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Recensé Sylvain Venayre, Panorama du voyage 1780-1920. Mots, figures, pratiques, Paris, Les Belles Lettres, 2012, 650 p., 35 €. Érudite et monumentale, la somme livrée par Sylvain Venayre sur le voyage au XIXe siècle donne un tableau concret d’un âge d’or du voyage des derniers grands voyages d’exploration Cook, La Pérouse et des balbutiements techniques de la vapeur autour de 1780 au sortir de la Grande Guerre et à la veille du tourisme de masse en 1920, le voyage subit une métamorphose radicale. L’ouvrage retrace les étapes de cette évolution, en évitant de faire de l’innovation spectaculaire des transports à la moitié du siècle la rupture qui en est souvent l’image simplificatrice. Le chemin de fer de 1830 n’est pas plus révolutionnaire » que la diligence quelques décennies plus tôt et, pour le XIXe siècle en particulier, le progrès des routes fut aussi, à toutes les époques, celui de la liberté » p. 35. Plus qu’une nouvelle histoire des transports, du pèlerinage, du voyage savant ou du tourisme, ce livre dresse l’inventaire des manières de comprendre et de pratiquer le voyage au XIXe siècle. L’analyse de ses mutations passe par celle des évolutions sémantiques des mots qui l’ont désigné, et l’entreprise lexicographique fait émerger les glissements du sens à la façon d’un dictionnaire historique de la langue. Corbiniste convaincu, l’auteur se place résolument dans l’étude des représentations. Ouvrages savants, religieux, juridiques et médicaux, récits de voyage mais surtout guides et manuels en tous genres [1] la méthode qu’il applique aux 2500 documents consultés tient en une proposition, historiciser les mots pour dégager les grandes figures émergeant des pratiques. L’explorateur, l’enquêteur, le curiste, le pèlerin dessinent ce qui se défend d’être un simple catalogue. En partant du constat que ces figures à la signification changeante se référent les unes aux autres, S. Venayre les articule entre elles et soutient que chacun construit son identité de voyageur en empruntant à plusieurs d’entre elles. Le mot figure » renvoie lui-même autant à des sociotypes en mutation le baigneur » cédant la place à l’estivant » et le villégiateur » au vacancier » dans les années 1920 qu’à des personnalités, comme en témoigne le long index des noms de personnes. Humboldt y croise Jules Verne ou Baedeker, l’auteur des célèbres guides, mais aussi des personnages moins illustres que décisifs, comme le comte de Berchtold, pédagogue des voyages, ou Arthur Young, agronome anglais dont l’enquête commencée en 1787 sur les cultures en France servit la politique révolutionnaire. Affiche de la compagnie Paris Lyon Méditerranée. © Cauvy Cauvy Entre typologie et synthèse le panorama » Tenter une histoire générale sans céder à la description de voyages particuliers, à propos d’une période où précisément les manières et les raisons de voyager se spécialisent et se distinguent fortement les unes des autres, le pari est-il possible ? Tout en passant en revue les innombrables figures du voyageur, le livre s’efforce de les lier et de les soustraire à l’effet de juxtaposition. S. Venayre refuse l’approche typologique des voyages en fonction de leur forme, des moyens de locomotion employés, de leur destination ou de leur sociologie, prenant le contre-pied de l’itérologie [2] » à laquelle nous conviait Michel Butor et qui consisterait justement en une distinction des multiples déplacements concaténés et à plusieurs échelles dont est fait tout voyage. Là où Butor se donnait par le recours assumé à la typologie l’occasion de penser en plus du voyage classique l’exode, l’errance, le déménagement ou l’émigration, l’ouvrage ici recensé se concentre malgré tout sur le premier l’aller-retour vers un but, qu’il s’agisse d’exploration, d’affaires, de salut ou de loisir. L’étude tend vers la synthèse, prêtant attention aux grands équilibres statistiques, et vers la péréquation territoriale, évitant une histoire des seules représentations parisiennes. L’histoire des mots fait une place au voyage au féminin, point fort de l’ouvrage, à travers Flora Tristan, Jeanne Dieulafoy et George Sand à l’absence notoire d’Alexandra David-Néel. Elle aborde ainsi la création du terme exploratrice ». Longtemps cantonnée à l’écriture pittoresque et tenue à l’écart du discours savant, supposément masculin, celle-ci émerge à la fin du XIXe siècle au moment même où l’explorateur est perçu comme trop souvent sensationnaliste. Elle met alors à profit l’idée selon laquelle elle ne voyagerait qu’en second, après le temps forcément viril de la découverte, pour se voir reconnaître une précision dans l’étude de régions qui n’ont été que repérées avant son passage, et une stature scientifique inédite. Clair et précis, l’inventaire distingue, énumère et subdivise les évolutions culturelles du voyage. Certaines figures se décomposent ainsi en profils plus spécifiques, tel le curieux qui présente trois avatars principaux, définis en fonction de l’objet qui les meut l’antiquaire ira à la rencontre de l’histoire aussi bien dans les ruines de Rome que dans ces villes de France qui commencent à jouer de leur passé particulier, tel Rouen, aller simple pour le Moyen-Âge ; loin de privilégier l’Italie, l’artiste se tournera vers la Grèce ou l’Afrique du Nord, vers les musées partout en plein essor ou encore vers ces paysages qui remplacent l’atelier de Barbizon à Pont-Aven ; le naturaliste enfin, délaissant pour son herbier les faubourgs de Paris, partira en quête des Alpes ou des Pyrénées pour les courses du Club Alpin français ou de la Société de Spéléologie. C’est pourquoi le livre reste quelque part entre une véritable synthèse et une simple typologie. C’est bien en ce sens un panorama, un point de vue dont la largeur ne compense pas la singularité ni l’ancrage. À quelques excursions près, celui-ci reste d’ailleurs français. Si l’on peine à distinguer l’internationalisation extra-européenne du phénomène touristique dans cette description de sa montée en puissance – dont témoigne le naufrage du Titanic – il faut imaginer la France comme le terrain limité à partir duquel une extrapolation de cette étude serait possible. Voyage et volonté de savoir L’enquête s’organise thématiquement autour de figures évoluant sur l’ensemble de la période, mais progresse insensiblement aussi bien dans une logique chronologique, des arts de voyager du XVIIIe siècle à l’émergence du touriste. La période considérée correspond globalement à un infléchissement du voyage, de l’aristocratique vers le populaire, de la nécessité vers le plaisir, du normatif ou du savant vers le divertissant, du collectif vers l’individuel et du sérieux au drôle. Elle engage surtout un essor sans égal de pratiques hybrides et démultipliées du voyage, et si l’on en croit l’auteur, de plus en plus ambiguës. L’auteur évoque les rêves culturels liés à l’idéologie du progrès dès le début du XIXe siècle la cité planétaire cosmopolite bâtie sur les canaux et les tunnels de la modernité. La lutte libérale pour la liberté de circulation prend le commis-voyageur pour héraut et la douane pour cible, mais derrière le modèle métaphorique du sang et de la sève se cache déjà toute l’ambiguïté de la libre circulation » des hommes et surtout des marchandises. Déplaçant la question des voyages vers les colonies, l’auteur constate l’alliance de la conquête militaire et des voyages savants » et la confluence de discours liant voyage, commerce et colonisation. C’est ainsi que les télécommunications ont pu être présentées, jusqu’au monde crépusculaire de Conrad, comme la route du progrès moral vers la fraternité de tous les hommes, aussi bien par les missionnaires que par Jules Ferry. Alors que l’exploration géographique est inféodée à la colonisation de peuplement, nombre d’affiches et de récits de voyage se chargent de susciter l’expatriation en vendant le rêve de l’exploration, allant jusqu’à construire un tourisme colonial [3]. Affiche de la compagnie Paris Lyon Méditerranée Après un rappel sur les traditions du voyage formant la jeunesse modèles anglais et aristocratique du Grand Tour, français et démocratique des compagnons du Tour de France, l’ouvrage nous plonge dans les conseils au voyageur de la littérature apodémique. Souvent intransportables, alors même qu’ils sermonnent leur lecteur sur la nécessité de ménager l’imprévu, ces arts de voyager sont des mines de clichés. Qu’il soit curieux studieux, pèlerin recueilli ou curiste scrupuleux, la distinction d’avec le touriste qui ne voyage que pour son plaisir est une attitude qui résume toute la période. La muséification des destinations et la conception des guides comme autant de livres s’adressant à l’artiste en témoignent. Modèle élitiste de la connaissance du monde que le voyage semblait contester, le livre en reste le compagnon indispensable, non seulement parce qu’il permet à ceux qui ne voyagent pas d’accéder dans des abrégés » aux choses vues par les autres, ou parce que le récit de voyage évolue vers le roman d’aventure destiné aux enfants, mais parce que le simple fait de voyager requiert de lire pour chasser l’ennui. Le va-et-vient permanent entre le paysage et le texte imprimé » p. 190 est investi par la promotion publicitaire dès avant que Hachette n’obtienne le monopole sur les bibliothèques de gare et la littérature du même nom en 1852. Les voyages scientifiques évoluent aussi, des grandes explorations maritimes et encyclopédiques autour de 1800 aux expéditions chiffrées et spécialisées qui prélèvent toutes sortes de choses dans l’intérieur des continents – le blanc de la carte » – et de plus en plus encadrées par ministères, académies et muséums. Mais alors que triomphe l’explorateur très sensationnaliste de la fin du siècle, le monde savant s’en détourne, processus […] qui devait conduire au célèbre incipit de Tristes tropiques [4] » p. 226. Beaucoup éprouvent dès le XIXe siècle l’aporie du philosophe-voyageur puis de l’anthropologue l’effacement par lui provoqué de ce qu’il vient observer. Si l’on voyage dans le temps en se déplaçant dans l’espace, l’anthropologue entend faire exister le présent des autres en s’y immergeant, plutôt que d’idéaliser leur passé en le donnant pour éternel. Se sédentariser au milieu des autres en dépassant le stade du voyage n’est pourtant pas toujours gage d’ouverture, comme en témoignent le missionnaire ou le broussard, du nom du fonctionnaire colonial qui cristallise le futur expatrié, celui qui se vante de connaître ces autres pour avoir vécu à côté, plutôt que parmi eux. Alors que la photographie se généralise, il est d’ailleurs de plus en plus fréquent, comme le montre la figure de l’ archéologue », touriste affranchi des livres de l’antiquaire, que le voyageur récolte des données auxquelles il n’entend rien pour le compte de sociétés savantes sédentaires. L’ultime figure du voyage de connaissance est l’enquêteur protéiforme dépêché jusque dans les bas-fonds » d’une société perpétuellement bouleversée. Jusqu’à ce que l’État remplace ce voyageur trop subjectif par la statistique des préfets, le recensement ou l’étude du paupérisme sont l’occasion de cette science du gouvernement » p. 281 qui s’ajoute au contrôle du territoire. L’étude des changements moraux et politiques requiert l’académie des sciences correspondantes et le déplacement in situ, gage d’authenticité, d’observateurs dont Tocqueville ou Lucien Leuwen sont des exemples variés [5]. Le grand reporter hérite dans les années 1870 de ce rôle avec pour principal objet d’étude » la guerre à l’heure où le savant laisse le voyage au touriste. Naissance du tourisme le corps jouissant du voyageur En étudiant successivement curistes, pèlerins et touristes, le livre aborde un second ensemble centré sur le corps du voyageur. Il montre l’avènement du plaisir au sein de pratiques qui s’en défendent, estompant la frontière entre la rigueur médicale ou la pénitence ecclésiale et ce désir de jouir qui est la meilleure définition du touriste. Jouir n’exclut ni d’apprendre, ni de prier ou de se soigner, mais suffit de plus en plus à justifier en soi le voyage, cure et pèlerinage compris. Plus encore peut-être que toute pratique sociale et au-delà même de ces cas précis, le voyage du XIXe siècle se médicalise. Des discours sur l’exil et la nostalgie à la création de la médecine tropicale, l’auteur retrace l’histoire passionnée de la physiologie des déplacements, qui s’intéresse aussi bien aux désordres causés par la route qu’aux aliénés voyageurs » qui rejouent la peur ancestrale du vagabond. Si l’antisémitisme fin de siècle médicalise la figure du Juif errant en névropathe, la tendance est à recommander le changement de lieu en mêlant indistinctement toutes les raisons de voyager que les médecins avaient avancées depuis des siècles » p. 325. L’hygiène invente donc les pratiques normées de la saison », période annuelle du raffermissement des chairs aux eaux minérales puis à la mer. Sur fond d’enrichissement rapide des villes thermales par cette fréquentation d’élite, l’économie prend le pas sur la guérison, le casino ou le golf n’étant jamais loin des thermes. Que le Voyage aux eaux des Pyrénées 1855 d’Hippolyte Taine devienne trois ans plus tard Voyage aux Pyrénées, illustre bien l’arrivée du touriste que prépare cette thérapeutique du voyageur. Venayre en trouve le mot d’ordre dans un guide de Vichy la Santé par le plaisir ». Autre pratique normée, le pèlerinage subit la même évolution. Le débat est vif quant à sa nécessité, Dieu pouvant être prié partout. S’il valorise le but et l’arrivée par opposition à la route assimilée à l’errance, malgré ses dénégations et son vœu de pénitence, lui aussi devient peu à peu le voyage d’agrément dont il cherchait tant à se distinguer. On ne vient pas à Lourdes ou à Ars seulement pour retremper sa foi ». Le pèlerinage est même le laboratoire d’un tourisme de masse avant la lettre, l’Église affrétant des trains spéciaux pour manifester publiquement son socle la foule des gens simples qu’elle déplace, seul miracle » tangible dont elle puisse se targuer. Le pèlerinage s’adressant aux sens des hommes, le mot désigne assez vite toutes sortes de voyages profanes, d’autant que la pastorale Ozanam en tête comme le réseau organisationnel guides, hébergement, transports prennent acte du double sens du voyage Pèlerins de Lourdes, allez donc à Gavarnie ! » p. 398. L’ultime étape de cette institutionnalisation du plaisir est donc le touriste, figure grotesque et toujours autre – souvent anglais – d’un voyage qui s’industrialise et se démocratise » le verbe date d’alors, vers 1860. Jouir du spectacle du monde est son credo, le paradoxe étant qu’il n’en a pas les moyens. Rodolphe Töpffer dépeint avec sarcasme le troupeau » de ces curieux revendiquant l’impréparation livresque mais sillonnant la Suisse un itinéraire à la main, un lorgnon sur la belle nature [6] ». Le Perrichon de Labiche n’est qu’une des figures risibles de ce voyageur moyen, dépourvu des talents de ses prédécesseurs. Du fait que le touriste apparaisse en même temps que le sportsman, S. Venayre tire un questionnement passionnant sur le corps du nouveau voyageur, de plus en plus séparé du monde qu’il est venu sentir, par l’interdiction de toucher, l’habillement impénétrable et l’habitacle de la voiture. La vitesse des transports comme l’invention du comfort » – anglais lui aussi – par l’industrie des hôtels, des agences de voyagistes et des articles Vuitton enveloppent en effet ce corps dans un circuit d’où le monde disparaît mais qui englobe son expérience. Or cette pratique standardisée s’ouvre alors au plus grand nombre. Les plaisirains » profitent des trains bon marché pour découvrir tel ou tel coin » de France, inspirant le mépris aux nostalgiques de la high life. Le dernier chapitre étudie la façon dont la littérature se voit confier la mémoire de ce voyage nouveau, et par là même la résolution des fortes déceptions de l’expérience touristique. C’est le triomphe contradictoire du récit de voyage littéraire dont l’Itinéraire de Chateaubriand est le modèle. Stendhal excepté, le poète voyage contre le touriste tout en lui traçant la voie. Il n’est lui-même qu’un touriste qui dispose de mots. Les mots du voyageur et le silence des humbles La fin du trimardeur », couverture du supplément illustré du Petit Journal, 25 janvier 1914 Bibliothèque Nationale de France Cette histoire sensible et lexicale du voyage n’est pas une histoire sociale. Faite avant tout de mots et plus attachée aux discours qu’aux pratiques elles-mêmes, elle laisse de côté une certaine substance du voyage, et notamment ses implications socio-environnementales. S. Venayre s’en explique, qui [n’ignore] certes pas les motifs que la société impose aux voyageurs – ces buts économiques, politiques, militaires, religieux, scientifiques, professionnels qui poussent les hommes et les femmes sur les routes » mais ne les [étudie] pas en fonction de la catégorie sociale à laquelle appartiennent les voyageurs » La misère qui les pousse ou le danger auxquels s’exposent les travailleurs du voyage restent peu évoqués, en quoi l’on s’interroge sur une présentation du voyage comme choix individuel, hors de toute détermination socio-économique. Les gueux seraient-ils moins bavards que les élites ? L’auteur a pourtant écrit sur cette route des humbles, plutôt pour en souligner il est vrai la composante imaginaire ou esthétique qu’à la façon de Markus Rediker, qui écrit l’histoire sociale de la marine en réinterprétant la piraterie comme opposition au capitalisme [7]. Parce qu’il n’en a pas les mots et en dépit de sa pratique bien réelle, toujours est-il que le mécanicien du train n’entre pas dans la galerie des figures. Même en s’en tenant à un plan lexicologique, on regrette un chapitre sur tous ceux qui travaillent et vivent sur les routes. Quelles sont les pratiques de la vadrouille, attestée dès 1887 comme errance en quête de débauche » puis en 1908 comme une promenade sans but précis [8] » ? Routards et rôdeurs sont les orphelins de cette histoire des mots au lexique sélectif. S’il donne l’exemple de bandits de grand chemin qui se font passer pour des pèlerins d’où la distinction entre bons » et mauvais », le livre n’évoque qu’en une page les forains, trimardeurs, vagabonds et chemineaux, ces oiseaux de passage d’un genre nouveau qui mêlaient aux considérations religieuses et romantiques de l’exil un espoir inédit de révolution sociale » p. 82. S’il rappelle qu’un guide de voyage claironne À Belle-Île, pas de pauvres, pas de mendiants [9] », il ne nous apprend pas où se rendent ceux-ci ni comment, qui vont pourtant donc bien quelque part. De même insiste-t-il davantage sur la souffrance des monarques en exil que sur celle, donnée comme secondaire, des proscrits et des bagnards condamnés au long voyage » cf. pp. 304-305. Les bas-fonds » de la société sont bien présents au titre de but du voyage des pionniers des sciences sociales qui les baptisent ainsi, lesquels se [déplaçaient] pour voir ceux qui, comme la nature elle-même, ne voyageaient pas » p. 286. Si la synthèse foucaldienne dont se réclame S. Venayre suppose d’envisager l’ensemble des conceptions par lesquelles les membres d’une société donnée appréhendent les faits dont ils sont les acteurs » ne sont ici présents ni les mots ni les choses des pauvres, eux-mêmes devenus objets. Nulle trace des migrants ni du livret ouvrier. Or la sédentarisation des pauvres, vers laquelle tendent les politiques du contrôle des migrations internes est loin d’être acquise au XIXe siècle — à l’image du gentil chemineau repenti Diloy dans le roman éponyme de la Comtesse de Ségur 1868. Y aurait-il un rôle pour les arts et la littérature dans l’écriture d’une telle histoire ? L’histoire culturelle laisserait-elle à la littérature – qui n’est faite que de mots – le soin de nous rendre présentes les choses du voyage ? L’iconographie est paradoxalement très présente dans ce livre sans images. En plus des nombreuses affiches et publicités qui s’y trouvent analysées, l’examen des représentations coloniales donne par exemple lieu à une restitution passionnante du débat autour des Femmes d’Alger de Delacroix. Laissant ouverte la question de savoir si le peintre aux colonies est immoral » et ignorant » thèse de l’historien d’art Todd Porterfield qui le lit avec Edward Said ou s’il suggère au contraire, depuis la domination coloniale qui rend le tableau possible, une réserve voire une critique de ses représentations selon Patrick Vauday, l’auteur le compare à Gauguin pour conclure à la complexité des attitudes individuelles des voyageurs du XIXe siècle face à une situation coloniale dont ils pouvaient profiter sans nécessairement l’approuver » De quoi rendre le lecteur curieux d’un prochain livre consacré à l’iconographie du voyage. C’est pourquoi nous aimerions, pour finir, suggérer les possibilités d’une synthèse plus large encore dans l’étude du voyage. Décrire les phénomènes du voyage à la façon dont en rendaient compte les acteurs de l’époque considérée est un pari risqué tant qu’il fait confiance aux seules archives. Il se place alors en effet à la merci des seuls discours reçus, ceux des élites ou en tout cas ceux de la norme, que celle-ci soit prescriptive guides de voyage et manuels de conversation ou descriptive récits de voyage au sens large. Le livre n’en est pas dupe et nous avait prévenus de ce qu’il montre magistralement la façon dont on dit le voyage est très différente de la façon dont on le pratique. En voulant saisir ce que l’on appelle voyage plutôt que de partir des mobilités existantes, l’ouvrage grossit consciemment des phénomènes qui ne relèvent en rien du voyage la villégiature, résidence itinérante qui ne met rien en branle. Son mérite heuristique est d’éclairer alors tout ce que l’on nomme voyage par abus de langage, et de s’écrire comme le pur reflet des mentalités dominantes du XIXe siècle. Il est dommage qu’il n’ajoute pas sa réciproque à ce parcours du mot à la chose, excluant les pratiques innommées de voyages dont on peut supposer qu’ils restent jusqu’à présent innommables. Or nous vivons un moment de l’histoire universelle que travaille encore à plein cette histoire moderne du voyage, ce qui nous engage à reconnaître la nécessité politique de cette synthèse. Remonter aux années charnières de la diffusion de la modernité occidentale à travers le monde s’avère particulièrement fécond pour comprendre ce qui voyage aujourd’hui, de manière plus ou moins plaisante. Joyeux bavards, les commis-voyageurs Potard et Godissart [10] sont les ancêtres de Séraphin Lampion et des VRP. Rien n’empêche d’entrevoir les racines du tourisme sexuel dans l’imaginaire érotique inhérent à l’exotisme depuis le voyage de Bougainville en 1771, érotisme ambigu que relaye d’ailleurs le réaménagement, au moins partiel, des relations sociales » y compris maritales dont s’accompagne la villégiature [11]. Le monde du XXIe siècle commence tout juste, enfin, à mesurer ce que cet âge d’or du voyage inaugure un profond changement dans le sentiment de la durée et l’épaisseur de l’espace.
Unlong voyage commence pour retrouver sa liberté Le film [3/5] La musique, une balise d’espoir. Lorsqu’un blessé grave est amené dans le sous-sol d’un immeuble où sont réfugiés plusieurs habitants de Sekka, ville passée sous la coupe de l’État Islamique, un homme dit à Karim de jouer du piano : « La musique fait oublier la douleur ». Toutefois, comme il est
Bon, vous l’avez compris, le mouvement a été pour le moins… mouvementé pour moi ! Je ne savais pas quelle classe j’aurai donc j’avais un peu potassé la question de l’emploi du temps en avance car c’est toujours quelque chose que je trouve très chronophage. Au final, ces ébauches ne me seront pas utiles en l’état cette année. Cependant, il faut bien avouer que l’emploi du temps devient un casse-tête d’autant plus important qu’on retourne massivement à la semaine de 4 jours. Eh oui ! Faire rentrer 10 heures de français sur 4 jours sans pour autant faire des créneaux trop longs et en maximisant, autant que faire se peut, l’efficacité des temps d’apprentissage proposés n’a rien d’aisé. Alors si mon travail préparatoire ne me sera probablement pas ou peu utile cette année puisque je suis TRS, j’ai quand même pensé que vous apprécieriez en avoir connaissance. Je vous partage donc ma série d’emplois du temps et la réflexion qui m’a mené à ces résultats. Par contre, notez bien qu’il s’agit d’un travail préparatoire. Ces emplois du temps sont perfectibles mais surtout à adapter selon les méthodes choisies, les activités et rituels menés, les projets, les décloisonnements ou encore la disponibilité des locaux. N’hésitez pas à partager vos réflexions en commentaire. Les fondements généraux Avant de me lancer, il peut être intéressant de noter que j’appuie ma répartitions des créneaux horaires sur certaines fondement théoriques, issus parfois de lectures, parfois de mon expérience. Cela signifie aussi que ces emplois du temps me correspondent mais ne vous correspondront peut-être pas. Je vous conseille éventuellement de relire l’article avec l’emploi du temps l’an passé mais aussi cet article de Delfynus. Les exemples que je traiterai ensuite seront disponibles en téléchargement à la fin de l’article mais prenez quand même le temps de lire ce qui suit. Il est toujours bon de comprendre les choix de l’auteur d’un document si on souhaite se l’approprier ! Sinon, autant se contenter du modèle vierge d’emploi du temps modifiable. Un emploi du temps régulier Plus l’emploi du temps est régulier, plus il est facile à mémoriser. Il est donc structurant pour l’élève qui pourra se préparer mentalement, anticiper, et ne pas perdre d’énergie à s’adapter aux changements réguliers. On limite les perturbations parasites pour que toute son attention puisse se centrer sur les apprentissages. Un cadre régulier est aussi un cadre rassurant, favorable aux apprentissages. Du côté du professeur, c’est un gain de temps non négligeable dans la préparation de sa classe. Cela lui permet aussi de gérer son temps plus rapidement dans l’année. Et puis franchement, quel temps gagné sur la constitution de son emploi du temps ! Prenez une discipline comme le français, son nombre d’heures hebdomadaire 8h au cycle 3, divisez par 4 et vous obtenez le nombre d’heures théoriques par jour 2h. Il faut ensuite retirer 5 minutes par tranche d’une heure à cause des récréations 30 minutes par jour, divisées par 6 heures. Vous obtenez deux créneau de 55 minutes. Bien sûr, c’est un ordre d’idée mais ça aide à se lancer ! Enfin, je préciserai que plus les élèves sont jeunes, moins les exceptions sont souhaitables. Par contre, plus l’élève est âgé, mieux il s’accommodera des variations. Plusieurs séances d’une discipline par semaine La répétition est l’une des clés de l’apprentissage et de la mémorisation. Or, si on ne répétait pas plusieurs fois les apprentissages dans une semaine, cela impliquerait qu’on laisse une part importante du travail à faire à la maison. On sait déjà les inégalités que ce type de fonctionnement nourrit. Donc, je préfère répéter en classe. Pour que cela soit efficace, le mieux est d’accorder au moins deux créneaux à chaque discipline et quatre quand c’est possible. Ainsi, on améliore l’efficacité de notre enseignement. Cela peut sembler assez inhabituel pour certaines disciplines comme l’EPS ou, plus rare encore, la musique et les arts visuels ! Pourtant, c’est tout à fait possible. Privilégier les créneaux courts Plus les années passent, et plus le temps de concentration des élèves diminue. Certains appellent cette génération la génération zappette » mais on l’appelle plus souvent génération Z », qui ne se définit d’ailleurs pas uniquement par cette faible durée de concentration. Cette génération Z est surtout marquée par le web collaboratif les réseaux sociaux, la communication à outrance ?, etc. Elle est hyper connectée, baigne dans un bain de numérique et grandit dans un monde qui subit une évolution extrêmement rapide. C’est un très court résumé, qui ne fait pas forcément honneur au travail des chercheurs. Si vous ne connaissiez pas, je vous invite à creuser la question. Pour en revenir à notre sujet, je rythme et ponctue mon emploi du temps de séances courtes de préférence. On trouvera certaines activités rituelles jogging d’écriture, écriture, dictée quotidienne, musique, etc. mais je rythmerai aussi des créneaux plus longs par la construction de mes séances. Disons qu’en gros, en début d’année, un élève de CP pourra rester sur une même tâche entre 10 et 20 minutes environ. En CM2, bien sûr, ce temps est plus long. Pourtant, les différences interindividuelles sont, je trouve, beaucoup plus importantes pour les plus grands. Du coup, je reste dans cette optique du 20 minutes maximum » pour une tâche mais pas pour une séance. Qui plus est, plus le temps dédié à une tâche est court, moins on aura d’écart de temps entre les élèves qui auront fini les premiers et ceux qui finiront en dernier. Néanmoins, je crois qu’il est aussi important de laisser le temps à tous les élèves de réussir ou au moins d’entrer dans la tâche et donc apprendre. Je m’efforce toutefois de garder à l’esprit qu’on ne fait pas de saupoudrage. Mes séances doivent être bien préparées, pensées en amont, le matériel prêt à être utilisé. Ainsi, je gagne en efficacité et je diminue au possible les temps de flottement. La ritualisation des activités est d’ailleurs très utile en ce sens. Ne négliger aucune discipline Qui n’a jamais fait sauter une séance d’EPS ou d’Anglais ? Moi, j’avoue l’avoir fait en tout cas. Et ça m’a donné mauvaise conscience. Oh, ce n’est pas tant parce que je prive les élèves d’un moment sympathique que parce que je suis convaincue que ces disciplines sont au moins aussi importantes que les autres. J’aurais d’ailleurs tout aussi bien pu citer les arts, les sciences ou l’histoire. Bref, je suis de ceux qui pensent qu’il n’y a pas de petit domaine d’apprentissage. Avec l’expérience, j’ai très vite réalisé comme beaucoup d’autres j’imagine que les séances en fin de demi-journée ou juste avant les récréations avaient tendance à se réduire comme peau de chagrin. Mention spéciale, avec le retour aux quatre jours, au dernier créneau de la journée celui où les élèves n’ont plus l’air capable d’emmagasiner quoique ce soit après une journée d’école qui n’en finit plus. Forte est la tentation de prolonger la récréation ! Pour éviter cela, il faut une volonté d’acier, la conviction que chaque séance est importante et pour cela une bonne préparation en amont. Si on ne pense pas réussir, autant éviter de mettre des séances qui seraient trop susceptibles de disparaitre sur les créneaux critiques. Si on voit, en cours d’année, que certaines disciplines ne bénéficient pas d’un temps d’enseignement effectif suffisant, on peut toujours remanier son emploi du temps. Tenir compte des moments d’attention des élèves Au carrefour entre ce que je vois et ce que je lis, il y a les moments d’attention des élèves. Parfois, ceux-ci profiteront plus d’un moment de manipulation, de découverte et d’autres fois, il gagnerait à se concentrer sur une tâche autonome et plus scolaire » traditionnelle ?. C’est ce dont parle Delfynus dans son excellent article. Ce que je regrette, c’est qu’on nous dit rarement quel type de tâche effectuer. On nous dit plutôt que les élèves sont attentifs de 9h à 11h » ou alors que le matin est propice aux apprentissages fondamentaux ». C’est assez vague. Si les documents de Delfynus apportent un éclairage sur la question, je trouve utile de croiser cela avec mon expérience personnelle. Voilà donc comment je m’organise, dans l’idéal on verra plus bas que ce n’est pas toujours facile ou possible Structure de mon emploi du temps en général cliquez pour agrandir Les créneaux sont de 15 minutes approximativement. Ce n’est pas toujours le cas dans les faits, ce qui me fait préférer le modèle avec intervalles de 5 minutes dans mon fichier modifiable. J’ai placé les récréations là où on les retrouve généralement mais ce n’est pas toujours le cas. Pour les couleurs En orange des activités courtes ne demandant pas forcément un trop grand investissement en terme de concentration, des activités ponctuant la journée et permettant de souffler un peu. On les retrouve en général après une activité intense ou un moment propice à l’excitation comme les récréations.En bleu des activités, généralement ritualisées, qui permettent de se mettre au travail en douceur. On les retrouve avant de débuter un travail plus vert Les activités les plus intenses, réparties en quatre temps sur la journée. Vous trouverez quelques explications sur mon rituel de relaxation dans l’article à ce sujet. Le matin et l’après-midi Le matin, j’ai pour habitude de travailler de manière assez condensée et d’encourager un rythme soutenu. On maximise à fond le temps à notre disposition. Le retour massif aux quatre jours signe aussi le retour des après-midis qui n’en finissent plus. On ne pourra donc évidemment pas demander la même mobilisation de la part des élèves. Le début d’après-midi, ils sont encore en pleine digestion. On a ensuite un petit créneau de concentration suffisante mais très vite, il vaut mieux en revenir à des activités plus légères. Je vais alors favoriser le travail de groupe, la coopération, les manipulations, etc. Les élèves pourront décrocher de temps en temps sans que cela ne soit préjudiciable. Reste à noter Je place du français et des mathématiques tous les est aussi placé le matin car même si c’est une activité essentiellement orale, elle peut être coûteuse cognitivement. L’effort de mémorisation est grands anticipant mieux la fin de la journée, ils s’excitent plus souvent en fin de journée j’évite donc l’EPS et les accidents à ce moment-là et privilégie des activités plus arts et l’anglais sont à éviter en toute fin de journée pour les mêmes sciences, l’histoire ou la géographie sont souvent l’occasion de travaux de groupes et de mise en commun cela prend du temps donc les créneaux peuvent être un peu plus longs. Mes emplois du temps du CP au CM2 Un emploi du temps pour le début du CP Le CP peut sembler très détaillé mais c’est aussi la base qui servira pour les autres niveaux. Je vous inviterai à plusieurs reprises à y revenir. Chaque emploi du temps est une évolution du précédent. De ce fait, il peut être intéressant de le lire une première fois, même si on n’est pas en CP. Le matin Exemple d’emploi du temps pour le début du CP – matinée cliquez pour agrandir Difficile de faire plus régulier ! Lecture/décodage et lecture/compréhension Finalement, le seul élément qui varie est en français deux jours pour étudier un graphème ou un phonème ou plusieurs et deux jours pour l’étude de la compréhension. Ce ne seront pas les deux seules séances puisque d’autres viendront d’ajouter l’après-midi. Pourquoi ce choix ? Je préfère concentrer au maximum les apprentissages parce que les tous petits ont une mémoire qui ne remonte pas toujours très loin. Le côté spiralaire sera présent sur l’année car chaque graphème ou phonème sera revu de nombreuses fois à l’occasion de diverses lectures. Chaque lecture pourra aussi être l’occasion de rebrasser les acquis en compréhension. Si ces deux éléments ont chacun deux créneaux le matin c’est parce que je crois que l’un et l’autre sont d’égale importance quand il s’agit de faire des lecteurs ». Il me semble important que le décodage ne s’acquière pas au détriment de la compréhension. C’est d’autant plus vrai que les collègues de maternelle ont commencé un travail formidable et qu’il me parait souhaitable de s’inscrire dans la continuité. Une dictée quotidienne C’est en tout cas ce que souhaite le ministre. Si ces dictées ne constitueront pas la panacée, elles peuvent être utiles. Des dictées, début CP ? Eh bien oui ! Dictées de syllabes, dictées de mots phonétiquement simple tapis », lit », etc. en indiquant la lettre muette bien sûr !, dictées à trou, dictées muettes, etc. Petite astuce on n’est pas obligé de faire ça dans le cahier du jour. L’ardoise, c’est très bien, ça dédramatise l’erreur et les élèves adorent ça. Les jeux, c’est bien aussi. Vos élèves pourraient bien adorer les dictées. L’anglais Un peu chaque jour, sur des créneaux courts, pour assurer la répétition nécessaire à la mémorisation. Les élèves adorent et cela permet de décompresser. On veillera à bien cibler un nombre limité d’objectifs d’apprentissage pour être efficace. La méthode Ghostie, au CP et CE1 voire CE2, est excellente, complète et facile à adapter. Des arts visuels tous les jours C’est un peu l’originalité de cet emploi du temps. J’associe à une séance hebdomadaire quatre courtes séances. On pourra y réaliser des petites activités préparatoires très courtes. On pourra donner une contrainte simple liée à la réalisation main gauche, yeux fermés, en suivant les consignes d’un autre, etc., la technique ou à l’outil et au matériel. Les découvertes réalisées pourront être réinvesties lors d’une séance plus longue. L’après-midi Exemple d’emploi du temps pour le début du CP – après-midi cliquez pour agrandir Quelques légères irrégularités pour cette deuxième demi-journée, mais tout à fait acceptables il me semble. Arts et musique Comme pour les arts visuels, je place un peu de musique tous les jours. On pourra faire une écoute, un chant ou même une production courte et improvisée par les élèves. On complétera par la séance du lundi après-midi, plus longue. Une semaine sur deux, ce sera un créneau d’arts visuels et une semaine sur deux un créneau de musique, par exemple. Français Deux créneaux pour l’étude d’un graphème ou d’un phonème car je préfère mettre le paquet en début d’année. Les élèves décoderont plus rapidement donc auront accès à des textes plus tôt dans l’année. Et puis, le créneau du lundi est un peu plus court. Les autres jours, lecture et compréhension en poursuite du travail du matin et étude de la langue le vendredi. Plus tard dans l’année, on ira plus vite dans l’étude des graphème/phonèmes ce qui permettra de dégager un second créneau pour l’étude de la langue. Enfin, de l’écriture trois fois dans la semaine et un peu de poésie ou de lecture offerte ou autonome quand c’est possible. Ce créneau permet aussi d’associer au monde de l’écrit une véritable notion de plaisir. EPS et questionner le monde Deux alternatives sont possibles un peu de chaque tous les jourssoit l’un, soit l’autre Je m’oriente en général vers la deuxième option pour des raisons d’organisation et parce que ces séances nécessitent du temps pour les manipulations, activités en groupe, etc. Fin CP et début CE1 Le matin Exemple d’emploi du temps pour la fin du CP et le début du CE1 – matin cliquez pour agrandir Vous l’aurez compris, le matinée ne change pas beaucoup en fin de CP par rapport au début de l’année ou au début CE1. Je vous laisse donc relire, si besoin, le chapitre » dédié au matin en début de CP. A noter qu’il est coutumier, au début du CE1, de revoir certains graphèmes ou phonèmes. Cela dit, on peut en étudier plusieurs par semaine et changer la répartition des séances dédiées sur la semaine. Français une production d’écrit quotidienne Le matin, le rituel est remplacé par le jogging d’écriture et oui, il est adaptable à des CP. On ne demandera peut-être qu’une phrase pour commencer. On pourra fournir un lexique illustré ou partir d’une image où son présent des objets et choses connues. Bref, on n’attend pas la fin du CE1 pour faire écrire les élèves. Ce jogging d’écriture sera aussi l’occasion de revoir certaines règles simples vues en étude de la langue. L’après-midi Exemple d’emploi du temps pour la fin du CP et le début du CE1 – après-midi cliquez pour agrandir Globalement, on change très peu de choses par rapport à l’après-midi de début CP. Français Un seul changement par rapport au début CP l’étude des phonèmes/graphèmes est plus efficace et permet de libérer un créneau de plus pour l’étude de la langue. A vous de voir est-ce que vous gardez en l’état ou est-ce que vous choisissez de placer des séances d’étude de la langue le matin ? Vous pouvez aussi, selon le profil de votre classe ou votre façon de fonctionner, réduire les séances de lecture/décodage voire les supprimer en fin d’année de CE1 comme je le proposerai ci-dessous ou celles de compréhension. Enfin, les dictées évolueront durant l’année et les élèves seront elles aussi, progressivement, le prétexte d’une étude de notions grammaticales et orthographiques. Fin CE1 et CE2 Le matin Exemple d’emploi du temps pour la fin du CE1 et le CE2 – matin cliquez pour agrandir La matinée ressemble beaucoup à celle de CE1 et donc à la matinée de CP aussi. J’ai simplement décalé une des séances de dictée quotidienne le lundi après-midi. L’après-midi Exemple d’emploi du temps pour la fin du CE1 et le CE2 – matin cliquez pour agrandir Français dictée d’évaluation On ne peut pas évaluer un vendredi et espérer que les élèves donnent le meilleur d’eux-mêmes. De même, il arrive que certains élèves aient eu un weekend chargé et qu’il leur faille du temps pour se remettre dans le bain. Je préfère donc faire l’évaluation le lundi après-midi. On peut aussi opter pour le mardi matin. Avec le retour aux quatre jours, le mardi est peut-être la journée où les élèves sont le plus efficaces. EPS et questionner le monde Plus les élèves grandissent et mieux ils se représentent le temps donc anticipent la fin de la journée. Je préfère donc placer les activités plus collectives travaux de groupe, manipulation, expérimentations, etc. sur le premier créneau. Lecture en fin de journée Le deuxième créneau, après la récréation, permettra un retour au calme avec, principalement, de la lecture. Elle est désormais bien en place pour la plupart et ce créneau devient un véritable moment de plaisir. Avec des textes bien choisis, on arrive facilement à passionner les élèves ! J’aime bien laisser un maximum d’autonomie sur ce créneau et fonctionner en ateliers. La journée ayant été longue, cela leur permet de travailler à leur rythme. Le conseil des élèves Depuis un moment, je souhaite mettre en place ce créneau. J’avais donc prévu de m’y mettre pleinement cette année. Vous trouverez pas mal d’informations et d’idées à ce sujet grâce au rallye-liens sur la gestion du climat de classe. On peut souhaiter mettre ce dispositif en place dès le CP. Je n’en ai simplement pas ressenti le besoin l’année où j’ai enseigné en CP/CE1. On gagne tout de même à ne pas attendre l’arrivée des problèmes ! CM1 et CM2 La seule grande différence, en terme d’obligations horaires, entre la fin du cycle 2 et le cycle 3 ce sont les deux heures de français en moins, remplacées par deux heures dédiées aux sciences, à l’histoire ou la géographie. Le matin Exemple d’emploi du temps pour le CM1 et le CM2 – matin cliquez pour agrandir Plus de production d’écrits, moins d’étude de la langue Seule petite différence avec les niveaux précédents je remplace une séance d’étude de la langue par une séance de lecture, littérature et production d’écrits. Cela étant, les deux sont liés. Je trouve très important d’accorder plus de temps à la production d’écrits et je suis convaincue que cela est bénéfique à une meilleure maitrise de la langue. Il est quand même important de noter que le lien ne se fera pas tout seul. L’après-midi Exemple d’emploi du temps pour le CM1 et le CM2 – après-midi cliquez pour agrandir C’est ici que se jouent l’essentiel des modifications. Mathématiques Le créneau de révisions est placé en fin d’après-midi, après la récréation. On visera des activités de réinvestissement et d’entrainement autonomes qui permettront de conserver un calme salutaire dans la classe. Sciences, histoire et géographie On en fait tous les jours ! Du coup, je réserve le premier créneau à cet effet. Les séances restent relativement conséquentes puisqu’elles durent 55 minutes, ce qui est très confortable. EPS Petite originalité on en fait tous les jours ! Je pense que c’est important car avec des grands, on peut être plus efficaces donc des créneaux réduits ne posent pas de problèmes. De même, on diminue les risques d’accident avec des élèves potentiellement plus dynamiques et agités. Enfin, je place ce créneau avant la récréation. Ainsi, après avoir fait l’effort de se canaliser durant toute la séance, ils pourront librement évacuer leur trop plein d’énergie en récréation. Petit gain, et pas des moindres quand on fait EPS dehors, on est souvent très proche de la cour on évite de perdre du temps dans les déplacements. Seule exception le lundi. C’est à cause de la dictée, comme vous l’aurez compris, qui ne gagnerait pas à être placée en fin de journée. Heureusement, comme on est lundi, les élèves sont un peu plus calmes qu’en fin de semaine, donc c’est faisable. La dictée du lundi Elle a lieu un peu plus tôt qu’en cycle 2 mais ce créneau reste acceptable. Encore une fois, on peut préférer garder la régularité du matin et faire l’évaluation le mardi. Par contre, on remet les arts en après-midi et on décale le reste. Les fichiers Le modifiable Ces quatre emplois du temps sont disponibles dans un fichier modifiable. Il s’agit du même tableau que dans mon article un emploi du temps modifiable et modulable ». J’y ai juste ajouté quelques pages. Par contre, s’agissant d’un modifiable, je vous autorise bien sûr à l’utiliser pour vous-même mais pas à le diffuser ou à diffuser votre version modifiée, ni sur un blog, ni sur un réseau social notamment. Il s’agit d’un outil que je mets à disposition pour votre usage professionnel et individuel. Exemples d'emploi du temps - CP à CM2 Les PDF Exemple d'emploi du temps - CP Exemple d'emploi du temps - CP et CE1 Exemple d'emploi du temps - CE1 et CE2 Exemple d'emploi du temps - CM1 et CM2 Aucun de mes partages n'a la prétention d'être parfait et surtout pas les longs articles. N'hésitez pas à me signaler les coquilles via le formulaire de de ne pas partager de versions modifiées de mes documents. Si vous souhaitez partager ces derniers, préférez un lien vers l'article mais ne proposez pas de téléchargement direct.
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Les isotopes radioactifs sont des acteurs naturels de la mesure du temps. Des appareils reposant sur l'analyse de leur désintégration permettent de calculer l'âge d'une avons tous entendu parler de la méthode du carbone 14 on l'écrit 14C. Le chiffre 14 est le nombre de masse de ce carbone, ce qui veut dire qu'il existe d'autres carbones », avec des nombres de masse 12 et ces carbones » ont quasiment les mêmes propriétés chimiques, tout simplement parce qu'ils ont le même nombre d'électrons autour de leur noyau, ce qui leur donne d'ailleurs le nom de carbone. En revanche, ils ont une masse différente ce sont les isotopes du désintégration des isotopes radioactifsCertains de ces isotopes sont stables alors que d'autres disparaissent en se transformant en d'autres isotopes de façon naturelle au cours du temps on dit qu'ils se désintègrent et qu'ils sont radioactifs. Ainsi, le carbone 14 se transforme en azote 14. Notons que cette transformation est majeure, puisqu'ici un solide se transforme en gaz !Cette transformation est extrêmement énergétique car elle affecte le noyau de l'atome, ce qui explique pourquoi ce phénomène radioactif peut être utilisé pour fabriquer de l'énergie ou des armes dites nucléaires ».La radioactivité est un phénomène physique naturellement présent dans l'univers. Elle est due à des noyaux atomiques instables qui se désintègrent et dégagent des rayonnements divers plus ou moins pathogènes. Unisciel et l’université de Lille 1 nous éclairent, avec le programme Kézako, sur les risques et les effets de ces rayonnements. © UniscielLa nature est d'une sophistication dont on n'a encore perçu qu'une infime partie, mais l'Homme sait y déceler ce qui peut lui servir, pour le meilleur et pour le pire. Pour notre affaire, ces transformations, ou désintégrations, s'effectuent statistiquement sur un très grand nombre d'isotopes de manière si régulière que l'on peut s'en servir d' comparaison classique est celle du sablier qui laisse passer les grains de sable à débit constant lorsque les grains sont suffisamment l'âge d'une rocheEntendons-nous bien, nous désirons ici savoir depuis combien de temps une roche s'est formée. Par exemple quand une coulée de lave s'est-elle solidifiée ? Un chronomètre se définit par la transformation d'un isotope père P en un isotope fils F. Voir schéma ci-dessous.L'âge calculé au temps t, aujourd'hui, pendant la mesure, ne dépendra que de deux facteurs le nombre d'isotopes pères à l'instant zéro P0 ;Un facteur λ = constante de désintégration de l'isotope qui caractérise la vitesse » de désintégration d'un isotope-père donné c'est-à -dire le diamètre du trou du sablier par rapport au diamètre des grains de sable.Problème on ne connaît pas P0 mais seulement le nombre d'atomes pères actuels Pt, c'est-à -dire restants. On s'en sort très bien en mesurant le nombre d'atomes fils F et Pt car F = P0 - PtRemarque à chaque problème géologique son chronomètre Si on fait de l'archéologie, on va travailler dans des périodes très récentes pour le géologue, de quelques centaines ou milliers d'années, et on va donc utiliser un chronomètre rapide » le 14C, à grande constante de désintégration λ voir schéma ci-dessus.En revanche, si on s'intéresse à l'apparition de la vie sur Terre, on va travailler à l'échelle du milliard d'années et il nous faudra alors un chronomètre lent » permettant l'accès au père restant encore abondant on utilisera alors les méthodes uranium/plomb, rubidium/strontium ou samarium/néodyme, par exemple Roth et Pothy, 1985.Deux types de mesures peuvent être faites avec différentes de masse Il est possible de mesurer directement dans une roche ou un minéral le nombre d'isotopes pères Pt et d'isotopes fils F. Pour cela, nous devons utiliser un appareil qui permet de séparer les isotopes d'un même élément, en utilisant ce qui les distingue, c'est-à -dire leur se fait grâce à un spectromètre de masse voir photo et schéma ci-dessus, un appareil très simple dans son principe mais très sophistiqué au niveau de la précision de la mécanique et de la stabilité électronique Une source d'ions envoie un faisceau focalisé qui entre dans le champ magnétique d'un dévie la trajectoire de chaque isotope en fonction de sa masse ; c'est donc lui qui sépare les différents isotopes les uns des faisceau individuel est ensuite focalisé sur un détecteur qui mesure soit les ions individuellement, soit un courant, très faible, qui devra être fortement appareils, très onéreux, sont utilisés pour l'utilisation des méthodes de datation classiques telles que uranium/plomb, rubidium/strontium, potassium/argon, alpha, gamma ou bêtaDeuxième cas on ne mesure pas directement le nombre d'isotopes de la roche, mais on compte les désintégrations individuelles de chaque isotope. En effet, à chaque désintégration se libère une particule de l'atome qui émet une énergie spécifique à l'isotope que l'on fonction du type de particule émise, on utilise un compteur alpha, gamma ou bêta nom des particules émises. Cet appareillage est utilisé dans le cas des méthodes géochronologiques du plomb 210, de l'uranium/thorium, des isotopes du radium, etc. EdQsA.