Jai pas jouĂ© la polichinelle HĂ© La routine la routine me tendait les bras J'en foutais pas une gros j'ai pĂ©tĂ© des cĂąbles Graisser des pĂątes des sales gars M'ont fait baisser les bras J'ai grammĂ© des grammes Calles ou calme On me disait d'ĂȘtre stable De trouver un taf afin de payer les taxes Assumer mes actes, HĂ©, puis dĂ©finir les axes Charbonner sans aimer Ramener la monnaie S
NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez Aller Ă la page 1, 2 AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Did you take off while I was gone ? ; ALEX Lun 27 Sep - 015 I messed you up, I missed you - Toi au moins, t'auras jamais de problĂšme, vu que tu rencontreras jamais de minette dont tu tomberas fĂ©lin leva un regard vide vers elle, se demandant sans doute oĂč elle voulait en venir. Petit miaulement en option, avant de ne ronronner alors qu'elle lui grattait les oreilles. Ah, ça, oui, il avait de la chance. Il ne croiserait sans doute jamais un chat de sa vie, enfermĂ© entre les quatre murs de l'appartement. Seul, sans personne Ă aimer, sans personne pour vous briser le cĆur. Elle aussi, elle voulait ĂȘtre un non. Alors elle restait lĂ , allongĂ©e dans son canapĂ©, Ă gratter les oreilles de Spooky et Ă regarder la tĂ©lĂ©vision. Attendre, simplement, que le temps passe, que la douleur dans son cĆur s'estompe. LĂ , immobile, tĂ©lĂ©commande posĂ©e sur son ventre rebondi, elle attendait simplement d'oublier qu'elle Ă©tait amoureuse. Et, Ă vrai dire, ce n'Ă©tait pas la chose la plus aisĂ©e au vint le moment oĂč elle en eut marre. OĂč l'on se dit qu'on n'a que trop trainĂ© sur le canapĂ©, oĂč l'on se rend compte qu'on n'est vraiment plus bon Ă rien. Sortir, s'aĂ©rer la tĂȘte, voir des gens. Elle en avait besoin, vraiment. Tout de ses clĂ©s, son manteau, sans oublier ses grosses lunettes de mouches, celles qui cachent bien les cernes. Et sortir, claquer la porte, dĂ©valer les escaliers avec une main sous son ventre, comme pour le retenir. Les rues Ă©taient bondĂ©es, comme n'importe quel autres jours Ă New York. Dans la foule, il y avait toujours des femmes, cheveux grisonnants, pour lui sourire avec douceur en la voyant. Oh que c'Ă©tait adorable, une femme enceinte, oh que c'Ă©tait attendrissant. Gabrielle s'efforçait de rĂ©pondre Ă leurs sourires, cachant l'hypocrisie qui menaçait sur ses lĂšvres. Si elles savaient... Si seulement elles avaient conscience qu'elle aurait donnĂ© n'importe quoi pour que ce ventre n'ait jamais grossi, n'importe quoi pour que son enfant n'ait jamais Ă©tĂ© l'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur de l'explosion de son couple. Entre le pĂšre et l'enfant, le choix aurait Ă©tĂ© rapide. Mais elle n'avait plus que le second, dans les rues, elle ne savait oĂč allait, se laissait portait par ses pas. Et l'on verra bien oĂč cela nous mĂšne. Elle ne sut combien de temps elle marcha, comme cela, tĂȘte dans les Ă©paules, nez enfoncĂ© dans la laine de son pull, simplement Ă compter ses pas. Tournant au hasard d'une rue, traversant dĂšs que c'Ă©tait vert pour les piĂ©tons, continuant sur sa lancĂ©e hasardeuse sans penser Ă rien. Si ce n'Ă©tait Ă vĂ©rifier qu'un taxi ne venait pas la faucher en chemin. Elle s'Ă©tait perdue dans le compte de ses pas lorsque, finalement, en levant la tĂȘte, une bourrasque de vent iodĂ© souleva ses cheveux blonds. Froncement de sourcils. Elle Ă©tait allĂ©e si loin que cela ?Tout au sud de Manhattan, lĂ oĂč New York allait se perdre dans l'ocĂ©an. Enfin, presque. Elle Ă©tait un peu au nord de cela, face Ă la fiĂšre dame de la libertĂ©, brandissant son flambeau vers les cieux. On pouvait voir les bateaux, faisant des allers et retours jusqu'Ă la statue, bondĂ©s de touristes. Et des touristes, tout autant autour d'elle, mitraillant tout sur leur passage. Soupir. Elle qui voulait voir du monde, ce n'Ă©tait pas un peu plus sa tĂȘte dans ses Ă©paules dans un soupir de plus, elle allait s'accouder Ă la barriĂšre qui la sĂ©parait de la riviĂšre Hudson, plongeant son regard dans l'immensitĂ© de l'eau. Elle avait beau ĂȘtre entourĂ©es de centaines de personnes, lĂ , elle se sentait toujours aussi de droite et de gauche Ă travers les petits japonais pour oser espĂ©rer trouver un visage familier. On Ă©tait Ă New York, aprĂšs tout, on croisait toujours quelqu'un. Et cela ne manqua pas, forcĂ©ment. Son regard s'illumina, un peu, sous ses larges lunettes noires. Un sourire frĂŽla mĂȘme ses lĂšvres. se rendait compte, lĂ , en le voyant, Ă quel point elle avait pu le dĂ©laisser depuis qu'elle Ă©tait en couple, Ă quel point elle l'avait mis de cĂŽtĂ©, sans le vouloir vraiment. Leur relation avait toujours Ă©tĂ© vu d'un mauvais Ćil par certains. Que bien trop proches pour ĂȘtre simplement amis, chose qu'ils clamaient haut et fort. Il Ă©tait toujours croustillant de s'imaginer des choses, aprĂšs tout, mais quand comme dans leur cas il n'y avait rien. C'Ă©tait le genre d'amitiĂ© capable de mettre en pĂ©ril n'importe quel couple. Le mĂȘme genre d'amitiĂ© qu'elle avait mis entre parenthĂšses pendant presque un elle s'approchait de lui comme si de rien n'Ă©tait. Elle le prenait dans ses bras comme si c'Ă©tait la chose la plus naturelle au monde. Elle dĂ©posait un baiser sur sa joue mal rasĂ©e comme s'ils s'Ă©taient quittĂ©s la veille. Comme si de rien n'Ă©tait, comme si tout avait toujours Ă©tĂ© comme avant. Comme avant T'as dĂ©cidĂ© de jouer le parfait touriste, aujourd'hui ? Voix presque enjouĂ©e, ravalant de travers quelques sanglots. Tu m'as manquĂ©, Alex. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Lun 27 Sep - 2011 Il est vrai qu'Alex sortait peu souvent sans sa horde d'amis, parlant fort pour que les personnes se retournent sur leur passage, jetant leurs mĂ©gots de cigarettes Ă chaque coin de rues etc. Cependant, quand cela arrivait, Alex jouissait de chaque minute passĂ©e seul. Au moins, pendant ce laps de temps, il n'Ă©tait pas obligĂ© de jouer le tombeur insatisfait qu'il Ă©tait avec ses amis. Certes ce rĂŽle lui allait Ă merveille, certes il adorait jouer en arborant ce masque de Don Juan, mais il ne disait jamais non Ă quelques instants d'entracte. Aujourd'hui faisait partie d'un de ces jours oĂč alors que d'autres se seraient cloitrĂ© chez eux, Alex serait en train de profiter du bon temps de New de partir de chez lui, il prit soin de ne pas oublier son iPod. Il s'assit dans sa voiture et aprĂšs avoir mis le contact et s'ĂȘtre engouffrĂ© dans l'allĂ©e, il conduit oĂč sa voiture le mĂšnerait. Il ne prĂȘta pas attention aux panneaux de signalisations, mais il fut vite lassĂ© de ce mode de transport. Il abandonna donc sa voiture sur un quelconque parking puis, enfonçant ses mains au plus profond de ses poches, avança lĂ oĂč le vent le porterait cette fois. Il s'accouda sur une barriĂšre faisant face Ă la Statue de la LibertĂ©. Il semblait minuscule face Ă cette immense française, tout comme les bateaux et les touristes qui s'approchaient d'elle. EnfermĂ© dans son monde grĂące Ă son casque et le volume de son iPod poussĂ© au maximum, il n'entendait plus rien. Un avion pourrait s'Ă©craser au-dessus de lui, une bombe aurait pu exploser ou quoique ce soit, qu'il n'aurait pas bougĂ© d'un cheveu. Il lança un regard Ă la file de touristes un peu en retrait qui attendaient leur tour pour rejoindre l'Ăźle oĂč se trouvait la statue. ChassĂ© le naturel il revient au galop. Il y dĂ©cela une jolie chevelure brune et bouclĂ©e qu'il ne lĂącha pas du regard tout de suite. AprĂšs une sorte de blocage, il tourna enfin la tĂȘte. Il n'avait pas besoin de s'occuper. Parfois il s'accompagnait d'une cigarette, mais n'Ă©tant pas un accro Ă la nicotine, il pouvait trĂšs bien s'en passĂ©. Puis, ne prĂȘtant toujours aucune attention au monde environnant, il sentit quelque chose s'appuyer lĂ©gĂšrement sur le bas de son dos, accompagnĂ© par deux bras entourant son bassin et d'un baiser sur la joue. Il n'avait pas besoin de se tourner pour savoir qui cela pouvait ĂȘtre. A en juger par la dĂ©licatesse des membres qui l'entouraient, il s'agissait d'une femme et la seule qui se serait permis de l'enlacer ainsi ne pouvait ĂȘtre que Gaby. Et pourtant, ça faisait tellement de temps qu'ils ne s'Ă©taient pas vus, qu'au dĂ©but il n'y croyait pas. Coupant cependant sa musique, il ne put rĂ©primer un sourire en entendant sa se retourna vivement tout en faisant attention Ă ne pas la blesser, si bien elle que le petit ĂȘtre qui grandissait derriĂšre son nombril. Il suffisait de voir une française en acier, pour se retourner et en trouver une autre en chair et en os ? S'il l'avait su, cela aurait fait longtemps qu'Alex aurait tentĂ© l'expĂ©rience. Il ne rĂ©pondit pas de suite et entoura les Ă©paules frĂȘles de Gaby de ses bras. En tant normal, aprĂšs de telles retrouvailles, il l'aurait serrĂ© jusqu'Ă dĂ©coller ses pieds du sol, mais voulant ĂȘtre dĂ©licat et ne pas lui faire de mal il se contente d'une faible Non, malgrĂ© le fait de la voir juste devant lui, il n'arrivait pas Ă y croire. Mais qu'est-ce que tu fais lĂ ?Elle n'avait presque pas changĂ© depuis la derniĂšre fois a quelques petits dĂ©tails. Elle avait abandonnĂ© ses cheveux enflammĂ©s pour y laisser place Ă des cheveux d'or. Son ventre Ă©tait plus rebondi aussi, mais ça il savait que ça arriverait un jour ou l'autre. En s'Ă©loignant un peu d'elle et en la regardant un peu mieux, Alex vit qu'elle Ă©tait seule. OĂč Ă©tait Christofer ? Voulant paraitre dĂ©tachĂ© il osa quand mĂȘme de poser la Green il est oĂč ? Jâai ratĂ© quelque chose ? Ăvidemment qu'il avait ratĂ© des choses, la terre ne sâĂ©tait pas arrĂȘtĂ©e depuis prĂšs dâun an, mais sur le moment, il n'avait rien trouvĂ© d'autre Ă Ă©dition par Alexander L. Connor le Ven 15 Oct - 2121, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Mar 28 Sep - 1314 Gabrielle avait toujours eu ce genre de relations un peu Ă©tranges avec des garçons, oĂč l'on ne savait pas trop oĂč s'arrĂȘtait l'ambiguĂŻtĂ© de la chose. Elle n'y faisait mĂȘme pas attention, la plupart du temps. Elle avait toujours Ă©tĂ© tactile, de toutes façons. Faire des cĂąlins aux gens, pour un oui ou pour un non, avait toujours Ă©tĂ© dans ses habitudes. Alors, pour les amĂ©ricains si coincĂ©s au point de ne mĂȘme pas se faire la bise, son comportement passait toujours pour Ă©trange, bien Ă©tait plus Ă©trange encore pour elle de penser qu'elle avait eu le mĂȘme genre de relation avec Christofer, au dĂ©part. Tout au dĂ©but, il y avait trĂšs longtemps. A vrai dire, pendant quelques temps, elle avait agis avec les deux jeunes hommes de la mĂȘme façon. Leur sauter dans les bras, les embrasser presque au coin des lĂšvres, leur faire beaucoup trop de cĂąlins. La seule diffĂ©rence ? Avec Alexander, elle n'avait jamais imaginĂ© rien de plus. Il restait un ami, point final, et cela leur allait trĂšs bien comme cela. Ils Ă©taient faits pour ĂȘtre amis, rien d'autre que cela. Amis un peu trop complices pour les convenances, voilĂ lĂ , comme cela, en quelques secondes, elle avait l'impression que tout revenait comme avant. Cela lui avait manquĂ©, en quelques sortes, elle s'en rendait bien compte. Se sĂ©parer » d'Alexander n'avait pas Ă©tĂ© un choix aisĂ©, Ă la base. Christofer n'Ă©tait pas de nature trĂšs jalouse, Ă la base, mais Gabrielle se doutait bien que de se balader dans les bras d'un autre durant de longues aprĂšs-midi ne lui aurait pas plu outre mesure. Heureusement, Alex l'avait assez bien pris, en apparences en tous cas, comprĂ©hensif comme jamais. Et, maintenant qu'elle Ă©tait seule Ă nouveau, rien n'empĂȘchait la belle de retourner vers lui, aussi hypocrite son comportement puisse-t-il paraĂźtre. Mais elle avait besoin de sa dose de cĂąlin, pauvre bichette, ce n'Ă©tait pas de sa faute, aprĂšs enlacĂ©s autour du corps d'Alexander, avec un Ă©trange naturel. Lui aussi faisait parti de ces garçons que bien trop grands pour elle, mais cela ne la dĂ©rangeait plus outre mesure, Ă force. Tout le monde Ă©tait toujours plus grand qu'elle, aprĂšs tout, c'Ă©tait bien connu. Il se retourna aussitĂŽt, l'enlaçant Ă son tour, avec cette dĂ©licatesse rare que l'on avait pour elle depuis quelques mois. De peur de la casser, qu'elle se brise en mille morceaux simplement parce que son ventre Ă©tait plus gros que la normale. Elle avait beau dire Ă qui voulait bien l'Ă©couter qu'elle Ă©tait enceinte et non malade, on continuait d'agir avec elle comme si elle Ă©tait mourante et ĂŽ combien fragile. Ce qui Ă©tait agaçant, au dĂ©part, finissait par ĂȘtre plutĂŽt agrĂ©able Ă bien y rĂ©flĂ©chir. Se faire pouponner par tout le monde n'avait rien de bien dĂ©rangeant, au Ce que je fais lĂ ? Bonne question, tiens. J'avais envie de sortir, mais Central Park, c'est lassant. Alors j'me suis retrouvĂ©e ici, au sourit doucement alors qu'il se dĂ©tachait d'elle reculant d'un pas pour l'Ă©pier de haut en bas. Oui, elle avait grossi, oui, elle avait retrouvĂ© ce blond naturel que personne ou presque ne lui connaissait. Mais Alexander Ă©tait le genre de personne la connaissant assez pour ne pas poser de questions Ă propos de cette inhabituelle couleur de cheveux. Mais, quand elle le vit regarder derriĂšre elle, comme pour chercher quelqu'un, elle sut aussitĂŽt qu'une question plus compliquĂ©e encore allait survenir. Bien sur, c'Ă©tait Ă©vident, il ne pouvait pas ne pas demander cela. Elle avait beau y ĂȘtre prĂ©parĂ©e, y repenser n'Ă©tait que trop douloureux encore. Heureusement que ses larges lunettes cachaient son regard brillant de larmes. Magnifique invention que les lunettes de Green, il est chez lui, sans doute, j'en sais rien... Air faussement dĂ©tachĂ©, osant mĂȘme un petit haussement d'Ă©paules insignifiant. On est sĂ©parĂ©s. Enfin, aussi sĂ©parĂ©s que possible sachant que j'ai la moitiĂ© de son ADN dans le ventre, tu sais...Et un sourire de plus, comme pour montrer que cela ne l'affecter pas outre mesure. Faux, Ă©videmment. Cela faisait quinze jours qu'elle ne mangeait plus que le strict minimum, et encore. Elle ne vivait plus que dans l'intĂ©rĂȘt de son bĂ©bĂ©. Si ce n'Ă©tait que pour elle mĂȘme, elle se serait laissĂ© mourir de faim dans son appartement, sans J'ai tellement l'impression de revenir vers toi avec toute l'hypocrisie du monde, maintenant. Okay, il est parti, soyons amis Ă nouveau ! ». Mais tu m'as vraiment manquĂ©, Alex, t'imagines mĂȘme pas. Et un cĂąlin de plus, comme pour illustrer ses propos. Et toi, t'as enfin trouver ta fiancĂ©e ou tu continues de chercher dans toute la population de la ville ? InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Jeu 30 Sep - 1614 Alex sentait une lĂ©gĂšre gĂȘne dans le comportement de Gaby. Certes, elle Ă©tait toujours comme avant, mais il y avait quelque chose en elle qui lui semblait bizarre. Câest comme si elle lui avait fait quelque chose et quâelle sâen voulait. Cependant, il avait beau se souvenir des derniers moments passĂ© ensembles, aussi loin soient ils, il ne voyait pas du tout ce qui clochait. Peut ĂȘtre quâelle sâen voulait car ils ne sâĂ©taient plus beaucoup vu depuis quâelle sortait avec Christofer. CâĂ©tait absurde. Ne dit-on pas quâun ami est quelquâun quâon peut appeler en pleine nuit en lui confessant un crime et qui aiderait simplement Ă enterrĂ© le corps ? Et Alex considĂ©rait Gaby comme une amie et il ne pourrait jamais lui reprocher quelque chose dâaussi infime. Lâamour entre elle et son petit ami Ă©tait rĂ©ellement visible. Puis son petit ami devint le pĂšre de son enfant et Alex savait que de plus en plus, ils se verraient moins souvent quâavant. Dâun autre cotĂ© câĂ©tait normal, Gaby allait changer de vie en quelque sorte. CâĂ©tait normal quâelle choisisse de rester avec Christofer avec qui elle Ă©tait liĂ© quâavec Alex qui nâĂ©tait plus quâun ami de longue date. Non, il ne lui en voudrait jamais pour cette distance quâil câĂ©tait installĂ© entre vrai dire, il nâattendait plus le jour oĂč ils seraient de nouveau ensemble, plus complices que jamais. Cela faisait presque 6 mois quâil avait abandonnĂ© lâidĂ©e. Mais il avait eu tord, heureusement. Ils auraient tellement dâhistoires Ă se raconter maintenant. En douze longs mois, il y a forcĂ©ment des choses Ă se dire. Surtout que sâils manquaient de sujets, Gaby pouvait lui parler de la petite personne qui avait dĂ©cidĂ© de loger dans son ventre. Elle lui avoua que ses balades de Central Park commençaient Ă la lasser. Alex rit en pensant Ă ce quâil allait lui rĂ©pondre. Une idiotie Ă©videmment. Bah, on en a vite fait le tour. Tous les arbres se ressemblent alors quâici, y a tellement de visages qui se croisent et que tu ne reverras sans doute plus jamais. Alors quâil reculait dâun pas il vit le visage de Gaby se durcir lĂ©gĂšrement, accompagnĂ© dâun leger pincement de lĂšvre comme si elle attendait quelque chose de dĂ©sagrĂ©able. Une personne normale ne lâaurait surement pas remarquĂ©, mais Alex si. Il posa tout de mĂȘme la question fatidique qui lui brulait les lĂšvres Ă propos de Christofer. Bien que sa rĂ©ponse essayait dâavoir un air faussement concernĂ©, il aurait pu jurer que si elle nâavait pas portĂ© ses grosses lunettes noires, il aurait vu un regard humide. En avouant leur rupture elle avait une voix triste, que mĂȘme en fermant les yeux on pourrait voir la tristesse sur son visage. Elle avait beau prĂ©tendre ne pas ĂȘtre affectĂ© par cette rupture, Alex voyait quâelle jouait mal la comĂ©die. Il ne savait pas quoi dire, il avait en quelque sortes perdu lâhabitude des belles paroles qui consolent. Puis changeant de sujet, elle lâinterrogea un peu a propos de lui, et elle lâenlaça. Tout en la gardant prĂšs de lui, Alex lui rĂ©pondit, tout naturellement en continuant de regarder les passants par-dessus son Ă©paule. Gaby, je pourrais jamais pensĂ© que tu es hypocrite. Je sais que ça peut paraitre Ă©trange mais je sais que lâamour nous transforme. Dâailleurs câest pas pour rien quâon dit que lâamour rend aveugle. Alors oui, soyons amis! Il lui dĂ©posa un lĂ©ger baiser sur le haut de son front. Et a propos de ma fiancĂ©e, elle nâa pas encore montrĂ© signe de vie, alors en attendant je mâoccupe autrement. Parler de filles avec une fille, certain Don Juan nâauraient jamais osĂ©. Alex nâallait pas prĂ©tendre que Gaby nâĂ©tait pas une fille, mais lorsquâil parlait avec elle câest comme sâil nâavait aucune gĂȘne. Elle ne jugeait pas son caractĂšre de tombeur, bien quâelle lui fasse quelques petites rĂ©flexions de temps en temps mais rien de bien mĂ©chant. Puis se souvenant de se quâil avait entendu par ci par lĂ a propos des femmes enceinte, il pointa un banc. Viens on va sâasseoir. Je crois que les femmes enceintes ne doivent pas restĂ© trop longtemps debout. Ca me fait encore bizarre de dire femme enceinte en parlant de toi tu sais ? Et Ă propos, tu m'as manquĂ© toi Ă©dition par Alexander L. Connor le Ven 15 Oct - 2122, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Sam 2 Oct - 124 Gabrielle avait toujours eu Ă l'esprit que ses amis, et surtout ses amis les plus proches, Ă©taient toujours bien plus que cela pour elle. ImmigrĂ©e trĂšs jeune Ă New York, sans famille ni repĂšres, elle s'Ă©tait toujours raccrochĂ©e Ă ses amis comme Ă une bouĂ©e de sauvetage. Comme une famille de substitution. C'Ă©tait Ă©trange, certes, comme façon de voir les choses, mais elle avait toujours fait cela. Et mettre ainsi Alexander de cĂŽtĂ© pour sa vie de couple... Elle s'en rendait compte, maintenant, cela avait totalement injuste pour le jeune homme. Mais elle savait bien qu'une simple amitiĂ©, sans les cĂąlins et les bisous, aurait Ă©tĂ© bien impossible entre eux. C'Ă©tait tout ou rien, point final. Et aprĂšs un an de rien, retrouver le tout faisait un bien fou Ă la jeune puis, prĂšs de lui comme cela, elle devait bien se rendre Ă l'Ă©vidence elle allait mieux. Elle ne forçait pas autant ses sourires, ne devait pas se concentrer sur une voix faussement enjouĂ©e. Il arrivait, si ce n'est Ă lui faire oublier, au moins Ă attĂ©nuer la douleur, un peu. Une preuve de plus pour lui montrer qu'il Ă©tait important dans sa vie, sans la douleur Ă©tait bien prĂ©sente, lĂ , alors qu'elle s'efforçait Ă jouer la fille que peu touchĂ©e par sa rĂ©cente rupture. Ah, les garçons et leur tact lĂ©gendaire, Ă toujours poser les mauvaises questions au mauvais moment... Bien sur, elle ne pouvait lui en vouloir de demander une telle chose. Mais elle s'en voulait, Ă elle-mĂȘme, de ne pas ĂȘtre aussi forte qu'elle aurait aimĂ© l'ĂȘtre en lui rĂ©pondre. Bien heureusement, aucun sanglot ne vint briser ses paroles. Cela n'aurait Ă©tĂ© que plus pathĂ©tique bien heureusement Ă©galement, il eut la dĂ©cence de ne pas entrer dans les dĂ©tails, de la laisser changer de sujet sans subtilitĂ© aucune. Quelques vaines excuses. Ce qui Ă©tait fait Ă©tait fait, aprĂšs tout, et elle comptait bien rattraper le temps perdu maintenant. En parlant filles, bien entendu. Cela avait toujours Ă©tĂ© un sujet de prĂ©dilection, ça, que de parler de leurs conquĂȘtes. Elle-mĂȘme n'Ă©tait pas trĂšs volage, mais elle aimait entendre parler des filles que pouvait charmer Alexander. Cela ne la dĂ©rangeait pas plus que cela, aussi dĂ©calĂ© le sujet puisse-t-il ĂȘtre pour une fille. Bien au contraire, cela l'amusait parfois. Surtout lorsqu'il tombait sur des folles furieuses prĂȘtes Ă l'Ă©pouser dĂšs le lendemain matin ou sur de vraies bĂ©casses, du genre Ă avoir la tĂȘte complĂ©tement creuse. C'Ă©tait divertissant, La princesse qui pose un lapin au prince charmant ? Ce serait bien une premiĂšre !Sourire retrouvĂ© alors qu'elle lui adressait un regard complice par dessus ses lunettes. Parce que oui, malgrĂ© sa curieuse habitude masculine de vouloir mettre dans son lit la moitiĂ© de New York, il fallait bien admettre qu'Alexander Ă©tait un bon parti. Trouver une petite amie, une vraie, pas une seulement pour la nuit, n'aurait pas du ĂȘtre si compliquĂ© que cela, pour lui. Si seulement il avait voulu s'en trouver une, sans crier garde, il l'emmena s'installer sur un banc, prĂ©textant une faiblesse de femme enceinte. S'il savait, seulement, que cela faisait deux semaines qu'elle Ă©tait assise, voire couchĂ©e et affalĂ©e, dans son canapĂ© sans bouger ou presque du matin au soir. Que tout ce qu'elle voulait, lĂ , c'Ă©tait de se dĂ©gourdir les jambes jusqu'Ă avoir trop mal aux mollets, trop mal au dos de se trimbaler une charge supplĂ©mentaire... Mais bon, elle ne voulait pas le contredire, pas aujourd'hui, se contentant simplement de s'installer Ă ses cĂŽtĂ©s, assise sur sa jambe repliĂ©e, commençant automatiquement Ă jouer nerveusement avec ses cheveux. Un sourire de plus Ă ses paroles, bien Normal, je suis tellement exceptionnelle, ta vie a du ĂȘtre tellement ennuyante sans moi. Large sourire, preuve qu'elle plaisantait... Quoi que. Moi aussi ça me fait bizarre, tu sais... Surtout quand je me regarde dans le miroir. J'ai l'impression de peser trois tonnes, c'est s'Ă©tait toujours donnĂ© l'impression d'ĂȘtre anorexique, avec ses genoux trop maigres, ses cĂŽtes apparentes, ses omoplates saillantes. Christofer l'avait toujours rassurĂ©e Ă ce sujet. Elle Ă©tait bien comme il faut, surtout vu les quantitĂ©s de nourriture qu'elle pouvait avaler sans jamais prendre un gramme. N'importe quelle fille aurait tuĂ© pour avoir son corps, avec quelques centimĂštres de plus peut ĂȘtre. Les premiers mois de grossesse avait donc Ă©tĂ© un vĂ©ritable enfer pour elle, Ă voir son ventre si parfaitement plat gonfler, gonfler, sans pouvoir faire quelque chose pour changer cela. Maintenant, avec un vĂ©ritable ballon sous le tee shirt, ça allait. Mais au dĂ©part, c'Ă©tait l'horreur. Surtout Ă imaginer ce qui se passerait, lorsqu'elle aurait accouchĂ©. Mieux valait ne pas penser Ă cela pour l'instant, d' Mais j'ai dĂ©jĂ peint sa chambre tout en bleu, c'est trop mignon. Bleu, oui, mĂȘme si elle ne savait pas encore s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon. Mais mieux valait cela que du rose pour un garçon, tout de mĂȘme. Le bleu, c'Ă©tait passe-partout. Oh et j'ai enfin trouvĂ© quoi faire de mon avenir, n'est-ce pas magnifique ? Je suis en train de voir pour monter une petite maison de disque indĂ©pendante, c'est trop cool ! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Dim 3 Oct - 004 Gaby, trĂšs sage dans sa vie sentimentale. Alex totalement opposĂ© Ă elle. Comment pouvait-elle supporter quâil mĂ©prise » autant les filles ? Elle devrait au moins avoir un peu de rancĆur envers son comportement⊠Et bah non, ce nâĂ©tait pas son genre de juger sur le comportement. Bien sur elle avait les Ă©chos de tout ce quâil faisait comme la moitiĂ© de New York dâailleurs mais, lâayant connu avant sa pĂ©riode tombeur » elle le connaissait mieux que quiconque ici. Elle lui parla de ses futures potentielles princesses en le comparant au prince charmant. Dâailleurs elle lui adressa un petit regard par-dessus ses lunettes accompagnĂ© dâun sourire qui lui rĂ©chauffĂšrent le cĆur. Tu sais, depuis que princesse Tiana est connue, toutes les filles essayent dâembrasser des grenouilles en attendant de se transformer. Jâsuis bien content quâelles me laissent hors de tout ça, au moins elles ne me prennent pas pour un crapaud ! Et puis tu sais, je profite un peu de mon temps de vrai. Sâil avait Ă©tĂ© avec une fille actuellement, il nâaurait pas passĂ© son aprĂšs-midi ici, et il nâaurait pas revu Gaby, qui trainait un peu des pieds en marchant en direction du banc, mais Alex ne dit rien. Il la connaissait elle aurait dit que ce nâest pas parce quâelle est enceinte quâelle est malade pour autant, et quâil nâĂ©tait pas obligĂ© de la chouchouter. Mais il savait quâau fond dâelle, elle apprĂ©ciait ce dernier aspect de la chose. Elle se lança quelques fleurs lorsquâil lui dit quâelle lui avait manquĂ©. CâĂ©tait tellement vrai quâelle Ă©tait exceptionnelle et câest dâailleurs pour ça quâAlex est autant attachĂ© Ă elle. Sourire puis rĂ©flexion sur son poids. Il savait que sa rupture avait du ĂȘtre une Ă©preuve terrible lorsque Gaby est amoureuse, ce nâest pas quâun masque. Mais la voir sourire comme elle le faisait depuis quâils sâĂ©taient retrouvĂ©s faisait vraiment plaisir Ă voir. Tu mâĂ©tonnes que ça doive ĂȘtre bizarre. 1m50, trois tonnes ça doit ĂȘtre dur a dĂ©placĂ©. Il adorait la titiller sur sa taille. Non plus sĂ©rieusement, câest juste que passer de mes souvenirs de toi toute petite et toute maigre Ă cette vue, câest assez dĂ©routant. Mais je mây ferais. Parce que oui, maintenant je compte bien le voir grandir ce ventre. Dâailleurs quâelle le veuille ou non, en espĂ©rant quâelle le veuille quand mĂȘme, il le verrait grandir cette enfant Ă la chambre bleue. Bleu. CâĂ©tait un bon choix. Enfin, câest quand mĂȘme rĂ©pertoriĂ© pour ĂȘtre une couleur de garçon, alors que bon, les jeans des filles sont bleus, leurs couleurs de yeux sont bleus parfois aucune fille nâa les yeux roses, elles mettent des hoodies bleus etc. Ce stĂ©rĂ©otype Ă©tait lâun des plus idiots. Puis elle lui parla de ses plans pour son futur. Elle avait toujours aimĂ© tout ce qui touchait Ă la musique, donc lâidĂ©e de crĂ©er sa propre maison de disque devait ĂȘtre vraiment excitante. Au moins, elle savait quoi faire de sa vie, elle. Tâes sĂ©rieuse ? Câest pas juste trop cool » ! Câest carrĂ©ment mieux. Tâas dĂ©jĂ repĂ©rĂ©e quelques groupes ou tâattends que tout soit rĂ©glĂ© ? Ca doit ĂȘtre long comme dĂ©marche. Enfin, jâsuis sĂ»r que tu vas tout gĂ©rer, comme Ă chaque fois. Et puis quand tu travailleras et que le petit loulou nâaura personne pour le surveiller, jâpourrais le voir. Il lui sourit bien quâil savait que ça avait trĂšs peu de chance de se produire. Tout ne serait plus aussi facile. DĂ©jĂ si Gaby et Christofer ne se remettaient pas ensembles, il y aurait surement une sorte de garde partage. Il ne savait pas si ça marchait comme ça aussi pour les bĂ©bĂ©s. Et peut ĂȘtre que le pĂšre ne voudrait pas quâAlex voit leur enfant. Enfin pour le moment il ne fallait pas penser à ça. Il lui restait encore du temps. Combien de temps dâailleurs ? Tu sais pour quand il est ton accouchement ? Et tu stresses pas trop ? DâaprĂšs tout ce quâon voit dans les films et les sĂ©ries, ça Ă pas vraiment lâair dâĂȘtre un moment de plaisir. Ou alors tu fais tout pour pas y penser, et moins jâviens de ruiner tout tes efforts ce qui serait tout Ă fait Ă©dition par Alexander L. Connor le Ven 15 Oct - 2124, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Ven 8 Oct - 1531 Cette histoire de princesse l'amusait Ă©trangement. Cela faisait bien longtemps qu'elle mĂȘme ne croyait plus aux contes de fĂ©es, aprĂšs tout, et les rĂ©cents Ă©vĂšnements n'avaient que renforcĂ© cette idĂ©e. Comparer Alexander Ă un prince Ă©tait tout ce qu'il y avait de plus ironique pour elle, au final. MĂȘme si, elle devait bien l'admettre, il restait un assez bon parti tout de mĂȘme auprĂšs de la gente fĂ©minine. Ce serait mentir que de dire qu'il n'avait jamais eu de succĂšs auprĂšs des filles, plus encore que de dire qu'il ne le leur rendait pas bien. Elle-mĂȘme s'Ă©tait une fois demandĂ©e pourquoi elle ne faisait pas partie de ces filles Ă ĂȘtre attirĂ©e par lui... Arrivant Ă la conclusion qu'ils Ă©taient seulement faits pour ĂȘtre amis, tout Le cĂ©libat, c'est le bien... Vague sourire. Enfin, il qu'elle s'en serait bien passĂ©, oui, c'est bon. On avait compris Ă force. Mettant de cĂŽtĂ© ses sombres pensĂ©es, elle se concentra sur Alexander, et uniquement lui. Elle avait toujours Ă©tĂ© douĂ©e pour compacter les choses dans sa tĂȘte, pour oublier les sombres souvenirs avec une rapiditĂ© assez dĂ©concertante. Ce n'Ă©tait que pour plus exploser encore plus tard, quand l'accumulation de mauvaises ondes serait trop importante. Mais lĂ , pour l'instant, elle se contentait de sourire avec l'un de ses meilleurs amis. Comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des HEY ! LĂ©ger cri, accentuĂ© d'une petite tape sur l'Ă©paule. Rien de bien douloureux. Un mĂštre cinquante-huit ! J'ai dĂ©jĂ pas beaucoup de centimĂštres, m'en enlĂšve pas encore en plus...Elle n'avait jamais vraiment Ă©tĂ© complexĂ©e de par sa petite taille. Ne disait-on pas que tout ce qui Ă©tait petit Ă©tait mignon, aprĂšs tout ? Mais ses amis se faisaient toujours un plaisir de lui rappeler que, quoi qu'elle fasse, elle resterait toujours plus petite que tout le monde. C'Ă©tait un fait, certes, et c'est pour cela qu'elle ne se vexait pas le moins du monde lorsque l'on venait Ă se moquer ainsi d'elle. Au bout d'un certain temps, c'Ă©tait devenu une boutade comme une autre, aprĂšs tout, au mĂȘme titre que de se moquer de ses cheveux que bien trop voyant quand elle les teintait de rouge ou d'orange se contenta donc de froncer son nez d'un air amusĂ©, avant de ne sourire avec douceur. Il voulait voir son ventre grossir. C'Ă©tait adorable, dit comme cela, pour elle ne savait quelle raison. Sans doute parce qu'il Ă©tait le premier Ă ne pas lui dire qu'elle Ă©tait trop jeune, trop immature, trop tout pour avoir un enfant. Sans doute parce qu'il ne la rejetait pas Ă cause de son ventre, changea de sujet, brutalement certes. A vrai dire, il Ă©tait la premiĂšre personne Ă qui elle en parlait depuis qu'elle s'Ă©tait mise l'idĂ©e en tĂȘte. Cela avait Ă©tĂ© son petit secret pendant la semaine, par trĂšs difficile Ă tenir vu qu'elle ne parlait pas Ă grand monde ces derniers temps. Mais elle avait eu envie de le garder pour elle, quelques jours, le temps d'ĂȘtre sure d'elle et, surtout, que cela soit faisable. Mais, maintenant, elle savait que d'en parler serait bĂ©nĂ©fique. Que les gens voient qu'elle Ă©tait capable de faire quelque chose de sa vie, de ne pas ĂȘtre uniquement la petite hĂ©ritiĂšre Ă ne jamais rien faire de ses Ouais, j'avoue, c'est juste Ă©norme en fait ! Aussi Ă©norme que de t'imagine en baby-sitter, d'ailleurs ! Elle eut un bref rire, avant de reprendre. J'attends d'avoir vraiment tout, les locaux, le matĂ©riel et tout avant de vraiment chercher, histoire de pas faire poiroter les gens trop longtemps. Mais y'a trois quatre groupes sympa qui tournent en ville, j'ai hĂąte d'aller leur parler, ça va ĂȘtre trop aaaaaah!Elle finit sa phrase dans un bruit Ă©trange, mĂ©lange de cri et d'Ă©tranglement, avant de ne mettre ses mains sur son visage en riant. A vrai dire, il n'y avait pas vraiment de mots pour dĂ©crire l'idĂ©e de gĂ©nie qu'elle avait eu lĂ . En temps normal, elle aurait carrĂ©ment sautĂ© et hurlĂ© partout, pleine de fiertĂ©. Mais sauter comme un kangourou n'Ă©tait pas vraiment la meilleure chose, quand on est enceinte. Alors, elle s'efforçant de contrĂŽler ses Ă©motions, de garder son hystĂ©rie pour elle et de rester calme que possible. Si bien que, au final, cela ne paraissait plus naturel du tout. Et lĂ , en une seconde, une parole, Alexander avait rĂ©ussi Ă la faire redevenir un peu hystĂ©rique. Trop Et puis c'est quoi ce truc de je m'occuperais du gosse quand tu seras occupĂ©e » ? J'ose espĂ©rer que tu n'as pas oubliĂ© l'adresse de mon appartement, parce que t'auras pas besoin de raisons pour venir chez moi, vrai moulin, la maison Dumoulin, comme s'amusait souvent Ă le dire Luka. Elle aimait quand ses amis arrivaient Ă l'improviste, simplement pour passer un peu de temps avec elle. Tout comme elle aimait s'incruster chez les gens, pour un oui ou pour un non. Avec Alexander, ils avaient Ă©tĂ© champions pour cela, Ă une Ă©poque, toujours chez l'un ou chez l'autre, parfois simplement pour regarder la tĂ©lĂ©vision avec un paquet de chips. Que ce genre de petites habitudes revienne lui ferait du bien, elle le posa sa tĂȘte sur l'Ă©paule d'Alexander dans un lĂ©ger soupire, qui devint plus bruyant et dramatique lorsqu'il se remit Ă parler. Fermant les yeux, fort fort fort, elle s'efforça de chasser les vilaines images qu'elle avait en tĂȘte dĂšs qu'elle pensait Ă l'accouchement. Oublier ses peurs, oublier cette horrible phobie de ne pas survivre Ă la naissance de son enfant. C'Ă©tait tellement atroce, de penser Ă sa propre mort alors qu'elle aurait du se rĂ©jouir d'une Janvier. C'est pour janvier. Mais j'Ă©vite de penser à ça. C'est trop... soupir de plus en allant se pincer l'arrĂȘte du nez, comme pour faire volatiliser dĂ©finitivement ses sombres pensĂ©es. Cela la rĂ©veillait assez au milieu de la nuit comme cela, pour en plus y penser en dehors de ses cauchemars. Et, se rendant compte qu'elle venait sans doute aucun de mettre un froid sur leur conversation, elle s'efforça Ă reprendre contenance, changeant une fois de plus de conversation. Tout. Parler de tout, sauf Bref... Ăa va, toi, les cours ? Ăa me manque de plus t'envoyer les rĂ©ponses des exams par sms, c'Ă©tait marrant !Oui, bon, ils ne l'avaient fait qu'une fois, mais dĂ©tail. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Sam 9 Oct - 2230 Alex Ă©tait vraiment content dâavoir rĂ©ussi Ă avoir une relation de ce genre avec une fille, surtout lorsquâil sâavĂ©rait que cette fille soit Gaby. Il nây avait jamais eu dâambigĂŒitĂ© entre eux, contrairement Ă nâimporte quâelle paire dâyeux extĂ©rieur Ă la situation. Ils avaient les mĂȘmes idĂ©es, pas forcĂ©ment au mĂȘme moment cependant. Mais aujourdâhui en ce qui concernait le cĂ©libat, ils Ă©taient dâaccord. Gaby qui dĂ©fendait le statut de cĂ©libataire, Ă©tonnant, mais en mĂȘme temps la douleur se lisait sur son visage une fois de plus. Alex nâavait jamais vraiment parler avec Christofer, il ne savait rien de lui et ne savait donc pas comment rĂ©conforter Gaby non plus. Elle le sorti vite de cette situation Ă©trange oĂč il ne savait pas quoi dire. Ce nâĂ©tait pourtant pas son genre, mais dans ce cas lĂ , il valait mieux ne rien dire plutĂŽt que de faire une bĂȘtise. Elle rĂ©pondit Ă sa petite rĂ©flexion sur sa taille avec un coup dans lâĂ©paule et lui disant sa taille exacte. Elle aurait prĂ©cisĂ© le nombre de millimĂštre que cela ne lâaurait pas Ă©tonnĂ©. Il fit semblant de souffrir en grimaçant lĂ©gĂšrement et en se massant lâĂ©paule de lâautre Hulk, fais gaffe, tâas failli me dĂ©boitĂ© lâĂ©paule ! En tout cas maintenant je me souviendrais des huit centimĂštre qui ont failli me faire perdre un bras. Il lui sourit en enlevant sa main et elle y rĂ©pondit par une petite grimace bien Ă elle, mĂ©lange de sourire et de froncement de nez. Puis tout Ă coup elle changea de comportement, passant du petit sourire en coin Ă lâhystĂ©rie contenue depuis un certain temps Ă propos de sa nouvelle carriĂšre professionnelle. Câest vrai que quand elle avait annoncĂ© la nouvelle de la maison de disque, elle nâavait pas lâair plus emballĂ© que ça. Comme si elle ne le faisait que pour prouver quelque chose Ă quelquâun, mais maintenant sa voix avait retrouvĂ© lâentrain quâAlex connaissait bien. En temps normal, elle serait montĂ© sur le banc pour pouvoir sauter en lâair encore plus haut, mais ne voulant pas provoquer un tremblement de terre Ă son bĂ©bĂ© surement, elle resta assise finissant juste sa phrase par un son Ă©tranglĂ©, comparant lâĂ©normitĂ© de la chose avec le fait de voir Alex sâoccuper dâ mâas jamais vu baby-sitter. Je suis persuadĂ© que je dĂ©chire. Et puis, jâai du tellement supportĂ© de baby-sitting avec certaines de mes ex qui pouvaient pas se libĂ©rer le soir que je sais comment faire. RĂ©cupĂ©rĂ© lâenfant Ă lâĂ©cole, faire ses devoir avec lui, lui rĂ©chauffer Ă manger, le mettre Ă la douche et hop au lit⊠Instant de rĂ©flexion sur ses mots. Mais tout compte fait, ça doit ne pas ĂȘtre pareil pour les les enfants si jeunes nâavaient pas encore de devoirs. Petits veinards. Puis elle lui demanda en quelque sorte sâil se souvenait encore de son adresse. Evidemment quâil sâen souvenait, quelle question. En fait, au dĂ©but de leur sĂ©paration » lorsquâil passait devant son appartement, il avait toujours ce reflex de regarder en lâair pour voir si quelque chose bougeait chez elle Ă travers la fenĂȘtre. Dâhabitude, lorsquâil voyait du mouvement il montait lui faire un petit coucou. Il pouvait y rester des heures entiĂšres, Gaby trouvait toujours quelque chose Ă faire pour les divertir. Puis il y avait eu Christofer et cette sensation dâavoir toujours peur dâarriver au mauvais moment, donc ses visites inattendues se firent de plus en plus rares, jusqu'Ă complĂštement disparaitre. Mais habitants tout deux dans le mĂȘme quartier, il nâĂ©tait pas si facile dâoublier le chemin quâil avait empruntĂ© tellement de fois pour aller de sa maison et lâappartement de Gaby. Gabrielle Charlotte Dumoulin, jâespĂšre que vous vous rendez compte que je comprends ces mots comme une invitation Ă venir vous voir trĂšs souvent, quitte Ă ne plus en bouger ?Prendre cet air dâaristocrate lâavait amusĂ© il ne savait pas pourquoi. CâĂ©tait un grand enfant encore dans le fond. Il fut tout de mĂȘme content que Gaby use de ces mots, car les visites impromptues dont il se souvenait un peu plus tĂŽt avaient reprĂ©sentĂ©es un Ă©norme vide dans sa vie. Ils allaient enfin pouvoir reprendre leurs habitudes de manger des chips n'importe quand, regarder des films alors qu'ils connaissent dĂ©jĂ les dialogues par cĆur, commenter les idioties des victimes des films d'horreurs comme ils adoraient le faire. Il esquissa un sourire en y pensant et en espĂ©rant que bientĂŽt tout ceci redeviendrait banal. Puis Gaby posa sa tĂȘte sur son Ă©paule. Il rĂ©alisa que lui parlĂ© de l'accouchement n'avait pas Ă©tĂ© sa plus brillante idĂ©e de la journĂ©e. En fait ça l'avait mĂȘme effrayĂ©. Il appuya sa tĂȘte contre la sienne comme pour la rĂ©conforter sans pour autant la prendre dans ses bras une fois de plus. DĂ©solĂ© de te faire penser à ça. Mais tu sais, jâai confiance en toi, je sais que tu vas assurer. Janvier ? Ce sera un bĂ©bĂ© dâhiver et de dĂ©but dâannĂ©e donc. Et puis comme ça son anniversaire tombera juste aprĂšs Noel. Double ration de cadeaux. Petit chanceux. Silence puis rectification. Ou petite chanceuse !Gaby et ses changements de conversations sans transitions c'Ă©tait toujours drĂŽle Ă entendre. N'empĂȘche que ça faisait deux fois qu'Alex lui posait les mauvaises questions. Il ne savait plus du tout comment s'y prendre. En mĂȘme temps, pour sa dĂ©fense, il n'avait pas souvent, voire mĂȘme jamais, Ă©tĂ© mis en relation avec une femme enceinte. Il faudrait qu'il rĂ©flĂ©chisse Ă ses mots plus sĂ©rieusement la prochaine fois. Tourner sa langue sept fois dans sa bouche. Elle changea donc encore une fois de sujet. Elle lui parla des cours, faisant rĂ©fĂ©rence au jour oĂč elle lui avait envoyĂ© les rĂ©ponses Ă un exam surprise par texto. Il faut dire quâavoir une amie française lorsquâon suit des Ă©tudes francophones, peut ce rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre trĂšs bah tu sais. J'ai toujours autant de mal avec la civilisation française, mais pour le reste je m'accroche et la traduction, je deviens presque bon. J'essaye de ne pas trop me dĂ©concentrer en cours pour ne pas perdre le fil. Oh et puis ! Tu devineras jamais. J'arrive enfin Ă comprendre l'accent marseillais de Monsieur Renant. Tu vois j'ai fait des fait ses fameux progrĂšs Ă©taient surtout dus Ă ses vacances en France. Il avait fait une road-trip cet Ă©tĂ©. Au dĂ©part il Ă©tait juste parti pour voir Paris, se ressourcer, puis en fait il avait dĂ©cidĂ© de faire une sorte de road-trip. Le stress parisien, l'accent lillois, la pluie de Normandie, les plaines du midi, la cĂŽte d'azur et le fameux accent du sud, il avait tout vu et tout Ă©dition par Alexander L. Connor le Ven 15 Oct - 2125, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Jeu 14 Oct - 028 Elle n'aurait jamais cru que cela puisse ĂȘtre aussi simple. Qu'il suffisait de sortir, de voir un vieil ami et, en instant, d'oublier. Tout. Ses yeux brulants de larmes, la douleur dans sa poitrine, l'envie impossible de se souler Ă la vodka. Comme si Alex avait des pouvoirs magiques, comme s'il Ă©tait encore plus puissant que la vodka, que n'importe quel alcool. Trop fort. Elle s'Ă©tonnait de ses sourires, des semblants de rires qui s'Ă©chappaient de sa bouche. Est-ce aussi facile que cela, d'oublier celui qu'elle avait aimĂ©, grĂące Ă d'autres garçons ? C'Ă©tait impressionnant, en tous rire de plus. Imaginer Alexander en parfait baby-sitter n'Ă©tait pas chose aisĂ©e, Ă vrai dire. Lui, le tomber de ces dames, avec un bĂ©bĂ© dans les bras ? Cela avait tout l'air impossible pour Gabrielle, tant la scĂšne lui paraissait improbable. Mais pourquoi pas, aprĂšs tout. C'Ă©tait tout aussi improbable de s'imaginer elle-mĂȘme en tant que mĂšre, aprĂšs tout. Il le fallait, Je te vois trĂšs bien changer des couches, c'est certain ! Sourire amusĂ© et taquin. Faudra attendre encore quelques annĂ©es pour ce dont tu parles. Peut ĂȘtre mĂȘme que d'ici lĂ , il ou elle t'appellera tonton Alex »... C'est Alex, tonton Enzo, tonton Luka, tata Loan... Ce gosse aurait une famille impressionnant, tout de mĂȘme, sans pour autant qu'il n'y ait le moindre lien de sang entre eux. Mais est-ce vraiment lĂ le plus important ? Ils Ă©taient tellement une famille pour la jeune femme. Alexander, en particulier, Ă avoir Ă©tĂ© lĂ pour elle dĂšs ses premiers pas dans New York. Il Ă©tait comme un frĂšre pour elle, une sorte de jumeau dont elle avait longtemps Ă©tĂ© insĂ©parable. Alex sans Gabrielle ? Gaby sans Alexander ? Alexander Luke Connor, j'ose espĂ©rer que vous monterez votre tente dans mon salon, sachant que vous avez un an de conquĂȘtes Ă me relater. De plus, la trace de vos fesses dans mon canapĂ© n'est mĂȘme plus visible, il faudra changer cela dans de plus brefs dĂ©lais !Ce faux accent aristocrate n'Ă©tait pas si faux que cela, pour notre petite bourgeoise parisienne. Mais elle aimait Ă se moquer ainsi de la classe sociale dont elle Ă©tait issue, jouant sur les mots et leur prononciation, relevant lĂ©gĂšrement le menton dans un air snob qu'elle dĂ©testait en temps normal. Elle resta sĂ©rieuses quelques instants, pinçant les lĂšvres mĂȘme, avant de ne sourire Ă nouveau et de reprendre son habituel visage, calme et se rendait alors compte qu'elle avait hĂąte qu'Alexander vienne chez elle. Qu'elle avait besoin d'une prĂ©sence, de sa prĂ©sence, Ă ses cĂŽtĂ©s. Cela devenait vital, en quelques sortes, de ne plus ĂȘtre seule. Et qui de mieux que le plus cĂ©libataire de ses amis pour cela ? Au moins, elle n'aurait pas Ă supporter ses longues monologues sur ĂŽ combien sa petite amie Ă©tait parfaite. Et ce dĂ©tail, c'Ă©tait du genre Ă faire toute la diffĂ©rence, pour la tĂȘte sur l'Ă©paule de son ami, elle sentit qu'il en faisait de mĂȘme, menton sur le haut de son crĂąne, alors qu'elle fermait les yeux. Sans nul doute l'une des nombreuses raisons qui poussaient les rumeurs Ă dire qu'ils formaient un couple. Mais elle avait autre chose Ă faire que de songer Ă cela, aux ragots qui allaient courir lorsque l'on saurait qu'elle se prĂ©cipitait des bras de Christofer Ă ceux d'Alexander. Les gens pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient, aprĂšs excuses de la part du jeune homme, auxquelles elle rĂ©pondit par un simple mouvement de tĂȘte. Il n'avait pas Ă s'excuser, il ne pouvait pas savoir Ă quel point tout cela lui faisait peur. Personne ne pouvait savoir, en fait. Mais, heureusement, il lui redonna bien vite le sourire. Oui, le bĂ©bĂ© viendrait juste aprĂšs NoĂ«l, comme une sorte de cadeau en retard. Et quel cadeau !- En plus je serais pas une mĂ©chante maman, donc il aura droit Ă un cadeau pour NoĂ«l et un pour son anniversaire. Pas un plus gros cadeau pour les deux fĂȘtes en mĂȘme temps, rĂ©pondit-elle d'une petite voix. Cela n'arrivait que trop souvent, ce genre de choses, et c'Ă©tait difficile Ă comprendre pour les enfants. Elle ne voulait pas cela pour le sien. Elle voulait le mieux, ĂȘtre la meilleure maman au monde. Et puis, ce n'Ă©tait pas comme si elle n'avait pas les moyens d'acheter deux gros un discret soupir, elle changeait Ă nouveau de conversation. C'Ă©tait tout elle, ce genre de choses. Passer d'un sujet Ă l'autre sans aucun lien, si ce n'Ă©tait de suivre le fil de ses hasardeuses pensĂ©es. Elle n'arrivait souvent pas Ă savoir comment elle pouvait passer d'une conversation Ă l'autre, comme cela, mais ce n'Ă©tait pas pour autant qu'elle ne le faisait pas. Pour quelqu'un n'ayant pas l'habitude, c'Ă©tait trĂšs dĂ©concertant. Pour ses amis, c'Ă©tait juste normal. Ils s'y Ă©taient fait, Ă force, et plus personne n'Ă©tait surpris de l'entendre passer des bonhommes de neige au prochain restaurant qu'elle allait essayĂ©, le tout en quelques secondes. Du Gabrielle tout Oh bonne mĂšre, tu vas pouvoir aller boire ton pastis sur la CanebiĂšre ? Une parisienne imitant l'accent marseillais, pourquoi pas, aprĂšs tout ? Elle Ă©clata de rire, avant de repasser en anglais avec sa voix habituelle. Mais je te comprends, la civilisation française, c'est... Barbant ? Mais on a eu des peintres et des Ă©crivains cool, lĂ est notre grande que, niveau histoire, la France n'Ă©tait pas toujours au top, il fallait bien l'admettre. Mais Gabrielle n'aurait Ă©changĂ© son pays d'origines pour rien au monde. MĂȘme si elle se considĂ©rait comme une new-yorkaise Ă part entiĂšre maintenant, son cĆur battait toujours pour Paris, qu'elle le veuille ou non. Retourner y habiter lui semblait bien impossible. Mais oublier son pays l'Ă©tait tout Ăa serait bien qu'on y aille ensemble, une fois. Je pourrais me marrer pendant que tu dragueras les petites françaises avec ton accent trop craquant et je te montrerais les plus beau endroits de mon cher pays. ⊠Genre, tu fais quoi cet Ă©tĂ© ?C'Ă©tait tout elle, ça, improviser des plans de voyages en trois secondes. Le genre de trucs qui avait amenĂ© six filles Ă Las Vegas pour un enterrement de vie de jeunes filles, deux mois plus tĂŽt. AprĂšs tout, elle avait tellement les moyens de payer ce genre de voyage pour deux... Voire trois, d'ailleurs, si on comptait bĂ©bĂ©. Mais toutes les raisons Ă©taient bonnes pour retourner en France l'espace de quelques jours, aprĂšs Tu sais que t'as le droit de me taper, quand je m'emballe trop comme ça, hein ? Genre on tape pas les filles », c'est de la connerie. Faut vraiment que j'arrĂȘte d'avoir quinze idĂ©es Ă la seconde. N'empĂȘche, ça serait bien, Paris en amoureux, non ?Grand yeux innocent, petite bouille craquante en prime. Bien sur, qu'elle plaisantait pour la partie amoureux » de la n'empĂȘche, c'est pas vrai, on a pas un gros accent Ă Lille ! o_o - InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Ven 15 Oct - 2119 Alex essayait de sâimaginer avec mini-Gaby dans les bras. Et son imagination nâĂ©tait pas trĂšs dĂ©bordante en ce qui concernait le bĂ©bĂ© en effet, il se voyait avec une fille dans les bras, ayant exactement le visage de Gaby et ses cheveux flamboyants. Bien que cette image soit assez bizarre Ă premiĂšre vue, Alex trouvait que lâensemble du tableau collait plutĂŽt bien. Puis alors quâil se voyait dĂ©poser mini-Gaby dans son parc avec tous ses jeux, son amie dit quelque chose qui explosa sa bulle de rĂȘve. Les bĂ©bĂ©s ont besoin de changer leurs couches assez rĂ©guliĂšrement et cette idĂ©e lâavait vite refroidi il fallait bien lâavouer. Câest vraiment Ă©trange, mais Alex nâarrivait pas Ă sâimaginer face Ă une table a langer. Les couches Ă changer et les odeurs Ă supporter ce nâĂ©tait pas vraiment pour lui. Eurk. Lui il voulait juste jouer avec, lâhabiller quand Gaby aura les mains prises avec le tĂ©lĂ©phone pro et le tĂ©lĂ©phone perso etc. Ah ouais câest vrai que les bĂ©bĂ©s ça sent pas toujours bon le savon. Bah tu sais quoi ? Je te laisserais la tĂąche du changement de couches. Jâai entendu dire que câest un moment spĂ©cial entre le bĂ©bĂ© et la mĂšre. Quel genre dâami je serais si je tâenlevais ça ? Pause, accompagnĂ© dâun sourire de Alex ? Jâaime dĂ©jĂ !Et en repartant dans ses divagations, il sâimaginait avec Gaby tenant la main de sa fille oui Alex nâarrivait pas Ă imaginer que ça puisse ĂȘtre un garçon se promenant tout les trois Ă Central Park. Tonton Alex, tu mâachĂštes une glace teplait ? » Il accrocha dĂ©finitivement Ă ce rang de tonton, mĂȘme si rien ne les liait Ă part cette Ă©trange amitiĂ© quâil entretenait avec sa mĂšre. QuoiquâAlex considĂšre Gaby comme la sĆur quâil nâa jamais eu. Elle Ă©tait entrĂ©e dans sa vie presque en mĂȘme temps que lorsque son frĂšre sâen Ă©tait absentĂ©. Reprenant lâallusion de Gaby un peu plus tĂŽt, cet enfant serait une vraie princesse Ă ses yeux. Puis elle prit le ton aristocratique quâil avait utilisĂ© un peu plus tĂŽt. Câest dingue comme le personnage lui collait merveilleusement Ă la risquez de regretter vos paroles mademoiselle D. Mais sachez que ce nâest pas tombĂ© dans lâoreille dâun sourd et que bientĂŽt, il vous faudra appeler la police pour me faire dĂ©coller de chez scĂšne pourrait avoir un sens trĂšs comique. La police arriverait pour le virer du salon de Gaby et il dirait simplement mais câest elle qui a voulu ! » En tout cas, il avait hĂąte de lui raconter sa vie et dâentendre encore ses petits commentaires Ă chaque nouvelle fille dĂ©crite. CâĂ©tait souvent comme ça dâailleurs. Gaby connaissant beaucoup de personnes Ă Fordham, alors lorsquâAlex lui dĂ©crivait sa derniĂšre conquĂȘte, elle savait toujours de qui il parlait, mĂȘme si elle ignorait son nom. Il faut dire quâaprĂšs tout ce temps, Gaby connaissait le style de filles qui plait Ă Alex, et mĂȘme parfois il nâavait mĂȘme pas besoin de lui dĂ©crire la crĂ©ature de rĂȘves quâil venait de mettre dans son lit tout simplement parce que Gaby sâen doutait dĂ©jĂ . Puis elle lui parlait du fait que son enfant nâaura pas un gros cadeau commun Ă noĂ«l et son anniversaire. Comme sâil en doutait !De toute façon, je sais que tu seras une maman gĂąteau. Je tâimagine trĂšs bien marcher dans la rue et tout de suite fondre devant un ensemble pour ton bĂ©bĂ©. Et nâessaie pas de le nier, tu verras que jâai raison. Combien de personnes devenaient ainsi aprĂšs un accouchement ? Alex disait ça Ă propos de Gaby, mais serait peut ĂȘtre le premier Ă cĂ©der a la tentation. Il faut dire que les vĂȘtements sont tellement petit et mignons quâon est obligĂ© de craquer devant. Et en ce qui concerne les cadeaux, je sais dĂ©jĂ que mini-toi sera gĂątĂ©. Mais pas dans le sens pourri gĂątĂ© oĂč on ne lui refusera jamais rien, plutĂŽt dans le sens gĂątĂ© oĂč tout le monde sera gaga devant elle. Ou avait hĂąte de savoir si câĂ©tait une fille ou un garçon quand mĂȘme. Et de nouveau Gaby le sorti de ses rĂȘves, en imitant lâaccent marseillais ce qui fit explosĂ© Alex de rire ! Gaby passant de la parfaite New Yorkaise, Ă lâaristocrate typique puis maintenant Ă la marseillaise, il ne lui en fallait pas plus. Quel gosse ! Puis elle suivit son point de vue en ce qui concerne la civilisation française et vanta les mĂ©rites de la culture. Mais ce nâest pas une matiĂšre qui le ferait renoncer Ă ses Ă©tudes ! Et puis il avait de bonnes motivations qui rĂ©sisterait Ă un garçon sachant draguer en français ? Personne Ă©videmment. Puis elle parla dâun voyage juste eux deux pour lâĂ©tĂ© prochain. Le visage dâAlex sâ prochain, bah comme câest dans super longtemps, jây ai pas encore rĂ©flĂ©chit, mais partager un voyage en amoureux avec toi Ă Paris ce serait trop cool. Je te mets au top de mes prioritĂ©s pour cet Ă©tĂ©. Toi, mini-toi et moi ça va dĂ©chirer. Et en ce qui concerne la drague, jâen userais pas trop, enfin jâ ce voyage se faisait, il voulait sâen souvenir comme Ă©tant THE voyage avec Gaby, et pas seulement le voyage oĂč il aura rencontrĂ© telle ou telle française. Mais bon, il savait quâil ne pourrait pas laisser ces demoiselles toutes seules et quâil risquait de succomber. Bon, au moins ça ferait rire Gaby. Et elle continua de parler en faisant rĂ©fĂ©rence Ă son aptitude Ă enchainer un maximum dâidĂ©e en un minimum de temps. Elle Ă©tait trop forte pour ça et Alex adorait en ĂȘtre tĂ©moin. Au moins, elle ne manquait pas dâimpulsion. Et va falloir que tu caches cette bouille irrĂ©sistible Ă ton enfant, parce que si elle lâapprend on est foutu. On pourra rien lui refuser aprĂšs. Oh si il ou elle lâapprend. Jâsuis dĂ©solĂ© jâai trop du mal Ă lâimaginĂ© en garçon. Tu sais comment je vois la mini-toi ? Ave un corps de bĂ©bĂ© mais avec tes yeux, ton nez et ton sourire. Et je sais que câest impossible, mais je lâimagine mĂȘme avec des cheveux orange comme tâavais avant. En fait pour lui câĂ©tait comme ça. Ressemblant beaucoup Ă son pĂšre physiquement, il avait toujours grandi avec lâidĂ©e que les enfants garçons ressemblent Ă leur pĂšre et les enfants filles ressemblent Ă leur mĂšre. Il ne lâavait pas dit Ă haute voix, mais câest vrai quâimaginer un bĂ©bĂ© qui ressemble Ă Christofer ne lui plaisait pas trop. Il avait peur que Gaby en souffre et quâelle voit sa romance avec lui en regardant son bĂ©bĂ©. Et puis vu son imagination il aurait surement vu un bĂ©bĂ© tout petit recouvert de tatouages, ce qui serait encore plus bizarre quâun bĂ©bĂ© avec les cheveux en feu. Puis il repensa Ă ce que Gaby avait dit a propos de leur voyage en amoureux »Et oh ! Ă propos de couple, tâas vu quâon fait presque la une du blog de Pretty Liar cette fois. Mais bon, elle dit que je suis pas tatouĂ© et elle a un peu tord, comme quoi, elle ne sait pas toujours liant le geste Ă la parole il tourna son bras gauche afin de lui montrer son tatouage quâelle connaissait dĂ©jĂ et tourna la tĂȘte pour lui montrer celui quâil avait derriĂšre lâoreille. Il est tout neuf celui lĂ . InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Sam 16 Oct - 2132 Gabrielle n'arrivait tout simplement pas Ă s'imaginer ce qui arriverait Ă partir de janvier. Elle avait dĂ©jĂ vu son bĂ©bĂ©, bien entendu, lors des Ă©chographies. Mais cela ne lui donnait pas une idĂ©e prĂ©cise de ce Ă quoi il -ou elle- allait bien pouvoir ressembler. Imaginer un garçon lui semblait compliquĂ©, parce qu'elle pensait immĂ©diatement Ă une version miniature de Christofer, tatouages compris. Imaginer une fille lui semblait plus difficile encore, tout simplement parce qu'elle Ă©tait persuadĂ©e que ce n'Ă©tait pas une fille, justement. Rester dans le flou Ă ce sujet la perturbait, n'arrivant pas Ă se projeter dans l'avenir, pas Ă se voir avec un bĂ©bĂ©, son bĂ©bĂ©, dans les un tel saut dans le vide, pour elle, que cela l'effrayait un peu plus chaque jour. Heureusement, la chambre qu'elle avait dĂ©jĂ prĂ©parĂ©e l'aidait Ă se faire Ă l'idĂ©e. Le petit lit de bois blanc, la table Ă langer, les nounours qui venaient un Ă un peuplĂ© ce territoire, tout cela l'aidait Ă prendre conscience. Sans compter sur ses amis, bien entendu, qui lui prouvaient les uns aprĂšs les autres qu'elle pourrait compter sur eux une fois janvier Oh, trop aimable ! s'amusa-t-elle. Les couches, ce n'Ă©tait pas la mer Ă boire, non plus. Il y avait pire, aprĂšs tout. Elle ne savait pas quoi, certes, mais il y avait toujours pire, de toutes façons. Comme un bĂ©bĂ© malade Ă trois heures du matin, par exemple, mĂȘme si cela ne semblait pas aussi insurmontable que cela dans la ville qui ne dort se contenta d'un large sourire alors qu'Alex semblait dĂ©jĂ apprĂ©cier ce statut de tonton. C'Ă©tait chou tout plein, comme surnom, aprĂšs tout. Et puis, le petit en aurait bien besoin, entre papa fils unique et maman reniĂ©e par sa famille. Des oncles et tantes de substitution pour jouer avec lui et lui apprendre le plus de bĂȘtises possible dans le dos de sa mĂšre, c'Ă©tait exactement ce qu'il lui faudrait, elle le savait. Surtout si l'un des oncles en question dĂ©cidait effectivement de planter sa tente au milieu de l' Les policiers ? Mais voyons, nous sommes en AmĂ©rique, je ferais ça Ă l'amĂ©ricaine dehors Ă coups de batte de baseball, Monsieur, Ă la vieille Ă©cole ! Enfin... Encore faudrait-il que j'ai envie que vous partiez, bien imaginait presque la scĂšne, Ă courir partout aprĂšs lui dans l'appartement en brandissant la dite batte et en hurlant Ă tout va. Sauf qu'elle n'avait pas de batte de baseball chez elle. Dommage. Et qu'elle n'aurait jamais envie de me mettre dehors, surtout. Alexander faisait partie, Ă ses yeux, de cette rare variĂ©tĂ© de garçons qui n'Ă©tait pas insupportables sur le long terme, aprĂšs tout. Surtout qu'elle Ă©tait la seule Ă supporter qu'il parle autant de ses conquĂȘte et lui le seul Ă savoir la suivre dans ses dĂ©lires hystĂ©riques. Ils auraient pu faire des colocataires de choc, en fait. Dommage qu'ils n'aient jamais eu cette idĂ©e l'entendre parler ensuite, elle ne put que plonger la tĂȘte dans ses mains, rĂ©frĂ©nant un Ă©clat de rire. Puis, n'y tenant plus, elle Ă©carta lĂ©gĂšrement les doigts pour le regarder, cacher derriĂšre ses mains, joues rougies par la honte. Comme une enfant prise en faute, elle eut un petit rire nerveux, avant de rĂ©pondre - Dis pas ça, je l'ai dĂ©jĂ fait...A peine au courant qu'elle avait un polichinelle dans le tiroir, elle s'Ă©tait mise Ă craquer pour absolument tout et n'importe quoi. Les tiroirs regorgeaient dĂ©jĂ de petits pyjamas, les Ă©tagĂšres de peluches et jouets en bois. Une vraie folle furieuse, tout Ă fait. A s'extasier devant chaque magasin, pire encore que lorsqu'elle achetait des vĂȘtements pour elle-mĂȘme. Et, lorsque l'on connaissait sa folie dĂ©pensiĂšre, ce n'Ă©tait pas peu Alexander avait raison. Cet enfant serait gĂątĂ©, un peu trop parfois mĂȘme. Gabrielle elle-mĂȘme n'avait eu une Ă©ducation que trop strict pour infliger la mĂȘme chose Ă son enfant. On apprend des erreurs de nos parents, paraissait-il. Elle ne serait en rien comme sa propre mĂšre, c'Ă©tait certain. Et puis, entre une mĂšre aux cheveux -habituellement- radioactif et un pĂšre peinture humaine, on ne pouvait pas l'ombre d'un instant croire possible Ă une Ă©ducation militaire pour le marmot. Tout simplement fronça nĂ©anmoins des sourcils en entendant Alexander parler du bĂ©bĂ© comme si, de toutes Ă©vidences, il s'agissait d'une fille. C'Ă©tait Ă©trange de voir Ă quel point lui et Christofer Ă©taient persuadĂ©s qu'il ne pouvait s'agir que d'une fille. Comme si c'Ă©tait l'Ă©vidence mĂȘme, comme si tout cela ne se jouait pas Ă cinquante-cinquante. Est-ce plus facile d'imaginer une mini elle plutĂŽt qu'un mini lui ? Sans nul doute. Mais cela la dĂ©rangeait, en quelques sortes. Comme si, au fond d'elle, elle savait dĂ©jĂ la rĂ©ponse Ă cette fut question de Paris, de la France, et le sourire de Gabrielle redoubla -si seulement c'Ă©tait possible- alors que le visage de son ami s'illuminait. Comme elle avait pu s'en douter, l'idĂ©e lui plaisait, Ă©videmment. Qui dirait non Ă des vacances dans un pays Ă©tranger, aprĂšs tout ? Elle n'imaginait dĂ©jĂ que trop bien tout cela, jouer les fausses touristes avec lui, s'amuser de le voir draguer les petites parisiennes dans un français hĂ©sitant, faire semblant de bouder alors qu'il passerait la nuit dieu seul savait oĂč avec la premiĂšre inconnue qui passe. Ătrange programme, certes, mais qui leur allait Ă la Tu sais aussi bien que moi que tu es incapable de te contrĂŽler quand une fille bat des cils devant toi ! Bon, tant que tu ne leur fais pas le coup du Voulez-vous coucher avec moi ? » parce que c'est trop clichĂ© ça !Et le pire, c'est qu'il ne pouvait mĂȘme pas tenter de dire le contraire. Elle ne comptait plus le nombre de fois oĂč, alors qu'ils Ă©taient ensemble dans un bar, elle s'Ă©tait retrouvĂ©e plantĂ©e toute seule, alors qu'une blondasse lui empruntait son ami pour la soirĂ©e. Loin d'ĂȘtre vexĂ©e par cela, elle s'en amusait, n'aillant pas vraiment d'autre choix Ă vrai dire. Et puis, se moquer gentiment de lui lĂ dessus le lendemain, ce n'Ă©tait pas dĂ©sagrĂ©able non plus, il fallait bien l' Mais non, justement, faut que je lui apprenne, comme ça les gens lui donneront tout en un seul regard de chien battu. Sauf que mooooi, je serais la seule Ă pas ĂȘtre dupe vu que c'est moi qui ai inventĂ© ce truc. Tu comprends ? Oui, on comprend qu'elle dĂ©lire sĂ©vĂšre, la gamine. Oh non, pas roux, tu sais bien que le blond est ma couleur naturelle ! Enfin... De ce que j'ai retenu de mes cours de biologique d'il y a longtemps, le bĂ©bĂ© aura forcĂ©ment les yeux verts. Parce que, tu sais, on les as tous les deux. J'espĂšre qu'il sera pas aussi petit que moi, pas aussi grand que lui... Mais pour tout le reste, Ă vrai dire, je m'en fiche. En veux dire, c'est pas le plus important. Je l'aimerais, dans tous les haussement d'Ă©paules, sourire lĂ©ger aux lĂšvres. Bien sur, elle espĂ©rait secrĂštement que les gĂšnes de Christofer ne prennent pas trop le dessus tout de mĂȘme. Regarder son enfant en ayant toujours l'impression de voir le pĂšre n'Ă©tait pas vraiment la meilleure chose qu'il puisse lui arriver vu le contexte. Et puis, elle avait toujours peur d'une Ă©volution gĂ©nĂ©tique du Ă la trop grande quantitĂ© d'encre sur le corps de Christofer, que ce truc soit hĂ©rĂ©ditaire. Un bĂ©bĂ© tatouĂ©. Le cauchemar incarnĂ© pour la future trop perdue dans ses pensĂ©es, essayant de mettre un vĂ©ritable visage sur celui de son bĂ©bĂ©, elle ne rĂ©agit pas tout de suite au changement de sujet d'Alexander. Froncement de sourcils, avant de se souvenir. Ah, oui... Le fameux article dont elle se serait bien passĂ©e, vu les dĂ©tails sur son cher voisin. Les rumeurs pouvaient courir bon train sur elle et Alex, cela avait toujours Ă©tĂ© ainsi aprĂšs tout. Mais Pretty Liar avait ses sources, et savoir que son ex Ă©tait chez son voisin ne lui plaisait pas le moins du Oui, les filles me l'ont montrĂ©. C'est pas comme si on n'avait pas l'habitude de ce genre de propos, aprĂšs tout. Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, je m'en fiche. Ăa t'empĂȘchera pas de mettre une blonde de plus dans ton lit ce sourire, essayant d'oublier la porte voisine de la sienne sur le palier. Heureusement pour elle, Alexander savait comment dĂ©tourner facilement son attention. Ses yeux brillĂšrent un peu plus alors qu'il tournait lĂ©gĂšrement la tĂȘte pour lui montrer l'arriĂšre de son Hey copieur ! C'est moi qui avait eu l'idĂ©e de l'oreille en premiĂšre ! Elle eut une sorte de petit rire, preuve qu'elle plaisantait mĂȘme s'il le savait dĂ©jĂ . Il est joli, en tous cas. Mais je prĂ©fĂšre celui que t'as au bras tout de mĂȘme, il est plus marrant je trouve... Tu sais que tu pourrais officiellement devenir une de mes proies, car tout le monde sait que je suis attirĂ©e par les hommes de sourcils et sourire en coin. Puis, se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle perdit toute Ă©motion sur les traits de son visage, yeux agrandis par la surprise de ce qu'elle disait. Pour finalement mettre la tĂȘte dans ses mains, Ă DĂ©solĂ©e, dans ma tĂȘte, ça sonnait pas aussi aguicheur. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Dim 17 Oct - 2002 Gaby courant aprĂšs lui dans son appartement. CâĂ©tait trĂšs drĂŽle comme image, mais tout Ă fait probable en fait. Alex doutait tout de mĂȘme quâune batte de base-ball soit la dĂ©co idĂ©al pour Gaby. En mĂȘme temps, aprĂšs prĂšs dâun an, son appartement avait surement dĂ» changer de peinture ou de meubles. Mais bientĂŽt tout ceci ne serait plus des suppositions, parce quâen effet, Alex allait devoir passer beaucoup de temps chez elle si elle voulait savoir tout au sujet de sa vie amoureuse » de ces derniers temps. Ce qui prendrait cependant certainement le plus de temps serait dâexpliquer sa rupture avec Jaycee qui lâavait affectĂ©e plus quâil ne lâaurait cru. Ouais, Alex nâĂ©tait pas un grand amoureux, mais avec Jaycee il y avait eu quelque chose et quand tout avait Ă©tĂ© terminĂ©, il avait eu un peu mal. Puis il y avait eu lâĂ©pisode Tiago. Et ça, ce serait surement encore plus intĂ©ressant pour Gaby. Il fallait absolument quâils conviennent dâune aprĂšs midi glandouille afin de rattraper toutes ses histoires en retard, avec un DVD vu des millions de fois pour quâils puissent se permettre de ne pas prĂȘter attention Ă chaque image. Parce que vu le choc que Gaby aurait en apprenant tout çaâŠFaut que tu me dises quand tu es libre pour quâon se voie. Chez toi, ou chez moi si tu veux changer un peu dâenvironnement. Et bien sur, il nous faudra un voyait dĂ©jĂ la scĂšne il commencerait Ă raconter quelque chose, et Gaby essaierait de finir son histoire, comme ce qu'elle faisait avant. Et alors quâAlex finissait de parler des envie de maman gĂąteau de Gaby, il la vit mettre sa tĂȘte entre ses mains, comprenant donc quâelle avait dĂ©jĂ cĂ©der. Elle le regarda ensuite Ă travers ses doigts puis Alex pointa un doigts en sa direction accompagnĂ© dâun petit rire de ah ! dit-il sur le ton quâun policier prendrait ayant pris un criminel en flagrant dĂ©lit. Je te connais par cĆur Gaby, jâen Ă©tais sĂ»r !En mĂȘme temps, ce nâĂ©tait pas difficile Ă savoir. Lors des baby-sittings quâil avait faits avec ses exs, il les avait souvent entendues faire des petits bruits indescriptibles en voyant les vĂȘtements des enfants. Et pourtant il Ă©tait dĂ©jĂ grand alors Alex imaginait trĂšs bien leur rĂ©action devant des affaires de bĂ©bĂ©s. Et puis aprĂšs tout, Gaby Ă©tait une fille, une future mĂšre qui plus est. Ce nâĂ©tait pas prendre beaucoup de risque que de prĂ©voir sa rĂ©action, et lâair coupable quâelle venait de prendre Ă©tait tout Ă fait lĂ©gitime. Et puis comme ça, le petit bĂ©bĂ© qui naitra aura dĂ©jĂ plein de chose Ă se mettre, en plus des cadeaux fait par la famille quâil se la vit faire une petite grimace lorsquâil parla du bĂ©bĂ© comme Ă©tant une fille. Apparemment elle ne semblait pas dâaccord avec lui. Peut-ĂȘtre connaissait-elle dĂ©jĂ le sexe de lâenfant aprĂšs tout. Ils nâen nâavaient pas encore parlĂ© donc tout Ă©tait possible. Mais aprĂšs tout, câest vrai quâil y a une chance sur deux pour que mini-Gaby soit une fille. De toute façon fille ou garçon Alex lâadorerait comme il adore la mĂšre, ça il nây avait pas de doute. Il fallait juste quâil Ă©vite dâacheter des petites robes avant dâĂȘtre sĂ»r que ce soit une fille, ou un garçon. Il prit un air vexĂ© lorsque Gaby mit en cause ses talents qui consistaient Ă se retenir dâaborder une jolie fille. Bon il est vrai quâil lâavait plusieurs fois laissĂ© en plan auparavant, mais Gaby ne lâavait jamais mal pris, heureusement pour lui. Cependant, si elle le mettait au dĂ©fi et par pur esprit de contradiction, il serait prĂȘt Ă se forcer Ă ne regarder aucune autre fille, juste pour lui prouver quâelle avait tord. Mais il fallait quâil soit lui-mĂȘme rĂ©aliste, elle marquait quand mĂȘme un tâinquiĂšte pas, la rĂ©plique du Moulin Rouge je ne lâutiliserai pas, sinon tu auras le droit de me battre avec ta batte de Base-ball et de mâabandonner dans un caniveau. Câest trop connu, je passerais pour un dĂ©butant, chose que je ne suis pas !Il fit semblant d'ĂȘtre outrĂ© que Gabrielle ait pu croire qu'il pourrait utilisĂ© cette terrible technique. En fait, il ne l'Ă©tait pas du tout. En revenant au sujet de son enfant, elle lui fit part de ses plans machiavĂ©liques Ă propos de la petite bouille trop adorable, et irrĂ©sistible. Et encore une fois, elle marquait un point elle serait immunisĂ©e par ces grands yeux humides qui la regarderaient par la suite. Yeux verts dâaprĂšs elle. Alex ayant suivi un cursus scolaire scientifique avant de se lancer dans ses Ă©tudes de français savait que mĂȘme si les deux parents avaient les yeux verts, leur progĂ©niture ne serait pas forcĂ©ment comme eux. Mais si seulement cet enfant pouvait hĂ©riter des yeux verts, il serait le plus beau du monde. Il aurait les yeux verts avec les cheveux blond ou brun, ce qui nâest pas trĂšs courant de nos jours. Ouais tant quâil est en bonne santĂ©, le reste nâest pas si important. Et puis si je voulais paraitre chiant, ce que je ne veux pas, je te dirais qu'il aura pas forcĂ©ment les yeux verts. Mais je vais mâarrĂȘter la, le look NERD ne me va pas. Parfois jâaimerais trop avoir genre un logiciel oĂč on pourrait mĂ©langer les ADN juste pour voir lâenfant qui pourrait sortir dâune relation. Han tâimagine ! Tu sors avec quelquâun, tu mĂ©langes les deux ADN, le rĂ©sultat te plait pas alors tu romps avec le mec. La poisse !Et vint le tour de commenter lâarticle de Pretty Liar .Câest vrai que les rumeurs qui couraient sur eux, Ă©taient nombreuses. Avant, quand tout les deux Ă©taient libre, sans obligation, ils sâen amusaient terriblement sachant tout deux la vĂ©ritĂ©. Et ça aurait sans doute Ă©tĂ© pire, sâils avaient eu lâidĂ©e dâemmĂ©nager ensemble. Alex y avait pensĂ© un jour quand sa mĂšre Ă©tait encore prĂ©sente chez eux. Les rumeurs auraient grandies de façon exponentielle. Le soir de lâemmĂ©nagement tout New York aurait surement appris la nouvelle, et les mots seraient devenus quelque chose comme si elle emmĂ©nage avec lui, câest forcĂ©ment quâil se trame quelque chose ». Mais le fait que sa mĂšre soit de moins en moins prĂ©sente chez lui, lui permettait dâavoir la maison pour lui tout seul presque tout le temps. Au dĂ©but il aimait cette sorte dâindĂ©pendance, mais il fut vite lasser, et nâayant plus aucun contact avec Gaby, il avait trouvĂ© une colocataire qui vivait chez lui maintenant. Sa mĂšre ayant donnĂ© son accord au prĂ©alable bien sur. Sauf que lâarticle disait que Christofer Ă©tait chez le voisin de Gaby, et donc que ça ne devait pas ĂȘtre facile pour elle de vivre dans son appartâ sachant qui Ă©tait sur le mĂȘme palier. Bah tu sais je me fais pas de soucis sur mon succĂšs fĂ©minin. Grosse hĂ©sitation Ă finir sa phrase. Heu Gaby, tu sais, si tu veux changer dâair et venir chez moi un moment, tu peux hein, la porte tâes toujours grande ouverte. Enfin si tu espĂ©rait avoir rĂ©ussi Ă faire passer le message sans pour autant parler directement de Christofer et William, ce qui lâaurait replonger dans un Ă©tat beaucoup moins heureux. Il continua sa discussion le plus vite possible pour changer automatiquement de sujet et tourna la tĂȘte pour lui montrer son tatouage. Elle plaisanta sur le fait dâavoir eu lâidĂ©e avant, puis lui avoua prĂ©fĂ©rer celui du bras. Alex lui expliqua quâil avait fait le tatouage derriĂšre lâoreille parce quâil voulait ĂȘtre liĂ© Ă son frĂšre en quelque sorte. Et la derniĂšre fois quâil Ă©tait venu, il avait proposĂ© lâidĂ©e des tatouages jumeaux et Alex avait acceptĂ©. Voila comment cette tĂȘte de mort câĂ©tait retrouvĂ©e lĂ . Puis lançant un regard Ă son avant bras, il aussi je le trouve plus drĂŽle celui lĂ . Enfin, un squelette habillĂ© en squelette, câest surement mon esprit de gosse qui a dĂ©cidĂ© du motif le jour oĂč je me suis fait tatouer. Mais jâen regrette plaisanta une nouvelle fois et lui dit quâil pourrait entrer en ligne de course quant aux proies de Gaby ce qui le fit rire. En fait ce nâest pas ça qui lâavait fait rire, mais lâair quâelle avait prit par la suite. Son visage avait changĂ© dâexpression aussi vite quâelle Ă©tait capable de changer de discussion. Ses yeux remplis de malice se transformĂšrent en deux billes rondes lorsquâelle prit conscience du sens de ses mots. Comme si câĂ©tait sorti tout seul. Alors elle sâempressa de redresser le tir en sâexcusant sur le fait quâen rĂ©alitĂ© ça devait sonner moins aguicheur que ça, ce qui doubla le rire dâ jâai entendu bien pire. Tâas pas idĂ©e de ce que les gens disent parfois pour attirer lâattention. L'alcool y joue beaucoup mais tout de mĂȘme. Sauf que parfois, on les retient forcĂ©ment mais pas pour les bonnes raison. Enfin tout ça pour dire, quâil mâen faut plus pour me faire peur ».C'est vrai que de ce cotĂ©, Gaby Ă©tait tranquille. Mais le fait d'entendre ce que les filles lui disaient, permettait Ă Alex de revoir lui-mĂȘme ses techniques de drague pour juger s'il nâĂ©tait pas ridicule quand il essayait dâaborder une fille. La rĂ©ponse Ă©tait rarement positive, Ă©videmment. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Mar 19 Oct - 2027 Se mettre devant la tĂ©lĂ©vision, avec des cookies ou du pop-corn -voire les deux- et une grande bouteille de coca. Sans nul doute, le DVD du Cercle des PoĂštes Disparus serait de sortie, comme Ă peu prĂšs toujours. Le seul vĂ©ritable film qu'elle connaissait par cĆur, jusqu'Ă le rayer Ă force de le visionner. Le titre du film n'avait pas grande importance, de toute façon, vu qu'ils ne le regardaient jamais. Parler, parler, se raconter leurs vies, s'Ă©changer des secrets jusque tard dans la nuit, jusqu'Ă ce qu'elle s'endorme sur l'Ă©paule d'Alexander mĂȘme, quelques Ouh, tu m'invites chez toi ? Quel honneur ! s' entendu, elle Ă©tait dĂ©jĂ allĂ©e chez lui, l'endroit ne lui Ă©tant pas totalement inconnu. Mais elle Ă©tait tellement habituĂ©e Ă ce qu'ils se voient toujours chez elle qu'aller chez lui ne lui frĂŽlait jamais l'esprit, Ă vrai dire. Changer leurs habitudes ne pourrait pas faire de mal, c'Ă©tait sur, tout comme mettre le nez en dehors de ses quatre murs. Ătre enfermĂ©e chez elle, Ă long termes, ce n'Ă©tait pas son truc. MĂȘme si, pour l'instant, se terrer comme une petite souris lui convenait se cacha plus encore entre ses doigts en le voyant Ă©clater d'un petit rire, la pointant du doigt avec un air supĂ©rieur de j'avais raison ! ». En mĂȘme temps, il n'Ă©tait pas trĂšs difficile de prĂ©voir les rĂ©actions de la jeune femme lorsqu'il s'agissait de magasins et de vĂȘtements. Elle n'avait aucune limite Ă ce niveau lĂ , mĂȘme quitte Ă acheter des choses dont elle n'avait vraiment pas besoin. Et difficile, voire impossible, de rester impassible face aux petits pyjama avec d'adorables nounours dessinĂ©s dessus. C'Ă©tait de la torture psychologique pour future se contenta donc de lui tirer la langue avec toute la maturitĂ© dont elle pouvait faire preuve, plissant des yeux dans un faux air contrariĂ©, avant de sourire Ă nouveau. Elle se surprenait, d'ailleurs, Ă sourire autant. Elle n'aurait jamais cru que cela puisse ĂȘtre Ă nouveau possible, jusqu'Ă en faire souffrir les muscles de ses joues. Elle riait d'un rien, d'ailleurs, comme lĂ , remettant en question ses talents de sĂ©ducteur. Elle le connaissait assez pour savoir que, tĂȘtu comme une mule, il aurait trĂšs bien pu se forcer Ă rester sage comme une image pour lui montrer qu'elle avait tord. Mais elle savait Ă©galement Ă quel point la tentation des jolies filles pouvait ĂȘtre forte pour lui et que, Ă long terme, il craquerait. Se tenir bien pour une soirĂ©e Ă Paris, d'accord. Pour toute une semaine ou plus, par contre, ce serait une torture pour lui. C'Ă©tait tellement drĂŽle, comme si les filles Ă©taient sa drogue. - Dans le caniveau ? Non, je te noierais dans la Seine, tout simplement, c'est tellement mieux ! Large sourire montrant toutes ses dents, lĂ©gĂšrement Ă©clata Ă nouveau de rire lorsqu'il se mit Ă dĂ©crire un mĂ©langeur d'ADN. Cela ressemblait tellement Ă Bienvenue Ă Gattaca, comme idĂ©e, que cela pouvait presque en devenir effrayant. Ou, plus simplement, Ă ce site web qui proposait de montrer Ă quoi ressemblerait un bĂ©bĂ©, en mĂ©langeant les photos des deux parents. Elle n'osait mĂȘme pas savoir comment rendrait ce genre de choses sur elle et Christofer. De toutes façons, elle le savait, son bĂ©bĂ© serait beau. Cela tombait sous le sens, c'Ă©tait Ăa deviendrait tellement la meilleure raison de rupture de tous les temps. DĂ©solĂ©e, c'est fini entre nous, on n'aura jamais d'enfants blonds ensemble, ça me va pas ! ». Quelle horreur...Horrible, certes, mais amusant quand mĂȘme dans sa petite tĂȘte. Tout aussi amusant que les rumeurs que l'on pouvait trouver Ă leur sujet sur internet. Elle n'avait jamais accordĂ© grande importance Ă ce que l'on pouvait dire sur elle, sachant trĂšs bien que la grande majoritĂ© de ces choses Ă©tait toujours erronĂ©e. Les seuls bruits de couloirs qui l'intĂ©ressait rĂ©ellement Ă son sujet Ă©taient les histoires abracadabrantesques que certains pouvaient s'imaginer quant Ă sa prĂ©sence en AmĂ©rique. Il Ă©tait vrai qu'une jeune fille, seul Ă New York, dĂ©barquĂ©e de Paris avec Ă©normĂ©ment d'argent en poche, cela avait de quoi en surprendre plus d'un, et attirer plus encore les soupçons. Mais que l'on ne sache pas la vĂ©ritĂ© Ă ce sujet lui plaisait assez tout de mĂȘme. Pour tout le reste, elle s'en fichait comme de sa premiĂšre haussa vaguement les Ă©paules lorsqu'il parla de changer d'air. Sous-entendu un peu trop flagrant Ă son goĂ»t, bien entendu. Loan, dĂ©jĂ , lui avait proposĂ© de ne plus vivre Ă l'appartement pendant quelques temps, lui disant que cela lui ferait du bien d'ĂȘtre entourĂ©e de visages familiers et aimants. Mais Gabrielle se complaisait dans sa petite solitude. Il fallait bien s'y habituer, non ? Retarder le moment oĂč elle serait complĂštement seule chez elle n'Ă©tait que pire encore. Et puis, c'Ă©tait chez elle, point final. Peut importait les Ă©tranges bruits qu'elle pouvait parfois entendre de l'autre cĂŽtĂ© du mur, couverts rapidement par la musique dont elle augmentait le volume. C'Ă©tait fini, dĂ©finitivement. Il avait tournĂ© la page, elle devait en faire de mĂȘme en l' Merci, c'est gentil. Mais ça va aller. Je reste dans le canapĂ© toute la journĂ©e, je ne serais pas une agrĂ©able compagnie de toute façon...Pale sourire, alors qu'Alexander s'Ă©vertuait Ă lui changer les esprits en parlant de l'encre qui barrait l'arriĂšre de son oreille maintenant. Tout tatouage avait une histoire pour son propriĂ©taire, une signification qu'il lui rĂ©vĂ©lait. Une marque entre frĂšres, aussi puissant que pouvait l'ĂȘtre un pacte de sang. MarquĂ©s ensemble, Ă jamais. C'Ă©tait touchant, en quelques sortes, assez pour plaire Ă Gabrielle. MĂȘme si, comme elle l'avait dis, elle prĂ©fĂ©rait tout de mĂȘme celui qu'il avait au bras. L'univers d'Halloween, comme cela, lui plaisait particuliĂšrement. Et puis, ils Ă©taient tous de grands enfants, aprĂšs tout, le prouvant Ă leur Le but, c'est de ne jamais les regretter, non ? Moi au moins, je peux cacher les miens sans problĂšme, si jamais ils m' les cheveux lĂąchĂ©s pour celui derriĂšre l'oreille, garder des pantalons pour celui Ă la cheville. Rien de plus facile, aprĂšs tout, mĂȘme si elle savait parfaitement qu'il serait difficile pour elle de regretter un jour les dessins qu'elle s'Ă©tait fait. Mais pour un garçon, sauf Ă se laisser pousser les cheveux, c'Ă©tait bien plus conversation changea alors du tout au tout, Gabrielle se surprenant elle-mĂȘme dans ses paroles. Ne disait-on pas qu'il fallait tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler ? Sans doute aurait-elle du appliquer ce cĂ©lĂšbre dicton, et plutĂŽt deux fois qu'une, avant de ne l'ouvrir. C'Ă©tait tellement.. Pitoyable et gĂȘnant, comme situation. Elle se savait mauvaise dragueuse, mais Ă ce point... Oui, vraiment, pitoyable Ă©tait le mot parfait pour cachĂ© dans ses mains, elle s'attendait Ă une situation des plus embarrassantes, pour l'un comme pour l'autre. Draguer sans le vouloir un de ses meilleurs amis, non mais vraiment. Ce Ă quoi elle ne s'Ă©tait pas attendu, tout de mĂȘme, fut la rĂ©action d'Alexander. Dans une expression presque outrĂ©e -bouche et yeux ouverts, hĂ©sitant entre le cri vexĂ© et l'Ă©clat de rire-, elle le frappa une seconde fois sur l'Ă©paule, faisant aussi mal que quelques minutes plus Non mais j'hallucine, le mec trop blasĂ©, quoi ! Elle rit doucement, avant de reprendre. Tu commences Ă prendre la grosse tĂȘte, chĂ©ri, c'est pas bon pour toi ça !Cela donnait tellement l'impression du gars qui a tout vu, tout entendu, ne s'Ă©tonnant plus de rien, aprĂšs tout. MĂȘme si, en effet, il avait de l'expĂ©rience dans ce domaine, lui mettre gentiment les pieds sur terre ne faisait jamais de mal, aprĂšs tout. Les mains de Gabrielle quittĂšrent finalement, et dĂ©finitivement elle l'espĂ©rait, son visage, jouant machinalement avec l'une de ses longues mĂšches Au fait, tu m'as mĂȘme pas dis. Tu aimes ma chevelure de Marilyn Monroe ? Elle secoua les cheveux dans un mouvement qui se voulait tout, sauf glamour. J'en avais marre de ma tĂȘte de poils de carotte. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Jeu 21 Oct - 2035 Il avait vraiment eu une idĂ©e bizarre sur le coup en lui proposant de venir chez lui pour lui raconter sa gloire amoureuse. Il essaya de tenir le compte des fois oĂč ça avait Ă©tĂ© le cas, et le calcul fut vite fait. En fait câĂ©tait presque toujours lui qui bougeait, mais cette situation lui convenait parfaitement, et puis en plus, tout le stock de DVD Ă©tait chez elle. Son canapĂ© avait prit la forme de son corps et câest comme sâil avait Ă©tĂ© fait sur mesure. Totalement confortable, tellement mĂȘme que Gaby le prenait parfois pour son lit et lâĂ©paule dâAlex pour son oreiller. En fait il adorait ça. Câest dans ces instants, aprĂšs quelques rĂ©vĂ©lations croustillantes, quâil se sentait vraiment proche dâelle. Il nâaurait Ă©changĂ© sa place pour rien au monde, ça câest sur. Bon au moins il avait proposĂ© lâidĂ©e de bousculer la routine et lâoffre nâavait pas de date de pĂ©remption. Gaby fit preuve dâune extrĂȘme sagesse, et dâune extrĂȘme maturitĂ© qui lâĂ©tonna presque lorsquâelle tira la langue alors quâil sâĂ©claffait pour se fĂ©liciter dâavoir percer Ă jour la nouvelle lubie de Gaby. Il Ă©tait bon il fallait se lâavouer. Il lui rendit son sourire qui lui chauffa le cĆur encore plus quâil ne lâĂ©tait dĂ©jĂ . Ce sourire lui avait tellement manquĂ© au dĂ©but lorsquâil ne se voyait plus depuis quelque semaines. Puis il avait cru lâoublier et rĂ©ussir Ă sâen accommoder mais pas du tout. Il profita de ce sourire qui semblait si vrai. Peut ĂȘtre lâĂ©tait il vraiment, Alex espĂ©rait que ce soit le cas. De retour a leur conversation parisienne, lorsquâelle lui suggĂ©ra de le noyer dans la Seine il prit une tĂȘte dâeffrayĂ©. En cours de civilisation française, ils avaient parlĂ© de ce fleuve, et pas uniquement en veux me tuer ? Et tu me jettes dans la Seine pour ĂȘtre sur de ne pas rater ton coup câest ça ? En tout cas si tu me pousses, je mâaccroche a toi pour que tu tombe avec moi. Mais en civi on nous a dit que lâeau de la Seine contenait plein de bactĂ©ries, que si on se baigne dedans, on risque dâĂȘtre malade a coup sur. Eurk, imagines je bois la tasse !Rien quâen y pensant, il faisait une tĂȘte indescriptible, alors que Gaby avait ce sourire quâil aimait qualifier de sourire spĂ©cial sĂ©rial killeuse. Il consistait Ă montrer toutes ses dents dans un sourire avec un petit regard bien Ă elle. Elle lâarborait dĂšs quâelle montait des plans pour tuer des gens qui lâavaient ennuyĂ©s dans la journĂ©e ou autre. Pas la peine de prĂ©ciser quâelle rigolait Ă chaque fois. Il se souvenait le jour une vieille mamie avait doublĂ© Gaby dans une queue au super marchĂ© juste parce quâelle Ă©tĂ© vieille elle se croyait tout permis. Quand elle lui avait racontĂ© son plan de vengeance Gaby dĂ©taillait les dĂ©tails les plus sordides. CâĂ©tait marrant de la voir complotĂ© de la sorte. A chaque fois quâelle souriait de cette façon, il repensait au scĂ©nario de Gaby avec la vieille. Mais ce sourire se transforma en une sorte de rire incontrĂŽlable quand il lui expliqua les vertus quâune machine mĂ©langeuse dâADN aurait. Au moins ça ne collerait pas les yeux du pĂšre sur le visage de la mĂšre, comme certains sites le proposaient. Il avait dĂ©jĂ essayĂ© ce genre de site. Enfin une de ses ex plutĂŽt flippante avait tenu Ă voir a quoi ressemblerait leur baby-chou ». A lâĂ©poque Alex avait trouvĂ© ça inutile mais rien de plus, maintenant si la situation se reprĂ©sentait, il trouverait ça complĂštement bizarre et flippant et sâempresserait de rompre plus vite que prĂ©vu avec la fille en question. Puis Gaby donna son avis, face Ă cette machine qui aurait pu ĂȘtre trĂšs utile. Mais au moins y aurait une vraie raison de rupture et pas juste un petit non en fait entre nous ça collera jamais ». Rassures toi, celle lĂ non plus je lâutiliserais jamais. Je suis pas aussi ingrat malgrĂ© ce que certaine personne disent, tu le sais jâespĂšre hein ! Je prĂ©fĂšre demander parce que dĂ©jĂ que tâas cru que jâĂ©tais capable de sortir voulez vous coucher avec moi », je prends plus de hocha la tĂȘte puis lui proposa sa brillante idĂ©e du jour de venir chez lui pendant quelque temps pour ce changer les idĂ©es. Il ne lâavait pas dit clairement que câĂ©tait la manĆuvre, mais Gaby avait trĂšs bien comprit. Elle dĂ©clina lâinvitation Ă©videmment. En mĂȘme temps il sâen doutait. CâĂ©tait le genre de filles fortes, qui ne fuit pas la difficultĂ©. AprĂšs tout, ce nâĂ©tait pas eux » qui lâempĂȘcheraient de vivre chez elle. En tout cas, cette invitation aussi nâavait pas de date de pĂ©remption. Il fallait quâil lui fasse savoir et câest donc tout simplement quâil lui une invitation Ă vie. MĂȘme si tu veux pas venir aujourdâhui, si demain lâenvie soudaine te viens Ă lâesprit, tâas juste Ă sonner Ă la porte. Parce que saches chĂšre petite que ta compagnie est agrĂ©able mĂȘme si câest juste pour tâassoir sur un canapĂ©. Et ne me frappe pas Hulk. Le mot petite » nâest quâ la voyait dĂ©jĂ revenir a lâattaque a propos de la plaisanterie sur sa taille, mais cette fois, il prĂ©cisa bien quâil sâagissait de quelque chose de gentil, et quâaucune moquerie aussi innocente soit elle nâĂ©tait cachĂ©e derriĂšre. Changement radical de sujet en revenant sur le tatouage de son oreille. Oui le but Ă©tait de ne pas les regretter. Et ça, il Ă©tait sur que ça nâarriverait jamais, il portait bien trop son frĂšre dans son cĆur pour un jour vouloir enlever lâencre de sa peau. Au pire, il pourrait mettre ses cheveux devant. Certes ils nâĂ©taient pas longs mais assez pour cacher le tatouage. Ou alors, il mettrait un de ses bonnets quâil quitte que trĂšs rarement. Quant Ă celui de son avant bras, il serait condamnĂ© Ă mettre des manches longues si un jour il en avait marre. Alors quâAlex rĂ©flĂ©chissait Ă une idĂ©e de futur tatouage, Gaby le frappa sur lâĂ©paule. Il ne lâavait pas vu venir celle la. Elle expliqua son geste et Alex ne put contrĂŽler son aĂŻe !Il allait finir par avoir un bleu si ça continuait. En mĂȘme temps, tâes surement la seule fille qui traine pas avec moi pour me draguer ou vouloir quelque chose de moi. Oh attend ? Tu attends quelque chose de moi câest ça ? Il plaisantait bien Ă©videmment. Mais je tâaccorde un point, ça fait super prĂ©tentieux la maniĂšre dont je lâai sa rĂ©ponse Gaby commença Ă tripoter ses cheveux comme elle lâavait toujours fait dans les souvenirs dâAlex. Parfois Ă cause de sâentortiller les cheveux autour des doigts elle avait une mĂšche de cheveux un peu ondulĂ©. TrĂšs lĂ©gĂšrement. Elle lâinterrogea sur sa nouvelle couleur et sur son avis, en profitant pour secouer sa tĂȘte façon LâOrĂ©al. Il ne lui avait pas encore donnĂ© ? Bizarre, pourtant, ce nâest pas le genre de dĂ©tail qui passe inaperçu. Il adorait tout simplement. Et quand il aime quelque chose, il ne se prive pas pour le Jâaime assez ce blond. Ăa fait trĂšs⊠Sage. Mais je mâĂ©tais habituĂ© aux cheveux tricolores. Jâaimais trop le dĂ©gradĂ© que tâavais Ă lâĂ©poque du blond, puis roux, puis rouge. Ca va me manquerĂa faisait bizarre de la voir en blonde mĂȘme si câĂ©tait sa couleur naturelle. Ă chaque fois Alex adorait voir les nouveaux » cheveux de Gabrielle. CâĂ©tait toujours amusant. Et voir les mĂ©mĂ©s se retourner lorsquâelles la voyaient, ca aussi câĂ©tait drĂŽle. Sâil avait Ă©tĂ© une fille, il serait passĂ© par toutes les couleurs de cheveux lui aussi, quitte Ă se dĂ©truire les cheveux. Câest pas grave de toute façon ça repoussent. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Sam 23 Oct - 2146 Le jeter dans la Seine, oui. Cela pouvait ĂȘtre une bonne solution, pour se dĂ©barrasser du corps, comme on le voyait dans les sĂ©ries policiĂšres françaises, celles qui essaient vainement de faire de l'ombre Ă NCIS. Il lui dit alors que, si elle tentait seulement, il l'agripperait pour qu'elle tombe avec lui. Cette simple pensĂ©e la faisait sourire, ramenant de nombreux souvenirs en rapport avec le fleuve. Un, en particulier, liĂ© Ă ce qu'ils racontaient. Elle ne devait pas avoir plus de quatorze ans, Ă l'Ă©poque. Elle s'en souvenait parfaitement, ils avaient sĂ©cher le cours de sport pour aller se balader sur les bords de Seine en fumant des Marlboro. Adrien, son meilleur ami de l'Ă©poque, et elle s'Ă©taient chamaillĂ©s, pour des broutilles, comme toujours. Se poussant comme des gosses, se chamaillant avec toute la maturitĂ© du monde, toujours un peu plus proche du bord. Dans un geste dĂ©sespĂ©rĂ© aprĂšs une derniĂšre taquinerie, elle l'avait poussĂ©. Il s'Ă©tait rattrapĂ© Ă elle, l'entrainant dans sa chute. Il avait fallu une semaine sous la couette pour se remettre de sa grippe et quelques jours de plus encore pour enlever l'odeur de vase de ses cheveux. Une expĂ©rience qu'elle s'Ă©tait promis de ne jamais retenter, comme de bien Ils organisent des courses Ă la nage dedans, c'est que ça doit pas ĂȘtre si pire... Mais, non merci, sans moi, j'ai dĂ©jĂ donnĂ© ! J'te pousserais juste, c'est faussement sadique de circonstances, celui-lĂ mĂȘme qu'elle avait toujours lorsqu'elle prĂ©parait un mauvais coup ». Elle se donnait parfois elle-mĂȘme l'impression d'ĂȘtre Diabolo, le chien des Fous du volant, tellement elle se disait qu'elle devait avoir l'air dĂ©bile comme ça. Tout sauf dĂ©moniaque, en tous cas, lorsqu'elle annonçait ses plans machiavĂ©liques, mais surtout ĂŽ combien irrĂ©alisables. Dominer le monde comme un tyran, avec sa force de mouche ? C'Ă©tait toujours beau d'espĂ©rer, aprĂšs de sorciĂšre transformĂ© en rire de hyĂšne alors qu'ils Ă©voquaient la superbe invention d'Alexander. Elle prĂ©fĂ©rait ne mĂȘme pas imaginer les dĂ©gĂąts que cela pourrait faire, si cela existait rĂ©ellement. C'Ă©tait tellement... Aberrant, de rĂ©ellement pouvoir faire cela, qu'elle prĂ©fĂ©rait que cela reste du domaine de la science fiction. MĂȘme si, elle se connaissait assez bien pour cela, elle Ă©tait de ces curiositĂ©s maladives qui se seraient empressĂ© de sauter sur la machine pour tester tous les mĂ©langes » possibles et inimaginables. Cela pouvait ĂȘtre drĂŽle, aprĂšs tout, de savoir quelle aurait Ă©tĂ© la tĂȘte de notre gosse si on avait Ă©tĂ© avec Brad Pitt. Elle, en tous cas, aurait tout donnĂ© pour connaĂźtre le visage du petit habitant de son corps. CuriositĂ©, quand tu nous tiens...Utiliser cela comme motif de rupture, par contre, serait abusĂ©. Alexander cita un autre excuse, alors, tellement utilisĂ©e par la gente masculine qu'elle en devenait clichĂ©e. Tout comme un bon non, c'est pas toi, tout est de ma faute » sans plus d'explications. Les garçons n'avaient souvent que peu d'imagination, pour ce genre de choses. Ou trop, parfois, mĂȘme. Pars, va te faire sauter par un autre et reviens quand tu seras de meilleure humeur. » Ăa, par contre, elle aurait pu mettre sa main Ă couper. Personne n'avait jamais Ă©tĂ© larguĂ© de la sorte avant elle avec Christofer. MĂȘme si, Ă chaque fois qu'elle y repensait, cela ne sonnait vraiment pas comme dĂ©claration finale. Mais mieux valait oublier cela. Les ruptures, c'Ă©tait toujours douloureux, de toutes façons. Peut importait la maniĂšre dont on s'y Je reste persuadĂ©e qu'avec une jolie française en face de toi et quatre cinq verres dans le nez, t'en serais trop capable ! T'as dĂ©jĂ fait tellement pire, en plus...Il avait beau avoir la classe en Ă©tant sobre, elle ne l'avait que trop vu bourrĂ© et cela donnait parfois des situations... Pour le moins inhabituelles en compagnie de ces demoiselles, la faisant souvent se tordre de rire. Mais elle prĂ©fĂ©rait ne pas trop le provoquer sur ce sujet. Fut une Ă©poque oĂč elle faisait bien pire, aprĂšs tout, avec ou sans alcool. La drague, cela n'avait vraiment jamais Ă©tĂ© son point fort. Et cela se voyait, d' se contenta d'un pale sourire alors qu'il renchĂ©rissait sur le thĂšme de l'appartement, comme s'il voulait vraiment lui forcer la main. Mais bouger Ă©tait la derniĂšre chose qu'elle voulait faire. Elle avait rĂ©ussi Ă tenir jusqu'Ă maintenant, abandonner alors qu'elle s'habituait Ă son voisin trop bruyant et Ă sa solitude... Cela aurait Ă©tĂ© de la lĂąchetĂ©, pure et dure. De la faiblesse de sa part, tout simplement. Et ĂȘtre faible ne faisait pas le moins du monde partie de ses prioritĂ©s du moment. Ne manquait plus qu'elle ait pitiĂ© d'elle-mĂȘme, tiens, et c'Ă©tait la dĂ©pression nerveuse Si un jour, tu me vois dĂ©barquer avec une valise dans chaque main, tu ne t'Ă©tonneras donc pas ? Sourire un peu plus amusĂ© que quelques secondes plus tĂŽt. Mais ça ira. Vraiment. Tu sais Ă quel point je suis attachĂ©e Ă mon appartement...C'Ă©tait, Ă vrai dire, le seul objet matĂ©riel qu'elle avait hĂ©ritĂ© de son pĂšre. Tout les millions en hĂ©ritage, c'Ă©tait bien beau certes, mais elle n'avait pas eu la chance de pouvoir rĂ©cupĂ©rer le moindre objet lui ayant appartenu. Elle aurait aimĂ© avoir sa montre Ă gousset, ou ses lunettes de lecture. Elle n'avait eu que l'appartement, celui qu'il occupait lorsqu'il Ă©tait en voyage d'affaires dans la Grosse Pomme. MĂȘme lorsqu'elle avait emmĂ©nagĂ© avec Christofer, elle n'avait su se rĂ©soudre Ă se sĂ©parer de l'endroit. Alors, maintenant qu'elle y habitait Ă nouveau, elle n'avait plus la moindre envie d'en bouger. MĂȘme s'il fallait finir par mourir Ă l'intĂ©rieur, entourĂ©e de ses vingt-huit s'emballant, changeant de sujet et faisant revenir quelques couleurs sur ses joues trop pĂąles et son visage blĂȘme. Elle souriait dĂ©jĂ plus facilement, alors qu'elle lui donnait un coup de poing, avec la violence d'une feuille tombant d'un arbre. Hurlement de douleur de la part du principal intĂ©ressĂ©. Mais bien sur. Il n'avait du rien sentir, bien entendu. Elle n'avait mĂȘme pas la force pour causer la moindre marque rouge de quelques secondes. Alors un bleu ? C'Ă©tait trop lui lançant un regard de coin lorsqu'il dit qu'elle attendait forcĂ©ment quelque chose de lui, elle s'efforça de ne pas Ă©clater de rire Ă cette remarque, s'obligeant Ă n'avoir aucun commentaire, simplement un regard parlant pour elle. Comme pour laisser planer le doute. Elle eut nĂ©anmoins un sourire hautain et victorieux, lorsqu'il avoua avoir poussĂ© le bouchon un peu loin. Elle se permit mĂȘme un petit hum ! », aigu, pour montrer qu'elle avait, une fois n'Ă©tait pas coutume, raison. Et, oui, les chevilles allaient trĂšs T'façon, t'es mĂ©ga prĂ©tentieux comme gars, il Ă©tait temps que tu le remarques. Pas pour rien que je te dragues pas, tu serais insupportable comme petit pleines d'un faux snobisme, montrant parfaitement qu'elle ne prenait pas au sĂ©rieux ce qu'elle disait. A vrai dire, elle n'avait mĂȘme jamais rĂ©flĂ©chir Ă ce que pourrait ĂȘtre leur relation s'ils Ă©taient en couple. C'Ă©tait un schĂ©ma tellement impossible, en fait, qu'il ne lui Ă©tait jamais venu Ă l'esprit d'y penser. Leur amitiĂ© la satisfaisait pleinement, aprĂšs tout. Penser Ă autre chose chose entre eux Ă©tait donc totalement de sujet. Encore. Secouant inutilement ses cheveux pour attirer l'attention sur eux, se fouettant le visage au passage. Bien sur, qu'il avait vu qu'elle avait repris sa couleur naturelle. Sauf que, contrairement au commun des mortels, il Ă©tait l'un des rares Ă savoir qu'il s'agissait bel et bien de sa couleur naturelle. Bien entendu, les rouges et oranges extravagants, on se doutait bien qu'il s'agissait de teintures. Mais beaucoup pensaient -Ă tord- qu'elle avait toujours Ă©tĂ© rousse. Reprendre le blond, le jour mĂȘme oĂč elle s'Ă©tait sĂ©parĂ©e de Christofer, avait remis les pendules Ă l'heure pour le tout New York. Elle avait eu besoin de ce retour aux sources. Comme pour tourner la Ouais, cette couleur-lĂ Ă©tait cool. J'ai passĂ© toute la journĂ©e chez le coiffeur quand j'ai voulu le faire mais c'Ă©tait passages chez le coiffeur avaient toujours Ă©tĂ© sujet Ă de nombreuses discutions, d'ailleurs. Elle aimait Ă demander l'avis de ses amis pour choisir les couleurs, toutes plus vives les unes que les autres. C'Ă©tait d'ailleurs en partie Ă cause » d'Alexander qu'elle s'Ă©tait retrouvĂ©e avec des cheveux oranges, digne des citrouilles d'Halloween, sur la tĂȘte. Pour passer inaperçue dans la rue, on avait vu mieux, tout de mĂȘme. Mais elle n'avait jamais regrettĂ© aucune de ses colorations, Ă l'image de ses d'un nouveau moment de rĂ©pit dans leur conversation, elle posa Ă nouveau la tĂȘte sur l'Ă©paule d'Alexander, fermant mĂȘme les yeux. Trop parler d'un coup, aprĂšs quelques jours de solitude, cela fatiguait rapidement. Elle ne l'aurait jamais cru. Ou est-ce le fait qu'elle n'avait presque rien mangĂ© de la journĂ©e ? Un mĂ©lange de tout cela, sans doute, surtout avec le doux fumĂ© de hot dog qui lui arrivait aux narines. Les vendeurs ambulants Ă©taient la tentation incarnĂ©e, faisant rugir son estomac. Ainsi, avec la voix la plus innocente au monde, elle prononça la phrase ultime, lourde de sous-entendus - J'ai faim. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Dim 24 Oct - 2243 Alex savait pertinemment que si Gaby arrivait Ă le faire tomber dans la Seine, et quâil en mourrait, mĂȘme trois mois plus tard on arriverait Ă dĂ©couvrir la cause de son dĂ©cĂšs. Il Ă©tait incollable sur la sĂ©rie Bones et savait quâentre les mains du docteur Brennan, aprĂšs quâelle ait fini de tourner autour de lâagent Booth, Gaby croulerait sous les barreaux Ă coup sur. Enfin, il fallait peut-ĂȘtre quâil arrĂȘte de vivre dans une fiction. Et justement, en parlant de monde rĂ©el, Gaby nâaurait jamais assez de force pour le pousser. Enfin, il lâespĂ©rait. Puis il imaginait les nageurs courageux, qui nâavaient pas peur de mettre un pied dans cette eau. Dâun autre point de vue, toutes les idĂ©es quâil se faisait sur la Seine Ă©taient basĂ©es sur des choses quâon lui racontait. Lors de ses quelques voyages en France, il nâavait jamais pensĂ© Ă faire des prĂ©lĂšvements de lâeau. Il avait lâesprit ailleurs en suis sĂ»r que les nageurs utilisent un scaphandre pour pas avoir Ă toucher lâeau. Voulant tout de mĂȘme assurer ses arriĂšres, il pensa quâil serait plus prudent de laisser une lettre chez lui au moment du dĂ©part. Comme si câĂ©tait possible que Gaby lui fasse du mal. Ils Ă©taient semblables encore sur ce point ils ne pourraient jamais blesser un ami. En fait en y rĂ©flĂ©chissant vraiment bien, ils avaient beaucoup de points communs. Câest forcĂ©ment de lĂ que vient leur amitiĂ© si particuliĂšre. AprĂšs quelques rires Ă propos de lâinvention de savant fou dâAlex, ils abordĂšrent une nouvelle fois son attirance incontrĂŽlĂ©e envers les filles. Mais quâest ce quâil y pouvait aprĂšs tout ? Il ne la contrĂŽlait plus vraiment maintenant. Au dĂ©but son rĂŽle de tombeur nâĂ©tait quâun masque quâil portait de temps en temps, puis le masque a commencer a se coller a sa peau, et ne plus partir. Il ne faisait plus la distinction entre lâAlex coureur de jupons, et lâAlex dâavant. Il dut se rendre a lâĂ©vidence, quâeffectivement, il nâarriverait pas Ă repousser une jolie française. Surtout sâil avait bu avant, mais au moins, il pourrait mettre ça sur le coup de lâalcool ingĂ©rĂ© lors de leur soirĂ©e. Mais encore une fois, elle avait raison. Elle allait finir par prendre la grosse tĂȘte, câĂ©tait certain. Cependant, câest vrai quâil avait fait bien pire. Il secoua la tĂȘte lĂ©gĂšrement comme pour se chasser ce souvenir de sa je ne mâĂ©tonnerais pas, et ce sera mĂȘme avec plaisir que je tâoffrirais un bout de mon armoire pour mettre tes affaires. Il avait dit ça comme si câĂ©tait un cadeau divin dâavoir de la place dans son armoire. Mais bon, il haussa les Ă©paules, ce nâest pas prĂȘt dâarriver Ă ce que je vois. Tâas pas changĂ© en sourit car il aurait du savoir dĂšs le dĂ©part quâelle nâaurait pas quittĂ© son appartement aussi facilement. Il avait juste proposĂ© cette idĂ©e pour lui dire que si lâenvie lui traversait lâesprit, elle serait la bienvenue. Câest vrai quâen y repensant, il aurait pu parier quâelle dirait non Ă quatre-vingts pour cent. Câest vrai quâelle lâaimait son appartement. Depuis le temps quâil la connaissait, elle avait toujours vĂ©cu dedans, mĂȘme si elle avait les moyens de dĂ©mĂ©nager. Il devait y avoir de bons souvenirs dedans tout simplement. Puis alors quâil malaxait son bras, comme sâil avait eu mal par le coup que Gaby lui avait portĂ©, elle lui lança un regard tellement expressif quâAlex nâavait pas eu besoin quâelle parle pour comprendre ce quâelle voulait dire. En fait, ça avait souvent Ă©tĂ© comme ça. Et tant mieux, au moins lorsquâil voulait parler de quelquâun souvent ils nâavaient quâĂ se regarder puis comprenaient globalement ce que pensait lâautre selon lâexpression quâil avait. Elle lui dit quâil Ă©tait assez prĂ©tentieux dans son genre. Son ton montrait quâelle ne le pensait pas, mais Alex renchĂ©rit de plus belle, comme si ces mots avaient Ă©tĂ© sincĂšre, sans pour autant avoir Ă©tĂ© blessĂ©. Puis la fin de sa phrase le fit rire. Tâes sĂ»re que câest pour ça que tu me dragues pas ? Je viens dâentendre tes techniques dâapproche et bah, câest pas glorieux. Au moins avec moi, tâaurais eu de lâexpĂ©rience, et tâaurais pas sorti des trucs aussi aguicheur que tout Ă lâheure. Puis il prit un petit air outrĂ©. Et puis, saches ma chĂšre, quâen tant que petit ami, jâai bien dit petit ami pas coup dâun soir, je peux ĂȘtre super romantique. Et ouais !Il avait appuyĂ© sur les deux derniers mots comme pour chasser de lâesprit de Gaby les doutes quâelle pouvait avoir. Ils nâavaient jamais envisagĂ© dâĂȘtre en couple tout les deux. Ils nâavaient pas besoin dâimaginer ce que ça aurait pu donner, les autres le faisaient Ă leur place. En tout cas, Alex Ă©tait pleinement satisfait de cette amitiĂ© avec Gaby, et il Ă©tait presque sur que câĂ©tait rĂ©ciproque. LâidĂ©e de sortir avec Gaby ne lui avait jamais traversĂ© lâesprit. Pas quâelle ne soit pas jolie, au contraire mais vraiment, il nây avait jamais pensĂ©. Comme Alex venait de lui dire, il adorait voir les changements de couleur de Gaby. Parfois il se demandait comment elle arrivait Ă rester aussi longtemps chez le coiffeur Ă avoir des bouts de papier aluminium sur la tĂȘte. Il aurait donnĂ© nâimporte quoi pour la voir coiffĂ© comme ça dâailleurs. Il ne lâaurait pas fait chanter bien sur, mais ça aurait fait de belles photos dossiers. En tout cas le rĂ©sultat Ă©tait toujours au rendez vous. Il avait toujours aimĂ© nâimporte laquelle de ces couleurs, plus extravagantes les unes que les que tu te teins les cheveux dĂšs que tu changes quelque chose dans ta vie, ou peu importe ? En tout cas, moi jâaime toutes tes couleurs, mais jâai une prĂ©fĂ©rence pour lâ sourire en coin comme pour lui faire souvenir de la fois oĂč elle lui avait demandĂ© son avis sur sa prochaine couleur et quâil lui avait dit orange, pensant quâelle nâoserait jamais. Il avait eu une bonne surprise en la voyant arriver un jour avec la couleur quâil lui avait dit. Il lâavait vu arriver de loin dâailleurs. Faut dire que mĂȘme si elle nâest pas trĂšs grande, un haut de tĂȘte de cette couleur passe rarement inaperçu parmi toutes les couleurs tellement tristes que tout le monde posa une nouvelle fois sa tĂȘte sur son Ă©paule. Elle avait lâair Ă©puisĂ©e, peut ĂȘtre que le petit ĂȘtre qui grandissait en elle, lui puisait une grande partie de son Ă©nergie. Elle lui dit dâune petite voix innocente quâelle avait faim. CâĂ©tait donc ça le bruit quâil entendait depuis prĂšs de cinq câest ton ventre qui gargouille depuis cinq minutes ? Jâai cru quâil y avait une bĂȘte bizarre derriĂšre nous depuis tout Ă lâheure. Sourire puĂ©ril. Tu veux aller manger quelque part en particulier ? Il attendit qu'elle enlĂšve sa tĂȘte de son Ă©paule, puis se leva et lui tendit la main pour la relever. Non pas qu'elle ai besoin d'aide, mais un peu pour faire gentleman. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Mer 27 Oct - 100 -dĂ©solĂ©e d'avance pour le rp de pseudo dĂ©pressive Ă deux balles-La folle pensĂ©e de quelques jours chez Alex lui traversa tout de mĂȘme l'esprit. Parce qu'elle avait beau jouer les petites filles fortes, indestructibles, elle ne l'Ă©tait en fait pas du tout. Simplement l'horreur d'ĂȘtre prise en pitiĂ© la tenait debout, pour montrer qu'elle savait se dĂ©brouiller seule, gĂ©rer ses problĂšmes. Pour montrer qu'elle Ă©tait forte, que sa carapace Ă©tait solide. Mais, en dessous, ce n'Ă©tait que du vide. Quelques jours chez Alex, rien qu'un peu, pas mĂȘme une semaine. Simplement Ă regarder des DVD et manger des conneries, Ă se raconter leurs vies et Ă s'endormir dans ses bras. Une pause, histoire de souffler un peu dans sa vie catastrophique, histoire d'oublier. Mais elle savait que cela serait Ă double tranchant. Qu'elle ne pourrait rester Ă©ternellement, parce qu'il avait sa vie aussi et qu'elle ne pouvait tout simplement pas se l'accaparer. Parce qu'elle savait que rentrer chez elle aprĂšs cela serait pire qu'autre chose, en fait. Ătre dĂ©pendante de ses amis n'Ă©tait pas encore sa principale soupir cachĂ© par un sourire, alors qu'il promettait dĂ©jĂ une place dans son armoire pour elle. Place dans l'armoire. N'est-ce pas lĂ un truc de couple emmĂ©nageant ensemble ? Ăa et les deux brosses Ă dent, joyeusement cĂŽte Ă cĂŽte dans la salle de bain ? Raison de plus pour refuser. Vivre avec un mec, au final, elle avait dĂ©jĂ trop donnĂ©. Et elle ne voulait pas retenter l'expĂ©rience. Pas pour que cela finisse mal Ă J'ai pas... Froncement de sourcils et incomprĂ©hension. J'aurais du changer, selon toi ?Elle ne comprenait pas, oui. Elle Ă©tait la mĂȘme toujours. Un an de relation amoureuse ne l'avait pas mĂ©tamorphosĂ©e, n'avait pas dĂ©lavĂ© son caractĂšre bien trempĂ©. La mĂȘme, oui, toujours. Peut-ĂȘtre un peu plus de sens des responsabilitĂ©s, avec le baluchon qu'elle portait en permanence et dont elle devrait bientĂŽt s'occuper. Mais, l'un dans l'autre, elle restait la mĂȘme Gabrielle, la mĂȘme hystĂ©rique hyperactive pouvant s'Ă©merveiller d'un rien. C'Ă©tait simplement encore cachĂ©, pour l'instant, blessures encore trop douloureuses pour qu'elle soit naturelle. Mais cela reviendrait, elle le savait. Comme si rien ne s'Ă©tait jamais passĂ©. Comme s'ils s'Ă©taient sĂ©parĂ©s la veille. DĂ©jĂ , lĂ , petit Ă petit alors qu'elle Ă©tait Ă ses cĂŽtĂ©s, cela lĂ , alors qu'il la charriait pour un rien, la faisant rire avec tout le naturel au monde. Il se moquait d'elle, vilain qu'il Ă©tait. Il Ă©tait vrai qu'elle n'avait jamais Ă©tĂ© des plus douĂ©es dans l'art de la sĂ©duction. Comment ĂȘtre prise au sĂ©rieux en soirĂ©e, d'ailleurs, avec ses cheveux qui dĂ©notaient totalement un Ăąge mental plus bas que la normale ? Le flirt Ă proprement parlĂ©, elle ne connaissait pas. Seulement finir complĂštement torchĂ©e Ă danser -ou Ă essayer, du moins- contre le premier mec un tant soit peut rock'n'roll qui croisait son chemin. Tout aussi bourrĂ© qu'elle, bien entendu. Rien de bien glorieux lĂ dedans, donc, surtout en comparaison avec son Don Juan d'ami. Qui l'avait cesse de lui rappelle Ă quel point elle pouvait ĂȘtre dĂ©butante dans ce domaine. MĂȘme si une piqure de rappel n'Ă©tait pas forcĂ©ment des plus utiles, tant elle se savait pitoyable dans ce Toi, romantique, vraiment ? Je suis française, tu te souviens ? C'est mon pays qui a inventĂ© le concept mĂȘme de romantisme, alors il en faut beaucoup pour me charmer, monsieur ! Elle eut un petit rire provocateur, comme si elle le mettait au dĂ©fi, avant de reprendre. Mais si tu es aussi douĂ© que tu le dis, tu ne verras aucun inconvĂ©nient Ă me donner des cours de sĂ©duction ? Quelque chose me dit que je vais en avoir besoin, si je veux pas finir seule avec une armĂ©e de chat...Une provocation de plus, comme toujours entre eux. Ils ne pouvaient pas se voir sans se chamailler comme des enfants, sans s'attaquer gentiment l'un Ă l'autre sur tout et rien. C'Ă©tait sans doute ce qu'elle aimait le plus dans leur relation. Pouvoir titiller Alexander en Ă©tant certaine de ne jamais le vexer et savoir qu'il ne disait jamais rien pour la blesser. Tout Ă©tait du second degrĂ©, toujours. Deux gosses, le provoquer sur le thĂšme de la drague, c'Ă©tait une premiĂšre, tout de mĂȘme. Du moins, tant que cela les concernait tous les deux, ensemble, et non pas leurs conquĂȘtes. Mieux valait qu'elle ne pense pas trop Ă cela pour l'instant, d'ailleurs. La cicatrice Christofer ne s'Ă©tait pas encore totalement refermĂ©e et elle se disait qu'il s'agissait lĂ simplement de son esprit ayant des ratĂ©s. De la confusion de ses sentiments, rien de plus. Parce qu'elle ne voulait vraiment pas qu'Alexander lui montre Ă quel point il pouvait ĂȘtre romantique. C'Ă©tait totalement.. GĂȘnant et Ă cĂŽtĂ© de la plaque, en fait. Totalement pas eux ».La conversation redevint plus naturelle, moins dĂ©rangeante pour la jeune femme alors qu'elle lui demandait son avis sur ses cheveux. Elle n'Ă©tait pas superficielle, bien entendu, se fichant pas mal de ce que l'on pouvait penser d'elle et de son style. Mais l'avis de ses amis l'intĂ©ressait toujours, comptant beaucoup pour elle. Sourire retombant lĂ©gĂšrement lorsqu'il lui posa une question. Elle aurait cru que personne ne remarquerait jamais cela. Lui Ă©tait tombĂ© en plein dedans. Comme de bien entendu. Il devinait toujours tout, de toute Ce orange est dĂ©finitivement Ă ne pas refaire ! Mais oui, c'est liĂ©... Enfin, des fois je fais ça que pour le fun ou quand les couleurs sont devenues trop fades, mais les gros changements sont liĂ©s Ă ce qui se passe pour moi. Tu te souviens, y'a un an et demi, quand je suis soudainement devenue Ă la limite du brun ? C'Ă©tait Ă mon retour de Paris, aprĂšs la mort de mon pĂšre... Tout est liĂ©. C'est juste trĂšs con, en fait. Mais mes cheveux, c'est un peu comme les bagues magiques, tu vois ? A chaque couleur son humeur. Et lĂ . Elle souleva une mĂšche de ses cheveux. Humeur je regrette plein de trucs et je veux rentrer Ă Paris ». Comme quand j'avais seize ans et que je suis arrivĂ©e Ă New York pour la premiĂšre fois...Et comme la premiĂšre fois, elle avait rencontrĂ© Alexander et l'envie de rentrer chez elle » s'envolait dĂ©jĂ . Juste un peu, certes, mais c'Ă©tait dĂ©jĂ cela. Mais c'Ă©tait Ă©trange, tout de mĂȘme, de voir Ă quel point l'histoire se rĂ©pĂ©ter pour elle. Planter une histoire d'amour, fuir, aller se consoler dans les bras d'Alexander, aller mieux. Encore et en posant la tĂȘte sur son Ă©paule. Oreiller humain apaisant, alors qu'elle tentait vainement de reprendre des forces. Porter quelques kilos en plus ne lui rĂ©ussissait vraiment pas, au final, cela se voyait. Elle Ă©tait heureuse, certes, mais Ă©puisĂ©e. Craignant Ă l'avance les derniĂšres semaines, les derniers jours, craignant de s'effondrer de fatigue avant l'accouchement. Et, bien entendu, son estomac fut de la partie, peu discret comme Le monstre est dans mon ventre, je crois bien. Enfin. Dans mon estomac, plutĂŽt ! LĂ©ger sourire en se rendant compte qu'elle venait Ă moitiĂ© d'insulter son bĂ©bĂ©. Peut m'importe, tant qu'il y a Ă manger. MĂȘme si le McDo du coin te ferait perdre une bonne dizaine de points sur l'Ă©chelle du la tĂȘte, elle le laissa se lever avant de n'en faire de mĂȘme. Et de sourire un peu plus encore alors qu'il lui tendait la main, comme pour jouer le parfait gentleman. Sans grande hĂ©sitation, elle mĂȘla ses doigts aux siens pour se relever, plaçant aussitĂŽt une main dans le bas de son dos, comme le font toujours les femmes enceintes. - Bon, okay, cinq points de plus pour la galanterie, un petit rire, elle lui entoura le bras des siens, posant Ă nouveau la tĂȘte contre son Ă©paule. Oui, c'Ă©tait une maladie, chez elle. Mais elle n'eut pas plus le temps de lui faire plus de mamours que, dĂ©jĂ , son ventre la rappelait bruyamment Ă l'ordre. Se mordant la lĂšvre, elle lança un regard sans Ă©quivoque Ă Alexander. Manger, et vite, tant qu'Ă faire. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Jeu 28 Oct - 1804 - tu es toute excusĂ©e -En disant quâelle nâavait pas changĂ©, Alex nâimaginait pas que Gaby puisse mal interprĂ©ter ces paroles. Il nây avait vraiment aucun sous entendus dans ses propos. Il nâest pas Ă©tonnant de dĂ©couvrir une nouvelle facette dâune personne aprĂšs un an dâabsence. Une facette plus destructrice quâavant ou au contraire, plus mature. Bon Alex nâallait pas lui dire pour ne pas lui rappeler ce souvenir, mais vivre avec quelquâun pouvait changer beaucoup de chose dans le comportement dâune personne. Et puis en devenant enceintes certaines femmes changent aussi. Mais il avait cru que lui dire que ne pas avoir changĂ© lui aurait fait plaisir, et au contraire, elle lâavait interprĂ©tĂ© autrement. Alex se dĂ©pĂȘcha de rectifier le tir en expliquant ce quâil avait voulu pas du tout. Tu sais, ça fait un an quand mĂȘme. Il peut se passer plein de chose en un an. Il sâarrĂȘta pour trouver un exemple pour la convaincre. Bah moi par exemple, imagines que tu ne mâais connu que lorsque jâĂ©tais droguĂ© mais vers la fin de cette pĂ©riode,il fit un grimace en repensant à ça, bah tu vois un an aprĂšs jâĂ©tais plus le mĂȘme. Il lui fit un sourire en sachant que tous ces problĂšmes Ă©taient derriĂšre lui maintenant. Gaby lâavait connu avant/pendant/aprĂšs et lâavait toujours soutenu parmi ces Ă©preuves. Câest elle qui lâa aidĂ© Ă finir le deuil de son pĂšre, lorsque son frĂšre sâĂ©tait envolĂ© pour lâarmĂ©e, elle avait Ă©tĂ© la aussi. CâĂ©tait ça qui avait renforcĂ© ce lien qui les liait depuis le lycĂ©e toujours lĂ lâun pour lâautre. Il se remĂ©morait des souvenirs avec elle, et avait hĂąte quâils puissent recommencer lĂ oĂč tout sâĂ©tait arrĂȘtĂ© et nâavait aucun doute sur le fait que tout redĂ©marre lui lança encore un petit pic face Ă son romantisme ponctuĂ© par un petit rire. Ils ne sâĂ©taient pas frĂ©quentĂ©s pendant sa relation avec Jaycee. Elle aurait eu affaire avec un tout autre Alex, avec des cĆurs Ă la place des yeux » dâaprĂšs les dires de ses amis. Elle lâavait mĂ©tamorphosĂ©e et câest pour ça que sa relation avec elle lâavait autant marquĂ©e. Donc au plus Ă©trange que ça puisse paraitre, il avait quelques notions de romantisme. Oui, il devait lâavouer, il avait volĂ© quelques petits trucs Ă des français lors de ses quelques voyages, mais ça Gaby ne le saurait jamais tâapprends seulement Ă une condition quâen Ă©change tu mâapprennes quelques petites choses typiques du romantisme français, sans tomber dans un roman Ă lâeau de rose. Mais bon, oĂč seront le bon vieux Alex, sourire ironiquement charmeur, et sa dĂ©jantĂ©e de meilleure amie Gaby ? Ah, et Ă©vites les chats, jâai pas envie de me faire griffer les pieds quand je viendrais chez toi quand on aura quatre vingt ans. DĂ©jĂ que jâaurais dĂ©jĂ du mal Ă marcher Ă mon continueraient Ă se chamailler comme deux enfants jusqu'Ă la fin de leur vieux jours. Surement avec moi de punch pour ne pas sâabimer les articulations mais tout de mĂȘme. Et vu comme câĂ©tait parti, la situation avait de grandes chances de se rĂ©aliser, puisquâabsolument rien au monde ne pourrait entacher leur amitiĂ©. Il imaginait dĂ©jĂ la scĂšne. Monter les cinq Ă©tages pour arriver chez elle, frapper et entrer. Puis se faire ensevelir sous une tripotĂ© de chat se ruant sur lui, ne pouvant plus avancer avec son dĂ©ambulateur. Arrivant dans le salon de Gaby, il enlĂšverait son eternel bonnet comme les gentlemen enlĂšvent leur chapeau face Ă une femme, et sâasseyant Ă cotĂ© dâelle et ses cheveux roux. Oui mĂȘme Ă quatre vingt ans Gaby aurait les cheveux orange flashy, il nây aurait pas de place pour un cheveu blanc. Et la transition se fit toute seule. Il pensa Ă sa future chevelure et elle rĂ©pondit Ă sa question, en perdant son sourire toutefois. Au moins pour ceux qui ont compris ce mode de couleurs, savent quand tu auras besoin dâeux, mĂȘme si tu restes forte en couverture. NâempĂȘche il va me manquer Ă moi cet orange. Imagine la tĂȘte de ton bĂ©bĂ© quand il aurait vu sa mĂšre avec des cheveux aussi pĂ©tants. Au premier regard il aurait vu que sa vie allait ĂȘtre pĂ©tillante et haute en couleur. Petit sourire, qui contrastait avec ce quâelle disait quant Ă son envie de retourner Ă Paris. Il espĂ©rait quâelle pourrait vite y aller tout en sachant que les longs voyages en avions Ă©taient peu recommandĂ©s pour les femmes enceintes comme Gaby. En revenant Ă New York, elle aurait refait le plein dâĂ©nergie, et Alex verrait les Ă©toiles briller lorsquâelle lui raconterait ce quâelle aurait fait, Ă tel ou tel endroit en allant jusqu'Ă prĂ©ciser le nom des rues quâAlex ne connaissait pas le moins du monde. Mais Ă entendre les moindres dĂ©tails, il aurait lâimpression de voir un film Ă travers de discours de fois de plus, elle reposa dĂ©licatement sa tĂȘte sur son Ă©paule, et alors quâAlex aurait pu rester comme ça encore quelques minutes, lâestomac de Gaby le rappela Ă lâordre. Et poussa un trĂšs lĂ©ger soupir comme pour lui dire dans un message codĂ© oui câest bon, jâai compris on y va ». Elle lui fit sous entendre que si pour lui emmener une fille au McDo Ă©tait romantique, il se trompait parfaitement. De ce fait, elle lui retira dâoffice une dizaine de vas tenir un barĂšme ? Câest une Ă©chelle sur combien, parce que dix points sur cent câest pas beaucoup. Et puis quitte Ă les perdre, va pour le McDo mĂȘme si javoue que pour un dĂ©jeuner de retrouvailles » jâaurais pu trouver regagnerait ces dix points autrement tant pis. Il attendit quâelle se soit levĂ©e avant de continuer. Elle plaça sa main dans son dos, et Alex remarqua que câĂ©tait un geste typique des femmes enceinte. Il trouva que ce geste allait trĂšs bien Ă Gaby, allez savoir pourquoi. Ca rendait la chose encore plus rĂ©elle. Il patienta le temps quâelle ait attrapĂ© sa main pour continuer Ă avancer. Mais Ă la place Gaby continua son dĂ©compte de points. Il venait dâen gagner cinq rien que pour sa galanterie, comme quoi lâĂ©ducation stricte quâil avait eue en Angleterre nâavait pas totalement servie Ă rien. Puis il se souvint de certaines choses quâĂ son internat on lui avait apprises Ă©tant considĂ©rĂ©es comme nobles ou de milieu respectable. Une façon de se moquer en toute innocence, de lâĂ©chelle que venait de crĂ©er si je te tiens la porte en rentrant dans le McDo, et si je te tire la chaise ça me fera combien en plus ? Il sourit gentiment alors quâelle reposa une nouvelle fois sa tĂȘte sur lâĂ©paule dâAlex ce qui lâamusa une fois de plus. Elle faisait tout le temps ce geste, quâil qualifiait maintenant comme Ă©tant devenu un reflex. Et une nouvelle fois, son estomac ce rabat-joie, se manifesta bruyamment. Alex avait compris le message il fallait se dĂ©pĂȘcher. DĂ©posant un petit bisou sur le haut de sa tĂȘte, il se mit en marche entrainant Gaby avec lui. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Dim 31 Oct - 1848 Elle n'Ă©tait pas rĂ©ellement vexĂ©e qu'il ait pu croire qu'elle aurait changĂ©. AprĂšs tout, il avait raison. Beaucoup de choses pouvaient se produire en une annĂ©e et elle aurait trĂšs bien pu ĂȘtre la mĂȘme sans vraiment s'en rendre compte. Peut ĂȘtre Ă©tait-ce le cas, justement, et elle Ă©tait dans l'erreur en pensant le contraire. Les gens Ă©voluaient, c'Ă©tait certain. Et avoir Ă©tĂ© profondĂ©ment amoureuse, enceinte puis profondĂ©ment déçue, le cĆur brisĂ©, ne pouvait pas ne pas avoir laissĂ© de marques sur elle. Elle ne devait pas s'en rendre compte, oui, pensant naĂŻvement qu'elle Ă©tait toujours la mĂȘme petite fille au large sourire et aux yeux pĂ©tillants. Mais elle ne l'Ă©tait plus. Plus vraiment du Comparer l'amour Ă la drogue, t'abuse... Sourire entendu. MĂȘme si, parfois, ça se ressemble, façon de parler bien entendu. Elle avait Ă©tĂ© pleinement tĂ©moin des effets nĂ©fastes que ces conneries avaient pu avoir sur lui, la peur de ne jamais savoir s'il Ă©tait clean ou non, s'il allait finir par mourir d'une overdose dans une ruelle sombre. Le voir sortir la tĂȘte hors de l'eau avait Ă©tĂ© un soulagement sans nom. Retrouver le Alex qu'elle avait rencontrĂ©, enfin. Pouvait-on comparer cela Ă la situation d'aujourd'hui ? Se retrouver finalement, aprĂšs des mois Ă ne plus ĂȘtre que l'ombre d'eux-mĂȘme. Cela sonnait tellement faux, pourtant. Mais ce n'Ă©tait pas vraiment le plus n'arrivait trop bien Ă comprendre comment ils avaient pu en arriver Ă une telle discussion que de vouloir s'Ă©changer des plans drague. MalgrĂ© tous les sujets qu'ils avaient pu aborder ensemble depuis qu'ils se connaissaient, jamais il n'avait Ă©tĂ© question d'une telle chose. Ils se vantaient de leurs conquĂȘtes, certes, mais parler de leurs techniques... C'Ă©tait une premiĂšre, oui. Mais c'Ă©tait Ă©galement assez eut tout de mĂȘme un petit rire ironique lorsqu'il lui dit qu'il voulait des trucs de français en Ă©change. N'avait-il pas encore compris qu'elle Ă©tait une daube pour draguer, peut importait le continent ? Seul son petit accent que les garçons trouvaient craquant et la rĂ©putation dĂ©jĂ bien faite du french kiss » lui avaient Ă©tĂ© une aide prĂ©cieuse pour charmer ses messieurs. Autant dire que cela Ă©tait assez maigre, comme J'te ferais des croche-pieds avec ma canne. Grands yeux faussement innocents. Mais je suis sure que tu apprendrais plus de trucs avec Hitch, lĂ , le film avec Will Smith, plutĂŽt qu'Ă me questionner. Genre t'as pas encore compris ma nullitĂ© en matiĂšre de restait bloquĂ© sur le passage imaginons-nous vieux ». Autrement dit, un concept totalement impossible Ă imaginer pour elle. Elle avait toujours ce problĂšme de ne pas pouvoir se projeter dans le futur, de ne pas rĂ©ussir Ă s'inventer un quelconque avenir sans que cela ne sonne faux pour elle. Elle n'arrivait dĂ©jĂ pas Ă savoir ce qu'il adviendrait d'elle dans une poignĂ©e de semaines, alors parler de l'Ă©poque oĂč ils seraient Ă la retraite... Totalement impossible, oui. Mais une chose Ă©tait sure. Ils Ă©taient tous deux convaincus que leur amitiĂ© ne changerait pas, ne serait pas ternie par le temps. Et c'Ă©tait ce qui lui plaisait le plus dans toute cette histoire. Avoir quelqu'un sur qui compter jusqu'Ă ses vieux quelqu'un sachant reconnaĂźtre quand elle allait mal, aussi. Elle savait pouvoir compter sur lui lĂ dessus, et sur son tact Ă ne pas vouloir savoir ce qui la dĂ©primait. Simplement lui parler en espĂ©rant lui remonter le moral, comme il le faisait toujours avec une rare perfection. Elle lui souriait doucement alors qu'il parlait du bĂ©bĂ©, de l'impression qu'elle lui aurait fait dĂšs sa naissance Ă entrer en contact avec sa flamboyante criniĂšre. Elle aurait pu lui brĂ»ler les rĂ©tines tant cela aurait pu ĂȘtre vif, comme couleur, loin de son blond La premiĂšre impression est toujours la meilleure, laissons croire Ă mon enfant qu'il a une mĂšre saine d'esprit... Mais bon, on n'a de vĂ©ritables souvenirs qu'Ă parti de... Trois ans, quelque chose du genre ? J'aurais le temps de retourner chez le coiffeur d'ici lĂ et de traumatiser Ă vie mon bĂ©bĂ© !A vrai dire, elle espĂ©rait bien que la venue au monde de son bout de chou serait l'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur. Le petit quelque chose qui l'aiderait Ă aller mieux, Ă aller de l'avant et Ă ne plus ĂȘtre l'ombre d'elle-mĂȘme. Ce petit quelque chose de quelques kilos Ă peine, elle espĂ©rait bien qu'il l'aiderait Ă retrouver ses cheveux de feu et Ă montrer au monde qu'elle avait rĂ©ussi Ă surmonter sa rupture. C'Ă©tait toujours beau d'espĂ©rer, aprĂšs tout, car le bĂ©bĂ© lui rappellerait un peu plus chaque jour son pĂšre. Alors peut-ĂȘtre que cela serait pire encore, elle n'en savait rien. Mais elles espĂ©rait le contraire. Car ne pas aimer l'enfant Ă cause du pĂšre Ă©tait bien lĂ la pire chose qu'elle pourrait faire en tant que mĂšre. MĂšre trĂšs indigne, dans ce se connaissait d'ailleurs assez pour savoir que, si tout allait mal, elle prendrait son gosses, ses clics et ses clacs et partirait pour quelques temps Ă Paris. Ăchapper Ă sa furie de mĂšre n'Ă©tait rien Ă cĂŽtĂ© de son cĆur se serrant Ă la simple pensĂ©e de son ex petit ami. Alors la Tour Eiffel, les Champs ElysĂ©es et s'enfermer des heures durant dans des musĂ©es qu'elle connaissait dĂ©jĂ par cĆur, cela ne pourrait ne lui ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique. Ou un soupir et un grognement de son estomac de plus, Alexander finit par baisser les armes en acceptant de lui offrir ce qu'elle souhaitait. Elle se mit Ă nouveau Ă plaisanter, passant de la pseudo-dĂ©pressive Ă la jeune femme enjouĂ©e comme si de rien Ă©tait. Une vraie girouette, la inventait dĂ©jĂ une barĂšme, sachant d'avance qu'elle aurait du mal avec son idĂ©e de gĂ©nie. Parce que le calcul, surtout le calcul mental, cela n'avait jamais Ă©tĂ© son fort. Pas pour rien qu'elle s'Ă©tait tournĂ©e vers des Ă©tudes d'art dĂšs le plus jeune Ăąge. Les trucs intelligents, ce n'Ă©tait vraiment pas son BarĂšme de 100 points et tu commences avec une base de 50. Si t'arrives Ă 100, je t'offre le voyage Ă Paris, si t'arrives Ă 0, t'es mon esclave pendant une semaine, d'accord ?Large sourire, tout ce qu'il y avait de plus innocent. De toutes façons, elle le connaissait assez pour savoir qu'il arriverait plus facilement Ă cent qu'Ă zĂ©ro. Et, plus encore, elle se fichait pas mal de devoir payer un seul ou deux billets d'avion pour leur futur voyage en amoureux. Ce n'Ă©tait presque rien, pour elle et son compte en banque bien trop rempli pour que cela en soit dĂ©cent. Le laisser gagner Ă©tait donc une option plus qu' qu'il l'aidait Ă se relever, il continua de la taquiner sur le fameux barĂšme. Finalement, cette idĂ©e n'Ă©tait pas si mauvaise que cela. Cela les occupait assez, en tous Deux points pour chaque. Mais tu as droit Ă un bonus si tu paies l'addition, bien entendu. Et 10 points de plus si tu m'offres des fleurs elle ? Si peu. Elle sourit alors qu'il lui embrassait le haut du crĂąne, l'emmenant dĂ©jĂ loin de la Statue de la LibertĂ© pour leur repas improvisĂ©. Trouver un McDonald's en plein New York n'Ă©tait pas des plus difficiles, sachant qu'il y en avait un Ă chaque coin de rue ou presque. Il ne fallut donc que quelques centaines de mĂštres Ă peine avant de ne pousser la porte vitrĂ©e et ĂȘtre envahis par les odeurs de graisses, de frites et de coca. De quoi ne pas tenir sa ligne, bien J'veux un sunday chocolat ! Oh non, un Big Mac ! Ou des frites. Un milk-shake ? ⊠Je dĂ©teste ĂȘtre enceinte, choisis pour moi s'te plait. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Sam 6 Nov - 124 Alex comparait souvent lâamour Ă la drogue, ayant Ă©tĂ© victime des deux. Au dĂ©but, il ne voulait pas que Gaby sache quâil Ă©tait devenu junkie, mais elle le connaissait trop bien. Lorsquâil Ă©tait Ă cran quand ils se voyaient, quâil Ă©courtait leurs aprĂšs midi sans raisons etc, elle avait surement du avoir des doutes. Il nâavait pas fallut longtemps pour quâelle comprenne que quelque chose se tramait dans son dos. Lorsquâelle avait Ă©voquĂ© le problĂšme avec lui, il sâĂ©tait tout de suite braquĂ© et savait quâen rĂ©agissant de cette façon il lui donnait raison. Mais tout ça Ă©tait loin derriĂšre eux maintenant. Alors quâil ne voulait pas la dĂ©cevoir en lui montrant oĂč il en Ă©tait arrivĂ©, maintenant il en parlait librement, mais honteusement. Qui se vanterait dâavoir Ă©tĂ© comme ça ? Il avait un peu Ă©tĂ© stupide de croire quâelle ne remarquerait rien. Quant Ă lâamour. Il prenait Jaycee dans ses bras chaque matin, comme il prenait ses pilules colorĂ©s, sans elle il Ă©tait en manque comme lorsquâil ne lui restait plus rien pour planer. Et comme la drogue il avait coupĂ© court avec ça aussi. En conclusion, les deux choses Ă©taient trĂšs proches. Mais bref, il ne voulait pas parler de ça pour le moment. Et puis, une rue aussi bondĂ©e que celle oĂč ils se trouvaient nâĂ©tait pas vraiment trĂšs cosy pour sây confier. Par contre, câĂ©tait tout Ă fait adĂ©quat pour parler de leurs vieux jours. Alex sâamusa lorsque Gaby lui dit quâil serait victime de croche-pieds. Ce ne serait pas si grave, ses chats amortiront la chute. Mais en fait je tâai cachĂ© un terrible secret je ne vieilli pas. Jâaurais toujours ce joli minois que tu vois lĂ . Il fit un sourire qui Ă©tira ses lĂšvres au maximum, faisant mĂȘme remonter ses pommettes et plisser lĂ©gĂšrement ses yeux. Donc tes croche-pieds jâaurais pas de mal Ă les esquiver. Et laisse tomber pour les conseils, tâas raison un DVD sera surement meilleur que toi en ce qui concerne ce sujet. Sâil avait Ă©tĂ© une fille, Ă ce moment il aurait papillonnĂ© des sâattendait Ă recevoir un Ă©niĂšme coup de poing dans lâĂ©paule. Mini-Gaby apprendrait trĂšs certainement ce geste aussi. Il ne lui restait plus quâĂ espĂ©rer quâil ou elle hĂ©ritera de la force de sa mĂšre. Alex imaginait ĂȘtre dans cette situation et nâavoir que neuf mois pour se faire Ă lâidĂ©e dâĂȘtre pĂšre. Dâailleurs il ne savait pas comment Gaby avait rĂ©ussi a assimiler lâidĂ©e de sa nouvelle vie, si toute fois elle lâavait dĂ©jĂ digĂ©rĂ©. Ca aurait Ă©tĂ© marrant, enfin câest une façon de parler, de voir mini Alex et mini Gaby courir tout les deux et tout le temps ĂȘtre collĂ©s ensemble comme leurs parents. Mais ce nâĂ©tait pas prĂšs dâarrivĂ© tout simplement parce quâAlex nâĂ©tait pas prĂšs, et que techniquement parlant, il ne pouvait pas tomber enceinte. Puis une idĂ©e sortie de nulle part arriva dans sa tĂȘte, et il ne put sâempĂȘcher de la dire a alors, tu te la joues Cruella, mais tu laisse les petits chiots tranquilles eux ils nâont rien Ă voir dans lâhistoire, et au lieu du brun tu mets du orange/rouge. Comme ça, le bĂ©bĂ© saura que tu peux ĂȘtre totalement dĂ©jantĂ©, dans le bon sens du terme, et que tout de mĂȘme tu peux ĂȘtre saine dâesprit. Puis, tu feras fureur coiffĂ© comme ça. Et puis pour que ça reste un souvenir et quâil ne lâoublie pas tu le feras juste la veille de ses trois ans. Bon plan hein avoue !De toute façon, Alex savait que sa future carriĂšre de directrice de maison de disque lui redonnerait envie dâavoir des cheveux en feu, mĂ©taphoriquement parlant. Et si le travail ne le faisait pas, la petite graine qui germait actuellement dans son ventre le ferait. Ou, en dernier recours si tout ça plus ses amis ne suffisait pas, elle partirait en France. Et dâailleurs câest ce qui se jouait avec cette Ă©chelle graduĂ© qui notait les performances romantique dâAlex. Sâil arrivait a 100, il se verrait offrir un voyage a Paris. Il nâavait pas besoin de se le faire offrir, pouvant trĂšs bien se lâacheter par lui-mĂȘme mais il accepta le deal. Il savait que les maths nâĂ©taient pas le point fort de Gaby, et quâil pourrait lui gratter une retenue par ci, par lĂ et donc atteindre le 100 bien plus vite que le 0 mais si elle sâen rendait compte, il Ă©tait bon pour ĂȘtre a son service pendant une semaine. Et câest bien connu que les femmes enceintes ont des envies saugrenues. Il se voyait dĂ©jĂ se faire rĂ©veiller Ă 3h du matin pour lui apporter des truc a manger introuvables dans le coin. Mais Ă©tant joueur, il prenait le risque. Tu peux dĂ©jĂ aller rĂ©server les billets. On sait tout les deux que je vais arriver a 100. Lui et sa modestie. Mais ça peut ĂȘtre amusant. Par contre si les points vont que par deux, ça va pas aller bien vite. Payer lâaddition dans un McDdo ? Mission acceptĂ©e, câest pas ce qui lui reviendrait le plus cher de la journĂ©e. Et les fleurs ? Parfait pour se mettre dans lâambiance voyage en amoureux Ă Paris ». Ils commençaient Ă avancer, doucement mais surement, et la Gaby dâentant Ă©tait de retour incapable de savoir quoi choisir pour manger. Le fait dâĂȘtre enceinte augmentait surement cette indĂ©cision. Elle partit sâassoir pendant quâAlex allait commander. Il regarda les menus pendant un long moment avant dâavancer vers la caisse. Il choisi un Big Mac, et un Big Tasty, des frites et des nugguets, un coca et un jus dâorange, un Sunday chocolat et un McFlurry. Au moins, de retour Ă la table elle aurait le choix, il avait tout de mĂȘme essayĂ© dâĂȘtre diversifiĂ©. Il attendit, paya et parti retrouver son amie qui attendait, pouvant jurer quâelle Ă©tait surement en pleine discussion avec son estomac tâas encore faim aprĂšs jây retournerais. Jâai essayĂ© de prendre deux menus avec plein de choix comme ça si tu veux tremper tes nugguets et des frites dans ton Sunday, bah tu pourras sans effectivement, la chose agrĂ©able quand on mangeait avec lui, câest quâil nây avait aucun complexe Ă avoir vu la façon dont il mangeait. En soit, câĂ©tait pas vraiment dans lâextrĂȘme, mais il arrivait toujours Ă se faire une tache sur son t-shirt ou son pantalon. Dâailleurs, quitte Ă paraitre stupide, il mit une serviette en papier sur ses genoux, mais Ă©vita de sâen coincer une dans le col de son t-shirt. Le ridicule ne tue pas, mais nuit gravement Ă la rĂ©putation. Et tu sais quoi ? Il avala le contenu de sa bouche pour Ă©viter de postillonner en parlant, et pour parler plus clairement aussi. Si on parlait de politique ? Non je rigole tâĂ©touffes pas. SĂ©rieusement. Ton business est Ă peine lancĂ© que je pense dĂ©jĂ Ă quelques groupes qui pourraient t'intĂ©resser. Tu me diras quand tout sera rĂ©glĂ©, je les garde sous le coude pour lâinstant. Qui sait, peut ĂȘtre quâun jour Alex irait au concert de ce groupe en pensant que sans lui rien nâaurait Ă©tĂ© possible. Oui, parfois il avait quelque petites absences pendant lequel il pensait que la Terre tournait grĂące Ă lui. ComplĂštement atteint le jeune ! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Mar 9 Nov - 328 Elle ne se souvenait que trop bien de la sombre pĂ©riode d'Alexander, de la peur qui la tiraillait Ă chaque instant en sa prĂ©sence. Elle-mĂȘme n'avait jamais Ă©tĂ© trĂšs propre sur elle en soirĂ©e, alcool coulant Ă flots surtout, mais ayant dĂ©jĂ testĂ© deux ou trois produits illicites. Elle n'avait vu que trop de ses amis dĂ©vastĂ©s par ce genre de conneries pour vraiment s'y plonger Ă son tour, par peur essentiellement. Alors, quand il avait dĂ©cidĂ© d'en finir avec tout cela, elle s'Ă©tait montrĂ©e solidaire en ne se cantonnant plus qu'Ă ses habituelles vodka-pomme et ses cigarettes. Rien de plus ni de moins. Et dire que, Ă l'heure actuelle, elle en Ă©tait mĂȘme au point de ne plus s'intoxiquer du tout, grossesse aidant. Cela faisait un bien fou, elle l'avouait elle-mĂȘme, et l'appartement ne sentait plus le tabac froid. Tout cela Ă©tait bel et bien derriĂšre eux, mais en parler n'Ă©tait pas encore des plus Ă©vidents. Bien que faire de l'humour sur un tel sujet montrait qu'ils Ă©taient sur la bonne voie, sans Oh mon dieu ! Benjamin Button, sors de ce corps ! Elle rit doucement de sa propre bĂȘtise. Et comme je suis sympa, je t'achĂšterais le dvd pour NoĂ«l. Avec La drague pour les nuls » aussi, ça pourrait t'ĂȘtre utile !DĂ©jĂ , il s'amusait Ă imaginer les diverses coupes de cheveux qu'elle pourrait avoir, toutes plus extravagantes les unes que les autres. Elle le laissait faire en souriant doucement, n'osant pas lui dire qu'il s'agissait pour l'instant du cadet de ses soucis et qu'elle prĂ©fĂ©rait largement s'allonger tout un aprĂšs-midi dans son canapĂ© plutĂŽt que de passer des heures devant le large miroir d'un coiffeur. Son bĂ©bĂ© l'Ă©puisait, plus qu'elle ne l'aurait cru, et elle prĂ©fĂ©rait remettre Ă plus tard ses nouveaux cheveux ». La couleur qu'elle choisirait pour cacher son blond naturel s'imposerait d'elle-mĂȘme lorsqu'elle aura dĂ©cidĂ© de le faire, de toute façon. Rouge, sans doute, lĂ Ă©tait bien sa couleur prĂ©fĂ©rĂ©es parmi toutes. Sans doute parce que Christofer l'aimait Je passerais outre le fait que tu viens de me comparer Ă une des mĂ©chantes de Disney mais... Ca va pas ?! Sa voix s'Ă©tait faite plus sonore, montant dans les aigus. Elle fit la moue, croisant les bras dans un air faussement boudeur. Cruella, non mais vraiment ! Et puis il aura pas besoin de massacre capillaire pour comprendre que sa mĂšre est complĂštement fĂȘlĂ©e, non ?Ăa, c'Ă©tait certain, cet enfant allait tomber dans une drĂŽle de famille ». Mais, Gabrielle ne le savait que trop bien, c'Ă©tait toujours mieux que des parents psychorigides ne laissant aucune libertĂ© Ă leurs enfants et ne mettant que bien trop de pression sur leurs frĂȘles Ă©paules. Elle avait un crĂ©do, qu'elle compter bien tenir coĂ»te que coĂ»te jamais, ĂŽ grand jamais, ne ressembler Ă sa propre mĂšre. Ce n'Ă©tait pas bien difficile, lorsque l'on connaissait le monstre qui lui avait servi de gĂ©nitrice, mais elle prĂ©fĂ©rait tout de mĂȘme se dĂ©finir quelques limites dĂšs le dĂ©part. Juste au cas oĂč. Et puis, elle le savait, elle serait du genre Ă ĂȘtre déçue de voir son enfant aller en facultĂ© de mĂ©decine plutĂŽt qu'au conservatoire de musique. Chacun son truc, aprĂšs tout, comme dirait l' les sombres pensĂ©es familiales, elle laissa tout de mĂȘme son esprit vadrouiller dans Paris alors qu'ils continuer de plaisanter sur l'Ă©trange Ă©chelle de sĂ©duction et le gain Ă la clĂ©. Payer deux voyages, trois mĂȘme, plutĂŽt qu'un n'Ă©tait pas ce qui la dĂ©rangerait le plus. Elle aimait faire plaisir Ă ses amis avec ses moyens, mĂȘme si elle savait que l'argent ne faisait pas tout. Mais, lorsque l'on en avait, on ne crachait pas dessus, bien au On est en octobre. Faut bien faire trainer le jeu jusqu'en Ă©tĂ©, c'est pas drĂŽle sinon !Ce qui serait drĂŽle, par contre, serait ce qui arriverait si jamais il venait Ă perdre. HypothĂšse plus qu'improbable, ils le savaient aussi bien l'un que l'autre. Mais Gabrielle s'amuserait follement de la situation si c'Ă©tait le cas. Sans excĂšs, bien entendu. Ce n'Ă©tait pas comme s'il Ă©tait dĂ©jĂ constamment aux petits soins pour elle, aprĂšs il n'avait pas fallu le convaincre bien longtemps de l'emmener manger quelque chose, Alex acceptant de bonnes grĂąces son petit caprice alimentaire. Il l'avait poussĂ©e jusqu'Ă la table libre la plus proche, s'occupant lui-mĂȘme de commander et la forçant Ă s'assoir, pour ne pas tomber dans les vapes Ă tout moment. Jambes croisĂ©es et mĂąchouillant une paille en plastique avec nervositĂ© -la solitude, ce n'Ă©tait vraiment plus son truc-, son sourire se fit rayonnant lorsqu'elle le vit revenir vers elle, plateau entre les mains. Souriait-elle pour lui ou la nourriture ? MystĂšre. Mais l'eau lui monta Ă la bouche alors que la bonne odeur de frites chaudes emplissait ses narines, faisant d'autant plus gronder son T'es un amour... Rappelles-moi pourquoi t'es cĂ©libataire, franchement ?Elle avait dis cela d'un ton dĂ©tachĂ©, sans reproche ni accusation. Trouvant simplement cela inconcevable que n'importe quelle fille douĂ©e d'un tant soit peu d'intelligence ait pu le laisser filer sans songer Ă le garder pour elle. Certaines filles manquaient franchement de discernement, parfois. Tout en lui souriant doucement, elle piqua quelques frites, les avalant avec une gorgĂ©e de coca avant de ne s'attaquer Ă la glace Ă grands coups de cuillĂšre en plastique. Elle se dĂ©goutait elle-mĂȘme de ces drĂŽles d'habitudes alimentaires, parfois, enchainant sucrĂ© et salĂ© sans ordre prĂ©cis. Les joies des hormones en Ă©bullition. Alors qu'elle s'efforçait, non sans mal, Ă manger en petites bouchĂ©es, sans se goinfrer comme elle savait si bien le faire, il reprit la parole. Au mot politique », elle Ă©clata tout simplement de rire, obligĂ©e de mettre une main devant sa bouche et son nez pour ne pas recracher sa glace avec toute l'Ă©lĂ©gance du monde. Elle mit quelques secondes avant de ne se reprendre et de pouvoir aligner deux mois sans postillonner du caramel DĂ©jĂ ? Ăa m'Ă©tonne mĂȘme pas de toi, en fait ! Sourire en piquant une frite. Mais on est pas obligĂ©s d'attendre que tout mon truc soit officiel. Tu sais Ă quel point j'aime les scĂšnes ouvertes de la ville... Faudra juste m'empĂȘcher de sauter partout pour pas que je perde les eaux entre des rifs de de nez amusĂ© Ă cette simple pensĂ©e. C'Ă©tait tellement son genre, de se laisser emporter par la musique, tombant dans un Ă©tat second et sautant partout comme un kangourou dans le dĂ©sert australien. Rien de bien dangereux, en temps normal, lorsque l'on Ă©tait pas enceinte jusqu'aux dents. N'empĂȘchait que l'idĂ©e de passer une soirĂ©e dans les bars musicaux de la ville avec lui, Ă traquer les dits groupes, Ă©tait tout ce qu'il y avait de plus excitant pour la jeune femme. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Ven 12 Nov - 244 Alex rigola Ă la comparaison avec Benjamin Button, quoiquâil se soit plutĂŽt vu comme un Dorian Gray. Et puis quitte Ă ĂȘtre comparĂ© Ă un film, autant que se soit un film quâil a apprĂ©ciĂ©, et sâĂ©tant endormi Ă la moitiĂ© du film avec Brad Pitt, on ne pouvait pas vraiment dire quâil lâavait aimĂ©. Et puis dâun point de vu visuel, Ben Barnes Ă©tait bien mieux que Brad Pitt. Oui ce jugement pouvait ĂȘtre ridicule venant dâun garçon, mais bon pour plaire il faut bien se renseigner sur ses concurrents directs. Dâaccord pour La drague pour les nuls » mais jâexige de le voir avoir toi, pour que tu puisses en profiter aussi un tout, ce serait plutĂŽt ironique que Gaby lui offre ce DVD alors quâelle-mĂȘme en aurait besoin. Enfin, ils avaient encore le temps pour ça. NoĂ«l Ă©tait tout de mĂȘme dans plus dâun mois, et Alex Ă©tait plutĂŽt du genre a faire ses achats la veille de ce jour de fĂȘte, repoussant toujours au dernier moment, faute dâidĂ©es de cadeau. Puis Alex continua de parler des cheveux de Gaby. Lui avait-on dĂ©jĂ fait un vrai test pour savoir sâil avait le chromosome Y ? AprĂšs comparĂ© le charisme de Ben Barnes et de Brad Pitt, il parlait de coiffure. En mĂȘme temps, il ne voyait pas trop de quoi parler dâautre. Enfin si, il pourrait parler de lâĂ©mission quâil a vue hier, mais ce serait tellement commun. Tout le monde a ce genre de conversation, et sâil fallait qualifier ces deux lĂ , ce serait bien avec un mot que peu de personnes comprendraient tellement ils sont hors du commun lorsquâils sont aime bien chĂątie bien. Mais tâas raison, il sâen rendra vite bien assez tĂŽt. Mais bon on choisi pas sa famille hein ». Et Gaby Ă©tait bien placĂ© pour le savoir. Bon allez on parle dâautre chose si tu veux bien, et je sais que tu le faisait totalement confiance Ă Gaby en ce qui concerne lâĂ©ducation que le petit bout recevrait, ne voulant pas reproduire le schĂ©ma de sa mĂšre. Il saurait peut ĂȘtre mĂȘme dĂ©jĂ jouĂ© de la guitare avant de savoir marcher. Comme si câĂ©tait possible. En tout cas, il baignerait dans la musique surtout avec la carriĂšre que commençait Ă prendre Gaby. Ce serait peut ĂȘtre le prochain Kurt Cobain, sans toute les taches dâombre de sa vie bien sur. Et pĂ©pĂ© Alex irait le voir Ă ses concerts jusqu'Ă ses vieux jours. Ah non câest vrai, il ne vieillirait vrai que le jeu des points gagnĂ©s ou perdus devait trainer. Si en une action il gagnait une cinquantaine de points ce ne serait pas drĂŽle, et pas trĂšs ne profite pas de ta position dâarbitre pour mâenlever des points. Surtout si tu mets ça sur le compte dâune erreur de retenue. Mais en tant que noble chevalier, je saurais accepter lâĂ©chec et ce qui en dĂ©coulera, sans tâen tenir commande, retour bras chargĂ© et les yeux de Gaby brillant. Sâil aurait fallu caricaturer ce qui se dĂ©roulait actuellement, il aurait fallu vĂȘtir Alex dâun costume de Hot Dog humain, et Gaby avec des gros yeux humide dâenvie, la langue sortie de la bouche toute dĂ©goulinante. Alex secoua la tĂȘte pour essayer de se dĂ©barrasser de cette image. En tout cas, elle avait vraiment faim, et sâĂ©tait dĂ©jĂ attaquĂ© Ă la pauvre paille prisonniĂšre de ses crocs. Puis elle le complimenta et lui demanda pourquoi il Ă©tait cĂ©libataire. Il ne rĂ©flĂ©chit pas Ă ce quâil devait dire, et sa rĂ©ponse sortit dâ simple⊠Personne ne mâarrive Ă la cheville. Je ne vais tout de mĂȘme pas sortir avec quelquâun qui profiterait de moi. Oui, pas du tout humble comme rĂ©ponse mais bon, il pouvait se le permettre, Gaby savait quâil rigolait. Mais a ce moment ce nâĂ©tait pas franchement ce qui lâintĂ©ressait vu comment elle se jetait presque sur ce qui se trouvait devant elle. Avec un peu de chance elle nâavait peut ĂȘtre mĂȘme pas entendu. Mais ça il nây croyait pas vraiment. En tout cas, elle avait bien entendu quâil voulait, enfin quâil prĂ©tendait vouloir, parler de politique. Ca devait sonner tellement faux venant de lui. Il la remercia intĂ©rieurement de ne pas avoir re-dĂ©corĂ© son t-shirt en mettant sa main devant sa bouche. Il aurait Ă©tĂ© malin en rentrant chez lui avec un t-shirt parsemĂ© de taches en tout genre. Elle sembla emballĂ©e Ă lâidĂ©e dâaller Ă©couter le groupe auquel Alex faisait rĂ©fĂ©rence. Il rigola en entendant Gaby lui dire quâil faudrait lâempĂȘcher de sauter partout. CâĂ©tait tellement elle. Elle ne voulait pas forcĂ©ment ĂȘtre Ă la barriĂšre, de toute façon elle sâamusait autant partout. Elle sautait sur les chansons qui en donnaient lâenvie, chantait sur celles quâelles connaissaient par coeur, pleurait sur les plus triste etc. Ce serait dur de la garder au calme pendant toute la durĂ©e ou le groupe se une idĂ©e, tu vas l'adorer. Tu sais les chaises qui ont des laniĂšres pour accrocher les chevilles et les poignets ? Jâen amĂšnerais une et je mettrais ton nom dessus. Un peu comme le siĂšge des acteurs de sĂ©ries ont avec leur nom. Sauf que toi ça tâempĂȘchera juste de sauter pourrait toujours sauter mĂȘme accrochĂ©e, mais ce serait beaucoup plus dur. Et puis avec un peu de chance, il pourrait mĂȘme lâĂ©tonner en sâabsentant le temps quâil faudra pour quâil aille accompagner Nirvana sur scĂšne pour une chanson. Et en revenant, Gaby fĂ©liciterait le guitariste trop hot quâelle viendrait de voir et Alex, Ă lâimage de Clark Kent venant de rater Superman sauvant le monde une nouvelle fois, ferait semblant dâĂȘtre dessus dâavoir ratĂ© le dit guitariste. Ouais, il savait dĂ©jĂ quâil adorerait ça, mais pas question de lui rĂ©vĂ©lĂ© sa double vie pour le mais câest pas possible. Il se baissa pour regarder quelque chose sous la table Jâai Ă peine cligner des yeux et tâas dĂ©jĂ fini les frites ? Ouais effectivement, le moins quâon puisse dire câest que tâavais faim. Dis moi si tu veux que jâaille chercher autre chose des question quâAlex se posait Ă chaque fois quâil mangeait avec Gaby Ă©tait oĂč elle mettait tout ça ? Bon lĂ on pouvait se dire que mini-elle en avait mangĂ© la moitiĂ©, mais mĂȘme avant dâavoir ce ventre bien visible, elle avalait toujours un peu de tout et nâimporte quoi, sans prendre un gramme de graisse. De quoi se faire haĂŻr par certaines filles. Il en fallait Ă©videmment bien plus pour lâatteindre. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Ven 19 Nov - 1817 Elle n'arrivait trop Ă savoir si l'odeur de friture du McDonald's la faisait saliver ou, au contraire, la dĂ©goutait. Un peud es deux, sans doute. Depuis qu'elle Ă©tait enceinte, elle avait ce problĂšme de ne plus pouvoir clairement dĂ©finir ses goĂ»ts, tout lui semblant diffĂ©rent avec ses pics d'hormones. Elle hĂ©sitait donc entre se lĂ©cher les babines Ă l'idĂ©e de manger et aller vomir aux toilettes Ă cause de cette odeur qui s'imprĂ©gnait partout sur ses vĂȘtements. Et dire qu'elle avait finalement su se dĂ©barrasser de l'odeur de tabac froid chez elle, il faudrait maintenant qu'elle vive quelques jours avec l'odeur de frites. Hum, elle ne pensa plus Ă ce genre de dĂ©tails » alors qu'Alexander amenait leur plateau de nourriture. La faim et son estomac vide prirent rapidement le dessus, lui faisant oublier tout dĂ©gout par rapport Ă l'endroit. Manger, manger, manger !Alors qu'elle piquait dĂ©jĂ quelques frites, il lui rĂ©pondait en gonflant, une fois de plus, son Ă©go dĂ©jĂ bien dĂ©mesurĂ© comme cela. Elle se contenta d'un sourire en coin en mĂąchouillant ses frites, se faisant violence pour ne pas lui rĂ©pondre avec ironie. Elle lui avait dĂ©jĂ fait la remarque une fois, deux serait de trop. Et elle savait qu'il plaisantait, de toutes façons, autant le laisser dans son dĂ©lire que de jouer la fĂ©ministe Ă deux balles. Elle avait tellement mieux Ă faire, pour l'instant, Ă vrai dire. Soit prendre quinze kilos de plus en quelques s'il l'empĂȘchait de manger, bien Ă©videmment. Le rĂ©flexe de mettre sa main devant le bas de son visage ne fut apparemment pas inutile, et elle se dĂ©pĂȘcha de prendre une serviette pour nettoyer le tout, lĂ©gĂšrement honteuse de ses rĂ©actions, toujours disproportionnĂ©es. Heureusement qu'elle ne l'avait pas joyeusement dĂ©corĂ© de bouts de frites, cela n'aurait Ă©tĂ© que plus embarrassant encore. Toussant lĂ©gĂšrement, elle fit passer le tout avec une gorgĂ©e de coca avant de ne rependre un visage qui, Ă dĂ©faut de l'ĂȘtre vraiment, se voulait sĂ©rieux. Autant dire que cela ne dura pas longtemps, comme le sujet de la musique Ă©tait ses yeux se mettaient Ă briller Ă la simple idĂ©e de pouvoir aller voir un concert. Il Ă©tait vrai qu'elle Ă©tait assez intenable dans ses moments-lĂ , vĂ©ritable pile Ă©lectrique qu'elle Ă©tait, Ă sauter et crier partout. Ses muscles se souvenaient encore douloureusement du concert de Police au Madison Square Garden, trois ans plus tĂŽt, dont elle avait mis plusieurs jours Ă se remettre, avec des bleus partout Ă force de se cogner dans les gens de la fosse. Une vraie boucherie, quand elle s'y mettait. Alors enceinte... Mieux valait ne mĂȘme pas imaginer le massacre qu'elle pourrait faire sur elle-mĂȘme et sur son bĂ©bĂ© si elle se lĂąchait A t'entendre, on dirait que je suis bonne pour l'hĂŽpital psychiatrique ! Elle rit de bon cĆur, avant de reprendre d'une voix lĂ©gĂšrement plus excitĂ©e. On pourra mĂȘme jouer au jeu des bras attachĂ©s dans le dos, dis, dis ?Bon, okay, elle devait avouer que c'Ă©tait le jeu le plus dĂ©bile que l'on avait pu inventer. C'Ă©tait son frĂšre, le premier, qui avait commencer Ă lui faire cela, lorsqu'elle portait des pulls, Ă lui nouer les manches dans le dos pour faire comme une camisole de force lorsqu'elle Ă©tait trop excitĂ©e pour quelque chose. Cela l'amusait plus qu'autre chose, bien entendu, et qu'Alex veuille lui faire le mĂȘme genre de traitement l'amusait autant que cela la rendait nostalgique. Parce qu'il ne fallait pas ĂȘtre devin pour en conclure que son petit frĂšre lui rendant compte Ă quel point elle pouvait penser nĂ©gativement sur autant de sujets en aussi peu de temps, elle prĂ©fĂ©ra faire Ă nouveau le vide dans sa tĂȘte, se concentrant avant tout sur le dit futur concert et non autre chose. Tenir tout une setlist sans bouger de sa chaise ? Franchement, Ă premiĂšre vue, cela lui semblait bien impossible. Mais Alexander serait bien capable, si ce n'Ă©tait de l'attacher, tout du moins d'avoir les mains posĂ©es sur ses Ă©paules pendant toute la durĂ©e du concert, pour s'assurer qu'elle ne bougeait plongĂ©e dans ses pensĂ©es, elle retomba sur terre avec l'expression surprise d'Alexander. Baissant le regard sur la table, elle remarqua que, en effet, le petit rĂ©cipient en carton contenant les frites Ă©tait dĂ©sormais bien vide. Un froncement de sourcils, avec incomprĂ©hension. Elle venait vraiment de tout manger sans s'en rendre compte ? Oh... fut la seule chose qu'elle trouva Ă dire au premier abord. T'en voulais peut-ĂȘtre ? Pardon...Trois grands mystĂšres de l'humanitĂ© la vie, la mort, l'estomac de Gaby. Elle-mĂȘme ne s'expliquait pas comment elle arrivait Ă manger autant sans en ĂȘtre dĂ©goutĂ©e ni mĂȘme sans prendre un gramme. Elle savait bien sur que, Ă jouer les surexcitĂ©es Ă longueur de journĂ©es, elle arrivait toujours Ă brĂ»ler les mauvaises graisses qu'elle avalait. Mais, pour son estomac sans fond, elle n'avait aucune rĂ©ponse. Sans doute avait elle avalĂ© le sac de Mary Poppins, un jour, sans s'en rendre compte, et toute la nourriture partait lĂ dedans. C'Ă©tait Ă vrai dire la seule solution un tant soit peu rationnelle » qu'elle s'Ă©tait Tu devrais me voir avec des pop corns, c'est encore pire... Celui ayant inventĂ© le pop-corn au micro-onde Ă©tait un dieu vivant, pour elle. N'empĂȘche, je suis en train de te coller comme un chewing-gum sous une basket Nike flambant neuve... T'avais rien d'autre Ă faire, hein ? Enfin... J'te dĂ©range pas, quoi ? InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Mer 24 Nov - 2246 Alex regarda le visage de Gabrielle pendant quâelle continuait de manger il faisait plaisir Ă voir dĂ©sormais par rapport au dĂ©but de lâaprĂšs midi oĂč elle semblait presque dĂ©vitalisĂ©e. Comme quoi, la musique compte beaucoup pour elle, et lâidĂ©e dâavoir sa propre maison de disque tombait Ă pic pour elle. Rien que lâidĂ©e de sâimaginer Ă un concert dans peu de temps lui rechargeait ses piles dâĂ©nergie quâelle devait stocker quelque part. Surement au mĂȘme endroit que toute la nourriture. Elle semblait trĂ©pigner dâimpatience au fait de porter une camisole de force. En fait, peut-ĂȘtre quâelle Ă©tait vraiment folle. AprĂšs tout, est-ce quâune personne sensĂ©e aurait demandĂ© avec autant dâentrain de se faire accrocher les bras dans le dos ? Alex nâen Ă©tait pas pleinement convaincu, mais câest ce petit grain de folie qui faisait quâelle avait une place si particuliĂšre dans sa vie. Jamais, ĂŽ grand jamais, il ne pourrait se lasser de cette facette de Gaby. Il lui promit de lui accrocher les bras dans le dos, Ă la seule condition quâelle soit sage. En fait ce ne serait peut ĂȘtre pas une si mauvaise idĂ©e que ça. Au moins ça limiterait ses mouvements, mais elle ne pourrait pas profiter pleinement du concert. Quoiquâenceinte, il se doutait bien quâelle ne se jetterait pas contre la premiĂšre personne quâelle verrait. Ca allait surement ĂȘtre dur pour elle mais bon ça permettrais Ă Alex de passer un peu de temps avec elle. LĂącher Gaby dans un concert Ă©tait un peu la chose Ă ne pas faire si on ne voulait pas se retrouver seul au bout de quelques minutes. MĂȘme en nâĂ©tant pas en avance, elle avait toujours a trouver une bonne place. Alex adorait voir avec quelle facilitĂ© elle se faufilait entre les gens. Dans ce genre de situation, sa taille Ă©tait un baissa les yeux pour regarder la boite qui contenait initialement les frites. Elle sembla tout de suite intriguĂ©e, comme si elle nâarrivait pas Ă croire quâelle ai pu tout mangĂ© sans mĂȘme sâen rendre compte. Son petit Oh » nâavait pas de prix. Si Alex avait prĂ©dit sa rĂ©action il aurait sorti une camĂ©ra pour la filmer. Elle avait dit ça en toute innocence, comme un enfant quâon prend en train dâavoir fait une lĂ©gĂšre bĂȘtise. Bon aprĂšs tout, il les avait bien achetĂ©es pour quâelles soient mangĂ©es. Et ils Ă©taient bien venus ici pour que Gaby se rassasie. Tout Ă©tait donc normal pour ainsi dire. Il la rassura tout de mĂȘme dans sa pas du tout, et je te rappelle quâon est la pour toi, pas pour moi. Et en plus maintenant⊠Je fais attention Ă ma ligne. Pause pendant laquelle il essaya de ne pas trahir son air sĂ©rieux. Non je rigole, jâai juste pas faim. Au moins ça Ă©vitera de gaspiller. LâĂ©poque nâĂ©tait pas vraiment au rĂ©gime en plus. Lâhiver, tout le monde mettait des vĂȘtements chauds et souvent informes. Sauf lui. Il dĂ©testait lâhiver et lâidĂ©e de devoir mettre des vĂȘtements de bonhommes de neige. Câest dâailleurs Ă cause de ça que les gens se retournaient sur lui en hiver. Il nâavait souvent quâune simple veste, et son eternel bonnet. Rien de trĂšs chaud, il le savait, mais ne tombant pas souvent malade, autant exploiter ce potentiel. Gaby repris la parole en lui disant que la vitesse Ă laquelle elle avait englouti les frites nâĂ©tait rien face Ă celle spĂ©cial pop corn ». Mais sur ce coup, Alex comprenait parfaitement et câest vrai que ces petits bouts de maĂŻs se mangeaient super vite. Dâailleurs, il avait en souvenir les quantitĂ©s quâils mangeaient lorsquâils Ă©taient tout deux rĂ©unis face Ă un DVD. Il en fallait beaucoup, pour que mĂȘme dix minutes aprĂšs le dĂ©but du film il leur en reste. Deux vraies morphales en y repensant. Cette rencontre Ă©tait vraiment tombĂ©e comme un cheveu sur la soupe, et Gaby lui demanda sâil nâavait pas eu quelque chose de prĂ©vu avant de la revoir. Elle avait surement oubliĂ© quâil Ă©tait appuyĂ© sur la balustrade en train de regarder des filles lorsquâelle sâĂ©tait approchĂ©e de lui. Si cela Ă©tait considĂ©rĂ© comme une activitĂ© alors⊠En fait non, mĂȘme si câĂ©tait une activitĂ© elle ne lâaurait pas dĂ©ranger. Il prĂ©fĂ©rait amplement passer du temps avec elle plutĂŽt quâavec son iPod et quelques filles passant devant lui. Et comme dâhabitude il se sentit obligĂ© de rĂ©pondre de maniĂšre ? Jâavais prĂ©vu dâaller recevoir un prix Nobel de maths, chose bien improbable, , mais jâirai plus tard, je prĂ©fĂšre rester avec toi. Ăa fait tellement longtemps. Ah ! Tâavais un truc de prĂ©vu toi peut ĂȘtre ? Oui parce que bon, il lui avait proposĂ© dâaller manger mais peut ĂȘtre quâelle avait fait remarquer quâelle avait faim pour rentrer plus vite chez elle. CâĂ©tait une hypothĂšse qui tenait assez bien la route il faut dire. Parano ? A peine ! Alex et ses amis en gĂ©nĂ©ral aimait tellement se charrier que parfois il se perdait entre le vrai et lâironie il faut dire. Han au fait la blague ! Tu sais ce qui mâest arrivĂ© samedi dernier ? Sachant que la rĂ©ponse serait nĂ©gative, il continua. Câest pas vraiment intĂ©ressant mais, ma mĂšre mâa inviter au resto pour⊠voir son nouveau mec. Genre normal ! Alex vivait seul chez lui, enfin il avait une colocataire, mais ce nâĂ©tait pas important lĂ . Depuis deux ans, sa mĂšre ne dormait plus chez lui, et il en avait dĂ©duit quâelle sâĂ©tait fait un nouveau copain et quâelle couchait chez lui. Elle ne lui avait jamais prĂ©sentĂ© en tant que tel, juste en tant quâami. Alex croyait ĂȘtre prĂȘt Ă affronter lâĂ©ventuelle existence dâun beau-pĂšre, mais en fait ce nâĂ©tait pas du tout le cas. Le repas du samedi avait Ă©tĂ© vraiment bizarre. Il nâattendait pas de Gaby quâelle lui dise quoi faire ou comment rĂ©agir, il avait juste besoin dâen parler Ă quelquâun et câĂ©tait la premiĂšre personne Ă qui il avait pensĂ©. DeuxiĂšme en fait, mais son frĂšre ne comptait pas, ce qui la replaçait en premiĂšre place. Heureusement, la mĂšre dâAlex ne sâĂ©tait pas dĂ©nichĂ© un petit jeune qui aurait pu avoir lâĂąge de son fils. La situation aurait Ă©tĂ© dâautant plus Ă©trange. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Ven 26 Nov - 1821 Elle Ă©tait excitĂ©e comme une puce Ă la simple idĂ©e de pouvoir sortir, Ă©couter de la musique et se pendre au bras d'Alex en riant. Tant de choses qu'elle aurait cru impossibles, ne serait-ce qu'une heure plus tĂŽt. Tout ce qu'elle avait prĂ©vu de faire, jusqu'Ă Janvier, Ă©tait de rester dans son canapĂ©, Ă se repasser toutes les saisons de House, Friends et Esprits Criminels, en boucle bien entendu. Ne rien faire, rien du tout, simplement laisser le temps s'Ă©couler lentement. PrĂ©voir Ă nouveau des choses lui semblait Ă©trange, alors qu'elle se rendait compte qu'elle s'Ă©tait habituĂ©e Ă sa solitude. Elle, la petite chose hypersociable, aimant ĂȘtre seule. Cela prouvait que quelque ne tournait vraiment pas vrai dire, mĂȘme si les concerts Ă©taient le nec plus ultra, elle se disait que, peut importait l'activitĂ©, le simple fait d'ĂȘtre avec lui suffirait Ă lui faire retrouver ses airs enjouĂ©s habituels et ses sourires. Preuve en Ă©tait Ă l'instant mĂȘme, alors qu'elle semblait avoir fait disparaitre toute trace de tristesse de ses yeux. En oubliant presque pourquoi elle s'Ă©tait mise en tĂȘte de errer sans but dans les rues de la ville. C'Ă©tait ça, l'effet Alexander T'as raison, j'ai remarquĂ© que t'avais grossi de toutes façons. Y'a du laisser-aller, ça se voit !Elle s'Ă©tait efforcĂ©e d'ĂȘtre aussi sĂ©rieuse que lui, mais son doux sourire en coin trahissait le non-sĂ©rieux de ses propos. ComparĂ©e Ă beaucoup de demoiselles, elle n'Ă©tait pas vraiment du genre Ă juger les gens sur leur physique, moins encore Ă le leur dire aussi directement. Surtout quand c'Ă©tait aussi faux que cela. Surtout qu'elle connaissait assez bien Alex pour savoir qu'il n'Ă©tait pas vraiment du genre Ă accorder une grande importance Ă son reflet dans le miroir. Sauf pour les cheveux. Tous les garçons qu'elle cĂŽtoyait avaient une vĂ©nĂ©ration pour leurs propres fait une croix sur les frites, elle dĂ©cida de s'attaquer aux nuggets, tout en continuant sur la lancĂ©e de leur discussion gastronomique. Les pop-corns avaient toujours Ă©tĂ© un pĂ©chĂ© mignon pour elle et cela n'avait Ă©tĂ© qu'en s'amplifiant depuis qu'elle avait un polichinelle dans le tiroir. A vrai dire, elle ne se nourrissait plus que de cela depuis qu'elle Ă©tait de retour Ă son appartement. Elle remarquait d'ailleurs que ce repas improvisĂ© Ă©tait le premier vrai repas qu'elle s'offrait depuis sa rupture. Ătrange...Tout en croquant dans un bout de poulet panĂ©, elle lui demanda d'une petite voix s'il n'avait pas mieux Ă faire. AprĂšs tout, il aurait pu avoir rendez-vous avec Cendrillon dix minutes plus tĂŽt, et elle aurait Ă©tĂ© celle gĂąchant ses plans en arrivant au mauvais endroit au mauvais moment. C'Ă©tait tellement le genre de la maison, en plus... Sa rĂ©ponse la fit donc sourire, autant par le comique de ses propos que de soulagement Ă l'idĂ©e qu'elle n'avait pas Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment perturbateur de sa Ăa existe pas, les prix Nobel de mathĂ©matiques... fut la seule chose qu'elle trouva Ă rĂ©pondre au premier abord, d'une petite voix innocente donnant l'impression qu'elle n'avait pas plus de douze ans. A vrai dire, j'avais prĂ©vu de ne rien faire du tout mais bon... Je peux reporter ça Ă gros, le mĂȘme programme chaque jour. Assez pitoyable, elle devait bien l'admettre. Dans un soupir, elle prit le gobelet de coca pour en boire une petite gorgĂ©e. Ne manquait plus qu'elle boive tout, dĂ©jĂ qu'elle jouait les ogres Ă tout dĂ©vorer sur son passage. Reposant le verre en carton sur la table, elle s'essuya rapidement les doigts sur une serviette, pour ensuite aller poser une main sur son gros bidon. Les petits coups qu'elle sentit contre sa paume Ă ce moment-lĂ la firent sourire doucement. Bonjour, maman ! ».Mais son sourire disparut bien vite lorsqu'Alexander reprit la parole, lui faisant froncer les sourcils. Elle avait eu la chance -en quelque sorte- de ne pas connaĂźtre le divorce de ses parents, bien que la situation familiale ait toujours Ă©tĂ© compliquĂ©e, et donc d'avoir toujours connu toute sa famille sous le mĂȘme toit avant qu'elle-mĂȘme ne parte Ă New York. Les divorces et les familles recomposaient restaient un vĂ©ritable mystĂšre pour elle et elle n'arrivait donc pas Ă imaginer ce que son ami pouvait ressentir en cet instant. Devoir accepter un parfait inconnu comme membre Ă part entiĂšre de sa famille, cela devait ĂȘtre des plus Ă©tranges, bien C'est... Cool pour elle, j'imagine. Gabrielle n'avait que peu de fois rencontrĂ© la mĂšre d'Alex mais elle se disait que cette femme avait le droit d'ĂȘtre heureuse et amoureuse, comme tout le monde. Il est sympa au moins ? 'Fin, j'imagine que c'est dĂ©jĂ moins chiant que si vous deviez habiter ensemble mais... C'est elle, beau-pĂšre Ă©tait plutĂŽt la notion qu'elle donnait au pĂšre de la personne avec qui elle sortait. Mais elle savait que, dans la langue anglaise, les deux termes Ă©taient bien diffĂ©rents. Pourtant, elle n'approuvait pas. MalgrĂ© tout, elle gardait une part de romantisme français, Ă imaginer l'amour Ă©ternel, sans divorce ni remariage. PensĂ©e bien ironique dans son cas, bien entendu, connaissant le contexte amoureux dans lequel elle vivait. Mais tout de mĂȘme...- Tu me prendras comme cavaliĂšre le jour oĂč ils se marient ?Ta gueule, Gaby ? Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re Did you take off while I was gone ? ; ALEX Did you take off while I was gone ? ; ALEX Page 1 sur 2Aller Ă la page 1, 2 Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage
Jesuis un polichinelle est une chanson populaire par Greg Rodarie | CrĂ©e tes propres vidĂ©os TikTok avec la chanson Je suis un polichinelle et explore 2 vidĂ©os rĂ©alisĂ©es par des crĂ©ateurs nouveaux et populaires. TikTok. Upload . Log in . Keyboard shortcuts. Go to previous video. Go to next video. Like video . Mute / unmute video . For You Following LIVE. Log in to follow creators, Jâai appris de Pat de façon que je ne peux mĂȘme pas expliquer. On Ă©tait bien partis, mais Pat nous a amenĂ©s Ă un autre niveau. Je ne pourrai jamais lui rembourser la dette que jâai envers lui.» Ces paroles viennent de la bouche mĂȘme de Vincent Kennedy McMahon, grand patron de la World Wrestling Entertainment WWE, tirĂ©es du tout nouveau documentaire sur Pat Patterson que la WWE diffusera sur sa chaĂźne, le dimanche 24 janvier prochain. En raison de ses origines quĂ©bĂ©coises, la WWE mâa donnĂ© en primeur un droit de visionnement, alors que je suis le premier journaliste en AmĂ©rique du Nord Ă pouvoir regarder cette production. Une belle exclusivitĂ© pour TVA Sports et moi-mĂȘme. Câest dâailleurs un moment bien choisi par la WWE. En effet, mardi dernier, Pat Patterson, dĂ©cĂ©dĂ© le 2 dĂ©cembre dernier, aurait eu 80 ans. De plus, le 31 janvier prochain, la compagnie prĂ©sentera la 34e Ă©dition du Royal Rumble, un des Ă©vĂ©nements les plus importants de lâannĂ©e et la crĂ©ation de Patterson. Le documentaire, intitulĂ© My Way La vie et lâhĂ©ritage de Pat Patterson», en rĂ©fĂ©rence Ă la chanson Ă©crite par Paul Anka, mais popularisĂ©e par Frank Sinatra, que Pat aimait tant chanter, est excellent, un joyeux mĂ©lange de rires et de larmes, dâĂ©motions et de rĂ©actions, comme Pat lâaurait voulu et ce, mĂȘme si certaines images vous seront familiĂšres. En 2016, lorsque Patterson, aidĂ© par Bertrand HĂ©bert, a Ă©crit ses mĂ©moires, la WWE avait diffusĂ© sur YouTube un documentaire dâune heure pour aider la vente du livre. On avait tournĂ© avec Pat Ă MontrĂ©al, Boston et San Francisco, des villes qui ont toutes Ă©tĂ© importantes pour sa carriĂšre. Ce documentaire nâavait jamais Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© sur la chaĂźne de la WWE et a depuis Ă©tĂ© retirĂ© du web. Câest donc en prenant ces images comme toile de fond que la WWE a ficelĂ© cet ouvrage. LĂ oĂč le tout devient encore plus intĂ©ressant, principalement pour ceux et celles, qui comme moi, ont vu la premiĂšre mouture de ce testament de la vie et de la carriĂšre dâun des plus grands du monde de la lutte, câest quâon a ajoutĂ© des images inĂ©dites, de nouvelles entrevues et bien sĂ»r, certains hommages quâil a reçus lors de son dĂ©cĂšs. On voit, entre autres, Pat entraĂźner de jeunes lutteurs dans lâarĂšne, des images de sa premiĂšre retraite en 2004 ainsi quâune superbe scĂšne dans laquelle Pat est intronisĂ© au temple de la renommĂ©e de la WWE. Ne pas pouvoir ĂȘtre soi-mĂȘme CâĂ©tait le 16 novembre 1996, dans une salle de rĂ©ception de lâhĂŽtel Marriott Marquis de New York, bien avant que la WWE ne prĂ©sente cette cĂ©rĂ©monie devant un arĂ©na plein Ă craquer une journĂ©e ou deux avant WrestleMania. Ămotif, Pat, avait dĂ©clarĂ© quâil sâagissait du plus beau moment de sa vie, quâil remerciait Vince dâavoir eu confiance en lui et surtout, dâĂȘtre son ami. Mais ce nâĂ©tait pas tout. Avant de terminer, câest la premiĂšre fois que je fais ça, je tiens Ă partager cet hommage avec quelquâun et je suis content quâil soit ici ce soir. Cet homme a Ă©tĂ© un ami Ă moi pendant plusieurs annĂ©es. Il a Ă©tĂ© un ami, il a Ă©tĂ© un compagnon, il a Ă©tĂ© un pĂšre, il a Ă©tĂ© un frĂšre et mon Dieu, parfois il a Ă©tĂ© une mĂšre! Mais je veux partager cet hommage avec un bon ami, Louie Dandero.» Louie Ă©tait le conjoint de Pat. MĂȘme si câĂ©tait un secret de Polichinelle que Pat Patterson Ă©tait homosexuel, il nâen parlait jamais en public. Lorsquâil est arrivĂ© Ă San Francisco, le promoteur Roy Shire lui avait dit quâil avait entendu des choses sur lui, quâil avait entendu quâil Ă©tait diffĂ©rent, quâil Ă©tait gai. Pat avait dĂ» le rassurer, avait dĂ» lui dire quâil ne lui ferait pas honte. Il aura fini par rester Ă San Francisco pendant une quinzaine dâannĂ©es. MalgrĂ© ce que pensaient certains promoteurs ou collĂšgues de travail, son talent Ă©tait tel que tout le monde voulait travailler avec lui. Et mĂȘme si la ville Ă©tait plus ouverte aux homosexuels que dâautres villes amĂ©ricaines dans les annĂ©es 1970, Patterson ne pouvait y vivre normalement. Il Ă©tait une vedette lĂ -bas. Alors il ne pouvait sâafficher publiquement avec Louie. Il ne pouvait pas raconter ce quâil avait fait la veille. Il ne pouvait aller dans un bar gai. Ce nâest quâen 2014 que Pat parlera publiquement de son homosexualitĂ©. CâĂ©tait une dĂ©livrance pour lui dâenfin pouvoir en parler. Ce nâest pas que je le cachais. Câest juste que je ne pouvais pas ĂȘtre moi», dira Patterson. Mais Pat trouvait toujours le moyen dâen rire. Une fois, un gars dans la premiĂšre rangĂ©e regarde Ray Stevens et lui crie "Maudit fif!", relate Patterson, avec tout son talent de raconteur. Stevens me regarde et me dit "Si seulement il savait!"» Stevens faisant rĂ©fĂ©rence au fait que lâarbitre et lâannonceur Ă©taient aussi gais. Dans les faits, Stevens Ă©tait le seul hĂ©tĂ©rosexuel dans lâarĂšne! La nouvelle nâavait pas Ă©tĂ© facile Ă prendre pour son pĂšre, lorsque Pat avait dit Ă ses parents quâil Ă©tait amoureux dâun garçon. Son pĂšre ne voulait plus quâil reste dans leur modeste demeure familiale, lĂ oĂč il avait grandi avec ses huit frĂšres et sĆurs, dans le quartier Ville-Marie Ă MontrĂ©al. On Ă©tait dans les annĂ©es 1950. Autres temps, autres mĆurs. Celui que Pat appellera toujours son ami, Louie Dandero, dĂ©cĂ©dera en 1998. Sans Louie je ne pense pas que je serais ici», affirmera Patterson. CrĂ©dit photo WWE Dâun quartier pauvre de MontrĂ©al Ă une compagnie milliardaire! Lâhistoire a Ă©tĂ© racontĂ©e Ă plusieurs reprises. NĂ© Ă MontrĂ©al le 19 janvier 1941, Pat a commencĂ© Ă aimer la lutte aprĂšs avoir vu Buddy Rogers et Killer Kowalski sâaffronter au Forum de MontrĂ©al. Un de ses camarades de classe, Gilles Samson, Ă©tat le fils dâun promoteur de lutte bien connu de ces annĂ©es, Sylvio Samson. Pat a donc commencĂ© Ă lutter pour Samson, en plus de lutter aux mythiques Loisirs St-Jean-Baptiste. Mais entre la dispute avec son pĂšre, qui, heureusement, aura le temps de faire la paix avec son fils, et le dĂ©sir de vouloir vivre de son mĂ©tier, ce qui Ă©tait trĂšs difficile au QuĂ©bec pour un lutteur local Ă lâĂ©poque, il quitte vers Boston, sans le sou et sans parler un mot dâanglais. De lĂ , Maurice Mad Dog» Vachon, qui lâavait connu au QuĂ©bec, le fait venir Ă Portland en Oregon. Par la suite ce fut San Francisco, Minneapolis et enfin New York, oĂč Vincent James McMahon, le pĂšre du Vince que vous connaissez aujourdâhui, Ă©tait roi et maĂźtre. AprĂšs quelques annĂ©es comme lutteur, oĂč il deviendra entre autres le tout premier champion Intercontinental, un fait sur lequel le documentaire ne met pas trop dâemphase et Ă juste titre dâailleurs, il devient le bras droit de Vince McMahon, vice-prĂ©sident senior, invente le Royal Rumble et cimente sa rĂ©putation de gĂ©nie du monde de la lutte. Rapidement, McMahon fait confiance Ă Pat et le MontrĂ©alais laissera son empreinte sur tout le produit. Vince et moi, on pensait toujours Ă la business. Ăa devenait tellement gros. Et je voulais toujours trouver une idĂ©e qui nâavait jamais Ă©tĂ© faite. Jâaime ĂȘtre crĂ©atif. Câest ma vie!» Plusieurs lutteurs sont dâailleurs venus tĂ©moigner de lâimportance que Pat avait eue dans leur carriĂšre. La liste est impressionnante Roman Reigns, Hulk Hogan, Edge, Dolph Ziggler, John Cena, Daniel Bryan et les deux principaux, ceux pour qui Pat sâest presque battu pour quâils soient considĂ©rĂ©s dans la compagnie, Bret Hart et Shawn Michaels, qui affirment tous les deux que sans Pat, ils nâauraient pas eu la carriĂšre quâils ont eue. Sans oublier les deux plus grandes vedettes des 25 derniĂšres annĂ©es, Stone Cold» Steve Austin et Dwayne The Rock» Johnson. Il Ă©tait un maĂźtre de la psychologie de la lutte, affirme Austin. Sa plus grande contribution au monde de la lutte, câest tout le savoir quâil a partagĂ© avec nous.» Pour The Rock, Pat Ă©tait vraiment spĂ©cial. Câest lui qui avait suggĂ©rĂ© Ă Vince McMahon de lâembaucher. Je tâaime et je te remercie dâavoir eu foi en moi», dira Johnson lors du dĂ©cĂšs de son mentor. Le QuĂ©bec a sa place Ă la fin de lâhistoire Ăvidemment, le documentaire nâest pas parfait. Câest une histoire qui pourrait faire lâobjet dâune sĂ©rie documentaire. Alors il y a des limites Ă ce quâon peut dire en un peu moins de 60 minutes. Entre autres choses, aucune mention de son temps Ă Minneapolis pour Verne Gagne. TrĂšs peu sur lâĂ©quipe quâil formait avec Ray Stevens et qui Ă©tait considĂ©rĂ©e comme la meilleure Ă©quipe de tous les temps au moment oĂč les deux formaient un duo. Trop peu de choses sur MontrĂ©al. En fait, aprĂšs un peu de plus de 20 minutes, Pat arrive dĂ©jĂ Ă la WWE. On ne parle pas du tout de ses segments du brunch du rĂȘve du QuĂ©bec ni de son amitiĂ© avec le GĂ©ant FerrĂ© ou de lâintronisation, faite Ă sa demande, de Maurice Vachon au temple de la renommĂ©e de la WWE. On ne fait aucune mention de sa maladie quâil lâaccablait Ă la fin de sa vie, ni de ses amis proches, comme son coauteur Bertrand HĂ©bert, avec qui il a fait plusieurs voyages afin de promouvoir son autobiographie en fait le livre nâest pas du tout mentionnĂ©, pas mĂȘme en images ou Sylvain Grenier, pourtant ancien champion par Ă©quipe de la WWE, qui Ă©tait comme un fils pour Pat. Mais on se rattrape Ă la fin. On y voit Sami Zayn et Kevin Owens, deux QuĂ©bĂ©cois que Pat apprĂ©cieraient grandement, lui rendre hommage. Il avait une vraie joie de vivre», avait dit Zayn Ă lâĂ©mission Talking Smack. Il a tellement Ă©tĂ© fin et aidant pour moi du moment que je suis arrivĂ©, ajoutait Owens lors dâune vidĂ©o quâil avait partagĂ©e la journĂ©e de son dĂ©cĂšs. Il aimait vraiment aider notre gĂ©nĂ©ration et la business du mieux quâil pouvait.» Le documentaire dĂ©bute avec Pat qui entre dans le stationnement du Centre Bell le 4 mai 2015, disant fiĂšrement Câest un rĂȘve qui devient rĂ©alitĂ©!». Le rĂȘve, câest lâhommage quâon lui prĂ©senterait ce soir-lĂ . Et le tout se termine au mĂȘme endroit, alors que Pat Ă la fin de la soirĂ©e avait dĂ©clarĂ© au micro Merci beaucoup MontrĂ©al. I love you. I love you. I love you!» Ce Ă quoi la foule, dont je faisais partie, lui avait rĂ©pondu Merci Pat! Merci Pat! Merci Pat!» Le documentaire My Way La vie et lâhĂ©ritage de Pat Patterson», que je suggĂšre Ă tous et Ă toutes, sera diffusĂ© ce dimanche 24 janvier, sur la chaĂźne de la WWE. Voici un aperçu du documentaire. ECFeGjd.