Cest la faute à Voltaire, Je suis un oiseau, C'est la faute à Rousseau. Une cinquiÚme balle ne réussit qu'à tirer de lui un troisiÚme couplet: Joie est mon caractÚre, C'est la faute à Voltaire, MisÚre est mon trousseau, C'est la faute à Rousseau. Cela continua ainsi quelque temps. Le spectacle était épouvantable et charmant
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SpĂ©cialement nous Un mec Une nana Accueilblague sur câest lâhistoire dâun mec En cliquant sur âJâaccepteâ, vous acceptez lâutilisation des cookies. Cest lâhistoire dâun sale mec (oups ! je retire le mot) qui vous cambriole, jette vos mĂŽmes Ă la rue, revend les biens qui ne sont pas Ă lui, qui ment comme un arracheur de dents, qui exige que vous travailliez sans cesse, qui fait appel aux forces de lâordre si vous rouscaillez, qui se pavane chez des potes Ă lui plein aux as, qui fait bombance sur les Champs ElysĂ©e et qui, un Câest lâhistoire dâun type⊠Câest lâhistoire dâun homme qui se promĂšne dans une rue de Paris. Il va oĂč ses pas le mĂšnent, sans but prĂ©cis. Il nâa rien Ă faire de sa journĂ©e. Sur le trottoir, venant vers lui, il voit un autre homme qui, tout en marchant, gesticule, rit, crie fort. Il se dit Tiens, quelquâun de dĂ©rangĂ© ; il parle tout seul croyant que personne ne lâentend. Il va se ressaisir en me croisant et mâadresser un sourire gĂȘnĂ© ». Lâhomme se rapproche tout en continuant son manĂšge. Alors notre homme sâaperçoit que lâautre a deux oreillettes fixĂ©es comme un stĂ©thoscope et quâil tient dans sa main un tĂ©lĂ©phone portable tout ce quâil avait pris pour un comportement bizarre a une explication rationnelle. Cet homme, isolĂ© du monde⊠communique avec un autre humain loin de lĂ , qui peut-ĂȘtre, lui aussi, semble parler tout seul. Cet homme poursuit son chemin. Il fait bon se promener par ce bel aprĂšs-midi de printemps. A une terrasse de cafĂ©, il aperçoit un couple en grande conversation. Il sourit intĂ©rieurement, ça lui rappelle sa jeunesse. Que dâheures nâa-t-il passĂ©es Ă refaire le monde avec des amis ? ArrivĂ© Ă la hauteur de ces deux tourtereaux, il constate que chacun des deux est en grande conversation au tĂ©lĂ©phone ! Ce quâil avait naĂŻvement pris pour un Ă©change amical voire amoureux nâĂ©tait en fin de compte quâun face-Ă -face entre deux Ă©trangers qui communiquaient, non pas entre eux mais avec deux autres Ă©trangers. Il ne peut sâempĂȘcher de penser que certains proverbes, comme les piĂšces de monnaie, ont leur revers ; par exemple Loin des yeux, prĂšs du cĆur » qui, par les miracles de la technologie, peut aussi se dĂ©cliner en PrĂšs des yeux, loin du cĆur » ! Notre promeneur nâest pas au bout de ses surprises. Il parvient jusquâĂ lâentrĂ©e dâun parc aux verdures hospitaliĂšres. Sây Ă©tant engagĂ©, il cherche un banc tranquille oĂč lire son journal. Lâayant trouvĂ©, il sâinstalle et commence Ă somnoler, bercĂ© par les piaillements sympathiques des enfants sâĂ©battant dans un bac Ă sable voisin. A ce moment, il entend une voix de femme, probablement dâun certain Ăąge, qui adresse des reproches Ă quelquâun quâil ne voit pas. EspĂšce de garnement ! Tu as vu ce que tu as fait ? Oh le mĂ©chant, le sale, je te lâavais pourtant interdit ». Pauvre gosse, se dit notre homme, il dĂ©rouille, câest sa fĂȘte. Câest alors que la vieille dame apparaĂźt tenant en main une laisse, et au bout, une espĂšce de petit chien bĂątard qui lĂšve vers elle des yeux Ă©tonnĂ©s et qui attendriraient le pire bourreau. DrĂŽle de couple oĂč la maĂźtresse entretient probablement toute la journĂ©e un dialogue imaginaire avec cette petite crĂ©ature qui comble sa solitude. Chacun a besoin de lâautre la maĂźtresse dâune compagnie, le chien de nourriture et de caresses. Ăa vaut bien de temps en temps quelques remontrances que, du reste, il ne comprend pas et qui ne sont pas bien mĂ©chantes. Pas de quoi alerter la SPA ! Bon ! Se dit notre bonhomme. Continuons notre promenade. Il sort du parc et dĂ©ambule sur le trottoir assez large Ă cet endroit. Les gens vont et viennent, trĂšs affairĂ©s semble-t-il. Ils se croisent en sâignorant, lâoreille souvent vissĂ©e au sacro-saint dieu portatif quâest devenu le portable. Des propos, sans aucun doute essentiels, sâĂ©changent ainsi dans lâĂ©ther parisien, du genre Tâes oĂč ? Je vais ĂȘtre en retard. Ăa sâest bien rĂ©chauffĂ© aujourdâhui. Alors, je lui ai dit. Il mâa rĂ©pondu. Yâa un clodo par terre, tu verrais sa dĂ©gaine ». Justement, le clodo est assis Ă mĂȘme le trottoir. A cĂŽtĂ© de lui, un gros chien berger assoupi qui, de temps en temps, dresse une oreille, ouvre un Ćil. De lâautre cĂŽtĂ©, une sorte de paquetage, style sac Tati, bourrĂ© dâeffets dont on devine que câest lĂ tout lâunivers de ce malheureux. Une bouteille de vin entamĂ©e, une sorte de bĂ©ret en guise de sĂ©bile avec quelques petites piĂšces jaunes au fond. Quel Ăąge peut-il avoir ? Il paraĂźt la soixantaine, mais ça doit ĂȘtre beaucoup moins ; on sait que lâespĂ©rance de vie des SDF est beaucoup plus courte que la nĂŽtre, nous qui vivons bien Ă lâabri dans les appartements dâimmeubles cossus Ă©quipĂ©s de digicodes et dâinterphones au cas oĂč il viendrait Ă lâidĂ©e des clodos de frapper Ă nos portes blindĂ©es et closes. Closes et blindĂ©es comme nous le sommes nous-mĂȘmes face Ă la misĂšre Ă©talĂ©e impudiquement sur les beaux trottoirs parisiens. Câest indĂ©cent, câest Ă©nervant Ă la fin ! Soudain il revient Ă notre promeneur les paroles dâune triste chanson qui accompagnait un film de son enfance. Le film, câĂ©tait Ma pomme » 1950 ; rĂ©alisateur Marc-Gilbert Sauvajon, avec Maurice Chevalier et Sophie Desmarets. La chanson, de Maurice Chevalier, câĂ©tait Clodo sĂ©rĂ©nade ». Le promeneur se rappelle ce refrain lancinant Clodo sĂ©rĂ©nade / Câest la voix des clochards de minuit / Clodo sĂ©rĂ©nade / Câest le chant des mouisards sous la pluie / Tous ceux que la dĂ©veine a toujours poursuivis / Sâen vont dâun pas qui traĂźne au hasard de la nuit / Clodo sĂ©rĂ©nade / Câest le chant du pavĂ© de Paris. [ Bah ! se dit notre homme. Câest quand mĂȘme quelque chose dâĂ©trange que ce monde. On nous rebat les oreilles des progrĂšs incessants de la technologie. On a inventĂ© des moyens de communication inimaginables il y a encore cinquante ans transports, internet avec toutes ses facettes, des courriels Ă Facebook, des myriades dâapplications plus performantes les unes que les autres, la gĂ©olocalisation, le GPS, la domotique, webcam, visio-confĂ©rences, etc. Et pourtant, toutes ces personnes que je croise sur mon chemin sont enfermĂ©es dans leur monde, un monde oĂč je nâai pas dâaccĂšs. Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme ». Bien. Mais câest quoi, câest qui mon prochain ? Celui qui mâest proche physiquement ? Celui qui est proche de mon cĆur, de mes valeurs ? Prochain, cela signifie-t-il que ce nâest pas celui que jâai immĂ©diatement sous les yeux, mais le prochain qui se prĂ©sentera ? Comme moi-mĂȘme ». Vraiment, est-ce possible ? Dans ce monde dâĂ©gos inĂ©gaux comment aimer celui qui, finalement, mâapparaĂźt comme un concurrent Ă Ă©liminer ? Dans cette course permanente vers des dĂ©sirs inassouvis, comment communiquer ? Jâai lâimpression que les vases communicants de mon enfance communiquent mieux que les humains dâaujourdâhui. Mais ce ne sont que des vases, des rĂ©cipients. Et nous, de qui sommes-nous les rĂ©cipients, les rĂ©cipiendaires ? Je sens, se dit notre bonhomme, que ce soir je ne vais pas rentrer chez moi oĂč rien ni personne ne mâattend. Je vais aller Ă la rencontre dâhumains et de leurs misĂšres. Câest lâhistoire dâun type, lâhistoire dâun mec de Coluche, normal, pas juif, pas noir, pas suisse, pas arabe, etc. Un homme qui nâest rien de tout cela et tout cela Ă la fois.Mis Ă jour le 20 octobre 2021 Ă 19h53 Ecouter son instinct, coucher avec un inconnu sans se poser de question, Martine ne savait pas faire. Pourtant, croyant sĂ©duire son mari, elle sâest lancĂ©e lâaventure Ă corps perdu. Par Jessica Rover Follement Rockânâroll Ădith avait un truc gĂ©nial, mais elle lâa perdu. Elle est mĂȘme devenue carrĂ©ment ennuyeuse ! » a lĂąchĂ© Christophe, mon mari, quand je lui ai proposĂ© dâinviter Edith Ă dĂźner chez nous. Elle nâa plus rien Ă raconter et se contente de promener son petit mari bourgeois, dont elle boit bĂȘtement les paroles. Rappelle-toi comme elle Ă©tait rockânâroll avant ! » me lance Christophe, avec regret. Il y va fort, mais je vois trĂšs bien ce quâil veut dire. Edith Ă©tait capable de draguer au cafĂ© entre midi et deux et, mieux, de se taper nâimporte quel type au sourire un peu musclĂ©. Elle Ă©tait gĂ©niale, mais câest bien fini », a encore dĂ©plorĂ© Christophe. Je nâai donc pas invitĂ© Edith. Mais je me suis sentie atteinte par ce quâavait dit mon mari. Oui, elle a souvent couchĂ© avec le premier venu. Mais est-ce Ă ce point une qualitĂ© ? Ă vrai dire, ce nâest pas la premiĂšre fois que je me pose la question. Les yeux Ă©bahis de Christophe quand Edith nous racontait sa derniĂšre aventure avec un collĂšgue de passage ou le nouvel habituĂ© du PMU me laissait dubitative et, je dois lâavouer, un peu jalouse. Edith est attachĂ©e de presse, elle est habituĂ©e aux cocktails, Ă frĂ©quenter beaucoup de monde. Et, en effet, elle nâavait jamais eu peur de draguer nâimporte quel homme avec lâaplomb dâun mec. Que faites-vous dans la prochaine demi-heure ? » ou Tout ce que contient votre pantalon mâintĂ©resse » nâĂ©taient pas des phrases qui lui faisaient peur. Nous sommes amies depuis lâadolescence et jâai partagĂ© sa fantaisie, son attirance pour les coups de coeur, les Ă©lans immĂ©diats et les petites folies mais, un peu plus romantique quâelle, jâai toujours craint quâon abuse de moi, alors je ne me suis jamais laissĂ© aller. Edith avait une façon tellement joyeuse de sây prendre que câest sans doute cette gaietĂ© qui plaisait Ă Christophe. Elle nâen fait pas toute une histoire, elle a envie et elle y va », commentait-il. Jâadore ! » sâempressait-il dâajouter. Ce que je croyais ĂȘtre des qualitĂ©s, mon sĂ©rieux, ma constance, ma fidĂ©litĂ©, me semblait bien plan-plan par rapport Ă ce que mon mari aimait vraiment. » Ă lire aussi >>> C'est mon histoire Il a vingt ans de moins que moi, et alors ? »Droit au butJe ne sais pas ce qui a fait que cette fois oĂč Christophe a parlĂ© de lâEdith du passĂ© avec admiration, je me suis sentie piquĂ©e. Jâai eu lâimpression que mon mari nâavait jamais parlĂ© de moi avec le mĂȘme enthousiasme. Ce que je croyais figurer parmi mes qualitĂ©s, câest-Ă -dire mon sĂ©rieux, ma constance, ma fidĂ©litĂ©, me semblait bien plan-plan par rapport Ă ce que Christophe aimait vraiment. Dâaccord, il nâattendait pas forcĂ©ment de sa femme quâelle se tape le premier venu, mais jâai quand mĂȘme eu besoin de voir ce que ça faisait, au moins une fois dans ma vie, dâĂȘtre⊠gĂ©niale » ! Je me suis donc retrouvĂ©e au cafĂ©, attendant une heure, comme chaque lundi, que ma fille sorte de son cours de danse, et jâai passĂ© en revue les piliers de bar. La tĂąche nâallait pas ĂȘtre simple car, contrairement Ă Ădith, je suis un peu phobique. Mains sales, odeur avinĂ©e, mauvaise diction, tout est pour moi prĂ©texte Ă reculer. Jâai donc patiemment attendu quâun type puisse me plaire. Il a fallu un trimestre de cours de danse pour que je tombe dessus. Un lundi, Xavier est apparu. La moitiĂ© de mon Ăąge, le regard moqueur et la blague facile, il avait tout pour me plaire ou plutĂŽt pour plaire Ă la femme que jâallais essayer dâĂȘtre afin quâil me repĂšre. Je lâai regardĂ© ostensiblement, et je me suis accoudĂ©e au bar. Je me suis souvenue quâEdith souriait franchement. Elle pouvait mĂȘme Ă©clater de rire jusquâĂ ce que lâhomme quâelle regardait vienne Ă elle, alors jâai fait de mĂȘme. Et Xavier a Ă©tĂ© harponnĂ©. Mais vous me draguez, madame la mĂšre de famille ? » mâa-t-il lancĂ©, regardant le sac Ă dos en forme de coccinelle que jâavais gardĂ© accrochĂ© Ă mon bras. Jâavais besoin dâaller vers mon but, et commencer Ă blaguer allait me faire perdre du temps. Je voulais ĂȘtre la fille gĂ©niale qui se contente dâune rencontre brutale, et dâun Tu veux ou tu veux pas ? ». Mais Xavier a commencĂ© Ă me poser des questions sympas, sur mon mĂ©tier, sur moi. Ă mon tour, jâai bien Ă©tĂ© obligĂ©e de mâintĂ©resser Ă lui. Je ne pouvais dĂ©cemment pas lui demander de se taire et lui expliquer que jâaspirais Ă une rencontre rapide et strictement sexuelle afin de piger quelque chose Ă lâadmiration que porte mon mari aux femmes un peu lĂ©gĂšres⊠Mais je me suis lancĂ©e. Tâes cool, toi, dis donc », mâa dit Xavier, quand je lui ai demandĂ© si un tour au sous-sol lui ferait plaisir. Mais, hĂ©las, je suis fidĂšle ! » mâa-t-il lancĂ©. Piteusement, je lui ai demandĂ© sâil ne pouvait pas faire une exception, juste pour moi. Je me suis entendue dire Je vous assure, câest cinq minutes et on nâen parle plus jamais. » Cinq minutes ? » a-t-il plaisantĂ©. Jâai commencĂ© Ă bafouiller et je lui ai racontĂ© mon histoire. En fait, tu veux juste te venger parce que ton mari tâa trop rĂ©pĂ©tĂ© quâil trouvait ta copine gĂ©niale, mais tu nâen as aucune envie ! » a-t-il rĂ©sumĂ©. Câest un peu ça, ai-je reconnu, mais tant que je ne lâaurai pas fait, jây penserai. » mâa dit Xavier en mâattrapant le bras, mais on va dans ma camionnette. » Jâai serrĂ© les dents et pensĂ© Ă Edith et Ă la maniĂšre quâelle aurait eue de nous raconter tout ça. Je me suis donc parĂ©e de ma plus magistrale lĂ©gĂšretĂ© et jâai marchĂ© jusquâau fourgon. Je ne tâenlĂšve pas, a plaisantĂ© Xavier, et je laisserai la porte ouverte. » Ouverte ? » ai-je murmurĂ©. Il voulait juste dire quâil ne fermerait pas Ă clef. Il y avait un matelas dans le camion. Je me suis demandĂ© si Xavier vivait lĂ . Jâai pensĂ© que je faisais une belle erreur, faux pas que je ne pourrais raconter ni Ă Edith ni Ă mon mari. Xavier ne mâa pas basculĂ©e violemment contre le matelas, il mâa proposĂ© un cafĂ©, mais jâai eu peur que ça mâĂ©nerve. Je viens dâen prendre un, lui ai-je dit, et deux, tu vois, ça risque de me faire un peu trop de cafĂ©ine⊠» Il a explosĂ© de rire. JâĂ©tais gĂȘnĂ©e, tellement mal Ă lâaise. Si câest la corvĂ©e, ne te force pas, ma grande ! » mâa-t-il dit. Si, si, ai-je murmurĂ©, jây tiens. » CâĂ©tait tellement comique que Xavier a prĂ©cisĂ© que je pouvais dire stop quand je voulais, ou mĂȘme plus tard, si je regrettais dâĂȘtre lĂ Ă un moment donnĂ©. Je me suis dit que jâavais du bol dâĂȘtre tombĂ©e sur un type pareil. Jâai regardĂ© le sac Ă dos coccinelle droit dans les antennes et jâai pensĂ© profite quand mĂȘme ! Contente et affligĂ©eQuand je suis redescendue du camion, je planais. Pas de bonheur mais de dĂ©calage. Je mâĂ©tais dĂ©doublĂ©e et il allait falloir que je me retrouve avant la fin du cours de danse. Heureusement, câest ma fille qui mâa trouvĂ©e. Elle sâest jetĂ©e sur moi en criant Maman ! Tu es bien coiffĂ©e, pour une fois ! » Je me suis regardĂ©e dans le vestiaire, jâĂ©tais complĂštement hirsute. Et ma fille dĂ©teste mes brushings. On est rentrĂ©es Ă la maison et je me sentais Ă la fois contente dâavoir mis un terme Ă mon obsession et affligĂ©e dâen ĂȘtre arrivĂ©e lĂ . Christophe est rentrĂ© et je me suis mordu les lĂšvres. Jâai retenu lâenvie de lui dire Tu sais, cet aprĂšs-midi, jâai couchĂ© avec nâimporte qui pour que tu me trouves gĂ©niale ! Alors que je me terrais dans mon coin, Christophe mâa dit Mon amour, tu sais quâelle est gĂ©niale, ton idĂ©e de dĂ©placer le lit sous la fenĂȘtre ? » Et jâai Ă©clatĂ© de rire. Je me suis dit que je prĂȘtais un peu trop attention aux mots. Il y avait tant de choses gĂ©niales aux yeux de Christophe ! Je lâai serrĂ© dans mes bras. Jâavais honte, mais jâĂ©tais contente dâavoir Ă©tĂ© un peu folle. CâĂ©tait bien, ta journĂ©e ? » mâa-t-il demandĂ©, tu as lâair Ă©trange... Si tu savais tout ce que jâai fait, lui ai-je rĂ©pondu, tu serais fier de moi. » Mais quand il mâa demandĂ© de raconter, je me suis contentĂ©e de lâ avez envie de raconter votre histoire ? Nos journalistes peuvent recueillir votre tĂ©moignage. Ăcrivez-nous Ă cmh55skIyQ.