoĂźt XVI Ă©tend dĂ©sormais ce devoir au domaine marchand comme au domaine politique. Don matĂ©riel et don de soi. Une maniĂšre de replacer lâamour dans la vĂ©ritĂ© au centre du systĂšme. DâoĂč le nom de lâencyclique Caritas in finance islamique tarde Ă se dĂ©velopper en SuisseLes produits islamiques souffriraient de rendements trop faibles par rapport aux vĂ©hicules de la gestion plus fort de la crise du secret bancaire, il nâĂ©tait pas rare dâentendre les dĂ©fenseurs du secteur financier helvĂ©tique dire que ce dernier avait des ressources et de nouveaux domaines Ă dĂ©velopper comme la finance islamique. Sâagirait-il dâun vĆu pieu? Car, Ă bien y regarder, rien ne garantit que la finance islamique a rĂ©ellement un avenir en Suisse. En collaboration avec la Faisal Private Bank, la premiĂšre banque entiĂšrement tournĂ©e vers la finance islamique Ă avoir reçu sa licence en Suisse, Lionel Pilloud, responsable du conseil en produits structurĂ©s Ă la Banque Vontobel Ă GenĂšve, a construit le premier certificat listĂ© Ă la Bourse suisse rĂ©pliquant lâĂ©volution dâun indice compatible avec la charia, le DMI 150 Index. Câest Ă cette occasion que jâai dĂ©couvert que, finalement, la demande pour de tels produits Ă©tait faible dans notre pays», cette timiditĂ© en Suisse? Principalement parce que les clients de confession musulmane â surtout les plus fortunĂ©s â qui confient leur argent aux bons soins des banques helvĂ©tiques attendraient dâelles une gestion classique. La volontĂ© dâatteindre un certain rendement sur leurs placements serait Ă lâorigine de ce dĂ©sir difficilement compatible avec les produits compatibles avec la charia, connus surtout pour leur conservatisme. On sait que la loi islamique est particuliĂšrement regardante sur lâendettement des particuliers et des entreprises. Câest pour cela que les 150 sociĂ©tĂ©s listĂ©es par lâindice DMI 150 se caractĂ©risent par un taux trĂšs faible dâendettement. Mais qui dit risques faibles, dit aussi rendements faibles», ajoute Lionel Pilloud. En juin dernier, Mohammad Faiz Azmi, responsable de la finance islamique pour le cabinet PricewaterhouseCoopers, dĂ©clarait Le dĂ©fi majeur pour que la finance islamique atteigne la croissance consiste Ă assurer de bons rendements. Ce nâest quâĂ cette condition que ses produits deviendront rĂ©ellement compĂ©titifs.»La Malaisie en tĂȘte de courseSi elle prĂ©sente bien un potentiel de croissance, la finance islamique se rĂ©vĂšle avant tout prometteuse dans les pays Ă majoritĂ© musulmane. Preuve en est que câest aujourdâhui la Malaisie qui occupe la tĂȘte de la course tant par la diversitĂ© des produits offerts que par la demande pour ces derniers. Pourtant, mĂȘme lĂ -bas, ces fameux produits ne comptent que pour 16% du marchĂ©. A lâĂ©chelle mondiale, leur importance tombe Ă un modeste 5%. Certes, selon une Ă©tude de Maris Strategies, la finance islamique aurait rĂ©alisĂ© une progression remarquable en 2009, avec une croissance de 29%, ce qui porterait la somme des actifs concernĂ©s Ă quelque 822 milliards de dollars. Mais peut-ĂȘtre faut-il un effet de la crise Ă©conomique et financiĂšre, le dĂ©veloppement de lâaversion au risque et lâaugmentation â temporaire? â de la demande pour des produits rĂ©putĂ©s plus sĂ»rs. Une rĂ©putation confirmĂ©e, intervient Lionel Pilloud. Lâindice DMI 150 a surperformĂ© le SMI pendant cette pĂ©riode.»Au mois de septembre dernier, plusieurs chercheurs acadĂ©miques et financiers se sont rĂ©unis Ă Lucerne pour un colloque sur la finance islamique. LĂ encore, les bĂ©mols Ă©taient de mise. Mon sentiment, câest que les exigences de la charia limitent le profil de risque qui peut ĂȘtre offert aux investisseurs et, quâau fond, cela devrait brider la croissance de la finance islamique pour ceux qui recherchent de la performance», remarque Andreas Tunger-Zanetti, organisateur du colloque et coordinateur du centre de recherche sur les religions de lâUniversitĂ© de Lucerne. Pour contrer cela, certains tentent de construire des produits financiers complexes. Seulement, si les Ă©lĂ©ments dont ils sont faits, pris un par un, sont conformes Ă la charia, il arrive bien souvent quâau final le produit complexe trahisse lâesprit des prĂ©ceptes, un esprit qui lie lâactivitĂ© financiĂšre Ă©troitement Ă lâĂ©conomie rĂ©elle, excluant par exemple la spĂ©culation.»Entre pragmatisme et convictionSâil nâest pas un spĂ©cialiste des produits financiers, Andreas Tunger-Zanetti est en revanche un expert du monde islamique, de son histoire et de sa religion. Une banque ne peut pas dĂ©crĂ©ter que tel produit est conforme Ă la charia et le vendre comme tel, explique-t-il. Celui-ci doit ĂȘtre soumis au jugement dâun conseil dâulĂ©mas, docteurs de la loi islamique, lesquels sont seuls habilitĂ©s Ă vĂ©rifier sa conformitĂ© avec les prĂ©ceptes religieux. A ma connaissance, ces spĂ©cialistes ne sont pas plus que quelques dizaines.» Lionel Pilloud, de la Banque Vontobel, confirme la complexitĂ© du processus dâobtention de la certification islamique En outre, un produit peut ĂȘtre certifiĂ© par un conseil de jurisconsultes, mais pas par un autre. Câest vraiment un monde accessible aux seuls spĂ©cialistes.»Câest quâil nâest pas toujours aisĂ© dâinterprĂ©ter des textes parfois ĂągĂ©s de plusieurs siĂšcles et de les mettre en regard avec des pratiques financiĂšres contemporaines. A certains Ă©gards, ce nâest pas trop difficile quand les produits ont un rapport direct avec des interdits Ă©vidents, comme le porc, les jeux dâargent, la pornographie, le commerce dâarmes ou encore lâalcool», prĂ©cise Andreas Tunger-Zanetti. Mais les situations simples ne sont de loin pas les plus courantes.»Toujours selon le chercheur lucernois, câest le pragmatisme qui rĂšgne chez la majoritĂ© des investisseurs musulmans, surtout lorsquâil sâagit de grandes fortunes. Cette majoritĂ© se contente de ce que lui offrent les investissements classiques. Quant aux autres, leur choix de privilĂ©gier la finance islamique peut ĂȘtre le rĂ©sultat de diffĂ©rentes choses. Ils peuvent tout dâabord le faire par piĂ©tĂ© religieuse, mais aussi pour un souci dâimage dans leur communautĂ© ou alors parce quâils voient dans cette approche une façon de se distancer du capitalisme Ă lâoccidental dans lequel ils nâont pas ou plus confiance.» A la cause religieuse sâallie bien souvent une volontĂ© identitaire, laquelle sâest amplifiĂ©e dans la pĂ©riode de dĂ©colonisation qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Cet aspect identitaire a marquĂ© la genĂšse de la finance islamique, explique Andreas Tunger-Zanetti. Il a ensuite marquĂ© une reprise aprĂšs les attentats du 11 septembre 2001 et Ă nouveau pendant la crise Ă©conomique que nous venons de traverser.» Mais le grand essor annoncĂ© de la finance islamique tarde Ă se manifester en Europe en gĂ©nĂ©ral, et en Suisse en particulier. A cela une raison les musulmans europĂ©ens» ne seraient guĂšre que 15% Ă vouloir suivre leur religion dans ses moindres et Marx le paradis c'est sur terre ou jamaisLa Chine mĂ©lange lâancien et le nouveau dans le seul but de parvenir au but ultime le communisme dâ VON SENGER Pour dĂ©crire la capacitĂ© des Chinois Ă sâinspirer du meilleur de chaque monde, le sinologue parle de polaritĂ© importe de savoir si la Chine deviendra la premiĂšre puissance Ă©conomique du monde en 2030, 2035 ou 2040. Elle le deviendra. Cette insolente rĂ©ussite rappelle Ă©trangement celle des communautĂ©s chinoises dâoutre-mer. DĂ©placĂ©s sous la contrainte par leurs anciens colonisateurs â la Grande-Bretagne principalement â dĂšs la fin du XIXe siĂšcle, les Chinois furent dâabord employĂ©s dans les champs ou dans les mines, avant de faire souche dans ces pays Ă©trangers. Ils reprĂ©sentent aujourdâhui par exemple environ 30% de la population malaisienne et leur force Ă©conomique est impressionnante, explique Jean-Luc Maurer, professeur Ă lâIHEID et spĂ©cialiste de lâAsie orientale. Partout oĂč ils ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s, les Chinois dâoutre-mer ont rĂ©ussi Ă©conomiquement et fait beaucoup de jaloux.»Un dopant Ă©conomiqueComment expliquer ce succĂšs? Les facteurs sont multiples. Mais il en est un qui revient souvent. Le confucianisme agirait comme un dopant Ă©conomique efficace. Est-ce Ă©galement vrai pour la Chine dâaujourdâhui? Harro von Senger, expert en droit chinois de lâInstitut suisse de droit comparĂ© Ă Lausanne, lance un avertissement en guise de prĂ©ambule rien nâest simple quand il sâagit de dĂ©crire la Chine. Ses dirigeants, et cela ne date pas dâaujourdâhui, sont devenus maĂźtres de la polaritĂ© variable». Lâancien ne sâoppose pas Ă la modernitĂ©, pas plus que lâĂ©conomie de marchĂ© ne sâoppose au socialisme. LâidĂ©al suprĂȘme et le but final du parti rĂ©sident dans lâaccomplissement du communisme. Cette vision est inscrite dans le premier alinĂ©a du statut du PC chinois. Le futur communiste nâest en aucune façon envisagĂ© dans le dĂ©nuement. Dâailleurs, Marx et Engels nâont jamais parlĂ© dâun communisme de privation, mais dâun communisme dâabondance. Quant Ă Confucius 551-479 av. il nâest pas non plus un zĂ©lote de la pauvretĂ©.»Confucius revisitĂ©La pensĂ©e confucĂ©enne qui essaime dans lâEmpire du Milieu depuis prĂšs de 2500 ans ne peut guĂšre ĂȘtre associĂ©e Ă une religion. Pas de transcendance. Pas dâenfer, ni de paradis. Mais lâimmanence confucĂ©enne ne lâempĂȘche pas dâavoir ses commandements, sa morale. Confucius Ă©tait un admirateur des grands empires chinois dont il prisait lâorganisation administrative. Au fond, il a cherchĂ© des principes qui permettraient Ă la sociĂ©tĂ© dâatteindre cette efficacitĂ©.» Et Harro von Senger de dĂ©cliner les cinq relations interpersonnelles que tout adepte du confucianisme ne doit jamais oublier le pĂšre et le fils, le mari et lâĂ©pouse, le seigneur et le sujet, le frĂšre aĂźnĂ© et le frĂšre cadet, lâami et lâami. Quatre de ces cinq relations sont clairement hiĂ©rarchiques, remarque le sinologue. Ces rapports et les devoirs quâils supposent ont assurĂ©ment jouĂ© un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans lâessor Ă©conomique des communautĂ©s chinoises dâoutre-mer en les soudant. Le PC chinois le sait, qui vante dĂ©sormais dans ses organes officiels certains mĂ©rites du confucianisme.»Il nâen fut pas toujours ainsi. Le XXe siĂšcle a assistĂ© Ă la montĂ©e dâune critique virulente contre le confucianisme qui a atteint son paroxysme lors de la RĂ©volution culturelle. Mais les annĂ©es du Petit Livre Rouge sont loin dĂ©sormais. Les dirigeants chinois dâaujourdâhui puisent dans tout ce qui se rĂ©vĂšle utile pour atteindre lâidĂ©al communiste. Si Confucius et lâĂ©conomie de marchĂ© peuvent y contribuer, alors soit. Cette derniĂšre est dâailleurs considĂ©rĂ©e par eux comme une simple technique Ă©conomique. MĂȘme si elle bouleverse profondĂ©ment la sociĂ©tĂ© chinoise. Les dirigeants sâinquiĂštent de la recrudescence des crimes et dĂ©lits Ă©conomiques, reprend Harro von Senger. A leur façon, ils prĂȘchent officiellement pour une moralisation de lâĂ©conomie, notamment en rappelant certains principes du confucianisme.» Parmi ceux-ci, il en est un qui revient souvent dans les mĂ©dias officiels et qui dit Ă peu prĂšs ceci si la possibilitĂ© de devenir riche exige de toi que tu renonces Ă tes principes de vie, alors ne deviens pas riche! Confucius ajoutait mĂȘme si tu es pauvre et que la seule façon de sortir de cette pauvretĂ© consiste Ă renoncer Ă tes principes, alors ne le fais pas!Si la morale confucĂ©enne rĂ©prouve le cynisme dâune fin qui exigerait tous les moyens, elle ne sâĂ©tend pas sur lâacte de charitĂ©. En tout cas pas comme on lâentend dans les religions du livre, remarque le professeur Jean-Luc Maurer. NĂ©anmoins, toute charitĂ© nâest pas exclue chez Confucius. Elle est tacitement incluse dans les devoirs qui rĂ©gissent les relations interpersonnelles. Si le sujet doit respecter lâautoritĂ© du seigneur, celui-ci doit aussi agir pour le bien de ses sujets. Ce devoir de lâautoritĂ©, les Chinois lâattendent aujourdâhui de lâEtat.»Les jeunes dâaujourdâhuiLa faiblesse de lâEtat providence ces derniĂšres annĂ©es a encouragĂ© les habitants de lâEmpire du Milieu Ă Ă©conomiser le moindre sou gagnĂ© au point que le taux dâĂ©pargne chinois est aujourdâhui lâun des plus Ă©levĂ©s du monde, avec environ 50% du PIB. Confucius nây verrait rien Ă redire, lui dont la pensĂ©e privilĂ©giait une certaine parcimonie dans lâutilisation des richesses plutĂŽt quâune opulence ostentatoire. Il nâest pas sĂ»r que les Chinois qui appartiennent aujourdâhui Ă la classe aisĂ©e se souviennent de cette rĂšgle Ce nâest un secret pour personne que lâindustrie du luxe parie aujourdâhui sur la Chine, poursuit Jean-Luc Maurer. La demande pour ces produits y connaĂźt actuellement une croissance incroyable.» Or, mĂȘme si plusieurs dizaines, voire quelques centaines de millions de personnes ont accĂšs Ă cette consommation haut de gamme, la majoritĂ© de la population chinoise vit encore chichement. LâinstabilitĂ© sociale est frĂ©quente dans la Chine dâaujourdâhui. Elle est le fait de paysans comme dâouvriers, prĂ©cise Harro von Senger. Les dirigeants savent que ce risque social est rĂ©el. Câest sans doute pour cela quâil arrive que le PC chinois fĂ©licite officiellement les actes de charitĂ© des Ă©glises protestantes en Chine, lĂ encore dans lâespoir dâencourager les initiatives qui peuvent lâaider Ă dĂ©velopper la solidaritĂ© sociale.»Les prĂ©ceptes du confucianisme survivront-ils Ă cette marche menĂ©e tambour battant Ă grands coups de capitalisme et de consumĂ©risme jusquâĂ lâabondance socialiste que visent les dirigeants chinois aujourdâhui? Rien nâest moins sĂ»r. Jean-Luc Maurer cite les paroles de lâun de ses amis, membre de la communautĂ© chinoise dâIndonĂ©sie Nos jeunes oublient de plus en plus leurs devoirs Ă lâĂ©gard des anciens. LâĂ©goĂŻsme est de plus en plus frĂ©quent.» Si les religions ne sont pas universelles, le fossĂ© des gĂ©nĂ©rations semble lâĂȘtre, y a des juifs pauvres» Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, a osĂ© un exercice autre religion nâa autant Ă©tĂ© associĂ©e Ă lâargent que le judaĂŻsme. Une suspicion qui a conduit aux actes les plus innommables Ă lâĂ©gard de cette communautĂ©. Il nây avait dĂšs lors guĂšre quâun juif, banquier de surcroĂźt, pour avoir le droit de sâinterroger sur la rĂ©alitĂ© de ce prĂ©tendu lien. Câest en 2002 que le Français Jacques Attali a signĂ© Les Juifs, le Monde et lâ y rappelle notamment que des trois religions du livre â islam, christianisme et judaĂŻsme â ce dernier est le seul Ă autoriser le prĂȘt Ă intĂ©rĂȘt. Avec une nuance tout de mĂȘme. Le prĂȘt Ă intĂ©rĂȘt est autorisĂ© seulement envers des personnes dâautres confessions. Entre juifs, pas dâintĂ©rĂȘt, et ce au titre de la charitĂ©, et mĂȘme des intĂ©rĂȘts nĂ©gatifs pour les plus dĂ©munis. A cette particularitĂ©, Jacques Attali en ajoute une autre le nomadisme, le plus souvent involontaire, du peuple juif et qui lâaurait poussĂ© Ă prĂ©fĂ©rer les valeurs mobiliĂšres aux autres et Ă finalement inventer les billets de banque et les lettres de change. Des innovations qui en ravirent plus dâun, des califes musulmans aux rois chrĂ©tiens. Avant que finalement, cette spĂ©cialisation â souvent forcĂ©e â des juifs dans les mĂ©tiers dâargent ne se retourne contre y a bien certains rapports â historiques â entre le peuple juif et lâargent, certains juifs y ont cru si forts quâils ont tentĂ© de prendre le contre-pied. Un certain Karl Marx ou encore un certain Sigmund Freud. Dans ce flot dâĂ©rudition, Jacques Attali ose une autre vĂ©ritĂ©, toute simple celle-lĂ , mais qui a le mĂ©rite de remettre la synagogue au milieu du village il y a aussi des juifs spirituel et le bien-ĂȘtre matĂ©riel ne sont pas Ă opposer» Selon Jean-Yves Kakudo Pierre GĂ©rard, maĂźtre zen Ă GenĂšve, vivre selon les principes du Bouddha ne nĂ©cessite pas dâĂ©chafauder une thĂ©orie Ă©conomique. Quoique...Bilan La richesse matĂ©rielle est-elle coupable dans le bouddhisme?Jean-Yves Kakudo DĂ©tenir des biens nâest pas en soi une mauvaise chose. Câest notre rapport Ă ces biens qui peut poser problĂšme. Si lâon est obsĂ©dĂ© par la possession et lâaccumulation, on cĂšde alors Ă lâaviditĂ© qui, selon Bouddha, est Ă lâorigine de la souffrance humaine. Se dĂ©tacher de cette aviditĂ© qui est le fruit de notre narcissisme est le but de la pratique bouddhique. Cette vĂ©ritĂ© vaut aussi bien pour celui qui ne possĂšde quâune poule et deux canards que pour celui qui est assis sur un tas dâor. Cela dit, le spirituel et le bien-ĂȘtre matĂ©riel ne sont pas Ă La charitĂ© est-elle enseignĂ©e dans le bouddhisme?JYK Nous parlons plus volontiers de compassion et dâempathie. Et on pourrait mĂȘme prĂ©ciser de juste Ă©quilibre. La pensĂ©e bouddhiste est profondĂ©ment systĂ©mique. Chacun de nos actes influence notre environnement direct et par ricochet le monde entier. Nous devons donc penser en permanence aux consĂ©quences de nos actes. En ce sens, on peut imaginer que le riche, pour participer Ă lâĂ©quilibre du monde, se doive de lutter contre la pauvretĂ© sâil veut atteindre ses objectifs. Lâautre nâest pas quâun moyen ou un coĂ»t, lâautre est aussi acteur de sa rĂ©ussite. Ce nâest pas lui faire de la charitĂ©, ce nâest quâune juste Comment expliquer le succĂšs du bouddhisme en Occident?JYK Câest probablement en partie en rĂ©action Ă la culture dĂ©veloppĂ©e en Occident depuis des siĂšcles, une culture du tout pour le sujet, qui cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment sa propre satisfaction. Cela a conduit nos sociĂ©tĂ©s Ă un hyperconsumĂ©risme qui a fini par dĂ©stabiliser nos relations sociales et Ă accoucher dâun monde dâagressivitĂ©, de solitude et surtout de souffrances physiques et psychiques. LâOccident a redĂ©couvert dans le bouddhisme quâil nâest pas juste de considĂ©rer les biens au dĂ©triment des personnes, que le travail doit se concevoir comme un moyen pour dĂ©velopper ses facultĂ©s, dominer son Ă©gocentrisme et produire des biens et des services pour exister dĂ©cemment. LâOccident a longtemps prĂȘchĂ© consommez plus et vous irez mieux. Le bouddhisme a un discours diffĂ©rent il est possible dâĂȘtre satisfait sans renoncer Ă la consommation, mais en la pratiquant de façon avez trouvĂ© une erreur?Merci de nous la article a Ă©tĂ© automatiquement importĂ© de notre ancien systĂšme de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur Ă community-feedback Nous vous remercions de votre comprĂ©hension et votre collaboration.
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Toutce que nous avons, ce sont des choses Ă administrer â pas seulement lâargent que nous donnons Ă lâĂ©glise ou en aumĂŽnes. Tout ce que nous possĂ©dons est Ă Dieu, et doit ĂȘtre utilisĂ© pour sa gloire. « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31).