13h35Les Green à Big City Bill est accro / CÎté sauvage Série jeunesse - 25mn. 14h00 Les Green à Big City Le combat de Cricket Série jeunesse - 7mn. 14h07 En cuisine avec Zechef Les mini

FORUM DE L'ASSOCIATION DES COLLECTIONNEURS FRANCOPHONES DE PEZForum autour du PEZ, le distributeur, son histoire, les variantes, les sĂ©ries, les produits dĂ©rivĂ©s. Offrez du pez! Rien de plus facile! Un coup de pouce comme sur un briquet et...ImmĂ©diatement sort du Pez-box une dĂ©licieuse pastille PEZ! Accueil S'enregistrer Connexion This page is not endorsed or affiliated in any way, shape, or form to PEZCandy Inc. Forum ouvert depuis le 20/09/2008. Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon oĂč commander le coffret PokĂ©mon Go Collection ... € Voir le deal FORUM DE L'ASSOCIATION DES COLLECTIONNEURS FRANCOPHONES DE PEZ Bases de donnĂ©es ACFP Liste-des-sĂ©ries-pez-2022 AuteurMessageSuricateSuper Pezhead Patent BoxNombre de messages 3618Date d'inscription 20/09/2008Localisation Seine & MarneSujet Animal crossing Lun 7 Mar - 1851 _________________ Animal crossing Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumFORUM DE L'ASSOCIATION DES COLLECTIONNEURS FRANCOPHONES DE PEZ Bases de donnĂ©es ACFP Liste-des-sĂ©ries-pez-2022Sauter vers CrĂ©er un forum © phpBB Forum gratuit d'entraide Contact Signaler un abus Forum gratuit CinĂ©ma, TĂ©lĂ©vision TĂ©lĂ©vision, SĂ©ries, dessins animĂ©s

Town AprĂšs l'escalade du Col de la Combe, l'itinĂ©raire quitte toute sente pour explorer les roches moutonnĂ©es formant les contreforts Nord des aiguilles et aboutir au sauvage Col de la Marmottane, gardĂ© par chamois et bouquetins.La descente s'effectue par le magnifique Lac de la Croix et sa combe splendide.Jolie randonnĂ©e Ă  la journĂ©e avec une vue imprenable sur les Roadsign de Kangourou australien T-shirt classiquePar maybeoffensiveBienvenue dans l'espace Vintage Space Exploration Impression sur toilePar Vector ScoutMise en garde! Les arbres ne bougent pas! 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C'est une de mes chemises prĂ©fĂ©rĂ©es T-shirt classiquePar CarrieTDesignsRessentez la peur et faites-le quand mĂȘme Exploration de l'espace vintage Impression sur toilePar Vector ScoutAngel Falls Venezuela Impression artistiquePar Nicholas GreenawayVous avez besoin de plus d'exploration spatiale de Mars Vintage Impression sur toilePar Vector Scout333 NumĂ©ro d'ange de contour StickerPar avaandcalcreateVenise Fresque Ange Impression photoPar EleonorVibeImprimĂ© urbain et graffiti StickerPar NayyerspsychĂ©dĂ©lique abstrait - voyage dans la chambre Impression artistiquePar UniquelabratoryJe suis amoureux de la ville StickerPar Alicia SullivanMemorial Angel Kitty Cat jouant Ă  la plage T-shirt classiquePar thegivingpawLa ville des anges dĂ©chus - Los Angeles T-shirt premiumPar M. 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Angel Legend Angel Picture Gift T-shirt essentielPar dm4designWings To Fly Design minimaliste simple Sweat Ă  capuche lĂ©gerPar BestFindsGiftsGuĂ©pards de la jungle sauvage - Vert foncĂ© Sac Ă  dosPar Serena ArchettiPremier homme vintage sur l'atterrissage sur la lune Impression sur toilePar Vector ScoutMars Vacation Private Tour Vintage Space Exploration Impression sur toilePar Vector ScoutPack d'autocollants d'animaux australiens StickerPar mymccauleyCaducĂ©e StickerPar PyroPlumisCoeur et ailes StickerPar intueriPanneau interdit - Non autorisĂ© - Pas de kangourou sautant StickerPar thehappylambRoute vers le ciel et ailes d'ange Impression sur toilePar Tiffany RoyPhare de Sakonnet Point au coucher du soleil, Rhode Island StickerPar Joshua McDonoughForĂȘt nationale d'Angeles Coussin de solPar LizodromeAnge de la rĂ©surrection - Portrait de la parcelle familiale Oneto par Jeanpaul Ferro StickerPar JĂ©anpaul FerroSeigneur des chats Mug classiquePar Loubie2Courez bĂ©bĂ©, c'est l'heure de la pĂȘche. Paroles de ver Angel T-shirt essentielPar dm4designHollywood - Los Angeles - Californie T-shirt essentielPar PolyxzCourez bĂ©bĂ©, c'est l'heure de la pĂȘche. Paroles de ver Angel T-shirt essentielPar dm4designDay_Angel Merch par Max - t-shirts, sweats Ă  capuche, masques, autocollants, tasses, cadeaux StickerPar DayAngel1234Courez bĂ©bĂ©, c'est l'heure de la pĂȘche. 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Listing en constante Ă©volution ! de tous les animaux sur - 1 commentairePrĂ©sentĂ© comme l’oiseau marin le plus menacĂ© d’Europe, Puffinus mauretanicus est classĂ© en danger critique » d’extinction depuis
 Tout le monde sait Ă  quoi ressemble un cheval de Przewalski, pour l’avoir vu en parc zoologique
 Son nom scientifique est Galemys pyrenaicus mais on le dĂ©signe volontiers sous le terme de rat-trompette en
 Il est le plus grand prĂ©dateur d’AmĂ©rique du Sud, bien plus imposant que le jaguar et le
 Le gorille des plaines de l’Ouest et le gorille de la riviĂšre Cross constituent les deux sous-espĂšces
 L’Afrique compte 11 espĂšces de vautours, dont 6 strictement endĂ©miques Ă  ce continent. Malheureusement, beaucoup sont menacĂ©es
 L’hippocampe est un animal iconique surnommĂ© aussi cheval des mers ». Étymologiquement, son nom vient en effet
 Au Canada, il n’existe que cinq espĂšces de mammifĂšres endĂ©miques, autrement dit, qui ne vivent nulle part
 Dans la grande famille des sauterelles – les TettigoniidaĂ© qui comptent un peu moins d’une centaine d’espĂšces
 Si son nom peut prĂȘter Ă  sourire, sa situation en revanche est dramatique. La grenouille arlequin variable
 Aussi appelĂ© gorille de Grauer ou Gorilla beringei graueri, cette sous-espĂšce du gorille de l’Est est extrĂȘmement
 Avec moins de 150 individus existant dans la nature, l’alligator de Chine, aussi appelĂ© alligator chinois – ou
 Neophoca cinerea est l’une des sept espĂšces de lions de mer qui existent sur notre planĂšte et
 Parfois appelĂ© poisson-scie Ă  petites dents, Pristis pectinata est l’une des quatre espĂšces de poissons-scie du genre
 Cet oiseau originaire de l’üle de Guam a eu un parcours incroyable. Comme le fuligule de Madagascar
 Quand on pense aux fĂ©lins menacĂ©s, viennent tout de suite Ă  l’esprit le tigre, le guĂ©pard ou
 Gravement menacĂ©e par des maladies infectieuses qui dĂ©ciment l’espĂšce en un temps record, la grande nacre de
 Ce mille-pattes gĂ©ant endĂ©mique de Madagascar est en danger critique d’extinction. Aujourd’hui, il ne vit plus que
 Le plus grand poisson au monde, le requin-baleine Rhincodon typus, est une espĂšce migratrice qui vit dans
 Le loup d’Ethiopie, ou loup d’Abyssinie, a failli disparaĂźtre dans les annĂ©es 1990. Aujourd’hui, sa population sauvage
 L’üle de Madagascar est rĂ©putĂ©e pour son fort taux d’endĂ©misme un grand nombre d’espĂšces ne vivent en
 Rendu cĂ©lĂšbre par Taz, un personnage des Looney Tunes, le diable de Tasmanie est une espĂšce australienne
 A premiĂšre vue, cette petite grenouille aux grands yeux ronds et noirs semble inoffensive. Pourtant, le kokoï
 Elusor macrurus est une tortue peu commune
 dans tous les sens du terme classĂ©e en
 Son nom peut faire froid dans le dos, mais il s’agit d’une espĂšce qui existe rĂ©ellement la
 La situation est dramatique pour le mĂ©rou de Nassau. Ce poisson de rĂ©cif vivant dans les eaux
 Le manchot du Cap est un oiseau classĂ© en danger d’extinction par l’UICN depuis 2010. Parfois appelé  C’est l’un des petits fĂ©lins les plus menacĂ©s au monde et pourtant, le public comme les scientifiques
 Autrefois trĂšs rĂ©pandu en Australie, le bilby ne vit dĂ©sormais plus que sur 20 % de son territoire
 Un requin qui porte le nom d’ange, voilĂ  un fait insolite Ă  en croire la perception plutĂŽt
 Des 15 espĂšces de grues que compte la planĂšte, 11 sont en voie d’extinction d’aprĂšs l’Union Internationale
 Aussi appelĂ© triton d’Okinawa en raison de son lieu d’origine, Cynops ensicauda est un urodĂšle, autrement dit
 Eretmochelys imbricata est connu sous plusieurs noms en français, dont le plus connu est certainement tortue imbriquĂ©e
. Aussi appelĂ© singe-araignĂ©e Ă  tĂȘte brune en raison de ses incroyables facultĂ©s Ă  se dĂ©placer dans les
 Ce grand herbivore africain – Okapia johnstoni – surnommĂ© la girafe des forĂȘts » est menacĂ© d’extinction dans
 Le rhinocĂ©ros blanc est actuellement la seule espĂšce de rhinocĂ©ros qui n’est pas officiellement classĂ©e comme menacĂ©e
 Avec le rhinocĂ©ros de Java et le rhinocĂ©ros de Sumatra, le rhinocĂ©ros indien est le troisiĂšme du
 Cette mygale Ă  l’envoĂ»tante couleur bleu mĂ©tallique ne vit que dans une petite rĂ©gion de l’Inde s’étendant
 Des neufs vautours visibles sur le continent asiatique, le vautour indien est l’un des plus menacĂ©s 
 Plus communĂ©ment appelĂ© chien sauvage d’Asie ou Cuon alpinus par les scientifiques, ce canidĂ© aux allures de
 Unique espĂšce de la famille Mobulidae » Ă  vivre en mer MĂ©diterranĂ©e, le diable de mer est Ă©galement
 Ce petit marsupial trĂšs populaire sur internet Ă  cause de son sourire qui ne le quitte jamais
 Macrovipera schweizeri de son nom scientifique est une vipĂšre endĂ©mique des Cyclades, en GrĂšce. TrĂšs menacĂ©e par
 Ara glaucogularis de son nom scientifique est une espĂšce que l’on connaĂźt peu. EndĂ©mique du nord de
 Cap sur l’un des amphibiens les plus rares de France. Rana pyrenaica, la grenouille des PyrĂ©nĂ©es, n’a
 Aussi appelĂ©e moule perliĂšre d’eau douce, Margaritifera margaritifera est un mollusque qui, contrairement Ă  d’autres, ne vit
 Si Madagascar compte une centaine d’espĂšces de lĂ©muriens, la plupart sont aujourd’hui en dĂ©clin. Parmi les plus
 Le tapir est un grand mammifĂšre qui se distingue plus particuliĂšrement par son museau en forme de
 La famille des papillons Pararge compte trois espĂšces Pararge aegeria, le Tircis, une espĂšce de papillon
 Aussi appelĂ© esturgeon blanc bĂ©luga signifie blanc en russe ou Huso huso de son nom scientifique, ce
 Aussi appelĂ© ibis Ă©rĂ©mite ou Geronticus eremita de son nom scientifique, cet oiseau a vu sa population
 Il existe 13 espĂšces de loutres Ă  travers le monde. Sept sont menacĂ©es de disparition et parmi
 EndĂ©mique de l’archipel des CaraĂŻbes d’oĂč il tire son nom, l’iguane des Petites Antilles Iguana delicatissima est
 Trois espĂšces de thons rouges sont aujourd’hui recensĂ©es Ă  travers le monde le thon rouge du
 Le nombre de sites abritant le crapaud Ă  ventre jaune des Appenins, du nom de la chaĂźne
 SacrĂ© mammifĂšre le plus mignon du monde » en 1825 par le zoologiste français FrĂ©dĂ©ric Cuvier, le panda
 Le dĂ©clin du bourdon de Dahlbom Bombus dahlbomii, aussi appelĂ© bourdon gĂ©ant, a dĂ©butĂ© dans les annĂ©es
 GrĂące Ă  des effectifs en augmentation, le gorille des montagnes Gorilla beringei beringei est classĂ© dans la
 Parmi la vingtaine d’espĂšces d’albatros reconnues par l’UICN, Phoebastria irrorata est la seule Ă  vivre sous les
 Si une multitude d’espĂšces de lĂ©zards Ă©voluent dans la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es, trois espĂšces en sont strictement
 La grenouille mantelle dorĂ©e est un amphibien menacĂ© qui ressemble sous plusieurs aspects aux dendrobates – les
 Le dauphin d’Hector Cephalorhynchus hectori est l’un des cĂ©tacĂ©s les plus petits du monde et le seul
 Le rhinocĂ©ros de Java est aussi parfois appelĂ© rhinocĂ©ros de la Sonde, du nom de l’archipel d’Asie
 La perruche de Latham est un magnifique oiseau aussi bruyant que colorĂ©. Il appartient Ă  la famille
 Comme son nom l’indique, le grand requin-marteau Sphyrna mokarran est la plus grande des neuf espĂšces de
 La principale caractĂ©ristique du nasique est pour le moins visible et en fait probablement l’un des animaux
 L’hirola, de son nom scientifique Beatragus hunteri, est probablement l’antilope la plus menacĂ©e d’Afrique alors que
 Si aucune donnĂ©e prĂ©cise n’existe concernant la population mondiale du poisson napolĂ©on, l’UICN estime que la pĂȘche
 Cinq espĂšces de kiwi sont connues dans le monde et toutes sont endĂ©miques de Nouvelle-ZĂ©lande le
 Le lycaon ou chien sauvage d’Afrique est un mammifĂšre carnivore mesurant environ 70 cm au garrot pour
 Il existe huit espĂšces de pangolins rĂ©parties Ă©quitablement entre l’Asie et l’Afrique. Toutes sont menacĂ©es d’extinction du
 L’axolotl Ambystoma mexicanum est l’une des espĂšces les plus emblĂ©matiques du Mexique. Salamandre prisĂ©e des particuliers ou
 La tortue d’Egypte, aussi appelĂ©e tortue de Kleinmann, est en danger critique d’extinction depuis 2003, date de
 Le chimpanzĂ© commun Pan troglodytes est le plus proche parent de l’Homme 98% de ses gĂšnes
 La baleine bleue Balaenoptera musculus, aussi appelĂ©e rorqual bleu, est le plus gros animal de la planĂšte
. Le mĂ©rou goliath, de son nom scientifique Epinephelus itajara, est l’un des plus gros poissons du monde
. PrĂ©sentation des saĂŻgas L’antilope SaĂŻga est le symbole des steppes asiatiques. Il existe deux sous-espĂšces Saiga
 Le rhinocĂ©ros noir, de son nom scientifique Diceros bicornis, Ă©tait autrefois prĂ©sent par centaines de milliers dans
 Le vautour Ă  tĂȘte blanche est l’un des quatre vautours africains classĂ©s en danger critique d’extinction par
 Petit primate arboricole, le tamarin pinchĂ© ou tamarin Ă  crĂȘte blanche est endĂ©mique de Colombie, oĂč il
 Sapajus xanthosternos, appelĂ© en français capucin Ă  poitrine jaune, est un petit primate qui ne dĂ©passe pas
 Le pic Ă  bec ivoire Campephilus principalis est un oiseau emblĂ©matique du continent nord-amĂ©ricain. Sa population a
 Le totoaba totoaba macdonaldi est une espĂšce de poisson endĂ©mique du golfe de Californie, au Mexique. Malgré  Agalychnis Lemur, anciennement appelĂ©e Hylomantis Lemur, est une petite grenouille d’AmĂ©rique centrale. Son dĂ©clin est rĂ©cent 
 Le dauphin de Chine Lipotes Vexillifer », appelĂ© Ă©galement Baiji ou encore dauphin du Yangzi, n’est pas tout
 Les rhinocĂ©ros d’Asie sont parmi les espĂšces les plus menacĂ©es de la planĂšte. Trois sont recensĂ©es 
 Le chinchilla Ă  queue courte Chinchilla Chinchilla ou Chinchilla Brevicaudata est un petit rongeur nocturne originaire d’AmĂ©rique
 L’insecte dont nous allons vous parler est une demoiselle et non une libellule, le terme employĂ© à
 Les orangs-outans forment, avec les gorilles et les chimpanzĂ©s, la famille des hominoĂŻdĂ©s, les grands singes les
 PrĂ©sentation de Astrochelys radiata La tortue radiĂ©e est le symbole du sud de l’üle de Madagascar. Autrefois
 PrĂ©sentation de l’anguille d’Europe Anguilla anguilla », de son nom scientifique, appartient Ă  la famille des
 DeuxiĂšme contribution Ă  notre site de Christelle, Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e, et de KĂ©vin, jeune handicapĂ© de 18 ans,
 PrĂ©sentation de l’ñne sauvage d’Afrique, Equus africanus L’ñne sauvage d’Afrique, Equus africanus de son nom latin, serait
 PrĂ©sentation du condor de Californie Le condor de Californie, Gymnogyps californianus, fait partie de la famille d’oiseaux
 PrĂ©sentation du rat arboricole Le rat arboricole Ă  crĂȘte rousse ou Red-crested tree rat » en
 PrĂ©sentation de la grenouille en danger C’est en 1971 que la petite grenouille rouge du Yapacana a
 PrĂ©sentation de ce papillon trĂšs menacĂ© Le bĂąton bleu du SinaĂŻ est l’un des plus petits papillons
 PrĂ©sentation du LĂ©opard de l’Amour Le lĂ©opard de l’Amour est un mammifĂšre de la famille des 
 L’esturgeon d’Europe Acipenser sturio, aussi appelĂ© esturgeon commun, est le poisson migrateur le plus menacĂ© d’Europe. Classé  PrĂ©sentation du manakin de Bokermann Araripe Manakin, appelĂ© en français manakin de Bokermann, est un magnifique oiseau,
 PrĂ©sentation de la grande mulette La grande mulette est une moule d’eau douce. De couleur noire, elle
 PrĂ©sentation Le gecko rayĂ© du mont Taom, de son nom scientifique Dierogekko thomaswhitei », appartient Ă  la classe
 PrĂ©sentation de la baleine franche de l’Atlantique nord On trouve des baleines franches dans les deux hĂ©misphĂšres
 PrĂ©sentation Le cacatoĂšs des Philippines ou Cacatua haematuropygia est un oiseau en danger critique d’extinction. Il appartient
 PrĂ©sentation de la raie de Malte La raie de Malte, de son nom scientifique Leucoraja melitensis, est
 PrĂ©sentation de la grenouille corroboree En Australie, il existe deux grenouilles corroboree Pseudophryne corroboree, l’espĂšce du
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 PrĂ©sentation Le gavial est un reptile de l’ordre des crocodiliens qui se diffĂ©rencie de ses cousins crocodiles
 PrĂ©sentation La tortue Ă  cou de serpent ou Chelodina mccordi » de son nom scientifique est une tortue
 PrĂ©sentation Cet insecte de l’ordre des colĂ©optĂšres est inscrit depuis 2014 dans la liste rouge de l’IUCN
 PrĂ©sentation L’aigle des Philippines est le deuxiĂšme plus grand aigle au monde aprĂšs l’aigle harpie. Il est
 PrĂ©sentation Le gecko jeyporensis ou gymnodactylus jeyporensis est un des lĂ©zards les plus rares au monde
. PrĂ©sentation DĂ©couvert en 1843, Tyrrhenaria ceratina, ou escargot de Corse, bĂ©nĂ©ficie depuis 1997 d’un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de
 PrĂ©sentation Andrias davidianus » de son nom scientifique, est connu pour ĂȘtre le plus grand amphibien
 PrĂ©sentation La fourmi Dracula ou adetomyrma venatrix de son nom scientifique, a Ă©tĂ© dĂ©couverte rĂ©cemment. C’est en
 PrĂ©sentation Le grĂšbe mitrĂ©, Hooded Greb » en anglais, est un oiseau aquatique qui fait partie
 PrĂ©sentation du vison Le vison d’Europe, de son nom scientifique Mustela lutreola, est l’un des plus petits
 PrĂ©sentation La colombe de Grenade, sous son nom scientifique Leptotila wellsi », est un oiseau appartenant
 PrĂ©sentation Le kakapo – perroquet de nuit » en maori ou strigops kakapo Strigops habroptila selon
 PrĂ©sentation du marsouin du golfe de Californie vaquita Le marsouin du golfe de Californie ou vaquita, de
 PrĂ©sentation du gorille de la riviĂšre Cross Tout d’abord, rappelons qu’il existe deux espĂšces de gorilles, chacune
 PrĂ©sentation du renard de Darwin Le renard de Darwin est un mammifĂšre de l’ordre des carnivores. Il
 PrĂ©sentation du phoque moine de MĂ©diterranĂ©e Le Monachus monachus, aussi appelĂ© phoque moine de MĂ©diterranĂ©e, est de la famille
 PrĂ©sentation Bombus Franklini, ou Bourdon de Franklin, est une espĂšce de bourdons prĂ©sent dans l’Ouest des Etats-Unis
. PrĂ©sentation Le lynx pardelle Lynx pardinus Ă©galement appelĂ© lynx ibĂ©rique ou lynx d’Espagne est un des nombreux
 PrĂ©sentation du vautour de PondichĂ©ry De son nom scientifique sarcogyps calvus, le vautour de PondichĂ©ry appartient à
 PrĂ©sentation de l’apron du RhĂŽne Le zingel asper, plus communĂ©ment appelĂ© l’apron du RhĂŽne, est un poisson
 Peu connue du grand public, la gazelle Dama est pourtant l’un des mammifĂšres africains les plus menacĂ©s
 PrĂ©sentation Batagur borneoensis, ou plus communĂ©ment appelĂ© l’émyde peinte de BornĂ©o, est une espĂšce de grande tortue
 PrĂ©sentation Le rat-kangourou de l’üle de San JosĂ©, de son nom scientifique Dipodomys insularis, est un rongeur
 PrĂ©sentation Le kiwi d’Okarito fait partie de ces oiseaux qui n’ont pas la capacitĂ© de voler 
 PrĂ©sentation du grand hapalĂ©mur Le grand hapalĂ©mur, de son nom scientifique Prolemur simus ou encore HapalĂ©mur simus,

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 Lire la suite Bien entendu, les personnes en quĂȘte de montagnes et campagnes trouveront aussi campings Ă  leurs goĂ»ts ! Dans les PyrĂ©nĂ©es, les Alpes, le Massif central et toutes les campagnes de France Dordogne, ArdĂšche, Centre-Val de Loire
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Pas Ă  vendre. partie d. de toile sauvage wild painting right half Bleu Prix de vente: 828 Prix d'achat L'Ă©quarrissage, c'est quoi ? Quand on interroge les propriĂ©taires de chevaux mais aussi les propriĂ©taires d’autres animaux de compagnie sur ce qu’est lÂ’Ă©quarrissage, on s’aperçoit vite que peu savent ce dont il s’agit en rĂ©alitĂ©. Beaucoup pensent que c’est une incinĂ©ration de type industrielle. C’est d’ailleurs l’information que donnent certaines associations de protection animale. Pourtant, lÂ’Ă©quarrissage ce n’est pas ça Pourquoi cette mĂ©connaissance ? Peut-ĂȘtre parce que c’est plus facile ou moins douloureux de ne pas savoir ou de croire que lÂ’Ă©quarrissage c’est propre et c’est respectueux de l’animal... PropriĂ©taires, il est temps d'ouvrir les yeux ! L'Ă©quarrissage est l'ensemble du processus de transformation industrielle des dĂ©chets animaux, c'est-Ă -dire de tout ce qui est impropre Ă  la consommation humaine, pour en extraire les graisses et les protĂ©ines ou farines animales. Ce n'est que dans le stade ultime que ces farines sont incinĂ©rĂ©es. L'Ă©quarrissage concerne une partie des sous-produits animaux 24% du total les MatiĂšres Animales Infectieuses. Il s'agit lĂ  de tous les cadavres d'animaux morts de façon suspecte vieillesse, maladie, accident ; animaux de ferme, chevaux mais aussi chiens et chats, des MatiĂšres Ă  Risque SpĂ©cifiĂ© issues des abattoirs MRS cervelle, œil, moĂ«lle Ă©piniĂšre, intestins et des bovins ayant cĂŽtoyĂ© une bĂȘte atteinte d'ESB. La collecte des animaux morts et le transport Quand un cheval dĂ©cĂšde, le vĂ©tĂ©rinaire ou le propriĂ©taire contacte le service de l'Ă©quarrissage qui intervient plus ou moins rapidement selon le jour et le nombre d'animaux Ă  ramasser. Le vĂ©hicule qui assure la collecte saisit l'animal avec une griffe et le dĂ©pose sur les autres corps. L'enlĂšvement est un moment trĂšs difficile Ă  passer rien n'est fait avec dĂ©licatesse, il n'y a aucun respect du corps de l'animal et les odeurs dĂ©gagĂ©es par les corps parfois en dĂ©composition des autres animaux sont difficiles Ă  supporter. La dĂ©pouille est ensuite acheminĂ©e soit directement vers une usine d'incinĂ©ration pour y ĂȘtre incinĂ©rĂ©e comme dĂ©chet soit vers une usine de transformation agréée pour le traitement des catĂ©gories 1et 2, soit vers un Ă©tablissement intermĂ©diaire. Les matiĂšres de catĂ©gorie 1 comprennent les sous-produits animaux suivants toutes les parties du corps, y compris les peaux, des animaux suspectĂ©s ou atteints d'infection par une encĂ©phalopathie spongiforme transmissible EST , des animaux abattus dans le cadre de mesures d'Ă©radication d'une EST, des animaux familiers, des animaux de zoo et de cirque, des animaux utilisĂ©s Ă  des fins expĂ©rimentales , des animaux sauvages suspectĂ©s d'infection par une maladie transmissible ; les matĂ©riels Ă  risque spĂ©cifiĂ©s en tant que tissus susceptibles de vĂ©hiculer un agent infectieux ; les produits dĂ©rivĂ©s d'animaux ayant absorbĂ© des substances interdites ou contenant des produits dangereux pour l'environnement ; toutes les matiĂšres animales recueillies lors du traitement des eaux rĂ©siduaires des usines de transformation de catĂ©gorie 1 et des locaux oĂč sont enlevĂ©s les matĂ©riels Ă  risque spĂ©cifiĂ©s ; les dĂ©chets de cuisine et de table provenant de moyens de transport opĂ©rant au niveau international ; les mĂ©langes de matiĂšres de catĂ©gorie 1 et de catĂ©gories 2 et/ou 3. Les matiĂšres de catĂ©gorie 2 comprennent les sous-produits animaux suivants le lisier et le contenu de l'appareil digestif ; toutes les matiĂšres animales autres que celles appartenant Ă  la catĂ©gorie 1 et recueillies lors du traitement des eaux rĂ©siduaires des abattoirs ; les produits d'origine animale contenant des rĂ©sidus de mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires et de contaminants dont les concentrations excĂ©dent les limites communautaires ; les produits d'origine animale, autres que les matiĂšres de catĂ©gorie 1, importĂ©s de pays tiers et ne satisfaisant pas aux exigences vĂ©tĂ©rinaires communautaires ; les animaux hors catĂ©gorie 1 n'ayant pas Ă©tĂ© abattus pour la consommation humaine ; les mĂ©langes de matiĂšres des catĂ©gories 2 et 3. À l'exception du lisier, la manipulation et l'entreposage temporaires des matiĂšres de catĂ©gorie 2 ont obligatoirement lieu dans des Ă©tablissements intermĂ©diaires agréés et de mĂȘme catĂ©gorie. CollectĂ©es, transportĂ©es et identifiĂ©es sans retard, ces matiĂšres sont directement incinĂ©rĂ©es comme dĂ©chets dans une usine d'incinĂ©ration agréée ; transformĂ©es dans une usine agréée selon une mĂ©thode spĂ©cifique, auquel cas le produit de cette transformation est marquĂ© et finalement Ă©liminĂ© comme dĂ©chet ; ensilĂ©es ou compostĂ©es s'il s'agit de matiĂšres issues de poissons ; dans le cas du lisier et du contenu de l'appareil digestif, du lait et du colostrum ne prĂ©sentant aucun risque de propagation de maladie transmissible, soit a utilisĂ©es sans transformation comme matiĂšres premiĂšres dans une usine de production de biogaz ou de compostage ou traitĂ©es dans une usine de produits techniques, soit b appliquĂ©es aux sols ; utilisĂ©es dans une usine de produits techniques pour la confection de trophĂ©es de chasse. Un Ă©tablissement intermĂ©diaire des catĂ©gories 1 et 2 assure la manipulation et l’entreposage temporaires de matiĂšres non transformĂ©es des catĂ©gories 1 et 2 en vue de leur transport vers une destination finale et dans lequel certaines activitĂ©s prĂ©liminaires de transformation telles que le prĂ©lĂšvement des peaux ou la rĂ©alisation d’inspections post-mortem peuvent ĂȘtre menĂ©es » rĂšglement 1774/2002 du Parlement EuropĂ©en et du Conseil du 3 octobre 2002. Le passage par un Ă©tablissement intermĂ©diaire allonge considĂ©rablement le dĂ©lai qui sĂ©pare la mort de l’animal de son traitement industriel. Et c’est encore des manipulations traumatisantes supplĂ©mentaires pour le corps de l’animal ! La dĂ©pouille, aprĂšs avoir souvent transitĂ©e par un Ă©tablissement intermĂ©diaire, est traitĂ©e en usine de transformation. Il s’agit lĂ  d’un Ă©tablissement assurant le traitement des matiĂšres de catĂ©gorie 2 avant leur Ă©limination finale ou une nouvelle transformation » rĂšglement 1774/2002 du Parlement EuropĂ©en et du Conseil du 3 octobre 2002. Mais que se passe-t-il exactement Ă  ce stade ? LÂ’Ă©quarrissage, de la grande cuisine broyage, cuisson, deshydratation et incinĂ©ration Les usines ne fonctionnent rarement en flux tendu si bien que les cadavres et MRS sont stockĂ©s, pendant un certain temps qui peut ĂȘtre variable, dans le clos dÂ’Ă©quarrissage. DĂ©pouillĂ©s ou non, ces cadavres sont ensuite mis dans une trĂ©mie pour ĂȘtre broyĂ©s. La bouillie de viandes, d’abats et d’os ainsi obtenue subit ensuite une cuisson sous certaines conditions de tempĂ©rature, de pression et de durĂ©e. Le process de transformation dans les cuiseurs aboutit Ă  la production de farines grasses de viandes et d’os, farines dites Ă  haut risque ». Ces farines sont susceptibles de contenir le prion vache folle car les conditions de cuisson ne permettent pas de le dĂ©truire. Les farines sont ensuite pressĂ©es pour en extraire les graisses et les dĂ©shydrater. Une fois les farines sĂšches et les graisses sĂ©parĂ©es, celles-ci sont stockĂ©es. Dans le meilleur des cas, les farines sont stockĂ©es dans des silos mais il arrive rĂ©guliĂšrement qu’elles soient stockĂ©es simplement sous hangar, voire parfois Ă  l’extĂ©rieur, exposant l’environnement Ă  des risques sanitaires. Elles sont ensuite acheminĂ©es la plupart du temps vers les cimenteries industrielles qui les Ă©liminent par incinĂ©ration ou vers les usines d’incinĂ©ration oĂč elles subissent un traitement thermique et dont les substances qui en rĂ©sultent sont incinĂ©rĂ©es. Les graisses, elles, peuvent ĂȘtre valorisĂ©es en combustible dans l’unitĂ© mĂȘme. rĂŽtide porc autocuiseur ricardo; top 10 des voitures les plus vendues en france; hyundai santa fe intĂ©rieur; noir nacrĂ© volkswagen; enlever peinture sur parquet stratifiĂ©; toile royale animal crossing. by Posted on November 11, 2021
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Il rĂ©alise des Ɠuvres dans le but sincĂšre de minimiser le fossĂ© perçu entre le monde naturel et le monde artificiel et d'Ă©clairer les liens entre la beautĂ©, quintessentielle et fabriquĂ©e. L'intĂ©rĂȘt de Johnny pour les tapis en tant que matĂ©riau permettant de crĂ©er des itĂ©rations de ses peintures dĂ©coule de son intĂ©rĂȘt pour la dĂ©coration d'intĂ©rieur, les produits de luxe et les formes traditionnelles d'artisanat, qu'il trouve plus expĂ©rimentales et plus accessibles que les pratiques traditionnelles des beaux-arts. Dans Rivers, une collection d'autoportraits flottant nus dans des plans d'eau du monde entier sert de souvenirs d'une expĂ©rience libĂ©ratrice et revigorante - un moment d'immersion dans la force vitale de l'eau qui coule. Ces autoportraits servent de base Ă  ses peintures et tapis, fusionnant ses explorations du sublime avec le processus de fabrication d'Ɠuvres fonctionnelles qui s'attaquent aux barriĂšres entre nature et culture, intĂ©rieur et extĂ©rieur. Johnny vit et travaille Ă  Denver, dans le Colorado. Il a obtenu son MFA en peinture Ă  CU Boulder en 2017. Pendant son sĂ©jour Ă  CU, il a participĂ© Ă  des expositions nationales de maĂźtrise avec jury Ă  New York et Chicago, et a organisĂ© des expositions et des projets de conservation en collaboration avec des artistes et des conservateurs Ă  Boulder et Denver. En 2018, il exposera dans plusieurs expositions collectives, ainsi que dans deux expositions personnelles, et participera Ă  la rĂ©sidence d'artiste Jentel dans le de crĂ©ation2020DimensionsHauteur cm 11 in.Largeur cm 14 in.SupportMouvement et stylePĂ©riodeÉtatAdresse de la galerieDenver, CONumĂ©ro de rĂ©fĂ©renceExpĂ©dition et retoursExpĂ©ditionExpĂ©dition Ă  partir de Denver, COPolitique des retoursCet article ne peut pas ĂȘtre acheteur 1stDibs garantieSi l'article reçu ne correspond pas Ă  la description, nous trouverons une solution avec le vendeur et vous-mĂȘme. En savoir plusCertaines parties de cette page ont Ă©tĂ© traduites automatiquement. 1stDibs ne garantit pas l'exactitude des traductions. L'anglais est la langue par dĂ©faut de ce site propos du vendeurEmplacement Denver, COCes vendeurs expĂ©rimentĂ©s font l'objet d'une Ă©valuation complĂšte par notre Ă©quipe d' en 2000Vendeur 1stDibs depuis 2016191 ventes sur 1stDibsTemps de rĂ©ponse habituel 2 heuresPlus d'articles de ce vendeurWolf loup de bureauL'Ɠuvre de Johnny Defeo s'inscrit dans le concept de souvenir, tentant de capturer les expĂ©riences qu'il vit dans le monde naturel, oĂč il se sent libre et le plus Ă  l'aise. Ses peint...CatĂ©gorieAnnĂ©es 2010, Expressionniste, Peintures - PaysageMatĂ©riauxAcrylique, PanneauNon Quite, fin de joursL'Ɠuvre de Johnny Defeo s'inscrit dans le concept de souvenir et tente de capturer les expĂ©riences qu'il vit dans le monde naturel, oĂč il se sent libre et le plus Ă  l'aise. Ses peint...CatĂ©gorieAnnĂ©es 2010, Contemporain, Peintures - PaysageMatĂ©riauxAcrylique, Panneau Two Does Stop to Look at the Sunrise » L'abat-jour s'arrĂȘte pour deuxL'Ɠuvre de Johnny Defeo s'inscrit dans le concept de souvenir, en tentant de capturer les expĂ©riences qu'il vit dans le monde naturel, oĂč il se sent libre et le plus Ă  l'aise. Ses pe...CatĂ©gorieAnnĂ©es 2010, Contemporain, Peintures - AnimauxMatĂ©riauxAcrylique, PanneauFox Loves in the Redwoods l'amour du renard dans les bois rougesL'Ɠuvre de Johnny Defeo s'inscrit dans le concept de souvenir, en tentant de capturer les expĂ©riences qu'il vit dans le monde naturel, oĂč il se sent libre et le plus Ă  l'aise. 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Hello je recherche la Statue imposante et la Partie gauche de toile sauvage.En Ă©change j’ai TMN, pĂ©pites d’or et les oeuvres vraies suivantes : Tablette Ă©difiante Statue pensive Statue

. Depuis plusieurs dĂ©cennies, la qualitĂ©, la richesse et la diversitĂ© de la littĂ©rature amĂ©ricaine est incomparable. HoulĂ  ! », allez-vous me dire. Que voilĂ  une affirmation bien pĂ©remptoire ! Et que dire de la littĂ©rature française anglaise/espagnole/italienne/japonaise rayez les mentions inutiles ?! » Et je vous rĂ©pondrai Ben oui, mais non ! Si de l’autre cĂŽtĂ© de la manche, il y a de trĂšs grands auteurs, indubitablement, la production britannique n’arrive pas Ă  la cheville aux genoux ? au nombril ? Ă  l’épaule ? de son homologue Quant aux autres pays Ă©voquĂ©s
 on passe Ă  autre chose ? » Mais aprĂšs tout, c’est normal 325 millions d’habitants, 9 millions de kmÂČ, les Etats-Unis, pays d’immigration multiethnique, est un monde, un gisement de talents incomparable Ceci dit, que retenir de la production amĂ©ricaine depuis la seconde guerre mondiale c’est le critĂšre que j’ai pris en compte pour dĂ©finir le terme contemporain » ? La trĂšs large sĂ©lection – prĂšs d’une centaine de romans ! – que je prĂ©sente ici Ă©tablie en fonction de plusieurs thĂšmes est, malgrĂ© ses dimensions, tout sauf exhaustive. Elle correspond Ă  mes lectures – nombreuses-, Ă  mes goĂ»ts – Ă©clectiques -, Ă  mes rejets de certaines rĂ©putations bien Ă©tablies pas de noms, par charitĂ© !. A vous de voir si, au fil de vos dĂ©couvertes, mes goĂ»ts s’approchent des vĂŽtres. C’est le propre de ce site Le Tourne Page, c’est le cri d’amour sincĂšre d’un lecteur aux livres ! Romans de l’AmĂ©rique des grandes villes, romans des grands espaces et de l’AmĂ©rique profonde, romans noirs, romans fantastiques, romans de SF il y en a pour tous les goĂ»ts. * Romans amĂ©ricains la richesse d’un monde* – Cliquez sur la couverture du livre pour accĂ©der Ă  la page Amazon afin de l’acquĂ©rir, ou sur le lien Lire la suite » pour accĂ©der Ă  la critique complĂšte du livre – Rappel le modĂšle Ă©conomique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accĂ©der au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquĂ©rir un livre conseillĂ©, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© par son intermĂ©diaire. Le Tourne Page a Ă©tĂ© créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospĂ©rer elle reprĂ©sente un investissement en temps quotidien considĂ©rable mais aussi pour qu’elle garde son indĂ©pendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifiĂ©s sur le site. * Les romans de l’AmĂ©rique moderne et des grandes villes Les cygnes de la cinquiĂšme avenue – Melanie Benjamin 2016 Le livre de poche – 480 pages – € Le pitch Babe Paley est la plus en vue des Cygnes de la CinquiĂšme Avenue, ces femmes de la haute sociĂ©tĂ© new-yorkaise des annĂ©es 1950. Son atout indĂ©finissable son style. Elle incarne l’élĂ©gance, fait souvent la une de Vogue, mais ce que personne ne voit, c’est le sentiment de solitude qu’elle laisse dans son sillage, en dĂ©pit de sa fortune, de ses enfants, de son mari riche et puissant. Jusqu’au jour oĂč Truman Capote surgit dans sa vie. Leur amitiĂ© est instantanĂ©e et fulgurante. Babe trouve chez l’écrivain prodige, aussi gĂ©nial qu’extravagant, la passion qui manquait Ă  son existence. GrĂące Ă  elle, Truman accĂšde Ă  cette Ă©lite qui le fascine tant. Et Ă  ses secrets, ses rumeurs, ses scandales, y puisant son inspiration, au risque de trahir Babe. Mon avis Depuis le dĂ©but du siĂšcle, la mode au cinĂ©ma est aux biopics, ces films tournĂ©s autour de la vie d’une personne cĂ©lĂšbre, artiste, personnage historique. Le rĂ©alisateur a le choix entre deux mĂ©thodes soit dĂ©rouler chronologiquement la biographie du sujet, soit rĂ©inventer sa vie au travers d’un prisme de lecture spĂ©cifique. Quelle que soit la mĂ©thode retenue, j’avoue ĂȘtre la plupart du temps dubitatif face au rĂ©sultat obtenu, surtout si je connais vraiment bien le personnage central. Malheureusement, cette mode est en train de gagner la littĂ©rature. Au point que nos amis critiques ont créé un nĂ©ologisme pour qualifier le genre l’exofiction ! Au cours de ces trois derniĂšres annĂ©es, combien de romans » Ă©crits Ă  partir d’une cĂ©lĂ©britĂ© ? Des dizaines, tous moins intĂ©ressants les uns que les autres ce commentaire n’engage que moi, bien entendu. Un mouvement rĂ©vĂ©lateur, Ă  mon avis, de la pauvretĂ© d’inspiration des auteurs contemporains
 En dĂ©couvrant le pitch des Cygnes de la cinquiĂšme avenue, je me suis dis que MĂ©lanie Benjamin avait sacrifiĂ© Ă  cette nouvelle mode. Mais la jolie couverture vintage, et le sujet de ce biobook Truman Capote ? un des plus grands auteurs amĂ©ricains du siĂšcle dernier, Ă  n’en pas douter !, si je puis utiliser ce nĂ©ologisme, m’ont convaincu d’y jeter un Ɠil. Bien m’en a pris, car c’est sur un vĂ©ritable roman coup de cƓur que je suis tombĂ©, incapable que j’ai Ă©tĂ© de lĂącher le livre avant d’en avoir parcouru les presque 500 pages ! ⇒ Lire la suite La chute des princes – Robert Goolrick 2014 10/18 – 240 pages – € Le pitch New York, annĂ©es 1980. Robert Goolrick nous invite au bal des vanitĂ©s, oĂč une bande de jeunes hommes vont vendre leur Ăąme au dollar et se consumer dans une ronde effrĂ©nĂ©e, sublime et macabre. Ils ont signĂ© pour le frisson, une place sur le manĂšge le plus enivrant que la vie ait Ă  leur offrir. Et ces princes vont jouer toute la partie les fĂȘtes, les drogues, l’alcool, les corps parfaits des deux sexes, les pique-niques dans la vaisselle de luxe, les costumes sur mesure taillĂ©s par des Anglais dans des tissus italiens, les Cadillac, le sexe encore et toujours, les suites Ă  Las Vegas, des morts que l’on laisse en chemin mais pour lesquels il n’est pas besoin de s’attarder parce qu’on va les retrouver vite. Vite, toujours plus vite, c’est la seule rĂšgle de ce jeu. Aller suffisamment vite pour ne pas se laisser rattraper. Parce que les princes sont poursuivis par de terrifiants monstres le sida, les overdoses, le regard chargĂ© de honte de leurs parents, le dĂ©goĂ»t croissant de soi-mĂȘme, un amour s’excusant de n’avoir sauvĂ© personne. Mon avis Quand on lit La chute des princes dĂ©couvert par pure curiositĂ©, pour la beautĂ© de la photo de la couverture, en Ă©dition format poche, on ne peut s’empĂȘcher de faire des rapprochements avec plusieurs livres cĂ©lĂšbres. Un rapprochement, de prime abord, avec le Loup de Wall Street, le rĂ©cit sidĂ©rant et vĂ©ridique d’un trader qui, au sommet de la bulle financiĂšre amĂ©ricaine du dĂ©but du siĂšcle, part dans tous les excĂšs argent, fĂȘtes, drogues, sexe. Cela se terminera trĂšs mal, comme dans celui-ci. Mais l’immense diffĂ©rence entre les deux romans tient – outre l’époque nous sommes ici dans les annĂ©es 80 – dans l’intention. ⇒ Lire la suite Mrs Hemingway – Naomi Wood 2014 Folio – 352 pages – € Le pitch Ernest Hemingway Ă©tait un homme Ă  femmes. Mais il ne se contentait pas d’enchaĂźner les histoires. Ses maĂźtresses, il en a fait des Mrs Hemingway. Ainsi la gĂ©nĂ©reuse Hadley Richardson a-t-elle Ă©tĂ© remplacĂ©e par la trĂšs mondaine Pauline Pfeiffer, et l’intrĂ©pide Martha Gellhorn par la dĂ©vouĂ©e Mary Welsh, au fil d’un scĂ©nario qui ne variait que de quelques lignes la passion initiale, les fĂȘtes, l’orgueil de hisser son couple sur le devant de la scĂšne, puis les dĂ©mons, les noires pensĂ©es dont chacune de ses femmes espĂ©rait le sauver. Naomi Wood se penche sur la figure d’un colosse aux pieds d’argile, et redonne la voix Ă  celles qui ont sacrifiĂ© un peu d’elles-mĂȘmes pour en Ă©riger le mythe. Mon avis Haldley, Fife, Martha. Mary. Quatre prĂ©noms fĂ©minins. Ceux des quatre femmes qu’Ernest Hemingway Ă©pousera, au fil de sa vie aventureuse, des Etats-Unis Ă  la France, l’Espagne, les Ăźles
 Ceux des quatre parties du trĂšs beau roman de Naomi Wood, une jeune auteure a qui je prĂ©dis une bien belle carriĂšre, pour autant qu’elle maintienne le cap sur l’exigence thĂ©matique et stylistique dont elle a su faire preuve ici. Mrs Hemingway est un roman d’exofiction, genre Ă©minemment Ă  la mode. Il faut dire que broder un texte d’imagination autour d’un ou plusieurs personnages cĂ©lĂšbres ayant rĂ©ellement existĂ© est sĂ©duisant. AprĂšs tout, la trame scĂ©naristique est dĂ©jĂ  lĂ  il suffit de broder autour, pensent nombre d’auteurs. Et pourtant, il n’y a rien de plus casse-gueule que de rĂ©inventer le rĂ©el, et la trĂšs large majoritĂ© des romans d’autofiction sont totalement dĂ©cevants. Ce n’est pas le cas pour Mrs Hemingway. Au contraire Naomi Wood m’a totalement convaincu, et mĂȘme sĂ©duit. ⇒ Lire la suite Un pays Ă  l’aube – Dennis Lehane 2008 Rivages/noir –864 pages – € Le pitch Septembre 1918. L’AmĂ©rique se remet difficilement de la PremiĂšre Guerre mondiale. L’économie est Ă©branlĂ©e, l’inflation fait des ravages. Les luttes syndicales fleurissent, les groupes anarchistes et les premiers mouvements de dĂ©fense de la cause noire prospĂšrent. Luther Laurence, jeune ouvrier noir, est amenĂ© Ă  disputer une partie de base-ball face Ă  l’étoile montante Babe Ruth, une expĂ©rience qu’il n’oubliera jamais. L’agent de police d’origine irlandaise Danny Coughlin, est chargĂ© par le lieutenant McKenna d’infiltrer les milieux syndicaux et anarchistes de Boston pour repĂ©rer, puis expulser les fauteurs de troubles ». Tandis que Luther fuit son passĂ©, Danny cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment le sens de sa vie prĂ©sente, en rupture avec le clan familial. Dans une ville oĂč gronde la rĂ©volte, la grĂšve des forces de police va mettre le feu aux poudres. Mon avis Dennis Lehane est, depuis maintenant de nombreuses annĂ©es, un des auteurs majeurs du polar amĂ©ricain contemporain je vous invite d’ailleurs Ă  lire l’intĂ©gralitĂ© de son oeuvre, que je chroniquerai peu Ă  peu sur le site. Mais avec Un pays Ă  l’aube, publiĂ© en 2010, l’auteur change carrĂ©ment de braquet et de dimension, l’oeuvre romanesque qu’il livre est d’une trĂšs grande ambition
 et le rĂ©sultat est Ă  la hauteur de l’ambition ! Soyons franc, direct et catĂ©gorique ce roman doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une oeuvre majeure de la littĂ©rature amĂ©ricaine de ce nouveau siĂšcle ! Mais qu’est-il arrivĂ© Ă  Lehane ? La rĂ©ponse est simple il est tout simplement passĂ© de l’écriture de romans racontant des histoires, Ă  une fresque romanesque racontant l’Histoire, avec un grand H. ⇒ Lire la suite Les bĂątisseurs de l’empire – Thomas Kelly 2007 Rivages/Noir – 590 pages – € Le pitch Michael Briody, immigrĂ© irlandais dĂ©chirĂ© entre son dĂ©sir de refaire sa vie en AmĂ©rique et sa loyautĂ© envers la cause rĂ©publicaine dans sa patrie, s’échine sur le chantier pharaonique de l’Empire State Building. Par la mafia irlandaise, il rencontre Grace, dont il s’éprend. Mais Grace appartient Ă  Johnny Farrell, relais du maire de New York auprĂšs de la douteuse machine du parti dĂ©mocrate. Plus l’Empire State s’élĂšve vers le ciel, plus Briody prend conscience que ses fondations reposent sur un bourbier d’argent sale
 Mon avis Thomas Kelly nĂ© en 1961 est un auteur quasiment inconnu en France, et je me demande encore pourquoi la notoriĂ©tĂ© ne s’est pas abattue sur lui comme cela aurait dĂ». Peut-ĂȘtre est-ce dĂ» au fait qu’il n’a publiĂ© que trois romans, le dernier celui-ci datant de 2005 ? Kelly, c’est – sous un format et une toile de fond relativement proches du roman policier – l’Irlande Ă  New York, c’est l’histoire de New York, c’est l’AmĂ©rique, quoi ! Achetez ce roman pas si facile que ça Ă  trouver, d’ailleurs ! et plongez dans ce rĂ©cit merveilleux sur toile de fond historique, la construction de l’Empire State Building, racontĂ©e de maniĂšre absolument extraordinaire ! ⇒ Lire la suite Le temps oĂč nous chantions – Richard Powers 2003 Cherche Midi / 10/18 – 1 056 pages – € Le pitch En 1939, lors d’un concert de Marian Anderson, David Strom, un physicien juif allemand Ă©migrĂ© aux États-Unis pour fuir les persĂ©cutions nazies, rencontre une jeune femme noire, Delia Daley. Ils se marient et Ă©lĂšvent leurs trois enfants dans le culte exclusif de la musique, de l’art, de la science et de l’amour universel, prĂ©fĂ©rant ignorer la violence du monde autour d’eux. Cette Ă©ducation va avoir des consĂ©quences diverses sur les trois enfants. Jonah devient un tĂ©nor de renommĂ©e mondiale, Ruth va rejeter les valeurs de sa famille pour adhĂ©rer au mouvement de Black Panthers, leur frĂšre Joseph tentera de garder le cap entre l’aveuglement des uns et le dĂ©bordement des autres, afin de prĂ©server l’unitĂ© de sa famille en dĂ©pit des alĂ©as de l’histoire. Élu meilleur livre de l’annĂ©e 2003 par The New York Times et The Washington Post. Mon avis Prodigieux roman d’un auteur que j’ai dĂ©couvert par cette porte exceptionnelle. La richesse de ce livre est telle qu’il est difficile de mettre en avant ce qui est le plus remarquable. Je parlerais avant tout, du style, tout Ă  fait exceptionnel, une plume d’un classicisme parfait. Un style tenu, trĂšs neutre, mais capable de faire passer les sentiments les plus puissants grĂące Ă  la richesse de sa composition. AprĂšs, il y a les thĂšmes principaux, placĂ©s en strates complexes tout au long de ce trĂšs long roman plus de 1 000 pages en poche !, le premier Ă©tant la question de l’acceptation de l’autre et du mĂ©tissage aux États-Unis. Le second, c’est le rĂŽle de la musique dans la vie humaine. On ressort de ce livre bouleversĂ©, le cerveau et le cƓur en Ă©bullition tant Richard Powers a su vous impliquer dans toutes les thĂ©matiques Ă©voquĂ©es. ⇒ Lire la suite La poursuite du bonheur – Douglas Kennedy 2001 Pocket – 588 pages – € Le pitch Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, Ă©crivains, musiciens
 tout Greenwich Village se presse Ă  la fĂȘte organisĂ©e par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagĂ©. Ce soir-lĂ , sa soeur Sara, fraĂźchement dĂ©barquĂ©e Ă  New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l’armĂ©e amĂ©ricaine. Amour d’une nuit, passion d’une vie, l’histoire de Sara et Jack va bouleverser plusieurs gĂ©nĂ©rations. Un demi-siĂšcle plus tard, Ă  l’enterrement de sa mĂšre, Kate Malone remarque une vieille dame qui ne la quitte pas des yeux. Coups de tĂ©lĂ©phone, lettres incessantes
 Commence alors un harcĂšlement de tous les instants. Jusqu’au jour oĂč Kate reçoit un album de photos
 La jeune femme prend peur qui est cette inconnue ? Que lui veut-elle ? Mon avis Vous n’avez jamais lu Douglas Kennedy, vous ne faites pas partie de la cohorte de lecteurs qui, durant des annĂ©es, ont dĂ©vorĂ© -Ă  juste raison – tous ses premiers livres ? Quel dommage ! Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire
 Ne partez surtout pas sur l’idĂ©e prĂ©conçue que cet auteur amĂ©ricain d’origine, mais français de cƓur est un auteur grand public, dans le mauvais sens du terme, celui qui induit le fait que plus que c’est grand public, plus c’est facile et mal Ă©crit. Car Kennedy n’est pas de la dimension de certains auteurs dont je tairais le nom pour ne pas les offenser, qui publient chaque annĂ©e Ă  date fixe un roman Ă  suspens » vous voyez de qui je veux parler ou un roman d’amour » lĂ , aussi, pas la peine de mettre un nom, qui ne possĂšde ni fond, ni forme. S’il a su conquĂ©rir le public français, au fil du temps, c’est parce que quasiment tous ses premiers romans sont formidables. La poursuite du bonheur fait partie de ceux-lĂ . ⇒ Lire la suite Le rĂ©cital des anges – Tracy Chevalier 2001 Folio – 448 pages – € Le pitch Londres, janvier 1901 la reine Victoria vient de mourir. Comme la coutume l’impose, les familles se rendent au cimetiĂšre. Leurs tombes Ă©tant mitoyennes, les Waterhouse et les Coleman font connaissance et leurs petites filles se lient immĂ©diatement d’amitiĂ©. Pourtant, les familles n’ont pas grand-chose en commun. L’une incarne les valeurs traditionnelles de l’ùre victorienne et l’autre aspire Ă  plus de libertĂ©. Dans le cimetiĂšre, vĂ©ritable coeur du roman, Lavinia et Maude se retrouvent souvent et partagent leurs jeux et leurs secrets avec Simon, le fils du fossoyeur, au grand dam de leurs parents. Lavinia est Ă©levĂ©e dans le respect des principes alors que Maude est livrĂ©e Ă  elle-mĂȘme sa mĂšre, Kitty Coleman, vit dans ses propres chimĂšres. Ni la lecture, ni le jardinage, ni mĂȘme une liaison ne suffisent Ă  lui donner goĂ»t Ă  la vie. Jusqu’au jour oĂč elle dĂ©couvre la cause des suffragettes. La vie des deux familles en sera bouleversĂ©e Ă  jamais. Mon avis Le rĂ©cital des anges est, pour moi, peut-ĂȘtre le meilleur roman de Tracy Chevalier. Une histoire familiale subtile, touchante, avec des personnages auxquels on s’attache les histoires enfantines sont toujours porteur ses d’émotions, pour peux qu’on prenne le soin d’éviter la facilitĂ©, doublĂ© d’une analyse sociologique intĂ©ressante. Et une toile de fond historique absolument passionnante. J’avoue avoir dĂ©couvert, au dĂ©tour des pages de ce roman, des dĂ©tails absolument Ă©tonnants sur un sujet que je pensais pourtant connaĂźtre un peu. ⇒ Lire la suite Le ventre de New York – Thomas Kelly 1998 Rivages/Noir – 469 pages – €* Le pitch Les frĂšres Adare ont grandi dans une famille ouvriĂšre du Bronx. A la mort du pĂšre, Paddy Adare est Ă©levĂ© par son oncle et devient le bras droit d’un chef de gang irlandais. Son frĂšre Billy suit une autre voie et entre Ă  l’universitĂ©. Pour financer ses Ă©tudes, il travaille au creusement d’un tunnel qui doit alimenter la ville de New York en eau potable. Deux itinĂ©raires, deux mondes incompatibles qui vont s’affronter. MĂȘlant Ă©troitement fiction et rĂ©alitĂ©, Thomas Kelly dĂ©peint l’univers hallucinant des tunnels oĂč des hommes-taupes creusent au pĂ©ril de leur vie, un univers qu’il a cĂŽtoyĂ© de prĂšs pour y avoir lui-mĂȘme travaillĂ©. Mon avis Le ventre de New York est le premier des – seulement – trois romans Ă©crits par Thomas Kelly au cours des vingt derniĂšres annĂ©es quel dommage que sa productivitĂ© soit si faible !. Et, dĂšs le premier roman, le lecteur sait qu’il a affaire Ă  un auteur exceptionnel, que je ne saurais mieux comparer qu’à un Dennis Lehane dotĂ© d’une fibre particuliĂšrement sociale. Kelly, comme tout grand auteur amĂ©ricain de romans noirs, se nourrit de ses origines et de ses expĂ©riences. Il est irlandais – on s’en doutait un peu avec un nom pareil ! – et ses personnages principaux le sont aussi il y a donc beaucoup de flics parmi eux !. Il a travaillĂ© dans le bĂątiment, et ses hĂ©ros sont des ouvriers – mineurs de fond pour construire une canalisation d’alimentation en eau ici, constructeurs de gratte-ciel dans Les bĂątisseurs de l’empire. Il a passĂ© son enfance et sa jeunesse et son adolescence dans le Bronx, et ses romans sont autant de plongĂ©es hyper rĂ©alistes dans le New York populaire. Irlandais, manƓuvres, flics et voyous, New York
 voilĂ  de quelle chair sont composĂ©s les romans rares et les rares romans de Thomas Kelly. Et le rĂ©sultat est assez exceptionnel. ⇒ Lire la suite Les heures – Michael Cunningham 1998 10/18 – 224 pages – € Le pitch Clarissa, Laura et Virginia, bien que vivant Ă  des Ă©poques et dans des lieux diffĂ©rents, sont rĂ©unies par un solide point commun. Clarissa, que ses amis surnomment Mrs Dalloway, est Ă©ditrice Ă  New York et prĂ©pare une rĂ©ception pour son ami Richard qui vient de recevoir la consĂ©cration littĂ©raire au moment oĂč il se meurt du sida , Laura vit en Californie et vole Ă  sa famille des heures qu’elle passe Ă  l’hĂŽtel Ă  lire Mrs Dalloway, et Virginia n’est autre que Virginia Woolf en 1923 Ă  Londres, alors qu’elle s’apprĂȘte Ă  Ă©crire Mrs Dalloway. Trois destins subtilement entrecroisĂ©s. Pour dire la difficultĂ© mais aussi le bonheur de vivre. Mon avis Prix Pullitzer 1999. Prenez garde ! Si vous vous lancez dans la lecture de ce court roman court, mais d’une densitĂ© extrĂȘme, vous n’en sortirez pas intact ! Sur un principe de construction apparemment simple trois vies de femme, Ă  des Ă©poques diffĂ©rentes, entrent en rĂ©sonance par une alternance de chapitres, tout au long de l’oeuvre, mais profondĂ©ment subtile dans sa mise en oeuvre, MichaĂ«l Cunningham met en perspective la coloration spleenesque de la vie de Virginia Woolf et des thĂšmes de son oeuvre. L’écriture de Cunningham est d’une simplicitĂ© confondante du moins, en apparence !, mais crĂ©e, peu Ă  peu, une atmosphĂšre douce-amĂšre, dĂ©senchantĂ©e, qui gagne l’esprit du lecteur au point de l’immerger profondĂ©ment dans ces histoires croisĂ©es. ⇒ Lire la suite Un dernier verre au bar sans nom – Don Carpenter 1995 10/18 – 480 pages – € Le pitch Lorsqu’il rencontre Jaime sur les bancs de la fac, Charlie en tombe immĂ©diatement amoureux. Elle est bien meilleur Ă©crivain, mais c’est lui qui dĂ©croche un prix et ambitionne d’écrire le Moby Dick de la guerre ». Dans le sillage charismatique du couple, dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Portland, une bande d’écrivains se forme. Au tournant des annĂ©es 1950-1960, tous rĂȘvent de succĂ©der Ă  une Beat Generation agonisante. De la Californie Ă  l’Oregon, entre succĂšs Ă©phĂ©mĂšres et Ă©checs cuisants, ils Ă©cument les bars de la cĂŽte Ouest et font le deuil de leurs illusions. Ce magnifique roman posthume, tirĂ© de l’oubli grĂące au dĂ©vouement de Jonathan Lethem qui s’est occupĂ© d’éditer le manuscrit, dĂ©ploie tous les thĂšmes chers Ă  Don Carpenter qui y livre une ultime dĂ©claration d’amour, amĂšre mais lumineuse, Ă  la littĂ©rature. Mon avis L’histoire de l’édition est jalonnĂ©e de textes inĂ©dits de grands auteurs retrouvĂ©s aprĂšs leur mort et publiĂ©s, tels quels ou retravaillĂ©s, dotĂ©s d’un important appareil critique pour expliquer l’intĂ©rĂȘt d’une telle publication. La plupart du temps, le rĂ©sultat est dĂ©cevant, parfois mĂȘme pitoyable. Car, si l’auteur n’avait pas proposĂ© le roman, les nouvelles ou l’essai Ă  un Ă©diteur, c’est sans doute parce qu’il considĂ©rait que le texte n’en valait pas la peine; et qui mieux que l’auteur peut juger de la valeur de ses propres Ă©crits ? Mais, de temps un temps, un petit miracle survient. Et c’est le cas pour Un dernier verre au bar sans nom qui, remaniĂ© a minima par l’auteur Jonathan Lethem comme ce dernier l’explique fort bien et de maniĂšre totalement transparente dans la postface du livre, se rĂ©vĂšle ĂȘtre un bijou de roman, un vĂ©ritable petit chef-d’oeuvre ! ⇒ Lire la suite La couleur de l’eau – James McBride 1995 Gallmeister – 265 pages – € Le pitch Enfant, je n’ai jamais su d’oĂč venait ma mĂšre. » ArrivĂ© Ă  l’ñge adulte, James McBride interroge celle qui l’a Ă©levĂ© et dont la peau est tellement plus claire que la sienne. Il dĂ©couvre l’histoire cachĂ©e de Ruth, fille d’un rabbin polonais qui a bravĂ© tous les interdits pour Ă©pouser un Noir protestant en 1942. ReniĂ©e par sa famille, elle Ă©lĂšve James et ses onze frĂšres et soeurs dans la prĂ©caritĂ©, le chaos et la joie. Pour elle, peu importe la couleur de peau. Seul compte l’avenir de ses enfants. Ils feront des Ă©tudes, et ainsi choisiront leur vie. Tressant leurs souvenirs, James McBride raconte, plein d’amour et de fiertĂ©, une femme forte et secrĂšte, lucide et naĂŻve, impermĂ©able aux prĂ©jugĂ©s sa mĂšre. Mon avis Les Etats-Unis se sont dĂ©veloppĂ©s sur les bases d’un principe a priori positif et vertueux le melting pot. Depuis trois siĂšcles, les immigrants arrivent du monde entier sur le territoire amĂ©ricain et, en une, deux ou trois gĂ©nĂ©rations, ils se fondent dans le terreau commun, y intĂ©grant la richesse de leurs spĂ©cificitĂ©s tout en rĂ©cupĂ©rant celles apportĂ©es par leurs prĂ©dĂ©cesseurs. Processus vertueux ? Cela a Ă©tĂ© parfois vrai, mais Ă  quel prix ?! Le trĂšs beau livre de James McBride illustre Ă  merveille les obstacles auxquels sont confrontĂ©s les nouveaux » amĂ©ricains, pour autant qu’ils soient un tantinet diffĂ©rents des autres. ⇒ Lire la suite Corps et Ăąme – Franck Conroy 1993 Gallimard / Folio – 704 pages – € Le pitch A New York, dans les annĂ©es quarante, un enfant regarde, Ă  travers les barreaux du soupirail oĂč il est enfermĂ©, les chaussures des passants qui marchent sur le trottoir. Pauvre, sans autre protection que celle d’une mĂšre excentrique, Claude Rawling semble destinĂ© Ă  demeurer spectateur d’un monde inaccessible. Mais dans la chambre du fond, enseveli sous une montagne de vieux papiers, se trouve un petit piano blanc dĂ©saccordĂ©. En dĂ©chiffrant les secrets de son clavier, Claude, comme par magie, va se dĂ©couvrir lui-mĂȘme il est musicien. Ce livre est l histoire d’un homme dont la vie est transfigurĂ©e par un don. Son voyage, Ă  l’extrĂ©mitĂ© d’une route jalonnĂ©e de mille rencontres, amitiĂ©s, amours romantiques, le conduira dans les salons des riches et des puissants, et jusqu’à Carnegie Hall
 Mon avis Si je ne devais emporter qu’une grosse valise de livres sur une Ăźle dĂ©serte, Corps et Ăąme serait certainement dedans. L’histoire de cet enfant surdouĂ© qui, parce que c’est son destin, parce qu’il a aussi la chance de rencontrer un homme formidable qui va le guider, va plonger dans la musique et en faire sa vie. Roman d’apprentissage, roman de destinĂ©e, vaste fresque sur la musique sous toutes ces formes ou presque classique, contemporaine, jazz bien sĂ»r, Corps et Ăąme est une oeuvre quasi universelle. Si vous n’accordez aucune importance Ă  la musique, lisez-le quand mĂȘme, cela sera sans doute un peu moins extraordinaire, mais lisez-le quand mĂȘme car c’est avant tout un chef d’oeuvre littĂ©raire et sa lecture vous fera bourdonner le cƓur ! ⇒ Lire la suite Le maĂźtre des illusions – Donna Tartt 1992 Pocket – 720 pages – € Le pitch En dĂ©crochant une bourse Ă  l’universitĂ© de Hampden, dans le Vermont, Richard Papen ne laisse pas grand-chose derriĂšre lui la Californie, qui lui dĂ©plaĂźt , son adolescence, faite de souvenirs incolores , et ses parents, avec qui il ne s’entend pas. Hampden est une porte de sortie inespĂ©rĂ©e, l’opportunitĂ© de vivre une nouvelle vie. PassĂ©es quelques semaines, il est bientĂŽt attirĂ© par un professeur atypique, Julian Morrow, esthĂšte capricieux qui enseigne les lettres classiques Ă  cinq Ă©tudiants apparemment trĂšs liĂ©s. Contre l’avis de ses professeurs, il tente de s’introduire dans le groupe de ces jeunes gens marginaux sur qui courent les plus folles rumeurs. Et il est loin d’imaginer ce que lui coĂ»tera sa curiositĂ©. Mon avis J’ai Ă©tĂ© un des premiers français Ă  lire Le maĂźtre des illusions, il y a vingt ans, et depuis je n’ai pas arrĂȘtĂ© d’en faire la promotion autour de moi. Comme pour tous les livres qui m’ont un jour fascinĂ©, je n’ai cessĂ© de l’offrir Ă  mes amis en insistant sur le fait qu’il devrait les toucher, d’une maniĂšre ou d’une autre, car ce merveilleux roman est un roman d’initiation. J’adore les romans d’initiation quand ils sont rĂ©ussis, car il touche Ă  l’essence mĂȘme de la vie le passage de l’enfance Ă  l’ñge adulte. Le maĂźtre des illusions quel beau titre, beaucoup plus beau, pour une fois, que le titre orignal The secret history est, sur ce point, une rĂ©ussite absolue. ⇒ Lire la suite American psycho – Bret Easton Ellis 1991 Editions 10/18 – 449 pages – € Le pitch Avec son sourire carnassier et ses costumes chics, Patrick Bateman correspond au profil type du jeune Yuppie des annĂ©es Trump. Comme ses associĂ©s de la Chemical Bank, il est d’une ambition sans scrupules. Comme ses amis, de il rythme ses soirĂ©es-cocktails pauses cocaĂŻne. À la seule diffĂ©rence que Patrick Bateman viole, torture et tue. La nuit, il dĂ©voile sa double personnalitĂ© en agressant de simples passants, des clochards, voire un ami. Mais il ne ressent jamais rien. Juste une lĂ©gĂšre contrariĂ©tĂ© lorsque ses scĂ©narios ne se dĂ©roulent pas exactement comme prĂ©vu
 Mon avis Lorsque j’ai lu American psycho, au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt-dix, j’ai fait des cauchemars pendant plusieurs jours. Cela ne m’était jamais arrivĂ©, et cela n’est plus jamais arrivĂ© dans ma vie de grand lecteur. Autant dire que je mets un avertissement Ă©norme la lecture du roman de Bret Easton Ellis est rĂ©servĂ©e, je dis bien rĂ©servĂ©e, aux adultes, et aux adultes qui ne sont pas facilement impressionnables ! Ce livre est absolument hors-norme, une pierre dans l’histoire littĂ©raire de la fin du XX° siĂšcle. Un chef-d’oeuvre ? Un foutage de gueule ? En tous cas, sans aucun doute, le livre qui suscite le plus de rĂ©actions violentes, polĂ©miques et contradictoires de la part de ses lecteurs ! ⇒ Lire la suite Le bĂ»cher des vanitĂ©s – Tom Wolfe 1987 Le livre de poche – 917 pages – € Le pitch Sherman McCoy mĂšne une vie luxueuse entre Wall Street, dont il est l’un des jeunes lions, et Park Avenue. Un soir, revenant de l’aĂ©roport avec sa maĂźtresse, il rate la sortie de l’autoroute, et se perd dans le Bronx. Au moment oĂč il croit enfin Ă©chapper Ă  ce quartier de tous les dangers, deux jeunes noirs s’avancent, menaçants, vers sa Mercedes
 Le couple parvient Ă  s’enfuir, mais Ă©crase l’un des deux hommes. Pour Sherman McCoy, c’est le dĂ©but de la chute. Sa vie affective et professionnelle est pulvĂ©risĂ©e, et l’univers dont il se croyait le maĂźtre flambe sur le bĂ»cher de toutes les vanitĂ©s. Graduellement, inexorablement, l’étau se resserre, sans que l’on sache, jusqu’aux toutes derniĂšres pages, comment le cauchemar se terminera. Mon avis Lorsque Le bĂ»cher des vanitĂ©s est sorti, il y a tout jute trente ans, le monde littĂ©raire s’est arrĂȘtĂ© de tourner un moment, sidĂ©rĂ© par l’impact incroyable de ce roman qui ne ressemblait Ă  rien d’autre ; Ă  rien ! Trois dĂ©cennies plus tard, ce chef-d’oeuvre n’a pas perdu une miette de sa force, de sa puissance et doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un des grands romans amĂ©ricains du XX° siĂšcle. Que vous dĂ©couvriez ce monstre en format brochĂ© 700 pages, un bon kilo et demi ou en Ă©dition poche plus de 900 pages, vous serez d’abord impressionnĂ© par sa dimension physique. Mais cette impression sera vite effacĂ© par le choc que vous recevrez en pleine tronche dĂšs que vous aurez lu la premiĂšre page et que vous aurez Ă©tĂ© confrontĂ© au style de Tom Wolfe. ⇒ Lire la suite La trilogie new-yorkaise – Paul Auster 1985-1986 Actes Sud – 444 pages – € Le pitch De toutes les qualitĂ©s qui ont justifiĂ© le succĂšs de la Trilogie new-yorkaise, l’art de la narration est sans doute la plus dĂ©terminante. C’est qu’il suffit de s’embarquer dans la premiĂšre phrase d’un de ces trois romans pour ĂȘtre emportĂ© par les pĂ©ripĂ©ties de l’action et Ă©tourdi jusqu’au vertige par les tribulations des personnages. TrĂšs vite pourtant le thriller prend une allure de quĂȘte mĂ©taphysique, et la ville illimitĂ©e, insaisissable – New York – devient un gigantesque Ă©chiquier oĂč Auster dispose ses pions. De ces trois romans, il avoue d’ailleurs vers la fin de La Chambre dĂ©robĂ©e qu’ils sont une seule et mĂȘme histoire considĂ©rĂ©e Ă  des stades diffĂ©rents de la conscience qu’il a pu en avoir. Et d’ajouter » Il y a longtemps que je me dĂ©mĂšne pour dire adieu Ă  quelque chose
 » Or il est vrai que, dans l’art de dire la dĂ©possession, il est passĂ© maĂźtre. Regroupe les trois romans La CitĂ© de verre, La chambre dĂ©robĂ©e, Revenants. Mon avis Avec ces trois romans publiĂ©s Ă  quelques mois d’intervalle, Paul Auster rĂ©volutionne la narration romanesque classique et en fait quelque chose
 qui ne ressemble Ă  rien d’autre ! A lire pour la qualitĂ© intrinsĂšque de l’oeuvre, mais aussi comme un des textes majeurs sur la ville de New-York. Le jeu de la dame – Walter Tevis 1983 Gallmeister – 370 pages – € Le pitch Kentucky, 1957. AprĂšs la mort de sa mĂšre, Beth Harmon, neuf ans, est placĂ©e dans un orphelinat oĂč l’on donne aux enfants de mystĂ©rieuses vitamines » censĂ©es les apaiser. Elle y fait la connaissance d’un vieux gardien passionnĂ© d’échecs qui lui en apprend les rĂšgles. Beth commence alors Ă  gagner, trop vite, trop facilement. Dans son lit, la nuit, la jeune fille rejoue les parties en regardant le plafond oĂč les piĂšces se bousculent Ă  un rythme effrĂ©nĂ©. Plus rien n’arrĂȘtera l’enfant prodige pour conquĂ©rir le monde des Ă©checs et devenir une championne. Mais, si Beth prĂ©dit sans faute les mouvements sur l’échiquier, son obsession et son addiction la feront trĂ©bucher plus d’une fois dans la vie rĂ©elle. Mon avis Ce roman Ă©crit en 1983 par Walter Tevis n’aurait sans doute jamais Ă©tĂ© traduit et publiĂ© pour le premiĂšre fois, semble-t-il en France par l’éditeur Gallmeister sans le succĂšs fabuleux de l’adaptation en sĂ©rie sur Netflix, fin 2020. DĂšs sa mise en ligne, j’ai Ă©tĂ© littĂ©ralement scotchĂ© devant mon Ă©cran pendant les huit Ă©pisodes de la saison unique, fascinĂ© par l’univers abordĂ© et les thĂšmes dĂ©veloppĂ©s, l’esthĂ©tique de la sĂ©rie les 60’s aux Etats-Unis, la qualitĂ© de la rĂ©alisation et, bien entendu, le jeu Ă©tonnant de l’actrice principale. J’ai alors dĂ©couvert qu’il s’agissait, donc, d’une adaptation. Le jeu de la dame est un bouquin absolument formidable, que je place immĂ©diatement dans ma bibliothĂšque idĂ©ale. Sa lecture m’a permis de dĂ©couvrir, mieux que je ne l’avais fait jusqu’alors dans mon long parcours de grand lecteur, Ă  quel point l’écriture d’un roman peut ĂȘtre, lorsque le talent est lĂ , vĂ©ritablement cinĂ©matographique. ⇒ Lire la suite Le choix de Sophie – William Styron 1979 Folio – 636 pages – € Le pitch A Brooklyn, en 1947, Stingo, jeune Ă©crivain venu du Sud, rencontre Sophie, jeune catholique polonaise rescapĂ©e des camps de la mort. A la relation de la rencontre du jeune homme avec l’amour, se superposent la narration du martyre de Sophie, l’évocation de l’univers concentrationnaire et de l’holocauste nazi. Les deux veines, autobiographique et historique, irriguent en profondeur ce roman et fusionnent en une Ă©mouvante parabole sur l’omniprĂ©sence du Mal, symbolisĂ© par l’horreur nazie, mais aussi par l’esclavage et le racisme brutal ou larvĂ© de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, l’intolĂ©rance Ă  tous les degrĂ©s, la fĂ©rocitĂ© de la lutte de l’homme pour la vie ou la survie la plus Ă©lĂ©mentaire. Mon avis Lorsque Le choix de Sophie est sorti dans les librairies, en 1979, il a immĂ©diatement rencontrĂ© un immense succĂšs, tant critique que commercial. Bien plus le roman de William Styron a acquis le statut instantanĂ© de classique de la littĂ©rature mondiale. PrĂšs de quarante ans plus tard, personne ne cherchera Ă  le contester. Une preuve parmi d’autres ? Aujourd’hui, qui ne connait pas, et n’a jamais utilisĂ©, l’expression c’est un choix de Sophie » pour dĂ©crire le choix entre deux solutions aussi insupportables, mauvaises l’une que l’autre ? ⇒ Lire la suite L’étoffe des hĂ©ros – Tom Wolfe 1979 Folio – 544 pages – € Le pitch En toile de fond la guerre froide que se livrent les AmĂ©ricains et les Russes. L’enjeu rien moins que les Ă©toiles. Le projet Mercury. Les hĂ©ros sept astronautes Ă  la conquĂȘte du ciel, courageux, pleins d’expĂ©rience, prĂȘts Ă  payer. de leur peau pour goĂ»ter Ă  la gloire. HĂ©roĂŻque, Chuck Yeager qui a franchi le premier le mur du son. HĂ©roĂŻque, John Glenn qui effectue le premier vol orbital jamais rĂ©alisĂ© par un AmĂ©ricain. HĂ©roĂŻque, Gus Grissom qui rĂ©ussit sa difficile mission
 mais voilĂ  qu’il saute Ă  la mer, pris de panique ! Ils ont peur, ces hĂ©ros ? Et leurs femmes pleurent ? Ça, des as ? Ou » des fils de p
, des salopards , comme le prĂ©tend Pancho Bannes, la patronne du bar, thĂȘĂ tre de scĂšnes d’un grand comique. Ou des singes, puis-qu’ils subissent les mĂȘmes tests que les animaux de laboratoire et qu’on leur dit sans cesse que le premier Ă  effectuer le projet Mercury sera
 un chimpanzĂ©. Ou des pantins entre les mains des mĂ©dias amĂ©ricains. Un peu de tout cela, donc des hommes, Ă©crit en substance Tom Wolfe. Et leur » Etoffe » est humaine, tout simplement. Mon avis J’espĂšre que vous avez cliquĂ© sur la couverture du livre, pour lire mon commentaire, car le dessin choisi par Folio est absolument hideux
 Il serait en effet dommage de passer Ă  cĂŽtĂ© de ce livre fabuleux, certainement le meilleur que j’ai eu la chance de lire au cours de mon existence sur la conquĂȘte spatiale . Tom Wolfe, outre le fait qu’il Ă©tait un merveilleux auteur de fiction Le bĂ»cher des vanitĂ©s, comme meilleur exemple est aussi un des inventeur, en 1973, du concept de nouveau journalisme ». ⇒ Lire la suite Le monde selon Garp – John Irving 1978 Points – 680 pages – € Le pitch Jenny Fields ne veut pas d’homme dans sa vie mais elle dĂ©sire un enfant. Ainsi naĂźt Garp. Il grandit dans un collĂšge oĂč sa mĂšre est infirmiĂšre. Puis ils dĂ©cident tous deux d’écrire, et Jenny devient une icĂŽne du fĂ©minisme. Garp, heureux mari et pĂšre, vit pourtant dans la peur dans son univers dominĂ© par les femmes, la violence des hommes n’est jamais loin
 Un livre culte, Ă  l’imagination dĂ©bridĂ©e, facĂ©tieuse satire de notre monde. Mon avis livre dynamite, livre iconoclaste, Le monde selon Garp a donnĂ© un grand coup de pied en 1978 Ă  la littĂ©rature amĂ©ricaine qui, grĂące Ă  lui le coup de pied au cul
 a fait trois pas en avant. On y retrouve tous les thĂšmes et toutes les obsessions de John Irving, qui Ă  partir de cet ouvrage rentre dans sa grande pĂ©riode, qui se prolongera jusqu’à son chef d’oeuvre, Une priĂšre pour Owen. Ragtime – Doctorow 1975 Pavillons Poche – 416 pages – € Le pitch Lors de sa publication en 1975, Ragtime fut portĂ© aux nues par la critique amĂ©ricaine avant de devenir un best-seller mondial. Avec cette tragi-comĂ©die nostalgique mais pleine de bruit et de fureur dĂ©peignant la naissance de l’AmĂ©rique moderne et les dĂ©buts de l’ñge du jazz, E. L. Doctorow accĂ©dait au rang de grand Ă©crivain. Aux hĂ©ros de son invention, il mĂȘle, entre autres, Ford, Freud, Jung et Houdini dans un kalĂ©idoscope de personnages. Ragtime, portĂ© Ă  l’écran par MiloĆĄ Forman en 1981, est aujourd’hui un classique de la littĂ©rature amĂ©ricaine du XXe siĂšcle. Mon avis Peut-ĂȘtre avez-vous vu, il y a de cela pas mal d’annĂ©e, l’excellent film de Milos Forman, adaptation du roman de Doctorow ? Non ? Alors il y a peu de chance que vous ayez dĂ©jĂ  entendu parler de Ragtime, best seller publiĂ© il y a prĂšs d’un demi-siĂšcle aux Etats-Unis car, il faut bien l’avouer, l’édition française Ă©tait passĂ© complĂštement Ă  cĂŽtĂ© de l’oeuvre, avant sa rĂ©cente publication dans l’excellente collection Pavillons poche. Un oubli regrettable, indubitablement, car pour peu que la littĂ©rature amĂ©ricaine de qualitĂ© vous passionne, vous ressortirez ravi de la lecture de ce rĂ©cit foisonnant, complexe et pourtant d’un accĂšs bien plus facile qu’on bien voulu le dire certaines critiques. Attention Ragtime n’a rien Ă  voir avec le style de jazz syncopĂ© du mĂȘme nom ! Ou alors, si peu, que cela ne vaut mĂȘme pas la peine d’en parler. Non, le seul rapport, c’est l’époque le roman se passe lors de l’émergence du jazz moderne, au dĂ©but du XX° siĂšcle. ⇒ Lire la suite Le parrain – Mario Puzo 1969 Pavillons poche – 840 pages – € Le pitch Aux yeux de ses voisins, Don Corleone est un patriarche, un respectable pĂšre de famille qui a su donner Ă  ses enfants une Ă©ducation oĂč les rigoureux principes de la morale sicilienne s’adaptent aux nĂ©cessitĂ©s de la vie amĂ©ricaine. Mais sa vraie famille est plus vaste , c’est une des » familles » de la Mafia dont il est un des chefs les plus aimĂ©s, mais aussi les plus respectĂ©s, car il est raisonnable et juste. Pour eux, il est le Parrain. Le Parrain, c’est l’évocation d’un monde souterrain qui sape les fondations de l’AmĂ©rique, d’une pĂšgre redoutable que la sociĂ©tĂ© voudrait ignorer, mais que de retentissants scandales ne cessent de rĂ©vĂ©ler au grand jour. De New York Ă  Las Vegas, des somptueuses villas de Hollywood au maquis de Sicile, voici le portrait d’une nation gangrenĂ©e par ses syndicats du crime, sa guerre des gangs et ses puissances occultes Mon avis Dire que j’ai attendu 50 ans pour lire ce chef-d’oeuvre ! Tout ça pour des idĂ©es prĂ©conçues le premier vĂ©ritable best-seller de l’histoire de l’édition ne pouvait ĂȘtre qu’un livre prĂ©fabriquĂ©. Quelle erreur ! Fan absolu, depuis toujours, de la trilogie de Coppola 3 chefs-d’oeuvre, j’ai dĂ©couvert avec effarement que le roman de Mario Puzo leur est supĂ©rieur en tout point ! En fait, cet Ă©norme bouquin 840 pages en poche, dans la magnifique collection Pavillons Poche correspond simplement au premier film de la trilogie ! C’est dire s’il est autrement plus riche que le film. Alors que dire
 c’est littĂ©ralement scotchant du dĂ©but jusqu’à la fin. Oui, vous ĂȘtes scotchĂ© au livre ! ⇒ Lire la suite La vallĂ©e des poupĂ©es – Jacqueline Susann 1966 10/18 – 480 pages – € Le pitch 1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancĂ© de Nouvelle-Angleterre pour dĂ©barquer Ă  New York, la tĂȘte pleine de rĂȘves et de gloire. Elle y devient secrĂ©taire d’un avocat spĂ©cialisĂ© dans le théùtre et fait la connaissance de deux autres jeunes femmes qui prĂ©voient de faire carriĂšre dans le monde du spectacle l’ambitieuse et prometteuse Neelly O’Hara et la trĂšs belle mais peu talentueuse Jennifer North. Des bureaux d’agents d’artistes aux coulisses de Broadway, des plateaux d’Hollywood aux premiĂšres Ă©missions TV, le roman suit leur ascension et chute respective, au rythme de leurs rencontres plus ou moins heureuses, carriĂšre, amitiĂ©, amours bien sĂ»r et autres trahisons et dĂ©sillusions
 Mon avis Avec La vallĂ©e des poupĂ©es, 10 /18 continue Ă  explorer le passĂ© rĂ©cent de la littĂ©rature amĂ©ricaine dite populaire, en exhumant de grands romans, best-sellers Ă  leur Ă©poque, souvent adaptĂ©s au cinĂ©ma, comme Peyton Place. Merci 10 /18 pour cette initiative ! Si Peyton Place Ă©tait le reflet d’une certaine AmĂ©rique des annĂ©es 50, celle des petites villes rĂ©tives Ă  l’évolution des mƓurs, La vallĂ©e des poupĂ©es en est celui d’une autre AmĂ©rique, celle des grandes villes des annĂ©es 60. Les poupĂ©es, dans ce long roman qui se lit d’une traite, comme on avalerait en binge watching les trois saisons d’une sĂ©rie, ce ne sont pas les filles, mais bien les petites pilules que les actrices, chanteuses et modĂšles, hĂ©roĂŻnes de cette histoire, finissent toutes par avaler. Pour maigrir, pour dormir, pour supporter les rythmes de travail, le harcĂšlement des hommes
 ⇒ Lire la suite Stoner – John Williams 1965 J’ai lu – 377 pages – € Le pitch Fils de paysan, William Stoner dĂ©barque Ă  l’universitĂ© du Missouri en 1910 pour y Ă©tudier l’agronomie. DĂ©laissant ses cours de traitement des sols, il dĂ©couvre les auteurs, la poĂ©sie et dĂ©cide de se vouer Ă  la littĂ©rature, quitte Ă  dĂ©cevoir les siens. Devenu professeur alors que la PremiĂšre Guerre mondiale Ă©clate, cet homme solitaire et droit traversera le siĂšcle et les tumultes de sa vie personnelle avec la confiance de celui qui a depuis longtemps trouvĂ© son refuge les livres Mon avis Ne passez pas Ă  cĂŽtĂ© de cette petite merveille, dont la traduction a Ă©tĂ© assurĂ©e par Anna Gavalda ! La quatriĂšme de couverture en fait largement Ă©tat, mais c’est amplement mĂ©ritĂ© c’est elle, en effet, qui a repĂ©rĂ© le texte outre-atlantique et qui a fait le nĂ©cessaire pour qu’une Ă©dition française du roman soit publiĂ©e. Un acte altruiste, pour permettre aux lecteurs français de dĂ©couvrir ce roman publiĂ© en 1965 et qui n’avait jamais Ă©tĂ© Ă©ditĂ© en France jusqu’alors. Le thĂšme du roman est formidable un homme de trĂšs basse extraction devient un professeur d’UniversitĂ©, avec pour seule et unique mission transmettre aux autres sa passion des livres, qui est depuis son enfance le moteur de sa vie. ⇒ Lire la suite Paris est une fĂȘte – Ernest Hemingway 1964 Folio – 352 pages – € Le pitch Au cours de l’étĂ© 1957, Hemingway commença Ă  travailler sur les Vignettes parisiennes», comme il appelait alors Paris est une fĂȘte. Il y travailla Ă  Cuba et Ă  Ketchum, et emporta mĂȘme le manuscrit avec lui en Espagne pendant l’étĂ© 59, puis Ă  Paris, Ă  l’automne de cette mĂȘme annĂ©e. Le livre, qui resta inachevĂ©, fut publiĂ© de maniĂšre posthume en 1964. Pendant les trois annĂ©es, ou presque, qui s’écoulent entre la mort de l’auteur et la premiĂšre publication, le manuscrit subit d’importants amendements de la main des Ă©diteurs. Se trouve aujourd’hui restituĂ© et prĂ©sentĂ© pour la premiĂšre fois le texte manuscrit original tel qu’il Ă©tait au moment de la mort de l’écrivain en 1961. Mon avis Merci Ă  Gallimard d’avoir prĂ©sentĂ©, cinquante aprĂšs sa publication initiale, cette version revue et augmentĂ©e du recueil originalement appelĂ© Vignettes parisiennes. L’occasion de faire dĂ©couvrir aux plus grand nombre le gĂ©nie d’Hemingway, puisque la sortie en poche de l’ouvrage a rencontrĂ© un incroyable succĂšs, plusieurs centaines de milliers d’exemplaires vendus. Paris est une fĂȘte est un merveilleux titre, mais celui choisi par Hemingway est beaucoup plus fidĂšle Ă  son intention premiĂšre, lorsqu’il Ă©crivit cette succession de nouvelles en trĂšs grande partie autobiographiques. ⇒ Lire la suite Mrs Bridge – Evan S. Connell 1959 10/18 – 312 pages – € Le pitch Tout allait bien, semblait-il. Les jours, les semaines, les mois passaient, plus rapidement que dans l’enfance, mais sans qu’elle ressentĂźt la moindre nervositĂ©. Parfois, cependant, au coeur de la nuit, tandis qu’ils dormaient enlacĂ©s comme pour se rassurer l’un l’autre dans l’attente de l’aube, puis d’un autre jour, puis d’une autre nuit qui peut-ĂȘtre leur donnerait l’immortalitĂ©, Mrs. Bridge s’éveillait. Alors elle contemplait le plafond, ou le visage de son mari auquel le sommeil enlevait de sa force, et son expression se faisait inquiĂšte, comme si elle prĂ©voyait, pressentait quelque chose des grandes annĂ©es Ă  venir. Mon avis Mrs Bridge et son pendant, Mr Bridge, constituent un phĂ©nomĂšne de l’édition amĂ©ricaine d’aprĂšs-guerre, restĂ© pendant de longues dĂ©cennies presque complĂštement inconnu en France. Incroyable le manque de porositĂ© entre l’édition outre-atlantique des annĂ©es 50 Ă  70 et son pendant français ! Que de grands romans Ă  succĂšs restĂ©s alors quasiment coincĂ©s entre les deux continents ! Heureusement, les Ă©diteurs français comme Belfond et 10/18 pour le format poche ressuscitent depuis peu nombre de ces best-sellers qui sont aussi d’excellents romans
 Mrs Bridge, publiĂ© en 1959, est certainement un des romans les plus remarquables que j’ai pu lire au cours de ces derniĂšres annĂ©es. Remarquable, car il ne ressemble Ă  rien de comparable. ⇒ Lire la suite Petit dĂ©jeuner chez Tiffany – Truman Capote 1958 Folio – 192 pages – € Le pitch Holly Golightly adore traĂźner chez Tiffany, parce que tout y est beau. Holly au pas lĂ©ger, gracile comme un songe, comme une Audrey Hepburn moulĂ©e dans une robe noire devenue lĂ©gendaire, traverse l’existence telle un chat qui, n’ayant pas de nom, s’en invente un. De son passĂ© de Lulamae, il lui reste pourtant quelque chose de plus profond que la frivolitĂ© qu’elle affiche avec impertinence, une absence de lest qui conduit Ă  une existence de courants d’air. Jusqu’au jour oĂč, des annĂ©es aprĂšs la disparition de la gosse, une photo vient raviver le souvenir de sa voix rauque et de sa silhouette de vent dans la mĂ©moire du narrateur, qui lui fournira un hommage littĂ©raire en guise de racines. Sur un ton tantĂŽt lĂ©ger et amusant, tantĂŽt grinçant et poĂ©tique, maniant Ă  plaisir l’ironie, le narrateur nous livre ses souvenirs de l’époque oĂč l’amitiĂ© les liait et oĂč gravitait autour de cet ĂȘtre libre et sauvage une myriade de personnages farfelus. Mon avis Le monde entier, ou presque, connait ce bref roman, grĂące au film mythique de Blake Edwards, symbole de la lĂ©gĂšretĂ© new-yorkaise des 60’s, et Ă  Audrey Hepburn, qui incarne Holly Golightly avec une grĂące absolument fascinante. Mais si vous avez dĂ©jĂ  visionnĂ© ce film, avez-vous lu le chef-d’oeuvre de Truman Capote ? Si ce n’est pas le cas, je vous invite avec fermetĂ© c’est obligatoire ! Ă  passer une ou deux heures en compagnie de la complexe Holly Golightly et du narrateur, son voisin fascinĂ© par le personnage. Deux ĂȘtres qui vont, le temps d’une parenthĂšse dans leur vie, se rapprocher comme on le fait dans les vrais rĂ©cits d’amitié  Vous dĂ©couvrirez alors Ă  quel point le film est proche du roman sur certains points, et trĂšs Ă©loignĂ© sur d’autres. Mais, de toute maniĂšre, vous tomberez sous le charme de la plume d’un des plus grands Ă©crivains amĂ©ricains du XX° siĂšcle. ⇒ Lire la suite L’homme au complet gris – Sloan Wilson 1955 10/18 – 456 pages – € Le pitch Tom Rath est un modĂšle de rĂ©ussite sociale une trĂšs jolie femme, trois enfants et une maison de banlieue new-yorkaise. Mais dans l’AmĂ©rique des annĂ©es 1950, seuls l’ambition et le salaire dĂ©finissent la valeur d’un homme. Pour s’y conformer, le jeune trentenaire postule au service presse d’une compagnie de mĂ©dias basĂ©e Ă  Manhattan. Perdu dans cet univers d’effervescence et de profit, oĂč tous les employĂ©s portent un complet gris, Tom cherche dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  concilier rĂ©ussite sociale et aspirations personnelles. Et lorsqu’il croise un ancien soldat dans l’ascenseur, les traumatismes du passĂ© refont surface
 Mon avis L’homme au complet gris est un roman publiĂ© aux Etats-Unis en 1955, oĂč il rencontre dĂšs sa sortie un immense succĂšs, au point qu’il est adaptĂ© dĂšs l’annĂ©e suivante au cinĂ©ma, avec GrĂ©gory Peck, alors au fait de sa gloire, dans le rĂŽle principal. Les Ă©ditions Belfond et 10 /18 pour l’édition poche ont pris l’initiative formidable de le rééditer pour le faire connaĂźtre au public français. Cette initiative s’inscrit dans le mouvement de redĂ©couverte des grands succĂšs de la littĂ©rature amĂ©ricaine d’aprĂšs-guerre entamĂ© il y a deux ans par l’éditeur, Ă  cĂŽtĂ© de titres comme La vallĂ©e des poupĂ©es ou Peyton Place. Autant le dire tout de suite c’est une nouvelle excellente surprise ! ⇒ Lire la suite L’attrape-cƓurs – Salinger 1951 Pocket – 256 pages – € Le pitch PhĂ©nomĂšne littĂ©raire sans Ă©quivalent depuis les annĂ©es 50, J. D. Salinger reste le plus mystĂ©rieux des Ă©crivains contemporains, et son chef-d’Ɠuvre, L’attrape-cƓurs, roman de l’adolescence le plus lu du monde entier, est l’histoire d’une fugue, celle d’un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassĂ© de son collĂšge trois jours avant NoĂ«l, qui n’ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d’aventures cocasses, sordides ou Ă©mouvantes, d’incertitude et d’anxiĂ©tĂ©, Ă  la recherche de soi-mĂȘme et des autres. L’histoire Ă©ternelle d’un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu. Mon avis Impossible de ne pas placer ici un des romans fondateurs de la littĂ©rature amĂ©ricaine moderne, tant il est important pour les habitants du grand pays. Ceci dit, je n’ai jamais vraiment accrochĂ© Ă  ce rĂ©cit dont je trouve le style trĂšs datĂ© en français courant je trouve que cela n’a pas trĂšs bien vieilli
 Les romans des grands espaces et de l’AmĂ©rique profonde Ce que nous cache la lumiĂšre – Tim Gautreaux 2021 Le seuil – 512 pages – € Le pitch Tout absorbĂ©s qu’ils sont par leurs affaires de cƓur, de foi, d’argent, par leurs marottes diverses et variĂ©es, occupĂ©s Ă  peser les avantages et les inconvĂ©nients de la vie au sein de petites communautĂ©s aussi soudĂ©es que scrutatrices, les personnages de ces nouvelles tentent d’affronter les dĂ©ceptions du quotidien. Ce sont des voix discrĂštes, rarement entendues, des vieilles filles un peu tristes, des ferrailleurs, des artisans, des retraitĂ©s
 souvent dĂ©testables, parfois admirables. Sur les rives du Mississippi, sous la neige du Minnesota ou dans les montagnes de Caroline du Nord, Tim Gautreaux cartographie des existences bien loin des mondanitĂ©s et des grands drames. Il manie la malchance sans sentimentalitĂ©, nous offre dans une prose ciselĂ©e des histoires bouleversantes ou hilarantes et, surtout, nous rappelle avec humour et empathie qu’il est, en gĂ©nĂ©ral, inutile de prendre les choses trop au sĂ©rieux. Mon avis Dans ses remerciements, en fin de livre, Tim Gautreaux Ă©crit Les nouvelles n’ont pas bonne presse de nos jours . Il a parfaitement raison, mais qu’est-ce que l’auteur amĂ©ricain dirait s’il Ă©tait français ! Aux Etats-Unis, de nombreux auteurs renommĂ©s ont fait leur carriĂšre ou leur renommĂ©e grĂące aux nouvelles, avec des recueils qui se vendent et sont largement apprĂ©ciĂ©s; mais en France, l’édition de nouvelles est un parcours d’obstacle et un luxe pour l’éditeur, car l’exercice n’est que trĂšs rarement apprĂ©ciĂ© et considĂ©rĂ© par les lecteurs. Quel dommage
 Vous voulez une preuve de la magie de la nouvelle, sans pour autant aller piocher dans les Ɠuvres de Maupassant, Somerset Maugham ou Jim Harrison ? Alors plongez-vous directement dans Ce que nous cache la lumiĂšre, le merveilleux recueil du grand Tim Gautreaux , je vous garantie satisfait ou remboursĂ© ! que vous sortirez de sa lecture l’ñme plus large, un lĂ©ger sourire au coin des lĂšvres et l’oeil humide ! ⇒ Lire la suite LĂ  oĂč chantent les Ă©crevisses – Delia Owens 2019 Points – 480 pages – € Le pitch Les rumeurs les plus folles courent sur » la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n’est pas cette crĂ©ature sauvage et analphabĂšte que tous imaginent et craignent. AbandonnĂ©e Ă  l’ñge de dix ans par sa famille, c’est grĂące au jeune Tate qu’elle apprend Ă  lire et Ă  Ă©crire, dĂ©couvre la science et la poĂ©sie. Mais Tate, appelĂ© par ses Ă©tudes, doit partir Ă  son tour. Et lorsque l’irrĂ©parable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-mĂȘme
 Mon avis LĂ  oĂč chantent les Ă©crevisses avec un aussi joli titre, le roman de Delia Owens ne pouvait pas passer inaperçu. Mais de lĂ  Ă  ce qu’il devienne un des livres les plus vendus dans le monde au cours de ces derniĂšres annĂ©es, il y a un prĂ©cipice que les amateurs ont pourtant franchi avec allĂ©gresse ! Le miracle du bouche-Ă -oreille, en matiĂšre de littĂ©rature, m’a toujours fascinĂ© pas de doute les lecteurs forment une immense communautĂ©, hĂ©tĂ©rogĂšne certes, mais rĂ©elle ! Pourtant, rien ne laissait entrevoir la reconnaissance quasi unanime des critiques professionnelles et amateures Ă  l’égard de ce premier roman. Oui, un premier roman pour une jeune auteure qui venait de franchir les 70 balais avec un dynamisme indĂ©niable. Avant tout biologiste et zoologiste, ayant vĂ©cu un quart de siĂšcle au Botswana, c’est une vĂ©ritable spĂ©cialiste des animaux qui, aprĂšs quelques essais sĂ©rieux », a dĂ©cidĂ© de transcrire son amour de la nature sauvage au fil de sa plume, dans un magnifique roman que vous n’ĂȘtes pas prĂšs d’oublier. ⇒ Lire la suite DerniĂšre saison dans les rocheuses – Shannon Burke 2018 10/18 – 286 pages – € Le pitch En 1820, aux AmĂ©riques, le commerce des fourrures est un moyen pĂ©rilleux de faire fortune. À peine le jeune William Wyeth s’est-il engagĂ© auprĂšs de la compagnie de trappeurs la plus tĂ©mĂ©raire de l’État qu’il manque de se faire tuer. Il dĂ©couvre alors la force des liens entre les hommes, dont la survie ne dĂ©pend que de leur solidaritĂ©. Chasse au bison, nuits passĂ©es Ă  dormir sur des peaux de bĂȘte, confrontations aux forces de la nature ou aux tribus indiennes, la vie de trappeur est rude, mais William a soif d’aventures. Il a quittĂ© sa famille pour le grand Ouest, sauvage et indomptĂ©. Il devra rĂ©unir plus de courage et d’habiletĂ© qu’il ait jamais cru avoir pour en sortir vivant. Retour aux sources pour cette expĂ©dition de trappeurs, dans la tradition des grands romans d’aventure Ă  l’amĂ©ricaine Mon avis La littĂ©rature amĂ©ricaine fourmille actuellement de romans historiques ayant pour cadre la nouvelle frontiĂšre, cette ligne qui dĂ©limitait la progression des aventuriers et des colons vers l’ouest. La conquĂȘte de l’Ouest est furieusement Ă  la mode. Il faut dire que c’est un vaste, immense sujet que de rĂ©cits passionnants sur le wild west, la lutte contre les tribus indiennes, la chasse aux bisons
 mais Ă  cĂŽtĂ© de quelques rĂ©ussites indiscutables au hasard Deadwood, Mille femmes blanches et, un cran au dessus, Le fils de Philip Meyer, que de nanars ! Avec DerniĂšre saison pour les rocheuses, troisiĂšme roman de Shannon Burke, un jeune auteur new-yorkais, je vous garantie du 100 % qualitĂ© premium ! ⇒ Lire la suite Nuits Appalaches – Chris Offutt 2018 Gallmeister – 240 pages – € Le pitch De retour de la guerre de CorĂ©e, Tucker, jeune vĂ©tĂ©ran de dix-huit ans, traverse Ă  pied ses Appalaches natales pour rentrer chez lui. Sur son chemin, il croise Rhonda, quinze ans Ă  peine, et la sauve des griffes de son oncle. ImmĂ©diatement amoureux, tous deux dĂ©cident de se marier pour ne plus jamais se quitter. Tucker trouve un boulot auprĂšs d’un trafiquant d’alcool de la rĂ©gion. Au cours des annĂ©es qui suivent, cinq enfants naissent, qui deviennent leur raison de vivre. Mais quand une enquĂȘte des services sociaux menace la famille, les rĂ©flexes de combattant de Tucker se rĂ©veillent. AcculĂ©, il dĂ©couvrira le prix Ă  payer pour dĂ©fendre les siens. Mon avis Court et affutĂ© comme un couteau de chasse, Nuits Appalaches quel joli titre français ! est un roman de Chris Offutt publiĂ© par les Éditions Gallmeister. Nous sommes dans les annĂ©es 60, au fin fond des Appalaches, Ă  une Ă©poque et Ă  un endroit oĂč une famille pouvait fort bien vivre, se dĂ©velopper puis mourir seule, complĂštement seule au fond des bois. En dĂ©ployant son style caractĂ©ristique, fait de phrases d’exposition courtes, sĂšches, et de nombreux dialogues qui fusent, acĂ©rĂ©s, souvent en prĂ©alable Ă  une scĂšne de violence extrĂȘme oĂč le sang gicle, Chris Offutt raconte avec une simplicitĂ© et une efficacitĂ© extrĂȘme une histoire finalement aussi simple qu’extraordinaire. La note amĂ©ricaine – David Grann 2018 Pocket – 432 pages – € Le pitch 1921, Oklahoma. DĂ©possĂ©dĂ©s de leurs terres, les Indiens Osages ont Ă©tĂ© parquĂ©s dans une rĂ©serve aride. Mais sous leurs pieds coule un ocĂ©an de pĂ©trole. De quoi rameuter, en quelques mois, les vautours blancs assoiffĂ©s d’or noir. BientĂŽt, les membres les plus riches de la tribu disparaissent, l’un aprĂšs l’autre. Balle dans la tĂȘte, empoisonnement, incendie
 L’État fĂ©dĂ©ral n’a d’autre choix que d’ouvrir une enquĂȘte. À sa tĂȘte le futur directeur du FBI, l’ambitieux John Edgar Hoover, bien dĂ©cidĂ© Ă  faire de ce dossier brĂ»lant son marchepied vers la gloire
 Il lui faudra s’associer aux Indiens s’il veut rĂ©ussir Ă  Ă©lucider l’une des affaires criminelles les plus fascinantes de l’histoire amĂ©ricaine. Mon avis Vous avez lu le pitch ? Bien ! Maintenant, dĂźtes-moi si vous avez compris que ce roman n’en est pas un, mais plus simplement une enquĂȘte journalistique. Non ? Cela me rassure ! Et pourtant, c’en est bien une David Grann, journaliste, s’est appuyĂ© sur de longues recherches personnelles pour raconter cette incroyable mais vraie ! histoire, oĂč l’histoire amĂ©ricaine et le polar se sont rencontrĂ©s. Cependant, il est fort possible que la confusion ait Ă©tĂ© volontairement entretenue car j’ai ressenti l’impression, en dĂ©vorant cette enquĂȘte passionnante, de revivre, d’une certaine maniĂšre, l’expĂ©rience inoubliable de la lecture de De sang froid, le livre marqueur de Truman Capote. ⇒ Lire la suite Washington Black – Esi Edugyan 2018 Folio – 480 pages – € Le pitch La Barbade, 1830. Washington Black, onze ans, est esclave dans une plantation dĂ©tenue par un homme cruel. TrĂšs vite, sa vivacitĂ© et ses talents de dessinateur impressionnent le frĂšre de son maĂźtre, l’excentrique Christopher Wild. Cet explorateur abolitionniste le prend sous son aile pour l’assister dans un projet fou construire un ballon dirigeable. Quand un jour Wash est accusĂ© Ă  tort d’un crime, les deux hommes sont contraints de fuir. S’envolant des Antilles au pĂŽle Nord, de Londres au Maroc, c’est un voyage extraordinaire qui attend le jeune Wash en ce siĂšcle de dĂ©couvertes. Mais le chemin le plus dur Ă  parcourir sera celui qui le mĂšnera vers la libertĂ©. Mon avis Les romans sur l’esclavage sont Ă  la mode. Je sais, cette affirmation a quelque chose de choquant dans son expression mĂȘme, et pourtant il faut bien l’admettre un auteur amĂ©ricain aura, en ce premier quart du XXI° siĂšcle, d’autant plus de chance de se faire repĂ©rer que son roman touche de prĂšs Ă  ce traumatisme majeure de l’histoire de son pays. Une preuve parmi tant d’autres le prix Pulitzer attribuĂ© en 2017 Ă  Colson Whitehead pour Underground railroad. Heureusement, certains de ces romans au thĂšme si prĂ©visible donnent prĂ©texte Ă  une ouverture sur un heureux imprĂ©vu. C’est le cas avec Washington Black ! ⇒ Lire la suite Des nouvelles du monde – Paulette Jiles 2016 Folio – 288 pages – € Le pitch Hiver 1870. Le capitaine Kyle Kidd parcourt le Texas et lit Ă  voix haute des articles de journaux devant un public avide de nouvelles du monde. Un soir, Ă  Wichita Falls, on lui propose de ramener une petite fille chez elle prĂšs de San Antonio. Ses parents ont Ă©tĂ© tuĂ©s quatre ans plus tĂŽt par les Kiowas, qui ont Ă©pargnĂ© et Ă©levĂ© Johanna comme une des leurs. Le vieil homme, veuf, accepte en Ă©change d’une piĂšce d’or, mais sait qu’il lui faudra apprivoiser cette enfant sauvage qui guette la premiĂšre occasion de s’échapper. Ainsi commence un voyage splendide et pĂ©rilleux, aux allures de western. Dans ces terres vierges oĂč la loi n’engage que ceux qui la respectent, ces deux solitaires en marge du monde vont tisser un lien prĂ©cieux qui fera leur force. Mon avis Des nouvelles du monde est le premier roman de Paulette Jiles traduit en France en 2018, grĂące aux Ă©ditions Quai Voltaire. Pourtant, Paulette Jiles, nĂ©e en 1943, a publiĂ© de trĂšs nombreux romans aux Etats-Unis; mais c’est sans doute le fait que ce dernier rĂ©cit ait obtenu une place de finaliste au National book award en 2016 qui a attirĂ© l’attention de l’éditeur français. Et qu’il soit remerciĂ© de son initiative, car Des nouvelles du monde est un trĂšs grand et trĂšs beau rĂ©cit western, dans la grande tradition amĂ©ricaine ! ⇒ Lire la suite Nos disparus – Tim Gautreaux 2015 Points – 576 pages – € Le pitch De retour Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans aprĂšs la Grande Guerre, Sam Simoneaux assiste impuissant Ă  l’enlĂšvement d’une petite fille. À la recherche de l’enfant, il embarque Ă  bord de l’Ambassador, bateau Ă  aubes qui sillonne le Mississippi au rythme endiablĂ© des concerts de jazz. Au grĂ© des escales et des bagarres, Sam ne tarde pas Ă  mettre au jour un fructueux commerce d’enfants animĂ© par la pĂšgre des bayous. Mon avis Surtout, ne vous fiez pas au titre, Ă  la couverture, et au pitch de ce roman, tous trois un peu terne ! Allez au delĂ  de cela et – faites-moi confiance – vous dĂ©couvrirez un des plus merveilleux romans amĂ©ricains de ce XXI° siĂšcle
 Tim Gautreaux, j’ai dĂ©jĂ  eu l’occasion d’en parler Ă  l’occasion de la magnifique dĂ©couverte du Dernier arbre, un des trois romans Ă©crits par cet auteur Ă  la vocation ou Ă  l’expression tardive. Un rĂ©cit du grand sud, la Louisiane du dĂ©but du XX° siĂšcle. Bayous, chaleur, moustiques, lutte des hommes frustres contre la nature sauvage. Une capacitĂ© Ă  dĂ©velopper des personnages d’une complexitĂ© et d’une profondeur formidable. Alors imaginez mon plaisir, immense, quand je me suis immergĂ© dans ce long, long rĂ©cit, au tempo aussi lent que le dĂ©bit du Mississippi. ⇒ Lire la suite L’invention des ailes – Sue Monk Kidd 2014 10/18 – 552 pages – € Le pitch Caroline du Sud, 1803. Fille d’une riche famille de Charleston, Sarah GrimkĂ© sait dĂšs le plus jeune Ăąge qu’elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mĂšre lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilitĂ© et inĂ©galitĂ©, convictions qu’elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposĂ©es aux femmes Ă©crasent ses ambitions. Une belle amitiĂ© nait entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux Ă  s’échapper de l’enceinte Ă©touffante de la maison GrimkĂ©. À travers les annĂ©es, Ă  travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de libertĂ© et d’indĂ©pendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde. Une superbe ode Ă  l’espoir et Ă  l’audace, les destins entrecroisĂ©s de deux personnages inoubliables ! Mon avis Joie ! Joie ! NoĂ«l ! NoĂ«l ! » aurais-je pu crier en tournant la derniĂšre page de cet Ă©pais roman dans lequel je me suis immergĂ©, plusieurs soirs de suite. Quel plaisir de dĂ©guster un roman aussi bien Ă©crit le style de Sue Monk Kidd est d’une fluiditĂ© et d’une richesse remarquable, dont la lecture est gĂ©nĂ©ratrice de tant d’émotions mais aussi de dĂ©couvertes historiques ! Je ne peux donc que vous recommander chaudement ce remarquable rĂ©cit sudiste » racontant vous avez lu le pitch ci-dessus le destin parallĂšle de deux petites filles, devenues femmes, Sarah la blanche, la maĂźtresse et Handful la noire, l’esclave, de 1805 Ă  1838. ⇒ Lire la suite Nos premiers jours – Jane Smiley 2014 Rivages – 592 pages – € Le pitch Walter et Rosanna Langdon caressent un rĂȘve possĂ©der une ferme Ă  eux, un giron protecteur oĂč fonder une famille. C’est sur les terres sublimes de l’Iowa que se bĂątit la lĂ©gende des Langdon et de leurs enfants, qui vont connaĂźtre, de prĂšs ou de loin, les bouleversements de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. Cette traversĂ©e commence en 1920, Ă  l’aube de la DĂ©pression, et s’achĂšve en 1953. Le temps pour une gĂ©nĂ©ration d’éclore ; pour une autre de voir le monde changer. Dans cette puissante saga familiale, Jane Smiley Ă©pouse le rythme de la vie-mĂȘme, les caprices du temps, du hasard, de l’Histoire. Mon avis Attention derriĂšre la jolie couverture toute en douceur de cet Ă©pais roman au titre un peu fade, se cache une entreprise tout Ă  fait originale ! Jane Smiley quel patronyme superbe !, prix Pulitzer 1992, s’est lancĂ© en 2014 dans un pari a priori difficile Ă  tenir raconter le dernier siĂšcle amĂ©ricain au travers de la vie d’une famille. Nos premiers jours est donc le premier tome d’une trilogie aujourd’hui promptement achevĂ©e. Plus de 600 pages denses par tome, prĂšs de 2 000 pages au total, et le pari fou d’une narration au ton aussi neutre que possible oĂč l’auteure, comme une historienne, dĂ©roule la vie de ses nombreux personnages avec une prĂ©cision d’entomologiste. ⇒ Lire la suite Le fils – Philipp Meyer 2013 Le livre de poche – 792 pages – € Le pitch Vaste fresque de l’AmĂ©rique de 1850 Ă  nos jours, Le Fils de Philipp Meyer, finaliste du prestigieux prix Pulitzer 2014, est portĂ© par trois personnages, trois gĂ©nĂ©rations d’une famille texane, les McCullough, dont les voix successives tissent la trame de ce roman exceptionnel. Eli, enlevĂ© par les Comanches Ă  l’ñge de onze ans, va passer parmi eux trois annĂ©es qui marqueront sa vie. Revenu parmi les Blancs, il prend part Ă  la conquĂȘte de l’Ouest avant de s’engager dans la guerre de SĂ©cession et de bĂątir un empire, devenant, sous le nom de Colonel », un personnage de lĂ©gende. À la fois Ă©crasĂ© par son pĂšre et rĂ©voltĂ© par l’ambition dĂ©vastatrice de ce tyran autoritaire et cynique, son fils Peter profitera de la rĂ©volution mexicaine pour faire un choix qui bouleversera son destin et celui des siens. Ambitieuse et sans scrupules, Jeanne-Anne, petite-fille de Peter, se retrouvera Ă  la tĂȘte d’une des plus grosses fortunes du pays, prĂȘte Ă  parachever l’oeuvre de son arriĂšre-grand-pĂšre. Mon avis Pour une fois,le pitch du roman rĂ©digĂ© par l’éditeur est Ă  la fois clair, complet et suffisamment prĂ©cis pour se faire une vĂ©ritable idĂ©e de ce que renverse la jaquette. C’est par lĂ  que j’ai commencĂ©, en 2014, attirĂ© par le thĂšme de cet Ă©norme roman de l’AmĂ©rique ». Et je ne l’ai pas regrettĂ© une seconde ! Le fils est un roman exceptionnel. Une sorte de synthĂšse des mythes du grand sud de l’AmĂ©rique, entre le roman La trilogie des confins de Cormac Mac Carthy, ou Lonseome dove de Larry McMurtry et le film GĂ©ant de Georges Stevens. Un texte dont la lecture vous procurera les mĂȘmes sensations que le visionnage d’un film amĂ©ricain des annĂ©es 50 diffusĂ© en 70 mm dans une salle avec Ă©cran gĂ©ant. J’exagĂšre Ă  peine
 ! ⇒ Lire la suite Les suprĂȘmes – Edward Kelsey Moore 2013 Actes sud – 414 pages – € Le pitch Elles se sont rencontrĂ©es dans les annĂ©es 1960 et ne se sont plus jamais quittĂ©es tout le monde les appelle les SuprĂȘmes », en hommage au cĂ©lĂšbre groupe des annĂ©es 1970. Complices dans le bonheur comme dans l’adversitĂ©, ces trois irrĂ©sistibles quinquas » afro-amĂ©ricaines aussi puissantes que fragiles ont fait d’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana. Longtemps marquĂ©e par la sĂ©grĂ©gation leur quartier gĂ©nĂ©ral oĂč, tous les dimanches, entre commĂ©rages et confidences, rire et larmes, elles Ă©laborent leurs stratĂ©gies de survie et se gavent de poulet frit. Rendez-vous avec vos futures meilleures amies. Mon avis Ce roman publiĂ© en 2014, Ă©crit par un amĂ©ricain black ça, c’est le terme que je continue d’utiliser pour parler des personnes Ă  la peau noire, malgrĂ© les tonnes de politiquement correct en cours aux !, violoncelliste professionnel de renom, qui composa ici son premier roman, est un coup de maĂźtre mais aussi un de mes coups de cƓur absolus de ces derniĂšres annĂ©es. 400 pages pour raconter les aventures et suivre le destin de ces trois SuprĂȘmes », trois amies afro-amĂ©ricaines ça, c’est le politiquement correct! qui se retrouvent dans leur restaurant favori, chez Earl all-you-can-eat titre original du roman, voilĂ  ce que propose l’auteur. Rien de bien sexy, a priori. Et pourtant ! En allant au delĂ  d’un pitch un peu mollasson, le lecteur va tomber sur une pĂ©pite ! Les SuprĂȘmes est un vĂ©ritable feu d’artifice d’émotions contradictoires. ⇒ Lire la suite Le diable, tout le temps – Donald Ray Pollock 2012 Le livre de poche – 369 pages – € Le pitch De l’Ohio Ă  la Virginie-Occidentale, de 1945 Ă  1965, des destins se mĂȘlent et s’entrechoquent un rescapĂ© de l’enfer du Pacifique, traumatisĂ© et prĂȘt Ă  tout pour sauver sa femme malade , un couple qui joue Ă  piĂ©ger les auto-stoppeurs , un prĂ©dicateur et un musicien en fauteuil roulant qui vont de ville en ville, fuyant la loi. La prose somptueuse de ce premier roman de D. R. Pollock contraste avec les actes terribles de ses personnages. Un univers terrifiant que la critique n’hĂ©site pas Ă  comparer Ă  ceux de Flannery O’Connor, Jim Thompson ou Cormac McCarthy. Mon avis Alors, j’y vais carrĂ©ment je crois qu’il s’agit du meilleur livre que j’ai lu en 2014, et un des meilleurs de ces dix derniĂšres annĂ©es ; ce qui, vu le nombre de pages que j’ingurgite rĂ©guliĂšrement depuis 50 ans, est un sacrĂ© compliment, je vous le jure ! Mais, me demanderez-vous, pour quelles raisons ? La premiĂšre – et c’est la marque des chefs-d’oeuvre – c’est que ce roman d’une noirceur inĂ©galĂ© – jamais un livre n’eut un titre plus appropriĂ© ! – ne ressemble Ă  aucun autre. Impossible de le classer, de le mettre en parallĂšle avec un autre c’est unique. ⇒ Lire la suite Nos Ăąmes la nuit –Kent Haruf 2012 Pavillons poche – 192 pages – € Le pitch Dans la petite ville de Holt, Colorado, Addie, une septuagĂ©naire veuve depuis des dĂ©cennies, fait une Ă©trange proposition Ă  son voisin, Louis, Ă©galement veuf voudrait-il bien passer de temps Ă  autre la nuit avec elle, simplement pour parler, se tenir compagnie ? La solitude est parfois si dure
 Bravant les commĂ©rages, Louis se rend donc rĂ©guliĂšrement chez Addie. Ainsi commence une trĂšs belle histoire d’amour, lente et paisible, faite de confidences chuchotĂ©es dans la nuit, de mots de rĂ©confort et d’encouragement. Une nouvelle vie apaisĂ©e, toute teintĂ©e du bonheur de vieillir Ă  deux. Hymne Ă  la tendresse et Ă  la libertĂ© parcouru d’un grand vent d’humour, Nos Ăąmes la nuit est l’oeuvre qui a fait connaĂźtre Kent Haruf au grand public, quelques mois aprĂšs sa mort. Mon avis Le pitch de l’éditeur est complet, prĂ©cis, et surtout
 parfaitement exact, y compris dans ses apprĂ©ciations et ses qualificatifs, ce qui est assez rare pour le souligner ! Nos Ăąmes la nuit est le livre le plus bouleversant que j’ai eu la chance et le privilĂšge de lire en 2017. Pourtant, aucun pathos dans ce rĂ©cit court et aussi lumineux dans son expression et son contenu qu’une journĂ©e de printemps. Kent Haruf raconte, avec une Ă©conomie de moyens sidĂ©rante si tous les auteurs pouvaient prendre exemple sur lui !, le dernier amour d’un couple qui se trouve, aux portes de la mort. ⇒ Lire la suite FĂ©roces – Robert Goolrick 2010 10/18 – 288 pages – € Le pitch Les Goolrick Ă©taient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler. C’étaient les annĂ©es 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquĂ©es, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l’esprit. Les hommes prĂ©paraient des cocktails, des Gimlet, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c’était la seule chose qu’ils prenaient au sĂ©rieux. Dans cette petite ville de Virginie, on avait vraiment de la classe, d’ailleurs on trouvait son style en lisant le New Yorker. Chez les Goolrick, il y avait trois enfants, tous brillants. Et une seule loi on ne parle jamais Ă  l’extĂ©rieur de ce qui se passe Ă  la maison. A la maison, il y avait des secrets. Les Goolrick Ă©taient fĂ©roces. Mon avis Se faire secouer par un livre, cela n’est pas frĂ©quent, mais cela arrive. Volontairement ou pas, on tombe parfois sur un roman dont le contenu est si terrible qu’il vous retourne l’intĂ©rieur. Mais se faire secouer par un livre tout en restant, jusqu’au bout, stupĂ©fait, pĂ©trifiĂ© par la qualitĂ© de la forme, du fond, du style, c’est assez rare. C’est ce qu’il vient de m’arriver avec FĂ©roces, de Robert Goolrick. ⇒ Lire la suite La couleur des sentiments – Kathryn Stockett 2009 Babel – 624 pages – € Le pitch Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour dĂ©fendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s’occuper des enfants, mais pas d’utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidĂ©es par une journaliste, dĂ©cident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s’apprĂȘte Ă  rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la mĂȘme. Mon avis La couleur des sentiments qui n’a pas ce roman en mĂ©moire ? Vous ? Eh bien il est temps de rattraper le temps perdu ! Un mĂ©ga succĂšs de librairie dans le monde entier en 2010 des millions d’exemplaires, un giga succĂšs dans les salles pour l’adaptation cinĂ©matographique impeccable en 2013. Et en prime, contrairement Ă  d’autres best sellers au succĂšs identique, il s’agit vraiment d’une trĂšs grande rĂ©ussite littĂ©raire! Parvenir Ă  faire rire et Ă©mouvoir, rires et larmes mĂ©langĂ©s, sur un sujet aussi casse-gueule que la sĂ©grĂ©gation raciale aux États-Unis, ce n’est pas facile et pourtant, Kathryn Stockett y est parfaitement parvenu. ⇒ Lire la suite La route – Cormac McCarthy 2007 Editions de l’Olivier / 10/18 – 250 pages – € Le pitch L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dĂ©vastĂ©, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un pĂšre et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hĂ©tĂ©roclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes, car le danger peut surgir Ă  tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanitĂ© retournĂ©e Ă  la barbarie. Mon avis Prix Pulitzer 2007. Ce roman post-apocalyptique est un chef d’oeuvre terrifiant, qui ne manquera pas, j’en suis certain, d’inspirer indirectement quelques films d’horreur qui sauront en dĂ©tourner les codes. L’écriture blanche comme le paysage, couvert de cendres de McCarthy est somptueuse ; elle se dĂ©veloppe dans un contexte qui en dĂ©multiplie les effets. C’est une Ă©criture Ă  l’os », qui vous prend lĂ , de part et d’autre du larynx, et qui vous Ă©touffe peu Ă  peu. À la fin, vous avez des visions, par manque d’air, et vous voyez
 la route. ⇒ Lire la suite No country for old men – Cormac McCarthy 2005 Points – 298 pages – € Le pitch À la frontiĂšre du Texas, Moss dĂ©couvre un carnage un homme Ă  moitiĂ© mort, d’autres dĂ©jĂ  froids, des armes, de l’hĂ©roĂŻne et deux millions de dollars. La tentation est trop forte. Mais on ne vole pas impunĂ©ment des narco trafiquants. Moss devient l’objet d’une impitoyable chasse Ă  l’homme. À ses trousses, un vieux shĂ©rif et un tueur psychopathe de la pire espĂšce
 Mon avis Si vous ne devez lire que trois romans de Cormac McCarthy, un des auteurs majeurs de l’AmĂ©rique de la fin du XX° siĂšcle, il faut absolument que celui-ci en face partie, car c’est un chef-d’oeuvre, au mĂȘme titre que La route. Cette espĂšce de thriller – mĂȘme si le terme n’est pas vraiment appropriĂ© – est probablement de son livre le plus accessible, car il y a une vĂ©ritable intrigue, prenante, avec de nombreux rebondissements, qui fait office de colonne vertĂ©brale au roman. Attention, l’oeuvre n’est pas d’une lecture facile pour autant l’histoire est terrible, l’ambiance oppressante, les faits sanglants. Le livre de Joe – Jonathan Tropper 2003 10/18 – 416 pages – € Le pitch A priori, Joe Goffman a tout pour lui un quatre piĂšces dans les quartiers chic de Manhattan, des aventures sentimentales en sĂ©rie, une dĂ©capotable dernier cri et des dollars comme s’il en pleuvait. Une vie de rĂȘve nĂ©e deux ans plus tĂŽt, avec la parution de son premier roman Bush Falls, un best-seller corrosif rapidement adaptĂ© Ă  l’écran. Dans ce livre, il Ă©voquait une adolescence passĂ©e entre un pĂšre et un frĂšre moins prĂ©occupĂ©s Ă  l’aimer qu’à marquer des paniers au basket, ses deux meilleurs amis ne trouvant rien de mieux Ă  faire que d’afficher leur relation homosexuelle dans une petite ville de province trĂšs conservatrice ! Seulement voilĂ , ce passĂ© riche en nĂ©vroses irrĂ©cupĂ©rables refait surface lorsque le pĂšre de Joe plonge brutalement dans le coma. Contraint de courir Ă  son chevet, le romancier, qui n’a pas remis les pieds Ă  Bush Falls depuis dix-sept ans, va se frotter Ă  l’hostilitĂ© des rĂ©sidents locaux, bien dĂ©cidĂ©s Ă  lui faire payer ses Ă©carts autobiographiques. Mon avis DĂšs son premier roman, en 2004 – car Le livre de Joe est un premier roman, aussi incroyable que cela puisse paraĂźtre quand on dĂ©couvre la maĂźtrise narrative dĂ©ployĂ©e et la maturitĂ© des thĂšmes abordĂ©s – Tropper a remportĂ© un trĂšs grand succĂšs, d’ailleurs plus commercial que critique. Car, voilĂ  son seul malheur, sa plume terriblement spirituelle et sa maniĂšre de se moquer apparemment des sujets les plus graves ont souvent gĂ©nĂ©rĂ© une bonne dose de dĂ©dain de la part des pisse-vinaigres de la critique. Ne vous fiez pas Ă  ces empĂȘcheurs de tourner en rond. Si Jonathan Frenzen vous barbe, si Richard Ford vous endort, prĂ©cipitez vous sur les romans de Jonathan Tropper ! ⇒ Lire la suite Le dernier arbre – Tim Gautreaux 2003 Points – 480 pages – € Le pitch Byron Aldridge, constable d’une scierie de Louisiane, noie dans l’alcool et la musique les traumatismes de la Grande Guerre. Pour le sauver, son frĂšre Randolph rejoint l’exploitation. L’un fait rĂ©gner l’ordre Ă  coups de feu, l’autre croit au dialogue. Au cƓur des marais, les deux frĂšres vont devoir s’allier pour affronter les Buzetti, gangsters propriĂ©taires du saloon, qui ont jurĂ© de les tuer avant le dernier arbre coupé  Mon avis Comment ai-je dĂ©couvert Tim Gautreaux ? Eh bien
 un peu malgrĂ© moi, car l’auteur amĂ©ricain n’est quasiment pas connu en France et, il faut le dire, le titre et la couverture de son roman le plus connu sont bien peu engageants ! Heureusement, quelque chose dans le pitch du Dernier arbre m’a accrochĂ© l’Ɠil et, mĂȘme si l’ouvrage est restĂ© sur une Ă©tagĂšre plus d’un an, j’ai fini par l’ouvrir. DĂšs le premier chapitre magie littĂ©raire, j’ai Ă©tĂ© aspirĂ© et transportĂ© dans le temps l’aprĂšs premiĂšre guerre mondiale, l’espace le fin fond de la Louisiane et, dĂšs lors, plus rien n’a compté  Disons le tout net ce premier roman de Tim Gautreaux, publiĂ© en France mais le deuxiĂšme dans l’ordre chronologique Ă©crit Ă  l’ñge Ă  l’ñge de 56 ans, est un grand livre. ⇒ Lire la suite Le dĂ©clin de l’empire Whithing – Richard Russo 2001 10/18 – 640 pages – € Le pitch Bienvenue Ă  Empire Falls, autrefois puissant centre industriel du Maine, Ă  prĂ©sent livrĂ© Ă  la faillite et l’ennui. Miles Roby est gĂ©rant d’un snack. Sa femme l’a quittĂ©, leur fille fait sa crise d’adolescence, Max, son pĂšre, est un profiteur excentrique, et Mrs Whithing, sa patronne, le tyrannise. CoincĂ© dans cette vie misĂ©rable, hantĂ© par le souvenir d’une mĂšre dĂ©vouĂ©e, Miles veut comprendre. Entre secrets et mensonges, drames et joies, les histoires se mĂȘlent dans cette fresque romanesque, prix Pulitzer 2002, oĂč Richard Russo dresse avec humour et tendresse le portrait de l’AmĂ©rique d’aujourd’hui. Mon avis Richard Russo est un des auteurs amĂ©ricains majeurs de ses trente derniĂšres annĂ©es et, s’il ne fallait qu’un exemple pour le dĂ©montrer, c’est certainement avec ce merveilleux roman, son chef d’oeuvre, qu’il faudrait le faire. VoilĂ , je n’ai rien d’autre Ă  ajouter. Lisez le. Non, cela ne vous suffit pas ? Vous ne me faites pas confiance ? Quel dommage
 me voilĂ  donc obligĂ© de m’employer Ă  vous en convaincre ! ⇒ Lire la suite La derniĂšre rĂ©colte – John Grisham 2001 Pocket – 456 pages – € Le pitch ous les Ă©tĂ©s, dans la bourgade de Black Oak, Arkansas, les paysans se prĂ©parent Ă  la rĂ©colte du coton. La ferme Chandler, dirigĂ©e par le solide grand-pĂšre Eli, recrute les indispensables saisonniers, » ceux des collines » et les Mexicains. Ensemble, ils ramasseront le coton avant la saison des inondations. Pour le petit Luke Chandler, c’est toujours l’occasion de rencontres, mĂȘme si la cueillette est difficile pour un enfant de sept ans. Mais Luke ne compte pas rester Ă  la ferme plus tard, c’est sĂ»r, il deviendra professionnel de base-ball
 Pour l’heure, au cours de ce qui sera sa derniĂšre rĂ©colte, Luke va cueillir les premiĂšres leçons de la vie. Et elles ne seront pas toujours aussi douces que du coton
 Mon avis Mine de rien, au cas oĂč certains l’ignoreraient, John Grisham est un homme du sud. NĂ© dans l’Arkansas, il a passĂ© l’essentiel de son enfance, de son adolescence et de ses Ă©tudes dans le Mississipi, oĂč il devient avocat pendant dix ans avant d’ĂȘtre Ă©lu Ă  la chambre des reprĂ©sentants. C’est donc un vrai gars du deep south. Tout cela pour en arriver au fait qu’au delĂ  de sa rĂ©putation de meilleur auteur de thriller juridique genre qu’il a probablement d’ailleurs inventĂ©, il n’a jamais laissĂ© tombĂ© les thĂšmes du sud. Mais s’il a situĂ© nombre de ses romans dans un cadre gĂ©ographique et thĂ©matique du sud des Etats-Unis, La derniĂšre rĂ©colte est certainement son roman le plus personnel, dont l’inspiration autobiographique transparaĂźt dĂšs la premiĂšre page. C’est en effet un jeune garçon, Luke, qui est le narrateur. A travers sa vision de gamin, c’est toute une Ă©poque et un cadre de vie qui resurgissent, sous les yeux du lecteur. ⇒ Lire la suite Mille femmes blanches – Jim Fergus 1998 Pocket – 512 pages – € Le pitch En 1874, Ă  Washington, le prĂ©sident Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intĂ©gration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en rĂ©alitĂ© des pĂ©nitenciers et des asiles
 L’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. MariĂ©e Ă  un puissant guerrier, elle dĂ©couvre les combats violents entre tribus et les ravages provoquĂ©s par l’alcool. Aux cĂŽtĂ©s de femmes de toutes origines, elle assiste Ă  l’agonie de son peuple d’adoption
 Mon avis Lorsque ce roman sort en France, en 2000, publiĂ© par Le Cherche Midi, l’éditeur est bien incapable d’imaginer le succĂšs qu’il va remporter. Ce rĂ©cit a certes reçu un accueil largement positif, deux ans plus tĂŽt, aux mais de lĂ  Ă  vendre plus de 400 000 exemplaires sur notre territoire, grĂące Ă  la magie du bouche-Ă -oreille
 ! En dĂ©couvrant cette histoire, prĂšs de vingt ans plus tard, il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre les raisons de ce vif succĂšs Mille femmes blanches est le prototype absolument parfait du roman Ă  trame historique Ă  la fois bien Ă©crit le style est d’une fluiditĂ© parfaite, trĂšs habilement composĂ©, mĂȘlant aventures exotiques, pĂ©dagogie historique et ethnique, tout en dĂ©livrant un message humaniste sincĂšre
 ⇒ Lire la suite L’homme qui voulait vivre sa vie – Douglas Kennedy 1998 Pocket – 512 pages – € Le pitch Un poste important, une vaste maison, une femme Ă©lĂ©gante, un bĂ©bĂ© pour tout le monde, Ben Bradford a rĂ©ussi. Pourtant Ă  ses yeux, rien n’est moins sĂ»r de son rĂȘve d’enfant – ĂȘtre photographe – il ne reste plus rien. S’il possĂšde les appareils photo les plus perfectionnĂ©s, les occasions de s’en servir sont rares. Et le sentiment d’ĂȘtre un imposteur dans sa propre existence est de plus en plus fort. Mon avis L’homme qui voulait vivre sa vie est le premier roman de Douglas Kennedy si l’on met de cĂŽtĂ© le merveilleux Cul de sac, renommĂ© PiĂšge nuptial. C’est aussi celui qui m’a fait dĂ©couvrir ce trĂšs grand Ă©crivain populaire – dans le sens noble du terme – alors que sa notoriĂ©tĂ© n’avait pas encore explosĂ©. C’est aussi probablement son livre le plus efficace, si ce n’est son meilleur, car on y trouve tout ce qui fera de Kennedy, pendant plus de dix ans, un des plus grands story teller du dĂ©but du siĂšcle. On y trouve dĂ©jĂ  son truc » narratif, avant qu’il n’en fasse – parfois – un procĂ©dĂ© la bascule d’un destin. Un homme, installĂ© confortablement dans sa vie, va prendre de plein fouet un Ă©vĂ©nement qui va le contraindre Ă  se rĂ©inventer et Ă  passer Ă  autre chose. Je ne vais pas y aller par quatre chemins ce roman est une merveille de tourne page, un prototype du genre. ⇒ Lire la suite Minuit dans le jardin du bien et du mal – John Berendt 1994 Pocket – 388 pages – € Le pitch Savannah, GĂ©orgie, une ville orgueilleusement repliĂ©e sur elle-mĂȘme depuis des siĂšcles, dernier vestige du vieux Sud. John Berendt, un journaliste new-yorkais, y dĂ©barque un jour et, littĂ©ralement envoĂ»tĂ© par l’élĂ©gance mystĂ©rieuse de la citĂ©, il dĂ©cide de partir Ă  sa dĂ©couverte. Pendant huit ans, il analyse la sociĂ©tĂ© savannahienne avec une minutie digne d’un entomologiste. Il va ĂȘtre le tĂ©moin d’évĂ©nements extraordinaires et rencontrer des personnages extravagants un vieux Noir, qui s’obstine Ă  promener un chien mort depuis vingt ans, un biologiste nĂ©vropathe qui menace d’empoisonner la ville entiĂšre , un sublime travesti noir prĂ©nommĂ© Chablis, une femme, mĂ©decin vaudou qui se livre Ă  d’étranges pratiques la nuit dans les cimetiĂšres, un richissime antiquaire, meurtrier de l’un de ses amants, dont l’incroyable procĂšs-fleuve va dĂ©chaĂźner les passions
 Mon avis Nombreux sont les cinĂ©philes amateurs du beau film de Clint Eastwood. Mais quand je leur explique qu’il s’agit de l’adaptation d’un des chefs-d’oeuvre de la littĂ©rature amĂ©ricaine, ils sont la plupart du temps complĂštement surpris. En France, personne ne connaĂźt ce merveilleux rĂ©cit, alors que c’est un best-seller absolu aux États-Unis. Il est donc temps que j’en fasse la promotion ! Tout d’abord, une prĂ©cision ce livre est l’exact mĂ©lange entre un roman et une chronique documentaire, un mĂ©lange tout Ă  fait unique Ă  ma connaissance dans la littĂ©rature. ⇒ Lire la suite de mon avis Le droit de tuer – John Grisham 1994 Pocket – 696 pages – € Le pitch À Clanton, dans le Mississippi, la petite Tonya Hailey est sauvagement violĂ©e et torturĂ©e. En plein tribunal, son pĂšre, Carl Lee, tue les deux accusĂ©s. Son sort semble scellĂ© la chambre Ă  gaz. En effet, nous sommes dans le sud des États-Unis et Carl Lee est afro-amĂ©ricain
 Mais Jake, un jeune avocat blanc, dĂ©cide de le dĂ©fendre. Le Ku Klux Klan fait front. BientĂŽt la haine embrase la petite ville de Clanton
 Mon avis Un des grands romans de John Grisham – un homme du sud il faut absolument lire La derniĂšre rĂ©colte qui reprĂ©sente l’essence mĂȘme du roman sudiste – sur le racisme ordinaire si l’on peut dire ! des Ă©tats du sud des Etats-Unis. Sur prĂšs de 700 pages, l »histoire est terrible, passionnante, haletante. Elle se dĂ©roule Ă  une Ă©poque oĂč cela ne dĂ©rangeait pas tant de monde que ça de voir des hommes avec des robes et des cagoules dĂ©filer dans les rues
 Grisham parvient, comme dans tous ses meilleurs thrillers juridiques, Ă  insĂ©rer et magnifier un sujet sociĂ©tal ou politique majeur dans le cadre d’un procĂšs. Je vous dĂ©fie de ne pas avoir les tripes nouĂ©es Ă  la lecture de certains passages ! VoilĂ  le plus grand talent de Grisham parvenir Ă  sortir d’un classique sujet thĂ©orique et le personnaliser jusqu’à ce que ses lecteurs se sentent moralement et personnellement impliquĂ©s
 NB l’histoire sera prolongĂ©e des annĂ©es plus tard par l’auteur dans un roman presque aussi rĂ©ussi, L’allĂ©e du sycomore. DĂźtes-leur que je suis un homme – Ernest J. gaines 1993 Editions Liane Levi – 304 pages – € Le pitch Dans la Louisiane des annĂ©es quarante, un jeune Noir, dĂ©muni et illettrĂ©, est accusĂ© d’avoir assassinĂ© un Blanc. Au cours de son procĂšs, il est bafouĂ© et traitĂ© comme un animal par l’avocat commis d’office. Si le verdict ne fait aucun doute, l’accusĂ©, lui, dĂ©cide de mener un combat pour retrouver aux yeux de tous sa dignitĂ© humaine
 Mon avis Une fois de plus, le syndrome du titre traduit de travers a frappĂ© ! Si vous lisez ce merveilleux texte – ce dont j’espĂšre vous convaincre ! -, vous comprendrez mon Ă©tonnement Ă  la dĂ©couverte du titre original A lesson before dying. Un titre tellement, tellement plus beau, mais aussi fidĂšle Ă  l’esprit du roman ! Mais fi de ces remarques liminaires ! Attaquons-nous au cƓur du sujet la promotion du chef-d’oeuvre d’Ernest J. Gaines. Car ce roman de trois cents pages au style sec comme une barre de cĂ©rĂ©ales mais au cƓur fondant comme le plus dĂ©licieux des gĂąteaux Ă  la crĂšme Ă  la rĂ©flexion, je ne suis pas certain que l’excellence de mes mĂ©taphores gastronomiques vous frappe
 est un des meilleurs livres amĂ©ricains que j’ai eu l’occasion d’apprĂ©cier sur le sujet de la nĂ©gritude et de ses malheureux corollaires, le racisme et la sĂ©grĂ©gation. Vous avez lu et apprĂ©ciĂ© Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, d’ Harper Lee, j’imagine ? Alors ce roman est pour vous. ⇒ Lire la suite de mon avis Une priĂšre pour Owen – John Irving 1989 Points roman – 752 pages – € Le pitch » Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimĂ©e, on ne la perd pas tout en bloc ; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer trĂšs longtemps. » Depuis le Canada oĂč il s’est installĂ©, John Ă©voque avec nostalgie le puzzle de sa jeunesse, dans une petite ville du New Hampshire la vie de collĂ©gien, les premiers Ă©mois amoureux, la quĂȘte du pĂšre inconnu, les dĂ©buts sournois de la guerre du Vietnam ; et par-dessus tout l’amitiĂ© parfaite avec Owen – l’irrĂ©sistible Owen qui s’était vouĂ© Ă  la double tĂąche de rĂ©parer le tort causĂ© Ă  John et de sauver le monde. Mon avis Probablement le sommet de l’oeuvre romanesque de John Irving, Une priĂšre pour Owen est un roman complexe et simple Ă  la fois, drĂŽle et terriblement triste, optimiste et profondĂ©ment pessimiste, porteur d’une rĂ©flexion profonde sur la nature et la destinĂ©e humaine. Indispensable. Dalva – Jim Harrison 1988 10/18 – 471 pages – € Le pitch Pour reprendre le contrĂŽle de sa vie, Dalva s’installe dans le ranch familial du Nebraska et se souvient l’amour de Duane, les deuils, l’arrachement Ă  ce fils nouveau-nĂ© qu’elle cherche obstinĂ©ment. Meurtrie mais debout, elle dĂ©couvre l’histoire de sa famille liĂ©e Ă  celle du peuple sioux et d’une AmĂ©rique violente. Chef-d’Ɠuvre humaniste, Dalva est un hymne Ă  la vie. Mon avis Jim Harrison est l’écrivain des grands espaces, mais aussi celui qui a portĂ© pour la premiĂšre fois l’attention de la littĂ©rature amĂ©ricaines sur les minoritĂ©s indiennes. Depuis, combien d’auteurs ont-ils repris le flambeau, rendant le genre incroyablement populaire ? Des dizaines ! A lire, indispensable, au mĂȘme titre que les nouvelles rassemblĂ©es sous le titre LĂ©gendes d’Automne. Beignets de tomates vertes – Fannie Flag 1987 J’ai lu – 473 pages – € Le pitch Evelyn Couch, une femme entre deux Ăąges Je suis trop jeune pour ĂȘtre vieille et trop vieille pour ĂȘtre jeune » dit-elle, dĂ©pressive, rend visite Ă  une parente dans un hĂŽpital. LĂ , elle fait la rencontre d’une charmante octogĂ©naire, Ninny Threadgoode, qui lui raconte des histoires vĂ©cues soixante ans plus tĂŽt. Cette rencontre va bouleverser sa vie. Mon avis Ce roman publiĂ© en 1987 fait partie d’une catĂ©gorie bien particuliĂšre celle des Ɠuvres qui ont remportĂ© un succĂšs formidable au moment de leur sortie dans leur pays d’origine puis qui, dans les vingt ans qui ont suivi, ont vu leur notoriĂ©tĂ© cannibalisĂ©e par l’adaptation cinĂ©matographique. Demandez autour de vous vous verrez que le titre Ă©voque le film excellent d’ailleurs dans la plupart des esprits. Et pourtant
 quel bouquin formidable ! Formidable dans sa composition, complexe, ambitieuse, avec une multitude de courts chapitres oĂč se croisent les voix de diffĂ©rents narrateurs et d’une chronique de journal au fil du temps un demi-siĂšcle, avec des allers et retours incessants. Formidable dans son contenu avec de nombreux sujets trĂšs sĂ©rieux le racisme en premier plan, mais aussi la misĂšre, le fĂ©minisme, l’homosexualitĂ© traitĂ©s avec un talent fou. ⇒ Lire la suite Lonesome dove – Larry McMurtry 1985 Gallmeister – 1184 pages – 2* € Le pitch À Lonesome Dove, Texas, les hĂ©ros sont fatiguĂ©s. Augustus McCrae et Woodrow Call ont remisĂ© leurs armes aprĂšs de longues annĂ©es passĂ©es Ă  combattre les Comanches. En cette annĂ©e 1880, pourtant, l’aventure va les rattraper lorsqu’ils dĂ©cident de voler du bĂ©tail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y Ă©tablir un ranch. Commence alors un immense pĂ©riple Ă  travers l’Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempĂȘtes, des bandes de tueurs et d’Indiens rebelles
 et laissera de nombreux hommes derriĂšre lui. Mon avis Lonesome dove est un roman d’aventure, c’est aussi un pur roman western au cours duquel, pendant 1 200 pages, le lecteur suit une bande de cowboys dĂ©cidĂ©s Ă  voler, puis Ă  convoyer un immense troupeau de vaches tout le long de la cĂŽte ouest amĂ©ricaine, du sud au nord. Attention ne fuyez pas ! Les mots western et cowboys Ă©voque chez les français, la plupart du temps, des films un peu surannĂ©s avec John Wayne en hĂ©ros fort et solitaire ou, au mieux quelques longs mĂ©trages oĂč Clint Eastwood cligne des yeux en regardant le soleil se coucher Ă  l’horizon
 et pourtant, Lonesome dove est Ă  mille lieues de ces images d’Epinal ! Non, je peux vous l’assurer, Lonesome dove est un des plus beaux romans d’aventure psychologique de toute l’histoire de la littĂ©rature amĂ©ricaine. Rien que ça. ⇒ Lire la suite La conjuration des imbĂ©ciles – John Kennedy Toole 1980 10/18 – 448 pages – € Le pitch À trente ans passĂ©s, Ignatus vit encore cloĂźtrĂ© chez sa mĂšre, Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans. HarassĂ©e par ses frasques, celle-ci le somme de trouver du travail. C’est sans compter avec sa silhouette Ă©lĂ©phantesque et son arrogance bizarre
 Chef-d’oeuvre de la littĂ©rature amĂ©ricaine, La Conjuration des imbĂ©ciles offre le gĂ©nial portrait d’un Don Quichotte yankee inclassable, et culte. Mon avis Passer des heures ou plutĂŽt des pages Ă  vous convaincre de vous prĂ©cipiter sur ce roman unique serait inutile. Sachez juste, s’il vous ne l’avez pas dĂ©jĂ  dĂ©couvert auparavant par vous-mĂȘme – ce qui ne doit pas ĂȘtre le cas car, si vous lisez ce commentaire, c’est que vous n’aviez pas jusqu’à maintenant entendu parler de ce livre, sinon pourquoi perdre votre temps ? – que ce texte possĂšde une signature » d’édition unique dans la littĂ©rature. L’éditeur Walter Percy reçoit, en 1976, une femme qui l’exhorte Ă  lire le manuscrit posthume Ă©crit par son fils avant son suicide Ă  l’ñge de 31 ans, persuadĂ© de son absence de talent littĂ©raire. Un peu contre son grĂ©, il plonge dans cet Ă©norme roman 500 pages ultra serrĂ©es en Ă©dition poche et dĂ©couvre, totalement ahuri, qu’il s’agit d’une oeuvre majeure, inclassable. Le livre est publiĂ©, remporte un succĂšs phĂ©nomĂ©nal et remporte le prix Pulizer en 1981. ⇒ Lire la suite True Grit – Charles Portis 1968 Editions Le rocher – 253 pages – € Le pitch Une adolescente trĂšs tĂȘtue venge la mort de son pĂšre. Elle se fait aider d’un marshal borgne et d’un texas ranger assoifĂ© d’argent. Mon avis Le pitch de l’éditeur est un peu court. Mais s’il rĂ©sume bien l’histoire, qui est d’une certaine façon d’une linĂ©aritĂ© exemplaire, il ne met absolument pas en valeur ce petit chef-d’oeuvre littĂ©raire, connu uniquement en France pour l’adaptation trĂšs fidĂšle qu’en ont fait les frĂšres Coen, mais publiĂ© uniquement en 2011 avec une prĂ©face de Dona Tartt. Un livre qui fait pourtant un carton aux États-Unis depuis sa sortie en 1968, oĂč il est mĂȘme devenu un vrai classique. Inconnu ? Alors, prĂ©cipitez-vous sur ce merveilleux livre, mĂȘme si l’univers du Far West » ne vous concerne pas du tout ! ⇒ Lire la suite Outsiders – Hinton 1967 Le livre de poche – 220 pages – € Le pitch 1966. Tucsa, Oklahoma. Deux bandes rivales, les Socs, la jeunesse dorĂ©e de la ville, et les Greasers, sortes de blousons noirs aux cheveux gominĂ©s, se livrent une guerre sans merci. Ponyboy Curtis, quatorze ans, est un Greaser. Il traĂźne dans les rues avec ses copains qui, comme lui, sont des loubards. Mais le meurtre d’un Soc bouleverse brutalement sa vie insouciante, le mettant hors la loi. Au fil d’évĂ©nements dramatiques, le jeune garçon va devenir adulte et faire l’apprentissage de l’amour et de la mort. Devenu un best-seller, Outsiders a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Francis Ford Coppola, avec Matt Dillon dans le rĂŽle principal. Mon avis Quel plaisir ! Aujourd’hui, j’ai la chance de m’adonner Ă  nouveau Ă  mon activitĂ© favorite mettre ou remettre sous les feux des projecteurs un merveilleux livre un peu oubliĂ©, pour en faire profiter le plus grand nombre ! Rien que pour ce plaisir, cela valait le coup de crĂ©er ce site, je vous l’assure ! Je suis arrivĂ© Ă  ce court roman, il y a bien des annĂ©es, comme souvent, par le chemin dĂ©tournĂ© de ma passion cinĂ©phile. Outsiders a en effet adaptĂ© au cinĂ©ma par le grand Francis Ford Coppola au dĂ©but des annĂ©es soixante, Ă  l’époque oĂč sa rĂ©ussite commerciale lui permettait de monter Ă  peu prĂšs n’importe quel projet et avant que l’échec de ses studios American Zoetrope ne crashent sa carriĂšre. Coppola adaptera d’ailleurs la mĂȘme annĂ©e un autre court roman de l’auteur Rumble fish. Hinton avait tout juste seize ans quand elle a Ă©crit ce court rĂ©cit qui met en scĂšne deux bandes d’adolescents rivales, au fin fond de l’AmĂ©rique profonde. Comme dans West Side Story, l’affrontement des deux bandes va dĂ©gĂ©nĂ©rer et tourner au drame. ⇒ Lire la suite Little big man – Thomas Berger 1964 Gallmeister – 736 pages – € Le pitch Je m’appelle Jack Crabb. J’ai cent onze ans ; j’ai vĂ©cu la moitiĂ© de ma vie chez les Blancs et l’autre parmi les Indiens cheyennes. J’ai Ă©tĂ© pionnier, Ă©claireur, as de la gĂąchette, chasseur de bisons. J’ai aussi Ă©tĂ© prospecteur, joueur professionnel et tricheur, polygame et soldat. J’ai cĂŽtoyĂ© Wyatt Earp, Buffalo Bill et le gĂ©nĂ©ral Custer, ainsi que pas mal de braves et de chefs de diffĂ©rentes tribus. Je suis le seul survivant de la bataille de Little Bighorn et le dernier tĂ©moin de la conquĂȘte de l’Ouest, qui ressemble Ă  tout ce que vous voulez, sauf Ă  ce qu’on vous montre au cinĂ©ma. Avant de perdre la mĂ©moire, je vais vous raconter ma vie. Mon avis Vous connaissez certainement le film Little big man. Forcement, si vous ĂȘtes un brin cinĂ©phile. Mais je suis persuadĂ© que, comme moi, vous n’aviez jusqu’à ce jour jamais entendu parler du roman dont est tirĂ© le chef-d’Ɠuvre d’Arthur Penn. Normal aucun Ă©diteur ne s’est donnĂ© la peine de le mettre vraiment en avant. C’est dĂ©sormais chose faite, car aux Ă©ditions Gallmeister, que je tiens une fois de plus Ă  saluer pour sa capacitĂ© Ă  faire vivre – ou revivre – de grands romans amĂ©ricains de ce cĂŽtĂ©-ci de l’Atlantique. Et c’est un bonheur, car le roman d’une vie de Thomas Berger est tout simplement exceptionnel ! ⇒ Lire la suite Vol au dessus d’un nid de coucou – Ken Kesey 1962 Le livre de poche – 480 pages – € Le pitch Un monde de carton-pĂąte peuplĂ© de personnages en trompe-l’oeil, surgis de quelque histoire de fou qui serait vraiment drĂŽle si ces hĂ©ros n’étaient pas des types en chair et en os
 » Devenu un classique contemporain, le roman de Ken Kesey, paru en 1962, n’a rien perdu de sa puissance. Il plonge dans le chaos d’un hĂŽpital psychiatrique oĂč l’infirmiĂšre en chef Ratched rĂšgne en maĂźtre sur son service. Jusqu’à l’arrivĂ©e de McMurphy, un criminel qui simule la folie pour Ă©chapper Ă  la prison. Rebelle et gouailleur, bien dĂ©cidĂ© Ă  redistribuer les cartes et Ă  redonner un peu de dignitĂ© et d’espoir aux malades, il engage alors Ă  ses risques et pĂ©rils une rĂ©sistance acharnĂ©e contre l’institution. Criant de vĂ©ritĂ©, Vol au-dessus d’un nid de coucou est une dĂ©nonciation en rĂšgle de l’enfermement psychiatrique, un hymne Ă  la vie envers et contre tous. Mon avis L’histoire de la littĂ©rature est parsemĂ©e de romans dont l’adaptation au cinĂ©ma a cannibalisĂ© la rĂ©putation, au point de les rendre quasiment invisibles. Mais rares sont ceux qui, comme Vol au dessus d’un nid de coucou, ont Ă©tĂ© littĂ©ralement aspirĂ© par le vortex de la cĂ©lĂ©britĂ© d’un long mĂ©trage. C’est sans doute la raison pour laquelle, pendant de trĂšs nombreuses annĂ©es, j’ai totalement ignorĂ© que le splendide film de Milos Forman Ă©tait tirĂ© d’une oeuvre littĂ©raire ! Mais, mĂȘme une fois dĂ©couvert, comment parvenir Ă  se plonger dans le roman de Ken Kesey en mettant de cĂŽtĂ© les innombrables images du film gravĂ©es dans sa mĂ©moire ? Les grimaces de Jack Nicholson ? Le gĂ©ant indien muet jouant au basket ? L’infirmiĂšre en chef sadique ? La sortie de pĂȘche en mer ? Les sĂ©ances d’électrochoc ? Impossible tout simplement impossible de les oublier. Alors, je me suis lancĂ©, la tĂȘte pleine d’images et d’émotions revisitĂ©es. Et, miracle, j’ai dĂ©couvert – presque redĂ©couvert, en fait ! – un grand roman. ⇒ Lire la suite Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur – Harper Lee 1960 Le livre de poche – 320 pages – € Le pitch Dans une petite ville d’Alabama, Ă  l’époque de la Grande DĂ©pression, Atticus Finch Ă©lĂšve seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intĂšgre et rigoureux, il est commis d’office pour dĂ©fendre un Noir accusĂ© d’avoir violĂ© une Blanche. Mon avis Tous les AmĂ©ricains ont lu le chef-d’oeuvre qu’est Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur Ă  l’ nombreux jeunes lecteurs en ont fait de mĂȘme en France, surtout au cours de ces derniĂšres annĂ©es, qui correspondent Ă  une nĂ©cessaire pĂ©riode de rĂ©habilitation d’Harper Lee. Jusqu’à il y a peu, notre beau pays n’avait pas su saluer ce chef d’oeuvre Ă  la mesure de sa qualitĂ©. Mais je croise encore parfois certaines personnes qui n’ont pas eu le plaisir de lire ce classique instantanĂ©. Paradoxalement, je trouve cela formidable tant d’innocents Ă  convertir ! Tant d’heures de plaisir Ă  venir pour eux ! Alors, si vous en ĂȘtes de ces innocents !, prĂ©cipitez-vous sur ce chef-d’oeuvre d’humanisme, qui traite avec tant de subtilitĂ© le sujet de la sĂ©grĂ©gation des noirs blacks,afro-amĂ©ricains, le terme que vous prĂ©fĂ©rez aux États-Unis, tout en dĂ©veloppant ce que je considĂšre comme parmi les plus belles pages Ă©crites sur l’enfance au cours du siĂšcle dernier. ⇒ Lire la suite Butcher’s crossing – John Williams 1960 10/18 – 336 pages – € Le pitch Dans les annĂ©es 1870, persuadĂ© que seule la nature peut donner un sens Ă  sa vie, le jeune Will dĂ©cide de quitter le confort de Harvard pour tenter la grande aventure dans l’Ouest sauvage. Parvenu Ă  Butcher’s Crossing, une bourgade du Kansas, il se lie d’amitiĂ© avec un chasseur qui lui confie son secret il est le seul Ă  savoir oĂč se trouve l’un des derniers troupeaux de bisons, cachĂ© dans une vallĂ©e inexplorĂ©e des montagnes du Colorado. Will accepte de participer Ă  l’expĂ©dition, convaincu de toucher au but de sa quĂȘte. Le lent voyage, semĂ© d’embĂ»ches, est Ă©prouvant mais la vallĂ©e ressemble effectivement Ă  un paradis. Jusqu’à ce que les deux hommes se retrouvent piĂ©gĂ©s par l’hiver
 Mon avis Si je me suis lancĂ© dans la lecture de Butcher’s crossing, c’est avant tout sur les promesses conjuguĂ©es de la magnifique couverture, d’une part, et du pitch de la quatriĂšme de couverture, particuliĂšrement sĂ©duisant. Mais c’est aussi, lorsque j’ai rĂ©alisĂ©, trĂšs vite, que l’oeuvre Ă©tait le deuxiĂšme roman de John Williams sur trois Ă©crits, seulement, tout au long de sa vie, achevĂ©e en 1990 j’ai dĂ©couvert ce magnifique auteur il y a quelques annĂ©es grĂące Ă  Stoner, formidable rĂ©cit traduit en français grĂące Ă  Anna Gavalda. Pourtant, ici, strictement aucun rapport avec Stoner, rĂ©cit de la vie dĂ©sastreuse d’un fils de paysan devenu professeur de littĂ©rature amĂ©ricaine. Juste un rĂ©cit du midwest, une plongĂ©e dans les profondeurs du Kansas en 1870. Quatre hommes qui partent chasser le bison et affronter les merveilles, mais surtout les terribles dangers de la nature alors quasi inviolĂ©e. Ce roman s’inscrit donc dans la mouvance du rĂ©cit historique amĂ©ricain, centrĂ© sur la conquĂȘte, Ă  partir de la deuxiĂšme partie du XIX° siĂšcle des territoires inconnus, Ă  l’ouest, et des populations sauvages » que l’homme blanc affronte pour survivre et s’installer. ⇒ Lire la suite Peyton place – Grace Metalious 1956 10/18 – 696 pages – € Le pitch Etats-Unis, annĂ©es 40. Peyton Place est une petite ville aux apparences tranquilles. Mais derriĂšre les façades proprettes des demeures victoriennes ou celles plus vĂ©tustes des maisons des faubourgs, des drames se jouent. Dans les beaux quartiers, Allison ignore tout du secret qui entoure sa naissance et du passĂ© sulfureux de sa mĂšre. Tout ce qui lui importe pour le moment est l’amitiĂ© de la jolie Selena Cross, issue des taudis de la ville, qui subit les violences d’un beau-pĂšre alcoolique
 Chronique au vitriol d’une petite ville amĂ©ricaine, oĂč la condition des femmes est sans cesse bafouĂ©e, Peyton Place fit scandale lorsqu’il parut en 1956. Il est aujourd’hui devenu un best-seller international. Mon avis Peyton Place, c’est peut ĂȘtre un nom qui rĂ©sonne faiblement dans votre mĂ©moire, et encore
 Avant de me plonger dans la sortie en poche de cette réédition merci aux Presses de la CitĂ© d’avoir pris la peine de remettre ce petit bijou Ă  la disposition des français d’un roman de 1956, je n’avais que vaguement entendu parlĂ© d’un feuilleton des annĂ©es 50 qui avait eu un succĂšs fou aux Etats-Unis. Mais aprĂšs avoir refermĂ© le trĂšs Ă©pais volume prĂšs de 700 pages en Ă©dition poche, j’étais bien mieux informĂ© grĂące Ă  la remarquable postface d’Ardis Cameon 35 pages passionnantes. J’ai pu alors remettre les choses en perspective et reconstituer l’étonnante histoire ce livre remarquable. ⇒ Lire la suite Le passage du canyon – Ernest Haycox 1945 Actes sud/Babel – 368 pages – € Le pitch Oregon, 1850. Quand Logan Stuart, aventurier et homme d’affaires, arrive Ă  Jacksonville, il dĂ©couvre une bourgade sur laquelle plane la menace des Indiens
 mais aussi les rivalitĂ©s qui opposent prospecteurs, paysans et autres Ă©migrants. Il va alors se retrouver au cƓur de tous ces conflits. Une bagarre qui Ă©clate, un joueur prĂȘt Ă  tuer pour dissimuler ses dettes, des rumeurs qui courent, des colons soudainement massacrĂ©s, et voilĂ  que toute une sociĂ©tĂ© animĂ©e par la passion de l’argent ou du jeu, l’amitiĂ© profonde ou les liaisons cachĂ©es, est sur le point d’exploser. Mon avis Ernest Haycox est un auteur amĂ©ricain ayant vĂ©cu trĂšs exactement 1899/1950 la premiĂšre partie du XX° siĂšcle. Polygraphe assumĂ© une trentaine de romans, une centaine de nouvelles, il a connu dans son pays une vraie gloire de son vivant, portĂ© par les trĂšs nombreuses adaptations de ses romans au cinĂ©ma, Ă  la grande Ă©poque d’Hollywood. Et en France ? Rien de rien, inconnu au bataillon ! Heureusement que, ces toutes derniĂšres annĂ©es, le grand rĂ©alisateur Bertrand Tavernier et les Ă©ditions Actes sud ont dĂ©cidĂ© de mettre – enfin ! – en lumiĂšre son Ɠuvre, auprĂšs des lecteurs français. Heureusement, car quel grand Ă©crivain que cet amateur de l’histoire fondatrice des Etats-Unis, dont l’essentiel de l’Ɠuvre se dĂ©roule sur toile de fond de la conquĂȘte de l’ouest ! AprĂšs avoir ouvert la porte de sa bibliographie par le chef-d’Ɠuvre Les fugitifs de l’Alder Gulch, j’ai poursuivi ma visite par le tout aussi brillant et attachant Le passage du Canyon, dans lequel j’ai retrouvĂ© tout ce qui avait fait mon admiration et mon plaisir lors de ma lecture des fugitifs. Les livres d’Haycox ne sont que charme et paradoxes. ⇒ Lire la suite Les fugitifs de l’Alder Gulch – Ernest Haycox 1942 Actes sud/Babel – 384 pages – € Le pitch Au milieu des annĂ©es 1800, un couple improbable s’enfuit pour rejoindre le nouvel eldorado de la vallĂ©e de l’Alder Gulch, dans le Montana, oĂč des milliers de chercheurs d’or s’aventurent pour faire fortune. Jeff Pierce est traquĂ© par le frĂšre de l’homme qu’il a tuĂ©. Sa compagne de route, Diana Castle, cherche Ă  Ă©chapper Ă  un mariage arrangĂ©. Quel avenir leur rĂ©serve cet Ouest sauvage oĂč la loi est piĂ©tinĂ©e ? Avec ce portrait d’une communautĂ© d’orpailleurs dans les contrĂ©es sauvages des États-Unis, Ernest Haycox se hisse au rang des plus grands auteurs de westerns. Il y dĂ©ploie Ă  merveille son art romanesque et sa connaissance de la nature humaine dans une authenticitĂ© parfaitement lyrique. Et offre au genre une hĂ©roĂŻne forte et Ă©clatante, un vent de modernitĂ©. Mon avis Vous savez quel est le plus grand plaisir d’un grand lecteur ? C’est de tomber, Ă  peu prĂšs une fois par an, pas plus, parfois moins, sur un livre Ă©crit par un auteur que l’on ne connait pas, dont on n’a mĂȘme jamais entendu parler, et que ce livre se rĂ©vĂšle ĂȘtre un vrai chef-d’Ɠuvre, un trĂšs gros coup de foudre. C’est une rencontre de ce type que j’ai faite, ces derniers jours, avec Ernest Haycox. Une fois le roman terminĂ©, sidĂ©rĂ© pas le roman, le lecteur !, j’ai dĂ©couvert qu’Haycox Ă©tait considĂ©rĂ© aux Etats-Unis comme un auteur majeur
 de la premiĂšre partie du XX° siĂšcle, puis qu’il est mort prĂ©maturĂ©ment en 1950. Un grand spĂ©cialiste de la littĂ©rature de l’ouest, de la littĂ©rature de western diraient certains, mĂȘme si ce vocable me parait trĂšs rĂ©ducteur, voire un peu pĂ©joratif de ce cĂŽtĂ© ci de l’Atlantique. Sous les dehors rugueux d’une apparente histoire d’hommes et de femmes, plongĂ©s dans la sauvage atmosphĂšre de la ruĂ©e vers l’or des 1860’s tout le rĂ©cit, y compris les dĂ©tails, s’appuie sur des faits rĂ©els, se cache un trĂ©sor de rĂ©cit gorgĂ© d’humanitĂ© et de violence, de dĂ©licatesse de sentiments et de violence terrifiante. ⇒ Lire la suite Les romans noirs, policiers, thrillers Mascarade – Ray CĂ©lestin 2017 10/18 – 628 pages – € Le pitch » C’est la guerre. En temps de guerre, on tire avant de discuter. » L’agent de police William Shoemaker, Chicago, 1925. Du ghetto noir aux riches familles blanches, en passant par la mafia italienne tenue par Al Capone, Chicago vit au rythme du jazz, de la prohibition, et surtout du crime. Alors que des mafieux et des politiques meurent empoisonnĂ©s aprĂšs un dĂźner, les dĂ©tectives Michael Talbot et Ida Davis enquĂȘtent sur la disparition, Ă  la veille de leur mariage, d’un couple de fiancĂ©s appartenant Ă  la plus riche dynastie de la ville. Au mĂȘme moment, Jacob Russo, photographe pour la police, se trouve confrontĂ© Ă  une scĂšne de crime qui lui en rappelle effroyablement une autre. InspirĂ©e de faits rĂ©els, une histoire de sang et de swing sur fond de guerre des gangs. Mon avis Ray CĂ©lestin est le jeune auteur de polar qui monte. AprĂšs un premier titre trĂšs remarquĂ© en 2015, Carnaval, Ă©lu meilleur premier roman de l’annĂ©e par l’Association des Ă©crivains anglais de polar car, certes, CĂ©lestin est anglais, mais ses romans sont plus amĂ©ricains que nature !, il publie en 2017 Mascarade. Impossible de ne pas remarquer la magnifique couverture; impossible aussi de ne pas ĂȘtre tentĂ© par le pitch de l’éditeur. Imaginez un roman se dĂ©roulant Ă  Chicago en 1925, sur fond de prohibition, en pleine guerre des gangs avec des personnages – au rĂŽle consistant – de la pointure d’Al Capone alors patron » de la ville et Louis Armstrong alors jeune instrumentiste sur le point de devenir une star
 ?! Comment rĂ©sister ? Impossible. Alors je n’ai pas rĂ©sisté  et je n’ai pas Ă©tĂ© déçu ! ⇒ Lire la suite Darktown – Thomas Mullen 2016 Rivages/noir – 480 pages – € Le pitch Atlanta, 1948. RĂ©pondant aux ordres d’en haut, le dĂ©partement de police d’Atlanta est forcĂ© d’embaucher ses premiers officiers noirs. Parmi eux, les vĂ©tĂ©rans de guerre Lucius Boggs et Tommy Smith. Mais dans l’AmĂ©rique de Jim Crow, un flic noir n’a pas le droit d’arrĂȘter des suspects, de conduire des voitures de police ou de mettre les pieds dans les locaux de la police
 Quand une femme mĂ©tisse disparaĂźt aprĂšs avoir Ă©tĂ© vue pour la derniĂšre fois dans la voiture d’un Ă©dile Blanc, Boggs et Smith soupçonnent leurs collĂšgues de vouloir Ă©touffer l’affaire. Leur enquĂȘte les confrontera Ă  un policier brutal qui dirige depuis longtemps le quartier. Mon avis La lecture du pitch vous a donnĂ© l’eau Ă  la bouche ? Oui ? C’est tout Ă  fait normal, car l’idĂ©e de situer un roman policier dans le contexte historique – parfaitement vĂ©ridique ! – d’un Ă©tat sĂ©grĂ©gationniste ayant permis Ă  quelques noirs de devenir officiers de police est parfaitement gĂ©niale ! Alors n’hĂ©sitez pas une seconde Ă  acheter cet Ă©pais roman prĂšs de 500 pages bien denses car les promesses du pitch sont tenues, largement. Darktown mĂ©rite son beau titre car son intrigue est digne d’un grand roman noir, et son atmosphĂšre est souvent irrespirable. ⇒ Lire la suite Avant que tout se brise – Megan Abbott 2016 Le livre de poche – 416 pages – € Le pitch Elle a les Ă©paules Ă©lancĂ©es, les hanches Ă©troites et mesure moins de 1,55 mĂštre. À quinze ans, Devon est le jeune espoir du club de gymnastique Belstars, l’étoile montante sur qui se posent tous les regards, admiratifs ou envieux. Quand on est les parents d’une enfant hors norme, impossible de glisser sur les rails d’une vie ordinaire. C’est du moins ce que pense Katie, la mĂšre de Devon, qui se dĂ©voue corps et Ăąme Ă  la rĂ©ussite de sa fille, mĂȘme si cela demande des sacrifices. Lorsqu’un incident tragique au sein de leur communautĂ© rĂ©veille les pires rumeurs, Katie flaire le danger et sort les griffes. Rien ni personne ne doit entraver la route toute tracĂ©e pour sa fille. Reste Ă  dĂ©terminer quel prix Katie est prĂȘte Ă  payer. Mon avis Situer un roman Ă  suspens dans le milieu du sport de haut niveau, ah que voilĂ  une excellente idĂ©e ! Sur ce point de dĂ©part assez original qui l’a visiblement merveilleusement inspirĂ©, Megan Abbott – que j’avais repĂ©rĂ©e il y a trois ans pour Adieu Gloria, un dĂ©licieux premier roman noir Ă  la maniĂšre de » façon 50’s, mais version fĂ©ministe – a construit un thriller absolument scotchant, qui m’a absorbĂ© pendant deux jours. Impossible de rendre les armes avant d’avoir terminĂ© ce petit bijou de suspens, tant l’angoisse, distillĂ©e avec une technique diabolique par l’auteure, m’a saisi Ă  la gorge ! ⇒ Lire la suite Gangsterland – Tod Goldberg 2014 10/18 – 456 pages – € Le pitch Tueur Ă  la solde de la mafia de Chicago, Sal Cupertine est ce qui se fait de mieux dans le genre discret, redoutablement efficace et dotĂ© d’une mĂ©moire hors norme. Jusqu’au jour oĂč une opĂ©ration tourne mal – trĂšs mal. AprĂšs avoir Ă©liminĂ© trois agents du FBI, Sal quitte la ville. Sa carriĂšre est terminĂ©e. À moins que
 Une opĂ©ration chirurgicale plus tard, Sal Cupertine n’est plus voici David Cohen, rabbi Ă  Las Vegas au sein d’un temple rĂ©formĂ©. ArmĂ© de sa Torah, il se prend rapidement au jeu. Mais ses employeurs n’en ont pas terminĂ© avec lui. Le cimetiĂšre dont Cohen a la responsabilitĂ© est utilisĂ© par la mafia comme plaque tournante de trafics en tout genre et, pour ne rien arranger, le FBI est toujours Ă  ses trousses. Bandit d’un cĂŽtĂ©, homme de Dieu de l’autre, Sal ne va pas s’en tirer si aisĂ©ment ! Mon avis Si, comme je l’imagine, vous venez de regarder la couverture – excellente ! – de ce roman puis de parcourir le pitch, vous devez ĂȘtre persuadĂ© – comme je l’ai Ă©tĂ©, juste avant de l’acheter – qu’il s’agit d’un polar humoristique. Un tueur de la mafia italienne qui se retrouve dans la peau d’un rabbin, c’est l’occasion pour l’auteur de dĂ©tourner tous les codes du genre et, par lĂ  mĂȘme, la prĂ©vision d’un sacrĂ© bon moment pour le lecteur. Eh bien non ce livre n’est pas une parodie d’histoire de gangster ! Et ce n’est pas non plus un livre oĂč vous risquez d’éclater de rire Ă  tous les coins de page ! Par contre, l’anticipation d’une excellente lecture se justifie, largement, car ce bouquin un peu Ă  part mĂ©rite vraiment le dĂ©tour ! ⇒ Lire la suite La griffe du chien – Don Winslow 2005 Points roman – 832 pages – € Le pitch Art Keller, le seigneur de la frontiĂšre », est en guerre contre les narcotrafiquants qui gangrĂšnent le Mexique. AdĂĄn et RaĂșl Barrera, les seigneurs des cieux », rĂšgnent sans partage sur les siccarios, des tueurs armĂ©s recrutĂ©s dans les quartiers les plus dĂ©munis. Contre une poignĂ©e de dollars et un shoot d’hĂ©roĂŻne, ils assassinent policiers, dĂ©putĂ©s et archevĂȘques. La guerre est sans pitiĂ©. Mon avis Ce livre, un pavĂ© de plus de 800 pages, est un roman, un thriller de la plus belle eau. Mais c’est aussi, en quelque sorte, une vaste fresque quasi documentaire sur la guerre menĂ©e par les États-Unis, avec plutĂŽt moins que plus de rĂ©ussite, contre les narcotrafiquants du reste du continent et plus particuliĂšrement du Mexique, pendant plus d’une gĂ©nĂ©ration. AustĂšre ? Que nenni ! Pas un instant ! Au contraire dans cette saga rĂ©digĂ©e sous la forme d’un thriller, passionnante de bout en bout, vous allez trembler, pauvres lecteurs, mais aussi dĂ©couvrir tout un monde et apprendre une somme d’informations hallucinante sur la guerre des cartels. ⇒ Lire la suite Shutter Island – Dennis Lehane 2003 Rivages noir – 392 pages – € Le pitch Nous sommes dans les annĂ©es cinquante. Au large de Boston, sur un Ăźlot nommĂ© Shutter Island, se dresse un groupe de bĂątiments Ă  l’allure sinistre. C’est un hĂŽpital psychiatrique pour assassins. Le marshal Teddy Daniels et son coĂ©quipier Chuck Aule ont Ă©tĂ© appelĂ©s par les autoritĂ©s de cette prison-hĂŽpital car l’une des patientes, Rachel Solando, manque Ă  l’appel. Comment a-t-elle pu sortir d’une cellule fermĂ©e Ă  clĂ© de l’extĂ©rieur ? Le seul indice retrouvĂ© dans la piĂšce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre incohĂ©rente d’une malade ou cryptogramme ? Progressivement, les deux policiers s’enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant, jusqu’au choc final de la vĂ©ritĂ©. Mon avis Shutter island est un livre un peu Ă  part dans la bibliographie de Dennis Lehane. Tout d’abord, comme pour Mystic river, il s’agit d’un one shot », une histoire sans lendemain. ici, point de personnages rĂ©currents comme dans la sĂ©rie des Patrick Kenzie et Angela Gennaro, oĂč le tryptique allant de Un pays Ă  l’aube Ă  Ce monde disparu. ⇒ Lire la suite Ne le dis Ă  personne
 – Harlan Coben 2001 Pocket – 448 pages – €* Le pitch PĂ©diatre, David Beck exerce dans une clinique pour le compte de Medicaid, structure sociale qui prend en charge les pauvres sans couverture sociale. Il aime son mĂ©tier et l’exerce avec passion. Mais sa vie a Ă©tĂ© brisĂ©e lorsque son Ă©pouse, Elizabeth, qu’il connaissait depuis l’enfance, fut assassinĂ©e par un tueur sadique qui marquait ses victimes au fer rouge. Huit ans aprĂšs ce drame, il reçoit un Ă©trange e-mail codĂ© dont la clĂ© n’était connue que de lui-mĂȘme et d’Elizabeth. Abasourdi, David essaie de se souvenir des dĂ©tails qui entourĂšrent l’assassinat de sa femme, dont le propre pĂšre, officier de police, identifia formellement le corps. Impatient, il guette le prochain message qui lui donne rendez-vous le lendemain. En cliquant sur un lien hypertexte, il dĂ©couvre alors le site d’une camĂ©ra de surveillance de rue et dans la foule, il voit, stupĂ©fait, passer Elizabeth qui le regarde en articulant Pardon, je t’aime »  Mon avis C’est avec Ne le dis Ă  personne qu’Harlan Coben, en 2001, s’est fait – outre une vĂ©ritable fortune – une rĂ©putation dans le monde entier. C’est avec l’adaptation de ce thriller que Guillaume Canet, en 2006, s’est fait vraiment un nom comme rĂ©alisateur et que François Cluzet a relancĂ© et boostĂ© sa carriĂšre d’acteur. C’est dire si ce titre, considĂ©rĂ© aujourd’hui comme l’archĂ©type du thriller Ă  clef » par tous les amateurs du genre, est porteur de rĂ©ussite. A juste raison car, trĂšs objectivement, le scĂ©nario de ce roman conduit de main de maĂźtre par l’auteur est un modĂšle de mĂ©canique, oĂč chaque fin de chaque chapitre est l’occasion pour le lecteur de reprendre sa respiration Ne le dis Ă  personne est un top Tourne Page ! ⇒ Lire la suite Le poĂšte – Michael Connelly 1996 Le livre de poche – 768 pages – € Le pitch Le policier Sean McEvoy est retrouvĂ© mort dans sa voiture. ChargĂ© d’une affaire de meurtre abominable, son enquĂȘte n’avançait pas. Lorsqu’il apprend le suicide de son frĂšre, Jack, son jumeau, journaliste de faits divers, refuse d’y croire. En cherchant Ă  comprendre, il dĂ©couvre d’autres cas de policiers apparemment poussĂ©s au suicide par des meurtres non rĂ©solus. Tous ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s avec, Ă  leur cĂŽtĂ©, des lettres d’adieu composĂ©es d’extraits de poĂšmes d’Edgar Poe. Un effrayant tableau d’ensemble commence Ă  se dessiner. Jack fait pression sur les agents du FBI pour qu’une enquĂȘte soit ouverte sur ces suicides en sĂ©rie. Mon avis Tout le monde a lu, ou a au moins entendu parler du PoĂšte de Connelly. Non ? Vous ne connaissez pas ? Heureux lecteur ou heureuse lectrice ! Vous ne savez pas la chance que vous avez vous allez enfin dĂ©couvrir le meilleur roman de Michael Connelly, mais aussi, j’ose le dire, un des classiques absolus de la littĂ©rature policiĂšre ! Mais pour quelle raison, allez-vous me demander ? Oui, pourquoi Le poĂšte est-il un chef-d’oeuvre ? Je vous remercie d’avoir posĂ© cette excellente question ! La rĂ©ponse est paradoxale parce qu’il ne ressemble pas aux autres livres de Connelly ! Ici, pas d’inspecteur Harry Bosch, le hĂ©ros rĂ©current des romans de l’auteur. Et foin des personnages Ă  la psychologie complexe qui font tout le charme de ses romans ! ⇒ Lire la suite PiĂšge nuptial – Douglas Kennedy 1994 Pocket – 256 pages – € Le pitch FascinĂ© par une carte d’Australie, Nick, un journaliste amĂ©ricain, dĂ©cide de tout plaquer pour atterrir Ă  Darwin. Une nuit fatale, un accident avec un kangourou et sa rencontre avec la jeune et robuste Angie vont le mener au coeur du bush, au milieu de nulle part, au sein d’un clan d’allumĂ©s coupĂ©s du monde. Pris au piĂšge, Nick va devoir user de tous les moyens possibles pour Ă©chapper Ă  ceux qui l’ont adoptĂ© Ă  son corps trĂšs dĂ©fendant. En jeu sa survie, tant physique que mentale
 Mon avis Attention PiĂšge nuptial est le nouveau titre français 2009 du premier roman de Douglas Kenned, The Dead Heart, datant de 1994 et publiĂ© dans un premier temps en 1998 par Gallimard dans la SĂ©rie Noire sous le titre Cul-de-sac. J’ai dĂ©couvert ce titre de Kennedy dans sa premiĂšre mouture, il y a une dizaine d’annĂ©es, aprĂšs avoir apprĂ©ciĂ© tous ses premiers romans amĂ©ricains » mĂȘme s’il s’agit du plus francophone des romanciers amĂ©ricains !. PassĂ© inaperçu lors de sa sortie, ce roman du bush australien est pourtant une vraie pĂ©pite, un petit bijou d’humour noir. L’histoire, totalement improbable, est Ă  mille lieues des sources d’inspiration ultĂ©rieure de Kennedy. On pourrait la rebaptiser Cauchemar chez les readnecks », tant le sort de Nick, le hĂ©ros qui raconte cette histoire, prend le lecteur aux tripes, qui se prend au jeu en se mettant Ă  sa place. ⇒ Lire la suite de mon avis L’affaire pĂ©lican – John Grisham 1992 Pocket – 432 pages – € Le pitch Un flash spĂ©cial de la NBC plonge l’AmĂ©rique dans la stupeur. Le prĂ©sident des États-Unis annonce la mort de Jensen et Rosenberg, les deux plus hauts magistrats de la Cour suprĂȘme. Leur disparition, Ă  quelques heures d’intervalle, ne peut ĂȘtre le fait d’une coĂŻncidence. Or ni la CIA ni le FBI ne savent par oĂč commencer l’enquĂȘte. Seule Darby Shaw, brillante Ă©tudiante en droit, Ă©tablit un lien entre les deux assassinats. Avec l’aide d’un journaliste du Washington Post, elle dĂ©fie un ennemi invisible aux moyens illimitĂ©s
 Mon avis TroisiĂšme roman de John Grisham, publiĂ© un an aprĂšs l’incroyable succĂšs de La firme, L’affaire pĂ©lican remporte un succĂšs encore plus Ă©clatant carrĂ©ment vertigineux. En deux thrillers juridiques, l’auteur est devenu – avec Tom Clancy dont la carriĂšre a dĂ©marrĂ© au mĂȘme moment – un des deux principaux Ă©crivains bestsellers amĂ©ricains. Mais Ă©tait-ce mĂ©ritĂ© ? Allez, je ne vais pas faire durer le suspens ! L’affaire pĂ©lican est, sans doute, au sens propre du terme page turner, le meilleur Tourne Page de Grisham car c’est, probablement celui de ses romans qui prĂ©sente la forme et le fond les plus Ă©vidents d’un thriller, juridique ou pas. Hollywood ne s’y trompera pas, en adaptant tout de suite le roman avec une Julia Roberts au sommet de sa jeune gloire de Pretty Woman. Je ne vais pas revenir ici sur les raisons qui font que John Grisham est le pape du genre, mais je vais juste expliquer pourquoi ce rĂ©cit est une rĂ©ussite quasi parfaite. ⇒ Lire la suite Les Ă©gouts de Los Angeles – Michael Connelly 1992 Le livre de poche – 576 pages – € Le pitch NĂ© d’un pĂšre inconnu et d’une mĂšre qui se prostituait, l’inspecteur Harry Hieronimus Bosch – comme le peintre – voudrait bien oublier la guerre du Vietnam oĂč il nettoyait des galeries souterraines creusĂ©es par le ViĂȘt-Cong. Malheureusement pour lui, l’un de ses anciens collĂšgues, Billy Meadows, a Ă©tĂ© assassinĂ© dans une canalisation d’écoulement des eaux de pluie d’Hollywood. Le meurtre Ă©tant liĂ© Ă  une affaire de braquage, il faudra bien que, secondĂ© et manipulĂ© par la belle Eleanor Wish, agent trĂšs spĂ©cial du FBI, il affronte Ă  nouveau sa peur.* Mon avis Les Ă©gouts de Los Angeles est un rĂ©cit fondateur pour Michael Connelly il s’agit de son premier roman policier il Ă©tait auparavant journaliste. Et, forcĂ©ment, premiĂšre enquĂȘte pour Harry Hieronymus Bosch. Il faut absolument que vous lisiez ce superbe roman avant les autres, car vous y trouverez Ă  peu prĂšs tout ce qui explique la psychologie de Bosch son enfance difficile, la guerre du Vietnam dont il ne sortira pas intact, avec les traumas liĂ©s – notamment – au monde souterrain cela joue un rĂŽle dans cette histoire. ⇒ Lire la suite La firme – John Grisham 1991 Pocket – 480 pages – € Le pitch Son attachĂ©-case Ă  la main, un jeune homme court Ă  perdre haleine dans les rues de Memphis. Il s’appelle Mitch McDeere troisiĂšme de sa promotion en droit Ă  Harvard, il a surpris tout le monde en choisissant la firme Bendini, Lambert & Locke. Ce trĂšs confidentiel cabinet de Memphis a su, par des arguments irrĂ©sistibles, s’assurer sa collaboration. Alors vers quel contrat mirifique notre brillant juriste est-il en train de se ruer, au point d’en oublier la gravitĂ© nĂ©cessaire Ă  la profession ? Mitch a une excellente raison pour courir ainsi sauver sa vie. Mon avis La firme est le second roman de John Grisham aprĂšs Non coupable, publiĂ© en 1991, et celui qui l’a rĂ©vĂ©lĂ© au grand public. Quand je parle de grand public, c’est un terme bien en dessous de la vĂ©ritĂ© il vaudrait mieux parler d’immense public, car Grisham a, dĂšs la sortie de ce livre, figurĂ© dans le top cinq des auteurs les plus lus dans le monde
 et cela fait un quart de siĂšcle que cela dure, sans discontinuer, Ă  raison d’un roman par an. Grisham est l’inventeur du thriller juridique ». L’auteur, avocat pendant prĂšs de dix ans avant de se lancer dans l’écriture, possĂšde une connaissance solide des milieux juridiques ainsi que des procĂ©dures, tant civiles que pĂ©nales. Ces romans se passent presque tous sur une toile de fond juridique; non en fait, le juridique ne constitue pas un fond, mais bien la colonne vertĂ©brale de ses romans ! Dans l’expression thriller juridique, comme vous l’avez brillamment remarquĂ©, il y a le mot thriller. Comment parvenir Ă  passionner un lecteur, le scotcher littĂ©ralement durant 400 pages qui, le plus souvent, dĂ©crivent avec prĂ©cision les mĂ©andres d’un procĂšs ? Trois moyens ⇒ Lire la suite Le silence des agneaux – Thomas Harris 1990 Pocket – 384 pages – € Le pitch Le FBI est mis en Ă©chec par un psychopathe qui accumule les meurtres dans le seul but de rĂ©cupĂ©rer leur peau. Lorsqu’il enlĂšve la fille d’un sĂ©nateur, les fĂ©dĂ©raux confient Ă  la jeune Clarice Starling, encore Ă©lĂšve stagiaire, l’inquiĂ©tante mission d’interroger le Dr Hannibal Lecter, emprisonnĂ© Ă  vie pour meurtres et cannibalisme. L’ancien psychiatre, grĂące Ă  ses connaissances sur la psychologie des dĂ©viants criminels, reste la seule personne Ă  pouvoir mettre le FBI sur la piste du tueur. Lecter accepte de communiquer avec Clarice, mais Ă  la condition qu’elle dĂ©voile ses peurs, ses souvenirs d’enfance. En Ă©change, il va peut-ĂȘtre l’aider Ă  retrouver le tueur
 Mon avis Courez lire, si ce n’est dĂ©jĂ  fait, cet incroyable Tourne Page qui vous empĂȘchera de dormir pendant une poignĂ©e de nuits La premiĂšre, pour aller jusqu’au bout de la lecture de ce chef-d’oeuvre du thriller qui vous laissera, blĂȘme, aux lueurs de l’aube ce moment oĂč, coĂŻncidence, les vampires vont se rĂ©fugier dans leur cercueil !, Les suivantes, parce que vous aurez les images terribles du roman qui vous tourneront dans la tĂȘte ! Certains d’entre vous objecteront qu’ils ont dĂ©jĂ  visionnĂ© le formidable film avec Anthony Hopkins et Jodie Forster. Ce serait pourtant une grave erreur de faire l’impasse sur le roman de Thomas Harris. Outre le fait qu’il va beaucoup beaucoup plus loin dans les dĂ©tails que son adaptation sur pellicule et quels dĂ©tails !, il est en tout point aussi parfait que le film mĂȘme tension, mĂȘme plongĂ©e dans la folie du plus grand et gĂ©nial des psychopathes de l’histoire de la littĂ©rature ; et mĂȘme final Ă©poustouflant ! ⇒ Lire la suite Le dahlia noir – James Ellroy 1987 Rivages Noir – 558 pages – € Le pitch Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est dĂ©couvert le corps nu et mutilĂ©, sectionnĂ© en deux au niveau de la taille, d’une jeune fille de vingt-deux ans Betty Short, surnommĂ©e le Dahlia Noir, par un reporter, Ă  cause de son penchant Ă  se vĂȘtir totalement en noir. Le meurtre est restĂ© l’une des Ă©nigmes les plus cĂ©lĂšbres des annales du crime en AmĂ©rique. Quarante aprĂšs, James Ellroy s’est penchĂ© sur l’affaire Betty Short et lui a donnĂ© une solution romanesque, qu’il dĂ©die Ă  sa propre mĂšre, elle-mĂȘme assassinĂ©e le 22 juin 1958. Octobre rouge – Tom Clancy 1984 Le livre de poche – 505 pages – € Le pitch Le bĂątiment le plus prĂ©cieux de la flotte soviĂ©tique – un nouveau sous-marin balistique commandĂ© par son plus brillant officier – tente de passer en AmĂ©rique. La flotte soviĂ©tique entiĂšre a reçu l’ordre de le traquer et de le dĂ©truire Ă  tout prix. Si la flotte amĂ©ricaine parvient Ă  localiser Octobre rouge Ă  temps pour l’amener Ă  bon port, ce sera le plus beau coup de tous les temps. Mais le sous-marin a deux millions de kilomĂštres carrĂ©s pour se cacher et un nouveau systĂšme de propulsion silencieux, impossible Ă  dĂ©tecter. La chasse dure dix-huit jours
 À l’approche du but, tous les bĂątiments convergent
 Mon avis Tom Clancy est dĂ©finitivement le pape du thriller espionnage/technologique, et Octobre rouge est la pierre angulaire de son oeuvre. Bien que le contexte politique la guerre froide, trente ans plus tard, ait beaucoup Ă©voluĂ© quoi que
, ce roman n’a pas pris une ride. Avec sa prĂ©cision habituelle dans sa documentation militaire c’est impressionnant de professionnalisme, Clancy vous embarque dans une Ă©popĂ©e au suspens hallucinant, comme vous en lirez peu dans votre vie. ⇒ Lire la suite Rage noire – Jim Thompson 1972 Rivages/noir – 217 pages – € Le pitch C’est l’histoire d’un jeune noir Ă  New York, dont la mĂšre est blanche et qui ne connaĂźt pas son pĂšre. Il a donc dĂ©jĂ  des rapports terribles avec sa mĂšre et, en plus, celle-ci l’oblige Ă  coucher avec elle et c’est absolument Ă©pouvantable. Il atteint un degrĂ© de violence quasiment jamais atteint par un personnage de Thompson
 Et ce mĂŽme a douze ou treize ans, et il joue au noir forcenĂ©, le couteau entre les dents. Chaque fois, tous les soirs, il s’écroule Ă  cause du rĂŽle qu’il est obligĂ© de tenir. C’est rĂ©ellement un concentrĂ© de toute l’oeuvre de Thompson. Mon avis Parfois, le titre français d’un roman trahit son esprit. Ici, ce n’est pas le cas, puisque le jeune hĂ©ros qui n’a pas douze ou treize ans, comme l’écrit Aain Corneau dans le pitch, mais dix-huit est noir, et qu’il est en rage. Mais je prĂ©fĂšre tout de mĂȘme le titre amĂ©ricain Child of rage enfant de la rage. D’abord, parce que c’est un titre magnifique, mais aussi parce que cette notion d’enfant est absolument au centre du propos dĂ©veloppĂ© par Jim Thomson. Thomson, c’est le plus grand auteur de roman noir amĂ©ricain. Mais attention du noir de chez noir ! A chaque fois que je termine un de ces livres, je crois avoir atteint le fond de sa noircitude » qui est, ici, plutĂŽt une nĂ©gritude » mauvais jeu de mot, mais vous comprendrez mieux aprĂšs avoir lu le roman, et Ă  chaque fois, je dĂ©couvre encore plus de profondeur Ă  l’abĂźme. Mais avec Rage noir, l’auteur atteint vraiment le fond c’est d’ailleurs son dernier livre, publiĂ© en 1972. ⇒ Lire la suite Pierre qui roule – Donald Westlake 1970 Rivages/noir – 300 pages – € Le pitch À peine sorti de prison, Dortmunder retrouve son vieil ami AndyKelp qui lui propose un coup fumant subtiliser, au beau milieu d’une exposition, une Ă©meraude de grand prix appartenant Ă  un petit Ă©tat africain. Facile ! Il suffit de rĂ©unir une bonne Ă©quipe et de concocter un plan Ă  toute Ă©preuve. AussitĂŽt dit, presque aussitĂŽt fait. Mais en dĂ©pit d’une implacable prĂ©paration, les choses ont comme une fĂącheuse tendance Ă  dĂ©vier de leur cours. Il faut dire que l’un des complices de Dortmunder a la brillante idĂ©e d’avaler la pierre pour Ă©chapper Ă  la police, alors forcĂ©ment cela complique un peu la tĂąche. Mon avis Donald Westlake est rĂ©putĂ© ĂȘtre l’auteur de roman policier le plus drĂŽle du monde. Si vous vous lancez dans la lecture de Pierre qui roule et vous devez absolument le faire !, vous ne pourrez qu’en convenir; comme je l’ai fait, il y a quelques annĂ©es. Il s’agit du premier titre mettant en scĂšne Dortmunder, le hĂ©ros rĂ©current de Westlake, ce cambrioleur qui parvient toujours, toujours, Ă  se retrouver dans des situations absolument impossibles. Pour s’en sortir, Dortmunder va tenter des manƓuvres improbables, toutes plus foireuses les unes que les autres, qui vont logiquement le plonger dans des situations encore plus inextricables si ! si ! c’est possible !. ⇒ Lire la suite Luke la main froide – Donn Pearce 1965 Rivages/Noir – 300 pages – € Le pitch EnvoyĂ© au bagne pour avoir vandalisĂ© des parcmĂštres, Luke Jackson s’y lie d’amitiĂ© avec un autre dĂ©tenu, Dragline, et devient trĂšs populaire grĂące Ă  son flegme et sa joie de vivre contagieuse, mais aussi parce que c’est un homme insoumis. Son personnage, symbole de la cool attitude et emblĂ©matique de son Ă©poque, finit par incarner une sorte de mythe anticonformiste. Un mythe que les forces de l’ordre ne tolĂ©reront pas trĂšs longtemps
 Mon avis Comment ai-je pu passer Ă  cĂŽtĂ© de ce fantastique bouquin jusqu’en 2014, alors que j’avais vu le film, comme beaucoup, trente ans plus tĂŽt ? MystĂšre. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire, et j’espĂšre pouvoir ici vous faire gagner le temps que j’ai perdu de mon cĂŽtĂ© ! Ce roman est donc trĂšs peu connu. Pour quelle raison ? Je l’ignore, c’est une vraie Ă©nigme, car c’est une rĂ©ussite totale, merci Ă  Rivages/noir de m’avoir attirĂ© l’Ɠil avec sa belle couverture, avec ce grain de papier que j’adore ! Lancez-vous donc en toute confiance dans la lecture de ce rĂ©cit absolument Ă©tonnant de la vie au jour le jour dans un bagne amĂ©ricain aprĂšs-guerre. ⇒ Lire la suite Pottsville, 1280 habitants – Jim Thompson 1964 Rivages/Noir – 270 pages – € Le pitch ShĂ©rif de Pottsville, 1280 habitants, Texas, au dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle, Nick Corey mĂšne une vie routiniĂšre pas trop fatigante dans la mesure oĂč il Ă©vite de se mĂȘler des affaires de ses administrĂ©s. DĂ©bonnaire, apparemment pas trĂšs malin, il se laisse mĂȘme contester et humilier en public. Comme si ça ne suffisait pas, il est cocu et aux prochaines Ă©lections, il pourrait perdre sa place. Il dĂ©cide donc de commencer Ă  faire le mĂ©nage
 Mon avis Pottsville, 1280 habitants, c’est le titre, revu en 2016, du cĂ©lĂšbre roman de Jim Thompson paru sous la couverture du numĂ©ro 1000 de la sĂ©rie noire sous le titre saugrenu 1275 Ăąmes. Saugrenu, puisque le titre original est POP. 1280. Pourquoi Marcel Duhamel avait-il soustrait cinq habitants au titre amĂ©ricain ? MystĂšre ! Mais je me demande tout autant aujourd’hui pourquoi Rivages/Noir, quitte Ă  retraduire le titre et aussi tout le roman, merci !, est presque aussi peu prĂ©cis que la premiĂšre version ?! Car, diantre, POP. 1280, cela se traduit par POP. 1280, un point c’est tout ! Erreur Ă©tonnante de la part de l’éditeur, mais qui n’est pas la seule, puisque le pitch du livre est carrĂ©ment mal Ă©crit, imprĂ©cis et mĂȘme faux
 Bref pouf, pouf, comme disait Desproges, en dehors de ces problĂšmes de couverture, qu’y a-t-il lĂ  dedans, ma bonne dame ? Eh bien, tout simplement une petite perle de roman policier ethnique et humoristique. ⇒ Lire la suite Monsieur Ripley – Patricia Highsmith 1955 Le livre de poche – 318 page – € Le pitch Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutĂŽt irritĂ© par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande Ă  Tom Ripley de ramener son fils en AmĂ©rique. Tom dĂ©couvre un monde Ă©blouissant, qu’il ne soupçonnait pas, et ira jusqu’au meurtre pour conserver cette vie de rĂȘve. Mon avis On ne parle plus assez de Patricia Highsmith. Depuis sa mort, en 1988, elle survit dans les mĂ©moires essentiellement grĂące aux innombrables adaptations cinĂ©matographiques de ses romans l’adaptation du prĂ©sent roman est un film magnifique, alors que c’était avant tout, une auteure au style formidable. Pour moi, sans aucun doute, la reine du polar psychologique
 mais aussi une championne de la nouvelle. Mr Ripley est le roman fondateur de sa carriĂšre et il n’a pas pris une ride pour autant qu’un roman puisse avoir besoin un jour d’un lifting !. ⇒ Lire la suite Les romans fantastiques & fantasy Le trĂŽne de fer – IntĂ©grale T1 Ă  5 – George Martin 1996 Ă  2012 Editions Pygmalion – 1 044 pages T1 € Le pitch Il Ă©tait une fois, perdu dans un lointain passĂ©, le royaume des Sept Couronnes
 En ces temps nimbĂ©s de brume, oĂč la belle saison pouvait durer des annĂ©es, la mauvaise toute une vie d’homme, se multipliĂšrent un jour des prĂ©sages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protĂ©geait le royaume, se massĂšrent soudain des forces obscures; au sud, l’ordre Ă©tabli chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lĂąchetĂ© et le mensonge enserrĂšrent inexorablement le trĂŽne convoitĂ©. Dans la lignĂ©e des Rois maudits et d’Excalibur, Le TrĂŽne de fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de dĂ©lices et de feu. Mon avis Lorsque j’ai entamĂ© la lecture de Le trĂŽne de fer, au tout dĂ©but du millĂ©naire, seuls neuf des quinze ou plutĂŽt trois des cinq volumes, voir plus bas de la saga Ă©taient parus, et les romans et le titre original, A Song of Ice and Fire Un chant de glace et de feu connus des seuls initiĂ©s. Quant au projet d’une adaptation intitulĂ© Game of thrones, il Ă©tait encore dans les limbes. Ce roman de fantasy m’avait Ă©tĂ© conseillĂ© par un de mes amis, grand lecteur, alors que je sortais de la lecture enthousiaste d’une autre saga fantasy, L’assassin royal. Il m’avait alors dit tu verras, Le trĂŽne de fer, c’est autre chose, c’est du costaud !. Aujourd’hui, avec le recul, je pense qu’il Ă©tait en dessous de la vĂ©ritĂ© par l’ampleur de son rĂ©cit et de son imagination, la multitude de thĂšmes et de personnages abordĂ©s, mais aussi par la qualitĂ© de son Ă©criture, je pense que l’on doit placer cette sĂ©rie au niveau, si ce n’est devant la rĂ©fĂ©rence absolue en ce domaine Le seigneur des anneaux. ⇒ Lire la suite Terreur – Dan Simmons 2007 Pocket – 1 056 pages – € Le pitch 1845, VĂ©tĂ©ran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se dĂ©clare certain de percer le mystĂšre du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipĂ©e, mal prĂ©parĂ©e, tourne court , le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandĂ©s par Sir John. TenaillĂ©s par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expĂ©dition se retrouvent pris au piĂšge des tĂ©nĂšbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire Ă  l’aspect prodigieux, qui transforme la vie Ă  bord en cauchemar Ă©veillĂ©. Quel lien unit cette chose des glaces Ă  Lady Silence, jeune Inuit Ă  la langue coupĂ©e et passagĂšre clandestine du Terror ? Serait-il possible que l’étrange crĂ©ature ait une influence sur les Ă©pouvantables conditions climatiques rencontrĂ©es par l’expĂ©dition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il Ă  rĂ©primer la mutinerie qui couve ? Mon avis Dans l’univers Dan Simmons, il y a des sommets splendides L’échiquier du mal, HypĂ©rion, et des abĂźmes sans fond Flashback. Avec Terreur, on se retrouve clairement en altitude, pas loin d’un gĂ©ant comme Ilium. MĂȘme si ce roman n’a rien Ă  voir avec de la Science Fiction, et si je l’ai classĂ© dans la catĂ©gorie Fantastique, c’est uniquement pour ne pas vous tromper sur la marchandise il y a bien un Ă©lĂ©ment fantastique, trĂšs prĂ©sent, dans ce trĂšs Ă©pais ouvrage plus de 700 pages en version brochĂ©e, plus de 1 000 pages en poche, mais ce n’est pas l’essentiel du propos, loin de lĂ . En fait, Dan Simmons embarque ses lecteurs pour une expĂ©dition dans l’extrĂȘme Grand Nord, en plein milieu du XIX° siĂšcle, au moment des voyages d’exploration vers les pĂŽles. Nous voilĂ  donc entraĂźnĂ©s dans un voyage long, interminable pour ceux qui qui le vivent et non ceux qui le lisent !, qui peut Ă  peu va tourner au cauchemar. Cauchemar, car non seulement il y a le froid, dĂ©ment, le vent, la promiscuitĂ©, la faim, mais il y a aussi autre chose qui rode, dehors
 ⇒ Lire la suite World war Z – Max Brooks 2006 Le livre de poche – 544 pages – € Le pitch La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli Ă©radiquer l’ensemble de l’humanitĂ©. L’auteur, en mission pour l’ONU – ou ce qu’il en reste – et poussĂ© par l’urgence de prĂ©server les tĂ©moignages directs des survivants de ces annĂ©es apocalyptiques, a voyagĂ© dans le monde entier pour les rencontrer, des citĂ©s en ruine qui jadis abritaient des millions d’ñmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planĂšte. Il a recueilli les paroles d’hommes, de femmes, parfois d’enfants, ayant dĂ» faire face Ă  l’horreur ultime. Jamais auparavant nous n’avions eu accĂšs Ă  un document de premiĂšre main aussi saisissant sur la rĂ©alitĂ© de l’existence de la survivance humaine au cours de ces annĂ©es maudites. Mon avis Une fois de plus, nous voilĂ  confrontĂ© au problĂšme d’une adaptation cinĂ©matographique qui cannibalise en l’espĂšce, c’est vraiment le cas de le dire ! complĂštement la notoriĂ©tĂ© d’un excellent livre, au point que la plupart des gens ignore mĂȘme que le livre a existĂ©. Avec Worl War Z, que vous ayez aimĂ©, ou dĂ©testĂ© le film, mĂȘme conseil oubliez-le aussi vite ! Car Ă  part quelques scĂšnes Ă©voquĂ©es, de-ci de-lĂ , il n’a rien Ă  voir avec le roman. Roman ? Le terme paraĂźt peu appropriĂ© puisque Max Brooks oui ! Le fils de Mel ! Incroyable, non, c’est comme si le fils de Groucho – Marx, Ă©galement ! – se lançait dans une sĂ©rie sur les vampires ?! est construit comme un travail documentaire qui, sur le principe, pourrait ĂȘtre Ă©crit par un historien ou un journaliste ⇒ Lire la suite La maison des feuilles – Mark Z. Danielewski 2000 DenoĂ«l – 750 pages – 32 € Le pitch Johnny a trouvĂ© un mystĂ©rieux manuscrit Ă  la mort d’un vieil homme aveugle. Il dĂ©cide de le mettre en forme et de l’annoter de façon trĂšs personnelle. Le texte se prĂ©sente comme un essai sur un film, le Navidson Record, rĂ©alisĂ© par Will Navidson, un photoreporter, laurĂ©at du prix Pulitzer. Will, qui vient d’emmĂ©nager avec sa famille dans une maison en Virginie, filme son installation, rĂ©alisant une sorte de home movie». Tout s’annonce bien jusqu’à ce qu’il dĂ©couvre une piĂšce qui n’existait pas. PassĂ© l’étonnement, il se rend Ă  une Ă©vidence troublante la maison est plus grande Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur. Navidson tente d’explorer les lieux mais, aprĂšs avoir manquĂ© se perdre, il engage des explorateurs professionnels. L’horreur commence alors. Aussi bien pour les membres de l’expĂ©dition que pour le lecteur – lui-mĂȘme Ă©garĂ© dans le dĂ©dale des notes qui envahissent les pages comme un lierre malĂ©fique. Que cache la maison ? Quel est ce grondement qu’elle Ă©met de temps en temps ? Pourquoi Johnny a-t-il ces cicatrices ? Pourquoi le manuscrit de ZampanĂł semble-t-il le rendre fou ? À la fois jeu de piste, rĂ©cit fantastique, dĂ©rive personnelle, essai faussement acadĂ©mique, La Maison des feuilles a pour effet de changer progressivement le lecteur en apprenti sorcier, monteur de salle obscure, dĂ©tective amateur, spectateur. Une lecture littĂ©ralement habitĂ©e. Mon avis Le livre des feuilles est un OVNI littĂ©raire publiĂ© pour la premiĂšre fois en France par DenoĂ«l en 2002. Rapidement Ă©puisĂ©, il est rééditĂ© en 2013 dans son format d’origine par la mĂȘme maison d’édition dont il faut saluer l’extraordinaire travail de traduction et de composition, avec le concours du Centre national du livre, puis en format poche en 2015 dans la collection Point signatures. Autant vous le dire tout de suite inutile d’acheter ce roman unique en petit format, cela serait comme s’offrir Le dĂ©jeuner sur l’herbe de Monet, mais en photocopie et en noir et blanc impossible de rendre justice Ă  ce livre improbable, si ce n’est dans son format originel ! Et 32 €, pour un tel ouvrage, 750 pages d’un format exceptionnel cm imprimĂ© sur un extraordinaire papier Ă  la fois lourd et trĂšs fin, dans une dimension, ce n’est absolument pas exagĂ©rĂ©. ⇒ Lire la suite Enchantement – Orson Scott Card 1999 Points – 580 pages – € Le pitch 1975. La famille du jeune Ivan, dix ans, s’apprĂȘte Ă  quitter l’URSS pour Ă©chapper aux persĂ©cutions antisĂ©mites. En attendant le visa, la famille se rĂ©fugie Ă  la campagne. Le paradis pour Ivan qui explore la forĂȘt
 et y dĂ©couvre une princesse endormie. Mais un monstre le fait fuir. Le temps passe
 1991. Ivan prĂ©pare son doctorat. Son sujet les contes de fĂ©es. La chute de l’URSS permet au jeune homme devenu amĂ©ricain de revenir Ă  Kiev travailler sur les archives. Mais Ivan retrouve la clairiĂšre de son enfance
 Peu avant l’an 1000. Dans un univers parallĂšle, la sorciĂšre Baba Yaga et son mari l’Ours prĂ©parent de mauvais coups. L’une de leurs victimes, la princesse Katerina, est endormie aux limites de ce monde alternatif et du nĂŽtre. Le baiser d’Ivan la rĂ©veille
 Mon avis Orson Scott Card est un formidable auteur, connu dans le monde entier pour son best-seller absolu et mĂ©ritĂ© La stratĂ©gie Ender. Mais il a dispersĂ© son talent, beaucoup trop Ă©crit, et surtout pour d’innombrables dĂ©clinaisons autour d’Ender d’un intĂ©rĂȘt discutable. Alors, quand je suis tombĂ© sur ce rĂ©cit, un peu tard le roman date de 1999 je me suis rĂ©joui de retrouver le Card des dĂ©buts, l’auteur fabuleux des MaĂźtres chanteurs, d’Espoir-du-cerf, ou de la saga d’Alvin le faiseur. Un auteur capable d’élever son imagination vers des terres magiques, inconnues, poĂ©tiques
 Enchantement est un
 enchantement, ça y est je l’ai fait, un parfait mĂ©lange entre notre monde rĂ©el et un univers que l’on qualifierait un peu rapidement de conte de fĂ©es. Ce gros roman 580 pages en Ă©dition poche est bourrĂ© jusqu’à la gueule d’idĂ©es, de pĂ©ripĂ©ties, d’humour, de personnages Ă©tonnants. ⇒ Lire la suite L’assassin royal – Robin Hobb 1995 Ă  1997 J’ai lu – 1 118 pages – € Le pitch Au royaume des six DuchĂ©s, le prince Chevalerie, de la famille rĂ©gnante des Loinvoyant – par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractĂšre- dĂ©cide de renoncer Ă  son ambition de devenir roi-servant en apprenant l’existence de Fitz, son fils illĂ©gitime. Le jeune bĂątard grandit Ă  Castelcerf, sous l’égide du maĂźtre d’écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientĂŽt que Fitz reçoive, malgrĂ© sa condition, une Ă©ducation princiĂšre. L’ enfant dĂ©couvrira vite que le vĂ©ritable dessein du monarque est autre faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en pĂ©ril la contrĂ©e, Fitz va constater Ă  chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil celui de sa lame
 Mon avis Cet Ă©norme volume dont la lecture va vous emmener, non pas au bout de la nuit, mais de plusieurs nuits, est paru Ă  l’origine, en France, en six tomes. Il constitue le roman, finalisĂ©, de L’Assassin royal, imaginĂ© par Robin Hobb entre 1995 et 1997, qui le considĂ©rait comme clĂŽt, dĂ©finitif. Ce premier cycle, qui se suffit Ă  lui-mĂȘme et constitue un chef-d’oeuvre absolu de la littĂ©rature d’hĂ©roĂŻc fantasy. A placer sur le podium, au cĂŽtĂ© du Seigneur des anneaux et du TrĂŽne de fer; rien moins que ça. De ces trois monuments, L’assassin royal est, de loin, le plus facile Ă  lire et, d’une certaine maniĂšre, le plus soft, le moins noir, probablement parce que dans la tĂȘte de Robin Hobb, le roman Ă©tait au dĂ©part avant tout destinĂ© aux adolescents. ⇒ Lire la suite Nuit d’étĂ© – Dan Simmons 1991 Le livre de poche – 597 pages – € Le pitch Les pensionnaires d’un internat de l’Illinois sont les tĂ©moins d’une sĂ©rie d’évĂ©nements mystĂ©rieux et terrifiants l’un d’entre eux disparaĂźt, des bruits incomprĂ©hensibles se font entendre, un soldat de la PremiĂšre Guerre mondiale rĂ©apparaĂźt
 L’enquĂȘte menĂ©e par un petit groupe de collĂ©giens va les mener vers les bĂątiments gothiques d’une ancienne Ă©cole abandonnĂ©e, Old Central. Et c’est, au coeur de l’étĂ©, le plus insoutenable des face-Ă -face qui commence celui qui met aux prises l’innocence avec la plus monstrueuse terreur qu’on puisse imaginer
 Mon avis Un des plus grands plaisirs de lecteur est de dĂ©couvrir tardivement un roman d’un de ses auteurs de genre favoris, roman qui vous avait Ă©chappĂ© jusqu’alors pour une raison inconnu. C’est ce qui vient de m’arriver avec Nuit d’étĂ©, de Dan Simmons, un des meilleurs auteurs de SF et de fantastique du dernier quart de siĂšcle. Et ce plaisir a Ă©tĂ© prolongĂ© tout au long de ma lecture, car le titre fait partie des tops de l’auteur qui, depuis toujours, alterne les chefs-d’oeuvre HypĂ©rion, L’échiquier du mal, Terreur, Ilium et les loupĂ©s Flashback, Drood. Il s’agit pourtant d’un roman horrifique, alors que Simmons prĂ©fĂšre d’habitude, lorsqu’il s’éloigne de la SF, s’aventurer dans la littĂ©rature fantastique. Mais la rĂ©ussite est indiscutable, magistrale mĂȘme, ⇒ Lire la suite Le mystĂšre du lac – Robert R. McCammon 1991 Le livre de poche – 768 pages – € Le pitch Ce que le petit Cory a vu ce matin froid de printemps, au fin fond de l’Alabama, jamais il ne pourra l’oublier une voiture folle, surgie de nulle part, s’enfonçant dans les profondeurs du lac, un inconnu attachĂ© au volant par des menottes. il luttera de toutes ses forces d’enfant pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© et conjurer les puissances dĂ©moniaques que le mystĂšre du lac a libĂ©rĂ©es. une Ă©trange prĂȘtresse noire, centenaire, tentera de le guider
 À la lisiĂšre du fantastique et du merveilleux, dans le dĂ©cor mythique du sud profond, Le MystĂšre du lac Ă©voque, au long d’un pĂ©rilleux parcours initiatique, les sortilĂšges d’un pays Ă  jamais disparu celui de l’enfance. Mon avis Parfois, la dĂ©couverte d’un auteur tient Ă  pas grand chose. Une discussion, un titre Ă©voquĂ© Ă  la radio ou Ă  la tĂ©lĂ©vision, un avis Ă©crit sur un post-it
 Avec Robert McCammon, c’est le destin. Un bouquin trouvĂ© au fond d’une brocante. Improbable, tant les livres de l’auteur ont Ă©tĂ© soigneusement Ă©vitĂ©s par l’édition française. Incroyable comment un auteur aussi encensĂ© et connu aux Etats-Unis – quasiment l’équivalent de Stephen King dans la littĂ©rature fantastique – peut-il ĂȘtre aussi ignorĂ© en France ? Plus de vingt romans publiĂ©s aux US, et tout juste une demi-douzaine en France, la plupart Ă©tant Ă©puisĂ©s depuis belle lurette ?! Et pourtant
 Le mystĂšre du lac est un grand roman de pur divertissement, tel qu’on rĂȘve d’en lire enfant, adolescent, adulte
 Ă  tous les Ăąges de la vie. PrĂšs de 800 pages qui vont vous entraĂźner dans un autre monde. ⇒ Lire la suite L’échiquier du mal – Dan Simmons 1989 Folio SF – 1 024 pages – € Le pitch Ils ont le Talent. Ils ont la capacitĂ© de pĂ©nĂ©trer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appĂ©tit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l’histoire. Sans eux le nazisme n’aurait peut-ĂȘtre jamais existĂ© et nombre de flambĂ©es de violence, tueries, accidents inexpliquĂ©s n’auraient peut-ĂȘtre pas ensanglantĂ© notre Ă©poque. Car ils se livrent aussi entre eux une guerre sans merci, selon des rĂšgles empruntĂ©es Ă  celles des Ă©checs. À qui appartiendra l’omnipotence ? À celui qui saura maĂźtriser pleinement son Talent. Ce sont des vampires psychiques
 Un roman-monument qui a obtenu tous les grands prix littĂ©raires anglo-saxons en matiĂšre de fantastique. Mon avis J’ai eu l’occasion de cĂ©lĂ©brer Ă  plusieurs reprises sur le site le talent multiforme de Dan Simmons, un auteur qui laissera derriĂšre une bonne demi-douzaine de trĂšs grands livres qui auront marquĂ©, tant la SF que la littĂ©rature fantastique HypĂ©rion, Ilium par exemple, pour la premiĂšre, Terreur, Nuit d’étĂ© ou L’échiquier du mal pour la seconde. Ce dernier roman est un fleuve, une somme, une cathĂ©drale du fantastique qui charrie sur plus de mille pages bien tassĂ©es le rĂ©cit fantastique et horrifique d’une lutte sur plusieurs dizaines d’annĂ©es entre certains hommes normaux et d’autres qui sont, en fait, des ĂȘtres malĂ©fiques, des sortes de vampires psychiques aux pouvoirs terrifiants. PubliĂ© au dĂ©but des annĂ©es 90 chez DenoĂ«l en deux forts volumes brochĂ©s qui sont soigneusement rangĂ©s dans ma bibliothĂšque
, puis en format poche en deux ou quatre volumes, ce roman indispensable est enfin publiĂ© en une intĂ©grale en un seul volume chez Folio SF. L’occasion de dĂ©couvrir, ou relire ce chef-d’oeuvre. Ça 2 tomes – Stephen King 1986 Le livre de poche – 1 436 pages – € Le pitch Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du club des ratĂ©s, comme ils se dĂ©signaient, ont Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  l’horreur absolue ça, cette chose Ă©pouvantable, tapie dans les Ă©gouts et capable de dĂ©chiqueter vif un garçonnet de six ans
 Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les rĂ©unit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se dĂ©chaĂźne, comme si elle devait de façon cyclique et rĂ©guliĂšre frapper la petite citĂ©. Mon avis Les deux tomes du chef d’oeuvre de Stephen King ici, les deux tomes se justifient, car le roman est Ă©norme, plus de 3 millions de signes !. Il est assez curieux de voir que, chez tous les fans de King, une trĂšs large majoritĂ© d’entre eux se rejoignent pour considĂ©rer ce livre comme le sommet de sa carriĂšre, alors que sa bibliographie ne manque pas de livres remarquables. Une telle unanimitĂ© est un signe qui ne trompe pas courrez lire Ça, vous ne vous en remettrez jamais ! Alors, pourquoi un chef-d’oeuvre ? La raison la plus Ă©vidente semble ĂȘtre la capacitĂ© unique de Stephen King a faire ressentir Ă  ses lecteurs les peurs primales et, parmi elles, les plus terrifiantes, celles de l’enfance. ⇒ Lire la suite Replay – Ken Grimwood 1986 Points – 432 pages – € Le pitch En ce 18 octobre 1988, Jeff Winston se trouve dans son bureau new-yorkais, et Ă©coute sa femme lui rĂ©pĂ©ter au tĂ©lĂ©phone Il nous faut, il nous faut
 » Il leur faudrait, bien sĂ»r, un enfant, une maison plus confortable. Mais surtout parler. A cƓur ouvert. Sur ce, Jeff meurt d’une crise cardiaque. Il se rĂ©veille en 1963, Ă  l’ñge de dix-huit ans, dans son ancienne chambre d’universitĂ©. Va-t-il connaĂźtre le mĂȘme avenir ? Non, car ses souvenirs sont intacts. Il sait qui va gagner le prochain Derby, et ce qu’il en sera d’IBM et d’Apple
 Qui n’a jamais rĂȘvĂ© de pouvoir revivre son passĂ© fort de son expĂ©rience d’aujourd’hui ? De quoi devenir l’homme le plus puissant du monde, jusqu’à
 sa deuxiĂšme mort, et qu’une troisiĂšme, puis une quatriĂšme vie commencent
 Mon avis VoilĂ  un des livres pour lesquels j’ai créé ce site un chef-d’oeuvre dont la notoriĂ©tĂ© est rĂ©elle, Ă©tablie depuis des annĂ©es, mais cependant toujours largement insuffisante. Il faut que vous achetiez Replay, que vous lisiez Replay, puis que vous en achetiez six exemplaires pour l’offrir Ă  ceux qui vous sont chers, qui eux-mĂȘmes le liront, puis
 La chaĂźne de l’amour du livre, faites la vivre ! ⇒ Lire la suite Shining – Stephen King 1977 Le livre de poche – 576 pages – € Le pitch SituĂ© dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Hotel est tenu pour ĂȘtre l’un des plus beaux lieux du monde. BeautĂ©, confort, luxe, volupté  L’hiver, l’hĂŽtel est fermĂ©. CoupĂ© du monde par le froid, la neige, les glaces. Alors seul l’habite un gardien. Celui qui a Ă©tĂ© engagĂ© cet hiver-lĂ  s’appelle Jack Torrance, un alcoolique qui tente d’échapper Ă  l’échec et au dĂ©sespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, qui espĂšre, grĂące Ă  cet isolement, reconstruire son foyer menacĂ©, et surtout leur enfant. Danny. Danny qui possĂšde le don de sentir, de voir, de ressusciter les choses et les ĂȘtres, les Ă©vĂ©nements que l’on croit morts. Ce qu’il voit, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Hotel, c’est la prĂ©sence du dĂ©mon. Cauchemar ou rĂ©alitĂ© le corps de cette femme assassinĂ©e ? ces bruits de fĂȘte qui dĂ©rivent dans les couloirs ? cette vie si Ă©trange qui anime l’hĂŽtel ? Mon avis Shining est le troisiĂšme roman de Stephen King publiĂ©. AprĂšs le succĂšs de Carrie roman et film, l’auteur parvient Ă  faire beaucoup mieux, puisque Shining est sans conteste un de ses chefs-d’oeuvre, et que l’adaptation au cinĂ©ma de Stanley Kubrick est tout autant une rĂ©ussite Ă©clatante qu’un Ă©norme succĂšs commercial. Que rĂȘver de mieux ?! Ce qui est le plus frappant, lorsqu’on relit cet Ă©pais roman mais oĂč l’on ne s’ennuie pas Ă  une seule page !, c’est la virtuositĂ© avec laquelle King reprend tous les thĂšmes sur l’enfance dĂ©veloppĂ©s dans son premier roman les pouvoirs parapsychologiques subis et non maĂźtrisĂ©s, les traumatismes familiaux avec des parents dysfonctionnels, et parvient Ă  en faire un rĂ©cit virtuose, Ă©quilibre parfait entre le thriller psychologique, le rĂ©cit fantastique et le pur roman horrifique. Shining fout la trouille, il faut le dire, le livre fait partie des quelques Ɠuvres de l’auteur qui ne sont pas simplement inquiĂ©tantes, mais qui font viscĂ©ralement peur. Le dĂ©lice de mourir de peur en lisant un roman si vous connaissez ce sentiment, vous savez qu’il est rare en littĂ©rature, et que Stephen King est un des rares maĂźtres Ă  rĂ©ussir Ă  distiller ce dĂ©licieux venin. ⇒ Lire la suite Entretien avec un vampire – Anne Rice 1976 Pocket – 448 pages – € Le pitch À San Francisco, un journaliste se fait approcher une nuit par un homme se prĂ©tendant ĂȘtre un vampire et disposĂ© Ă  lui livrer l’histoire de sa vie ». Jeune propriĂ©taire terrien vivant en Louisiane Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, Louis est un homme dĂ©pressif rongĂ© par la culpabilitĂ© depuis la mort de ses proches. Un soir, il est approchĂ© par Lestat, une puissante crĂ©ature, qui le transforme en vampire. Mais Louis n’accepte pas cette nouvelle condition et refuse de tuer des humains pour survivre. AprĂšs quelques annĂ©es de vie commune sur la plantation de Louis, les deux vampires quittent la Louisiane pour Ă©chapper Ă  une rĂ©volte d’esclaves ayant percĂ© leur vraie nature. Ils s’installent alors Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans oĂč Louis se met Ă  imaginer sa vie loin de Lestat qu’il dĂ©teste. Ce dernier, ne voulant pas que son compagnon le quitte, transforme Claudia, une jeune enfant de cinq ans, pour que Louis reste Ă  ses cĂŽtĂ©s. Mon avis Avec Entretien avec un vampire, Anne Rice entamait en 1974 une saga, Les chroniques des vampires, qui allait revisiter de fond en comble le mythe du vampire initiĂ© en littĂ©rature par le Dracula de Bram Stoker trois quarts de siĂšcle plus tĂŽt. Cette saga s’achĂšvera, dix tomes plus tard le fruit d’une rĂ©ussite exemplaire. PortĂ© Ă  l’écran en 1994, ce roman va en effet remporter un invraisemblable succĂšs Ă  travers le monde. Ce succĂšs qui sera Ă  l’origine d’un vĂ©ritable dĂ©ferlement – un tsunami ! – de romans sur le mythe du vampire, deviendra mĂȘme un genre littĂ©raire Ă  part entiĂšre ! ⇒ Lire la suite La maison des damnĂ©s – Richard Matheson 1971 J’ai lu – 349 pages – € Le pitch Parce qu’il sent venir la mort et veut savoir si la survie est ou non une rĂ©alitĂ©, Deutsch fait appel au physicien et parapsychologue Lionel Barrett. Deutsch a acquis, dans l’État du Maine, la maison Belasco — abandonnĂ©e depuis trente ans et fatale Ă  tout visiteur la maison des damnĂ©s. A Barrett de percer le mystĂšre du fantĂŽme de Belasco. Deux spirites, un homme et une femme, accompagneront Barrett. Et les visiteurs dĂ©couvrent une demeure qui vibre encore de tous les meurtres et de toutes les profanations dont elle a Ă©tĂ© le théùtre, une demeure qui mĂ©tamorphose et possĂšde » ceux qui osent franchir son seuil. Dans une atmosphĂšre de cauchemar et d’orgie s’engage une lutte atroce
 Mon avis Quant on aime Richard Matheson, le maĂźtre absolu du fantastique n’en dĂ©plaise aux amateurs de Stephen King – dont je fais partie – qui n’est, aprĂšs tout, qu’un de ces disciples !, impossible de passer Ă  cĂŽtĂ© de ce roman, modĂšle absolu du genre. Certains lecteurs pourraient, sans doute, trouver que ce texte au scĂ©nario dense, serrĂ© comme un expresso napolitain, manque d’originalitĂ©, tant il entre en rĂ©sonance avec les multiples films de maison hantĂ©e tournĂ©s au cours des cinquante derniĂšres annĂ©es. Ce serait pourtant une erreur d’apprĂ©ciation formidable car c’est au contraire le prĂ©sent roman qui a inspirĂ© l’intĂ©gralitĂ© des films de maison hantĂ©e ! La maison des damnĂ©s est le roman fondateur du genre, celui sans qui il ne serait sans doute pas devenu ce qu’il est
 ⇒ Lire la suite Rosemary’s baby – Ira Levin 1967 Pavillons poche – 368 pages – € Le pitch Un cinq piĂšces au Bradford en plein coeur de New York, quel bonheur pour un jeune couple ! Rosemary et Guy n’en reviennent pas. Les jaloux disent que l’immeuble est maudit, marquĂ© par la magie noire, que le sinistre Marcato y habita, que les soeurs Trench y pratiquĂšrent des sacrifices immondes
 Peu de temps aprĂšs l’arrivĂ©e de Rosemary, une jeune fille se jette par la fenĂȘtre. Une Ă©trange odeur rĂšgne dans les appartements. Quant aux voisins, leurs yeux sont bizarres, leurs prĂ©venances suspectes. Guy lui-mĂȘme change, et sa jeune femme, poursuivie par des rĂȘves atroces, lutte en vain contre une terreur grandissante. Que deviendra, dans ces conditions, le bĂ©bĂ© de Rosemary
? Mon avis Vous croyez que Stephen King est dĂ©finitivement le meilleur auteur fantastique de ces derniĂšres dĂ©cennies ? Ah ! Ah ! Pauvres mortels ! Il serait temps de vous plonger dans ce roman fabuleux, Ă©crit par Ira Levin, cet important auteur passĂ© en France un peu Ă  cĂŽtĂ© de la postĂ©ritĂ©, pourtant largement mĂ©ritĂ©e voir par ailleurs ma critique d’Un bonheur insoutenable ! Est-ce mieux que S. King ? Non, mais c’est aussi accompli que certains de ses meilleurs romans fantastiques. Mais, allez-vous me dire, vous avez dĂ©jĂ  vu l’adaptation cinĂ©matographique de Roman Polanski !
 Certes, et cette adaptation, fidĂšle, est remarquable. Mais elle ne vaut pas le roman dont elle est tirĂ©e, qui est un petit-chef-d’oeuvre de perversitĂ© et de manipulation psychologique. ⇒ Lire la suite Je suis une lĂ©gende – Richard Matheson 1954 Folio SF – 240 pages – € Le pitch Comme vous, il croyait que les vampires ne hantaient que les mythes de l’Europe centrale et la littĂ©rature d’épouvante. Comme vous, il se trompait. Il est aujourd’hui l’ultime survivant d’une Ă©trange Ă©pidĂ©mie qui a fait subir Ă  l’humanitĂ© une mutation irrĂ©versible le virus qui contraint les hommes Ă  se nourrir de sang les empĂȘche aussi de mourir tout Ă  fait et les oblige Ă  fuir les rayons du soleil. Ainsi, chaque jour, Robert Neville doit organiser sa survie et chaque nuit subir les assauts des demi-morts affamĂ©s. Mais l’horreur atteint son paroxysme lorsqu’il doit rĂ©sister Ă  l’appel suppliant de la femme qu’il aime
 Mon avis La premiĂšre fois que j’ai lu ce petit chef-d’oeuvre petit par la longueur, immense par la qualitĂ©, je devais avoir douze ans, il m’a hantĂ© des nuits et des nuits, des cauchemars Ă©pouvantables. L’histoire est terrifiante, et le propos universel qu’est-ce que l’homme ?. La preuve on n’arrĂȘte pas de l’adapter au cinĂ©ma la version avec Will Smith est Ă©tonnamment intĂ©ressante, bien que non fidĂšle Ă  bien des Ă©gards et les idĂ©es qu’il contient ont Ă©tĂ© pillĂ©es maintes et maintes fois par les scĂ©naristes de ces vingt derniĂšres annĂ©es. ⇒ Lire la suite Les romans de SF L’homme des jeux – Iain M. Banks 1988 Le livre de poche – 390 pages – € Le pitch Dans l’empire d’Azad, le pouvoir se conquiert Ă  travers un jeu multiforme. Jeu de stratĂ©gie, jeu de rĂŽle, jeu de hasard, le prix en est le trĂŽne de l’Empereur. Gurgeh est le champion de la Culture, une vaste sociĂ©tĂ© galactique, pacifique, multiforme, anarchiste, tolĂ©rante, Ă©thique et cynique oĂč le jeu est considĂ©rĂ© comme un art majeur. S’il gagne, la paix sera sauvĂ©e entre la Culture et Azad. S’il perd
 Voici le premier volume de la fameuse sĂ©rie de la Culture qui a renouvelĂ© avec humour et panache le thĂšme de la sociĂ©tĂ© galactique. Il sera suivi de L’Usage des armes et d’Une forme de guerre. Mon avis Lorsque j’ai lu L’homme des jeux, le premier tome paru du Cycle de la Culture mais en fait le second dans l’ordre chronologique d’écriture, j’ai tout de suite pensĂ© que la SF s’était trouvĂ© un nouveau maĂźtre. Le parallĂšle entre les thĂšmes traitĂ©s, le mode d’exposition, la richesse et l’ampleur de l’imagination, de Banks, d’une part, et Isaac Asimov dans son cycle de Fondation, d’autre part, Ă©crit quarante ans auparavant, me paraĂźt assez flagrant. ⇒ Lire la suite La stratĂ©gie Ender – Orson Scott Card 1985 J’ai lu – 380 pages – € Le pitch Andrew Wiggin, dit Ender, n’est pas un garçon comme les autres. Depuis sa naissance, ses faits et gestes sont observĂ©s par l’intermĂ©diaire d’un moniteur greffĂ© dans son cerveau. Car ceux qui l’ont conçu ambitionnent de faire de lui rien de moins que le plus grand gĂ©nĂ©ral de tous les temps, le seul capable de sauver ses semblables de l’invasion des doryphores. Et alors qu’Ender suit pas Ă  pas le dur chemin de son apprentissage de guerrier, ses crĂ©ateurs mesurent la gravitĂ© de leur choix en donnant naissance Ă  un monstre, n’ont-ils pas damnĂ© l’humanitĂ© elle-mĂȘme ? Mon avis Orson Scott Card est un des Ă©crivains majeurs de la SF et de la Fantaisy contemporaines, mais il est avant tout connu pour ce roman Prix Hugo et Prix Nebula lors de sa sortie et pour le fait qu’il est mormon. N’hĂ©sitons pas Ă  la dire La stratĂ©gie Ender est un chef d’oeuvre. Il s’agit d’un des meilleurs romans initiatiques que j’ai pu lire et relire il est trĂšs rare que je relise au fil du temps. Qui a t-il de plus fascinant que de suivre un enfant franchir, peu Ă  peu, toutes les Ă©tapes qui le mĂšneront Ă  l’ñge adulte ? ⇒ Lire la suite La servante Ă©carlate – Margaret Atwood 1985 Pavillons poche – 544 pages – € Le pitch Devant la chute drastique de la fĂ©conditĂ©, la rĂ©publique de Gilead, rĂ©cemment fondĂ©e par des fanatiques religieux, a rĂ©duit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. VĂȘtue de rouge, Defred, » servante Ă©carlate » parmi d’autres, Ă  qui l’on a ĂŽtĂ© jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son Ă©pouse. Le soir, en regagnant sa chambre Ă  l’austĂ©ritĂ© monacale, elle songe au temps oĂč les femmes avaient le droit de lire, de travailler
 En rejoignant un rĂ©seau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa libertĂ©. Mon avis Avant qu’une com’ dĂ©mente ne submerge en 2017 les amateurs de littĂ©rature amĂ©ricaine, Ă  propos de La servante Ă©carlate, j’avoue n’avoir jamais entendu parlĂ© de ce roman vendu par millions outre-Atlantique
 Étrange, Ă©trange, lorsqu’un livre est publiĂ© par un Ă©diteur français en format poche
 trente ans aprĂšs qu’il l’ait sorti en format brochĂ© la publication de Robert Laffont date de 1987 ! Mais sans doute, est-ce dĂ» Ă  la sortie et Ă  la diffusion rĂ©cente de son adaptation en sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. Terrible pouvoir que celui des sĂ©ries, dont celui, bĂ©nĂ©fique finalement, que de placer sous les feux des projecteurs une oeuvre qui, jusqu’à maintenant, n’avait pas reçu en France l’accueil qu’il mĂ©ritait ! Car La servante Ă©carlate, s’il est loin d’ĂȘtre l’immense chef-d’oeuvre que certains veulent bien y voir, est un excellent roman, au thĂšme intĂ©ressant, qui prĂ©sente le mĂ©rite insigne et malheureusement assez rare de faire rĂ©flĂ©chir le lecteur. ⇒ Lire la suite Ecotopia – Ernest Callenbach 1975 Folio SF – 336 pages – € Le pitch Trois États de la cĂŽte ouest des États-Unis – la Californie, l’Oregon et l’État de Washington – dĂ©cident de faire sĂ©cession et de construire, dans un isolement total, une sociĂ©tĂ© Ă©cologique radicale, baptisĂ©e Écotopia. Vingt ans aprĂšs, l’heure est Ă  la reprise des liaisons diplomatiques entre les deux pays. Pour la premiĂšre fois, Écotopia ouvre ses frontiĂšres Ă  un journaliste amĂ©ricain, William fil des articles envoyĂ©s au Times-Post, il dĂ©crit tous les aspects de la sociĂ©tĂ© Ă©cotopienne les femmes au pouvoir, l’autogestion, la dĂ©centralisation, les vingt heures de travail hebdomadaire et le recyclage systĂ©matique. D’abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intĂ©rieure. Son histoire d’amour intense avec une Écotopienne va le placer devant un dilemme crucial choisir entre deux mondes. Mon avis On ne prend jamais assez de temps pour remercier certains Ă©diteurs français, pour leur capacitĂ© Ă  aller piocher dans la littĂ©rature amĂ©ricaine des dĂ©cennies passĂ©es afin d’en extraire un grand roman peu connu, voire oubliĂ© du lectorat francophone et le retraduire et le republier. C’est le cas de l’éditeur Rue de l’échiquier qui, grĂące Ă  une traduction de Brice Mathieussent, a exhumĂ© Ecotopia des limbes d’outre-Atlantique, 40 ans aprĂšs sa premiĂšre Ă©dition chez Stock, relayĂ© par Gallimard en format poche dans la collection Folio SF. ⇒ Lire la suite Rendez-vous avec Rama – Arthur C. Clarke 1975 J’ai lu – 253 pages – € Le pitch En l’an 2130
 un objet » pĂ©nĂštre dans le systĂšme solaire et aussitĂŽt les ordinateurs rĂ©pondent un cylindre, longueur 30 km, vitesse 100 000 km/h
 Il sera baptisĂ© Rama. Le vaisseau spatial Endeavour part Ă  sa rencontre, rĂ©ussit Ă  se poser dessus et pour le commandant Norton et ses hommes l’accĂšs de Rama se rĂ©vĂšle Ă©tonnamment facile. Un Ă©tonnement qui se change en stupeur, en effroi, quand ils pĂ©nĂštrent dans ses flancs il y a lĂ  quatre mille km Ă  explorer, un monde de structures, d’escaliers vertigineux, de routes. Un monde de silence et de non-vie
 OĂč tout semble d’une haute technologie, intact, et pourtant vieux de millions d’annĂ©es ! Rama continue de fendre l’espace
 Qui est aux commandes un robot ? un esprit ? Mon avis Clarke Ă©tait un gĂ©nie. Rendez-vous avec Rama n’est pas considĂ©rĂ© comme une de ses Ɠuvres majeures, mais pourtant
 j’ai une affection particuliĂšre pour ce roman, car c’est une histoire d’exploration, et j’adore les histoires d’exploration ! Imaginez Richard Burton l’explorateur, pas l’acteur ! remontant, non pas les sources du Nil, mais l’intĂ©rieur d’un vaisseau-monde
 Vous imaginez ? Alors, ici, vous ĂȘtes servi un vaisseau gigantesque, aussi grand qu’un petit pays, Ă  explorer avec, Ă  chaque coin de rue si je puis me permettre l’expression ! des mystĂšres, des dĂ©couvertes. ⇒ Lire la suite Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes 1972 J’ai lu – 542 pages – € Le pitch » Si l’opĂ©ration rĂ©ussi bien je montrerai a cĂšte souris d’Algernon que je peux ĂȘtre ossi un tĂ©lijen quelle et mĂȘme plus. Et je pourrai mieux lire et ne pas faire de fotes en Ă©crivan et apprendre des tas de choses et ĂȘtre comme les otres. Charlie Gordon a 33 ans et l’ñge mental d’un enfant de 6 ans. Il voit sa vie bouleversĂ©e le jour oĂč, comme la souris Algernon, il subit une opĂ©ration qui multipliera son par 3. Charles va enfin pouvoir rĂ©aliser son rĂȘve devenir intelligent. Au jour le jour, il fait le compte rendu de ses progrĂšs. Mais jusqu’oĂč cette ascension va-t-elle le mener ? Mon avis Ce roman est considĂ©rĂ© comme un classique de la science-fiction. Mais la part de science-fiction n’est qu’extrĂȘmement rĂ©duite dans l’histoire, elle n’a mĂȘme en fait aucune importance. Certes, c’est grĂące Ă  une avancĂ©e scientifique que nous ne maĂźtrisons pas encore de nos jours que le hĂ©ros » du roman, ce pauvre Charlie qui a les capacitĂ©s cognitives d’un tout petit enfant, se voit offrir la possibilitĂ© de devenir intelligent, trĂšs intelligent, suprĂȘmement intelligent. Mais tout l’intĂ©rĂȘt du rĂ©cit est de suivre comment il Ă©volue, jour aprĂšs jour, grĂące au carnet de bord qu’il tient lui-mĂȘme. D’une plume plus que malhabile au dĂ©part, bourrĂ©e de fĂŽtes d’orthographe, dans un style d’une naĂŻvetĂ© enfantine extrĂȘmement touchante. Puis, au fur et Ă  mesure que son grimpe Ă  la vitesse de la lumiĂšre, dans une langue chĂątiĂ©e qui dĂ©voile lentement la profondeur stupĂ©fiante de son intelligence et l’éclosion de son moi et de son surmoi. PrĂ©cipitez-vous sur ce roman qui, j’en suis persuadĂ©, vous marquera pou r le reste de votre existence. ⇒ Lire la suite Le monde du fleuve – Philip JosĂ© Farmer 1971 Mnemos – 1 280 pages – 30 € Le pitch Mark Twain, Hermann Goering, JĂ©sus, Richard Burton. VoilĂ  quatre des quarante milliards de protagonistes de cette fabuleuse saga. Lorsque tous les morts de l’histoire de la Terre se rĂ©veillent au bord d’un fleuve long de plusieurs millions de kilomĂštres, c’est une nouvelle vie qui commence. Mais au lieu de prendre cet Ă©vĂ©nement comme une nouvelle chance, les ressuscitĂ©s vont poursuivre ou rĂ©pĂ©ter leur premiĂšre existence. Et dans ce paradis oĂč nul souci matĂ©riel n’existe, de petits Ă©tats totalitaires, esclavagistes, racistes fleurissent. Seule une infime partie de cette population dĂ©cide de partir en quĂȘte spirituelle pour certain avec la recherche d’une perfection de l’ñme, plus existentielle pour ceux qui se demandent ce qu’ils font lĂ  et surtout qui les y a mis. Ils n’auront alors de cesse de remonter le fleuve pour voir ce qui se trouve Ă  sa source. Mon avis L’édition en 2016 de l’ intĂ©grale de cette saga comportant cinq volumes* est un bonheur qu’attendaient de nombreux amateurs depuis longtemps. Rien que ça, merci Mnemos ! 1 280 pages serrĂ©es pour une des Ɠuvres phare de l’histoire de la science-fiction qui, lorsque j’ai lue pour la premiĂšre fois, quand j’étais encore adolescent, a marquĂ© profondĂ©ment mon imagination. Vous avez lu le pitch Philip JosĂ© Farmer lançait en 1970 une des plus fabuleuses idĂ©es de la SF. 40 milliards d’ĂȘtres humains reprenant conscience ressuscitant ? au pied de champignons gĂ©ants, gĂ©nĂ©rateurs formidables. Des hommes qui se rĂ©veillent les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres, toutes Ă©poques et toutes ethnies confondues. Au milieu un fleuve gĂ©ant, apparemment sans fin. OĂč sont-ils ? Au paradis ? En enfer ? Sur une autre planĂšte ? A quelle Ă©poque ? Qui les a ressuscitĂ©s » ? Un ou des dieux ? Des extra-terrestres ? ⇒ Lire la suite Un bonheur insoutenable – Ira Levin 1970 J’ai lu – 372 pages – € Le pitch L’action de ce livre se dĂ©roule dans un futur qui n’est peut-ĂȘtre pas trĂšs Ă©loignĂ©. Toutes les nations sont dĂ©sormais gouvernĂ©es par un ordinateur gĂ©ant enfoui sous la chaĂźne des Alpes. Les humains sont programmĂ©s dĂšs leur naissance – du moins ceux qui ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  naĂźtre – et sont rĂ©guliĂšrement traitĂ©s par des mĂ©dicaments qui les immunisent contre les maladies, mais aussi contre l’initiative et la curiositĂ©. Il y a cependant des rĂ©voltĂ©s. L’un d’eux, surnommĂ© Copeau, va redĂ©couvrir les sentiments interdits et d’abord l’amour. Il s’engage alors dans une lutte dĂ©sespĂ©rĂ©e contre ce monde trop parfait, inhumain, qui accorde, certes, le bonheur Ă  tous, mais un bonheur devenu insoutenable, parce qu’imposĂ©. Mon avis Un des chefs-d’oeuvre de la dystopie, terme savant et un peu pĂ©dant utilisĂ© pour dĂ©signer un rĂ©cit peignant une sociĂ©tĂ© imaginaire organisĂ©e de telle façon qu’elle empĂȘche ses membres d’atteindre le bonheur. PlacĂ© au cĂŽtĂ© du meilleur des mondes, d’Huxley, ou de 1984, d’Orwell, Un bonheur insoutenable soutient franchement la comparaison sur le fond, mĂȘme si Ira Levin n’est pas un styliste littĂ©raire du mĂȘme niveau que ces augustes prĂ©dĂ©cesseurs. ⇒ Lire la suite L’homme dans le labyrinthe – Robert Silverberg 1969 J’ai lu – 308 pages – € Le pitch Muller vivait depuis neuf ans dans le labyrinthe. Maintenant, il le connaissait bien. Il savait ses piĂšges, ses mĂ©andres, ses embranchements trompeurs, ses trappes mortelles. Depuis le temps, il avait fini par se familiariser avec cet Ă©difice de la dimension d’une ville, sinon avec la situation qui l’avait conduit Ă  y chercher refuge. Tous les hommes qui avaient tentĂ© de pĂ©nĂ©trer dans le labyrinthe de Lemnos avant Muller Ă©taient morts d’une façon atroce. Tous ceux qui avaient essayĂ© de l’y rejoindre par la suite avaient Ă©tĂ© massacrĂ©s. Aujourd’hui, Ned Rowlins a reçu l’ordre de ramener Muller sur la terre, sa planĂšte natale. Qui, neuf ans auparavant, l’a impitoyablement chassé  Mon avis Les annĂ©es 60 furent les annĂ©es bĂ©nies de la SF d’imagination, et Robert Silverberg Ă©tait l’auteur du genre dotĂ© de la plus impressionnante imagination de l’époque. Quant Ă  L’homme dans le labyrinthe, c’est un des romans d’aventure emblĂ©matique de ce bon vieux Robert, dont le cerveau cliquetait presque aussi vite que sa machine Ă  Ă©crire ce qui n’est pas rien. C’est dire s’il serait vraiment dommage que vous passiez Ă  cĂŽtĂ© de ce court roman qui, mĂȘme s’il n’est pas parfait trop vite Ă©crit ? Mal poli ?, s’inscrit dans la short list des incontournables de la littĂ©rature de SF. En fait, en relisant ce bouquin pour la trois ou quatriĂšme fois, je n’ai pu qu’ĂȘtre frappĂ© par son potentiel cinĂ©matographique. Comment se fait-il qu’aucun producteur ne se soit encore emparĂ© de cette histoire parfaitement construite pour une adaptation sur grand Ă©cran ? ⇒ Lire la suite Le cycle de TschaĂŻ – Jack Vance 1968-1970 J’ai lu – 960 pages – € Le pitch Alors qu’il effectuait une mission de reconnaissance autour de la planĂšte TschaĂŻ, le vaisseau Explorateur IV a Ă©tĂ© abattu par un missile d’origine inconnue. Unique survivant du crash, Adam Reith dĂ©couvre un monde d’une beautĂ© et d’une ĂąpretĂ© sans pareilles, une terre d’aventures aussi dangereuse qu’attachante. ObsĂ©dĂ© par l’idĂ©e de rentrer chez lui, le Terrien va traverser d’immenses et splendides paysages, rencontrer d’autres humains aux moeurs baroques et des extraterrestres belliqueux, vivre mille pĂ©ripĂ©ties, perdre ses certitudes et trouver l’amitiĂ©. Parviendra-t-il Ă  regagner la Terre ? Mon avis Le cycle de TchaĂŻ est constituĂ© de quatre romans qui se suivent et se lisent Ă  la suite les uns des autres Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir et Le Pnume. Comme une sĂ©rie TV qui se dĂ©roulerait sur quatre saisons. Ce cycle est dĂ©sormais enfin ! disponible en un seul volume format poche merci J’ai lu !, que vous ne regretterez pas d’avoir achetĂ©, si ce n’est Ă  cause de sa taille plus de 920 pages. TchaĂŻ est considĂ©rĂ© comme un des romans emblĂ©matiques de l’histoire de la SF. Une rĂ©putation tout Ă  fait mĂ©ritĂ©e car Jack Vance, entre 1968 et 1970, Ă  littĂ©ralement imposĂ© le cycle comme un des chefs-d’Ɠuvre fondateurs avec Dune, sans doute du planet opĂ©ra, ce genre littĂ©raire spĂ©cifique oĂč un hĂ©ros est amenĂ© Ă  explorer une planĂšte Ă©trange et en affronter les dangers. ⇒ Lire la suite Ubik – Philip K. Dick 1966 10/18 – 288 pages – € Le pitch Une pulvĂ©risation invisible d’Ubik et vous bannirez la crainte obsĂ©dante, irrĂ©sistible, de voir le monde entier se transformer en lait tournĂ© ». Qu’est-ce qu’Ubik ? Une marque de biĂšre ? Une sauce salade ? Une variĂ©tĂ© de cafĂ© ? Un mĂ©dicament ? Peut-ĂȘtre
 Et quel est donc ce monde oĂč les portes et les douches parlent et n’obĂ©issent aux ordres qu’en retour de monnaie sonnante et trĂ©buchante ? Un monde oĂč les morts vivent en animation suspendue et communiquent avec les vivants dans les moratoriums ». C’est dans cet univers que Glen Runciter a créé un organisme de protection contre les intrusions mentales tĂ©lĂ©pathie, prĂ©cognition, para-kinĂ©sie. Joe Chip, un de ses employĂ©s, est chargĂ© de monter un groupe de neutraliseurs » de pouvoirs psy », afin de lutter contre ce qui semble ĂȘtre une menace de grande envergure. Mon avis Relire, voire mĂȘme re-relire un roman qui a marquĂ© votre jeunesse, est un exercice pĂ©rilleux. Confirmation de la premiĂšre impression ? Parfait ! DĂ©ception profonde ? Cruelle maniĂšre de perdre un grand souvenir ! Avec Ubik, un des sommets de l’oeuvre de Philip K. Dick, j’ai ressenti tout au long de sa lecture un lĂ©ger sentiment d’étourdissement, tant l’impression ressentie s’est rĂ©vĂ©lĂ©e supĂ©rieure au souvenir, pourtant superbe, que je gardais en mĂ©moire. Explication. Mettons de cĂŽtĂ© le fait que la traduction française du grand Alain DorĂ©mieux, datant de 1970, a pris un sacrĂ©, sacrĂ© coup de vieux le roman mĂ©riterait vraiment une nouvelle traduction. Mettons aussi de cĂŽtĂ© les nombreux dĂ©calages technologiques, parfois Ă©tranges, créés par le temps, un demi-siĂšcle s’étant Ă©coulĂ© depuis son Ă©criture bien qu’on retrouve, de-ci, de-lĂ , la capacitĂ© unique de Dick a anticiper sur le progrĂšs, avec notamment un moteur de recherche Ă  la google » assez gĂ©nial sur le principe. Une fois ceci fait, il reste juste un chef-d’oeuvre. ⇒ Lire la suite Soleil vert – Harry Harrison 1966 J’ai lu – 350 pages – € Le pitch Tandis que l’humanitĂ© s’apprĂȘte Ă  entrer clans le troisiĂšme millĂ©naire, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus Ă  couvrir ses besoins. La nourriture et l’eau sont rationnĂ©es, il n’y a plus de pĂ©trole, plus guĂšre d’animaux. Trente-cinq millions de New-Yorkais, pour la plupart sans emploi ni logement, se battent pour survivre. Andy Rush a un travail, lui. Tous les jours, avec les autres policiers de sa brigade, il part disperser les Ă©meutes de la faim qui se produisent lors de chaque nouvelle distribution de nourriture de synthĂšse. Alors, qu’importe si un nabab aux activitĂ©s louches s’est fait descendre ? S’il parvenait Ă  attraper le meurtrier, Andy le remercierait presque pour services rendus
 Mon avis Parfois, un roman sort de l’anonymat pour des dĂ©cennies, grĂące Ă  son adaptation au cinĂ©ma. Soleil vert est l’archĂ©type de ce prototype d’oeuvre Ă  laquelle un film devenu mythique a donnĂ© une seconde chance. Dans ce cas de figure, la lecture du roman, sur lequel le lecteur cinĂ©phile va forcĂ©ment plaquer des images chĂ©ries pendant des annĂ©es, est presque toujours dĂ©cevante. Coup de chance le livre d’anticipation d’ Harry Harrison Ă©chappe Ă  cette malĂ©diction et mĂ©rite de mener sa propre vie dans l’imaginaire des lecteurs ! Pourtant, ce n’était pas gagnĂ© Soleil vert est un film dont les images, Ă  la fin des annĂ©es 70, ont marquĂ© Ă  juste raison les esprits. ⇒ Lire la suite Dune – Frank Herbert 1965 Pocket – 832 pages – € Le pitch Il n’y a pas, dans tout l’Empire, de planĂšte plus inhospitaliĂšre que Dune. Partout des sables Ă  perte de vue. Une seule richesse l’épice de longue vie, nĂ©e du dĂ©sert, et que tout l’univers convoite. Quand Leto AtrĂ©ides reçoit Dune en fief, il flaire le piĂšge. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, rĂ©fugiĂ©s au fond du dĂ©sert, se sont adaptĂ©s Ă  une vie trĂšs dure en prĂ©servant leur libertĂ©, leurs coutumes et leur foi. Ils rĂȘvent du prophĂšte qui proclamera la guerre sainte et changera le cours de l’histoire. Cependant les RĂ©vĂ©rendes MĂšres du Bene Gesserit poursuivent leur programme millĂ©naire de sĂ©lection gĂ©nĂ©tique , elles veulent crĂ©er un homme qui concrĂ©tisera tous les dons latents de l’espĂšce. Le Messie des Fremen est-il dĂ©jĂ  nĂ© dans l’Empire ? Mon avis Vous connaissez Dune. Tout le monde connaĂźt Dune. Mais l’avez-vous lu ? Mouais, c’est bien ce que je pensais il y a beaucoup moins de lecteurs de Dune que l’on ne le pense gĂ©nĂ©ralement, car ce n’est pas un roman si accessible que cela. Les 800 pages serrĂ©es de ce livre-monde j’inclus ici Le messie de Dune, qui se trouve dans le mĂȘme volume dans l’édition brochĂ©e Ailleurs et Demain de ma bibliothĂšque demandent un peu d’exigence, car l’univers imaginĂ© par Franck Herbert est d’une complexitĂ© inouĂŻe. ⇒ Lire la suite En terre Ă©trangĂšre – Robert Heinlein 1961 Le livre de poche – 768 pages – € Le pitch NĂ© sur Mars, Valentine MichaĂ«l Smith est retrouvĂ© par une expĂ©dition de secours venue de la Terre tous les membres de l’expĂ©dition ont pĂ©ri et Valentine a Ă©tĂ© recueilli et Ă©levĂ© par les Martiens, ces curieux ĂȘtres qui peuplent la planĂšte rouge. Smith est ramenĂ© sur Terre mais il rencontre les pires difficultĂ©s Ă  s’intĂ©grer dans notre sociĂ©tĂ©. Son apparence est humaine mais son esprit est martien. ProtĂ©gĂ© par un Ă©crivain cĂ©lĂšbre et pittoresque, Jubal Harshaw, Smith rĂ©ussira enfin Ă  comprendre la place qu’il occupera sur la Terre, celle du nouveau Messie, rien de moins
 Mon avis Comme j’ai pu l’écrire par ailleurs sur ce site, pour les vrais amateurs de SF, ceux qui bourlinguent depuis des annĂ©es entre les romans du genre inventĂ© il y a dĂ©sormais plus d’un siĂšcle par Wells et Jules Verne, Robert A. Heinlein est une rĂ©fĂ©rence. Sans doute un des trois piliers du mouvement hard science, en compagnie d’Isaac Asimov et d’Arthur C. Clarke. Avec 4 prix Hugo en onze ans, entre 1956 et 1967. Rien que ça. Et, parmi tous ses romans, tous ses succĂšs, c’est sans conteste En terre Ă©trangĂšre, publiĂ© en 1961, qui est Ă  ce jour considĂ©rĂ© comme son chef-d’oeuvre, l’acmĂ© de sa carriĂšre. Lu alors que j’avais une quinzaine d’annĂ©es, le roman m’avait laissĂ© une impression trĂšs favorable et, bien qu’assez confuse avec le recul, assez troublante. ⇒ Lire la suite Minority report – Philip K. Dick 1956 Folio SF – 448 pages – € Le pitch Douglas Quail rĂȘve depuis toujours d’aller sur Mars, mais la planĂšte rouge est rĂ©servĂ©e aux agents du gouvernement et aux personnalitĂ©s haut placĂ©es. Il lui reste toutefois la possibilitĂ© de s’acheter des souvenirs. Et pourquoi pas celui d’ĂȘtre allĂ© en visite sur Mars ? Ce ne serait pas la rĂ©alitĂ©, certes. mais qui sait ? AprĂšs Blade Runner, le chef-d’ouvre de Ridley Scott, les textes de Philip K. Dick ont inspirĂ© de nombreux films PlanĂšte hurlante, Impostor, Minority Report, Paycheck, A Scanner Darkly, L’Agence
 Vous retrouverez dans ce recueil quelques-unes des nouvelles Ă  l’origine de ces longs mĂ©trages, ainsi que Souvenirs Ă  vendre We Can Remember it for You Wholesale» adaptĂ© une premiĂšre fois en 1990 puis de nouveau en 2012, sous le titre Total Recall. Mon avis Ce livre est un recueil de nouvelles. Neuf nouvelles, dans l’ensemble assez longues, dont au moins deux sont passĂ©es Ă  la postĂ©ritĂ© pour avoir Ă©tĂ© adaptĂ©es au cinĂ©ma The Minority report, adaptĂ© par Spielberg les autres Ă©ditions de poche portent ce titre, avec un visuel flashy de la tĂȘte de Tom Cruise dans le film, et We can remember it for your wholesale, adaptĂ© par Verhoeven sous le titre Total recall. Ceci posĂ©, venons en au fait ces neuf nouvelles parmi les 120 Ă©crites par Philip K. Dick au cours de sa courte vie sont d’une lecture absolument indispensables, car elles permettent, pour celui qui ne connait pas l’auteur, d’avoir une sorte de digest trĂšs reprĂ©sentatif de son travail de novelliste. ⇒ Lire la suite Les enfants d’Icare – Arthur 1953 Bragelonne – 336 pages – € Le pitch Ils sont apparus sans crier gare, leurs immenses vaisseaux flottant au-dessus des plus grandes capitales mondiales. Les Suzerains, des extraterrestres infiniment plus avancĂ©s, et qui affirment ĂȘtre lĂ  pour le bien de l’humanitĂ©. Et effectivement, mĂȘme s’ils refusent pour le moment de se montrer, tout ce qu’ils font pour la Terre s’avĂšre bĂ©nĂ©fique dĂ©sarmement gĂ©nĂ©ral, Ă©radication des maladies, de la faim et de la misĂšre. Pourtant
 ne faudrait-il pas se mĂ©fier de ces mystĂ©rieux bienfaiteurs ? Et se demander quelles sont leurs vĂ©ritables intentions quant Ă  l’avenir de l’espĂšce humaine ? Mon avis Arthur C. Clarke, disparu il y a dix ans, Ă©tait nĂ© en dĂ©cembre 1917. On a donc fĂȘtĂ© rĂ©cemment le centenaire de sa naissance. Comme le temps passe
 Cet auteur, grand journaliste scientifique par ailleurs, passionnĂ© d’astronomie et de plongĂ©e sous-marine, fut longtemps considĂ©rĂ© comme le leader du mouvement Hard science, cette branche de la SF oĂč les auteurs privilĂ©gient la spĂ©culation scientifique Ă  la prospective historique ou sociale. Pourtant, en relisant Les enfants d’Icare, un des nombreux grands titres de Clarke, j’ai Ă©tĂ© frappĂ©, non par la part du rĂ©cit accordĂ©e Ă  l’évolution scientifique, mais bien par sa dimension mĂ©taphysique ! ⇒ Lire la suite Fahrenheit 451 – Ray Bradbury 1953 Folio SF – 224 pages – € Le pitch Montag est un pompier du futur d’un genre particulier il brĂ»le les livres. Jusqu’au jour oĂč il se met Ă  en lire, refuse le bonheur obligatoire et rĂȘve d’un monde perdu oĂč la littĂ©rature et l’imaginaire ne seraient pas bannis. Devenant du coup un dangereux criminel
 Mon avis Comme j’ai pu l’écrire par ailleurs, Ray Bradbury est sans conteste un des auteurs majeurs de toute l’histoire de la science-fiction. Farenheit 451 est son roman le plus cĂ©lĂšbre, son talent s’étant Ă©panoui surtout dans le format des nouvelles y compris Chroniques martiennes, qui est un recueil de nouvelles. Ce roman est d’une beautĂ© et d’une tristesse sidĂ©rante, dont François Truffaut sut saisir l’essentiel dans son adaptation qui date dĂ©jĂ  de cinquante ans comme le temps passe
. ⇒ Lire la suite Demain les chiens – Clifford D. Simak 1952 J’ai lu – 283 pages – € Le pitch Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplacĂ©s, peine Ă  se les rappeler. Ont-ils vĂ©ritablement existĂ© ou ne sont-ils qu’une invention des conteurs, une belle histoire que les chiens se racontent Ă  la veillĂ©e pour chasser les tĂ©nĂšbres qui menacent d’engloutir leur propre culture ? Fable moderne, portrait doux-amer d’une humanitĂ© Ă  la dĂ©rive, Demain les chiens est devenu un classique de la littĂ©rature. Il est ici publiĂ© dans une nouvelle traduction, avec l’épilogue ajoutĂ© ultĂ©rieurement par l’auteur et une postface de Robert Silverberg. Mon avis Demain les chiens est l’oeuvre la plus cĂ©lĂšbre de Clifford D. Simack, un des maĂźtres de la SF classique amĂ©ricaine. En relisant pour la troisiĂšme ou quatriĂšme fois ce faux recueil de nouvelles, j’ai retrouvĂ© toutes les sensations qui m’avaient marquĂ© profondĂ©ment, dĂšs ma premiĂšre lecture, alors que j’étais adolescent. Demain les chiens est en fait un roman, composĂ© de huit rĂ©cits sans lien direct entre eux d’oĂč cette notion de nouvelles » souvent utilisĂ©e Ă  leur propos, mis en perspective historiquement par un systĂšme de notes » , rĂ©digĂ©es par ce qu’on imagine ĂȘtre un historien. Cette composition, particuliĂšrement habile et rarement pratiquĂ©e dans la littĂ©rature, permet Ă  l’auteur de retracer en tout juste 300 pages l’histoire de la fin de l’humanitĂ©. Effacement progressif de l’homme, au bĂ©nĂ©fice d’autres espĂšces animales, dont – en majeure – les chiens. Cet effacement rĂ©sulte d’une succession de choix et dĂ©cisions improbables de quelques humains Ă  des moments clĂ©s. ⇒ Lire la suite Cycle de Fondation 1 – Isaac Asimov 1951 Folio SF – 832 pages – € Le pitch GrĂące Ă  la psychohistoire qu’il a inventĂ©e, Hari Seldon prĂ©voit l’effondrement de l’Empire galactique, suivi d’une Ăšre de tĂ©nĂšbres de trente mille ans. Seule solution pour rĂ©duire cette pĂ©riode Ă  mille ans la Fondation. Mais celle-ci a de nombreux et puissants ennemis
 Mon avis Le cycle de Fondation est un des dix chefs-d’oeuvre de la science-fiction, Ă©crit par Isaac Asimov, l’homme Ă  la plume prolifique qui fut, pendant une trentaine d’annĂ©e, le patriarche absolu du genre, respectĂ© par tous pour, au moins, deux inventions majeures les trois rĂšgles de la robotique, dans sa sĂ©rie de nouvelles sur les robots, et la psychohistoire, dans Fondation . Cette intĂ©grale Ă©ditĂ©e par Folio SF qu’il faut remercier de ses efforts actuels pour remettre en ligne » dans les meilleurs conditions les Ɠuvres fondamentales du genre, regroupe la trilogie originelle du cycle, composĂ©e des romans Fondation, Fondation et empire et Seconde fondation vous pouvez vous arrĂȘter lĂ , les romans Ă©crits beaucoup plus tard par Asimov, sous la pression du succĂšs commercial, sont dispensables. Cette trilogie, qui a remportĂ© en 1966 le prix Hugo spĂ©cial de la meilleure sĂ©rie de science-fiction/fantasy de tous les temps, stupĂ©fie le lecteur par son ambition, son ampleur et son intelligence. ConstituĂ©, en fait, d’une dizaine de nouvelles qui couvrent le futur de l’histoire humaine, l’oeuvre est un sommet de la science fiction intelligente des annĂ©es 60, Ă©poque oĂč les meilleurs auteurs du genre utilisaient le futur pour rĂ©flĂ©chir sur l’histoire et l’humanitĂ©. Plongez-vous dans ce rĂ©cit passionnante, vous ne pourrez ensuite oublier des personnages comme le Mulet
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